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l'autre LIVRE

Hans HARTJE

Le Roman d'Henri IV. La jeunesse du roi

de Heinrich MANN

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 19/11/2015 | 30,00 €

Traduit de l'allemand par Albert Kohn

Préface de François Bayrou

Présentation de Lionel Richard

Postface de Hans Harje

"S'il n'est que littérature adaptée à l'histoire, ou histoire adaptée à la littérature, le roman historique déçoit. On ne sait ce qui agace le plus - une vérité limitée au costume, à la superficie, ou l'absence de vérité interne, d'inspiration. D'un Jules César, d'une Cléopâtre, nous attendons autre chose encore que les actes connus, les gestes convenus. L'histoire les a haussés à un plan où ils excitent notre attente, restent vivants, toujours capables de pensées, de volontés étonnantes. Il n'est que d'aller dans leur ligne, et plus avant. Ainsi Shakespeare. Ainsi, à la façon shakespearienne, Heinrich Mann. L'essentiel de ce roman d'une époque où tout était rmis en question est que l'auteur remet à son tour tout en question. Et cela à la façon du XXe siècle, dans la mesure où elle s'apparente à celle du XVIe.

Nombre de problèmes aujourd'hui sont les mêmes qu'alors, ou plutôt aujourd'hui comme alors tout devient problème."

Félix Bertaux, compte rendu de "La jeunesse du roi Henri IV", La Nouvelle Revue Française, novembre 1935.

Heinrich Mann : Le Roman d'Henri IV et les relations d'amitié avec Félix Bertaux

de Hans HARTJE

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 25,00 €


Textes réunis par Hans HARTJE


La gloire de Thomas Mann (1875-1955), le romancier de La Montagne magique (1924) et prix Nobel de littérature en 1929, a rejeté dans l’ombre l’œuvre de son frère aîné, Heinrich (1871-1950). Or celui-ci, francophile et démocrate, admirateur des idées révolutionnaires de 1789, était dans l’entre-deux-guerres l’un des écrivains allemands les plus célèbres, et pas seulement en tant qu’auteur de Professeur Unrat, roman de 1905 adapté très librement au cinéma en 1929-30 par Josef von Sternberg sous le titre L’Ange bleu, avec Marlène Dietrich. Dans le public lettré français, sa réputation était même bien plus grande que celle de Thomas, grâce surtout au germaniste Félix Bertaux à qui il doit sa « rencontre », au cours d’une visite commune du château de Pau en 1927, avec le roi Henri IV « que son époque qualifiait de grand ».
Aussi, en 1933, est-ce en France qu’il émigre d’abord pour fuir l’Allemagne nazie. Il y écrit notamment, réfugié à Nice, Le Roman de Henri IV (2 volumes parus en 1935 et 1938, à Amsterdam), une œuvre s’appuyant sur l’Histoire tout en étant, via un parallèle aussi audacieux que pertinent, un roman engagé contre le Nazisme. Ayant gagné les États-Unis en 1940, il est mort en Californie le 12 mars 1950, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en Allemagne où il avait été élu, l’année précédente, président de l’Académie des Arts de Berlin-Est.