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l'autre LIVRE

Biographies / études

Le chêne de Rhodes

de Vittorio ALHADEFF

Leçons de vie judéo-espagnoles (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 04/06/2019 | 20,00 €

Un cavaliere, un chevalier tel est le titre qui vient spontanément aux lèvres à la lecture des mémoires de Vittorio Alhadeff. De Rhodes – l’île des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem – où il est né en 1904 à l’Argentine, en passant par Paris et Milan, il aura traversé le XXe siècle avec la grâce et l’aisance, le panache et la flamboyance de ceux qui ont vécu une enfance heureuse au sein d’une illustre famille. La dynastie des Alhadeff, de grands banquiers et commerçants juifs, remonte au légendaire Hadji Bohor né en 1793. De génération en génération, la famille étendra son champ d’activité profitant de la tutelle italienne à Rhodes, puis quittant les rives de l’Orient pour les métropoles de l’Occident. Vittorio Alhadeff, formé chez les Frères des écoles chrétiennes, part à la conquête de l’Europe avec une culture classique digne des marchands lettrés du Quattrocento. Sans fausse modestie, il nous fait partager ses rencontres avec le maestro Arturo Toscanini, le Duce Benito Mussolini – auquel il refuse un poste dans la diplomatie – Benedetto Croce qui l’incite à quitter l’Italie fasciste. Ce sera l’occasion d’un nouveau départ à Buenos Aires où, grâce à ses heureuses initiatives, le centre de gravité financier de la famille se déplace. Mais quelque chose s’était brisé entre-temps. De même que Vittorio nous fait partager le ressort intime de l’ascension d’une grande famille, il nous en confie la décadence lorsque s’installe la discorde entre ses membres. On n'aurait pas tout dit si l’on ne soulignait pas l’importance des femmes dans ce récit. Les Alhadeff n’emploient pas seulement leurs charmes pour séduire leurs clients… On sera tenté de voir dans ces beaux portraits féminins, un reste ineffable de la culture méditerranéenne qui imprègne tout le livre.

L'orphelin du Bosphore

de Nissim BENEZRA

Leçons de vie judéo-espagnoles (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 04/06/2019 | 20,00 €

Tante Sara, épouvantée, inclina son oreille sur la poitrine de sa sœur comme pour l’ausculter : pas le moindre battement de cœur, sa sœur était sans mouvement. Aussitôt, élevant la voix, elle se prit à sangloter bruyamment et à déplorer le sort de la défunte. Il pouvait être dix heures. Aux cris poussés par elle, grand-mère qui gisait sur son grabat comprit que sa cadette n’était plus de ce monde. Une sueur froide parcourut tout son corps. Mourir, c’est déjà un malheur. Laisser derrière soi quatre orphelins dans le dénuement total, sans qu’un proche puisse prendre soin d’eux, c’était la catastrophe... Cette pensée terrifiante terrassa la vieille femme sous le coup. Il y avait à peine une demi-heure que sa cadette avait rendu l’âme au Créateur.

Écrit dans un savoureux français d’Orient, les mémoires de jeunesse de Nissim M. Benezra offrent une vision saisie sur le vif d’Istanbul à la fin de l’Empire ottoman et dans les premières années de la république turque. Malgré le dénuement de l’auteur dans sa prime enfance, on est frappé par son inextinguible soif de vivre, son sens de la dérision et sa vision très personnelle du monde qui font de ce livre l’un des plus émouvants témoignages du monde sépharade.

Une odyssée judéo-espagnole

de Isaac PAPO

Leçons de vie judéo-espagnoles (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 04/06/2019 | 26,00 €

Né à Milan en 1926 dans une famille juive originaire d’Edirne en Thrace, Isaac Papo a fondé et dirigé durant quarante ans le département de neurochirurgie de l’hôpital d’Ancône. En marge de ses activités professionnelles, il s’est intéressé à l’histoire des communautés sépharades des Balkans. Une odyssée judéo-espagnole, d’abord publiée en espagnol, puis en italien constitue la somme de trente années de recherches, de voyages et de rencontres. Isaac Papo ne se contente pas de restituer la trajectoire de sa famille depuis son long séjour dans l’Empire ottoman jusqu’à ses exils en Italie et en Espagne où elle se réfugie en 1942. Il s’efforce à travers cet exemple de comprendre les ressorts psychologiques du monde judéo-espagnol, d'en restituer tout le charme, fruit de la rencontre entre cultures d'Orient et d'Occident, mais aussi d'en montrer l’inéluctable déclin. D’anecdotes en réflexions, ce sont plus de cent cinquante ans d’histoire européenne qui défilent ainsi sous nos yeux, sans aucune complaisance ni sentimentalisme, mais en sacrifiant à l’impératif biblique « Souviens-toi ! »

C'était Champagnole... Avant l'an 2000

de Constance RAMEAUX, Daniel ZIV

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 20/05/2019 | 18,00 €

Voilà le petit ouvrage que de nombreux Champagnolais attendaient : reposant entièrement sur les témoignages de ses habitants, il retrace l’histoire récente de la « Perle du Jura » – celle de la seconde moitié du siècle dernier. Tous les grands thèmes qui ont marqué notre petite cité y sont présents, depuis les beaux jours de la piscine de l’Angillon jusqu’aux colos de Boulouris, en passant par les galas d’athlétisme, la clinique Saint-Joseph, les Forges, les bains-douches, le lycée Javel ou les anciens bouchers…

       Le tout narré le plus simplement du monde – de la bouche même de « vrais gens », ceux que vous croisez tous les jours dans les rues de Champagnole. Et c’est ce qui fait toute la force émotionnelle de ce petit livre d’histoires.

Tout sur La Fontaine (ou presque)

de Martine PICHARD

Tout sur ... (ou presque) (COURS TOUJOURS) | Paru le 19/05/2019 | 20,00 €

Unique en son genre, cette petite encyclopédie ludique et fourmillante d’informations s’attache à rendre compte de toute la richesse du personnage : La Fontaine poète, mais aussi l’homme du XVIIe siècle, l’époux volage, l’ami de Molière, Racine ou Boileau, le Maître des eaux et forêts, le protégé de Fouquet ou l’académicien parisien…

AU PAS INÉGAL DES JOURS

de SINIGALLI LEONARDO

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 10/05/2019 | 18,00 €

« Je dis parfois en plaisantant que je suis mort à neuf ans ; je vous dis, à vous mes amis, que le pont sur l’Agri s’écroula une heure après notre passage ; et toujours plus je me convaincs que tout ce qui m’est arrivé ensuite ne m’appartient pas. »
Né au début du 20e siècle dans une famille paysanne, au sud de la péninsule italienne, Leonardo Sinisgalli quitte très tôt sa famille pour poursuivre ses études à Caserte, à Naples puis à Rome. Devenu ingénieur, il travaillera à Milan tout en commençant à publier ses premiers poèmes. Dans toute son œuvre, il ne cessera de revenir aux paysages et aux coutumes de son enfance, qui nourriront toujours son imaginaire.
Devenu un poète reconnu et un critique d’art influent, il publie en 1945 ce premier livre de souvenirs où il évoque à la fois la Basilicate de ses premières années (qu’il préféra toujours appeler de son ancien nom latin, la Lucanie) et quelques-uns des épisodes marquants de sa jeunesse loin de son village natal, ainsi que ses périodiques retours pleins de nostalgie vers sa terre natale, auprès de ses parents vieillissants et de ses sœurs.
Ce livre envoûtant restitue l’atmosphère d’une époque et surtout d’un territoire immémorial comme seul un poète sait les évoquer.

Léa dit qu'elle va bien

de Marie-Claude BARBIN

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 24/04/2019 | 16,00 €

À travers le récit de Léa, l’auteure dénonce le fait qu’au pays des droits de l’homme et du citoyen, les droits des enfants sont bafoués, tandis que les pédocriminels bénéficient trop souvent d’une forte impunité.

Quand l’enfant ose dénoncer, on ne le croit pas, ou refuse de l’entendre. Si la présomption d’innocence prime pour l’agresseur, la victime est présumée coupable. Et le délai de prescription vient sceller ce qui, au 21è siècle, demeure un inadmissible déni de justice.

MOUVEMENT CONTRAIRE

de Désiré-Émile INGHELBRECHT

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 19/04/2019 | 21,00 €

D.-E. Inghelbrecht (1880-1965) fut l’un des plus grands chefs d’orchestre du siècle dernier. Ses mémoires, publiés en 1947 et depuis longtemps introuvables, constituent non seulement un document de premier plan sur la vie artistique en France durant la première moitié du vingtième siècle, mais un texte d’une grande qualité d’écriture et d’un haut niveau de réflexion. Le titre, Mouvement contraire, en désigne d’emblée l’originalité formelle : le musicien raconte sa vie à rebours, en partant du présent et en remontant vers sa jeunesse et son enfance.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il se rend compte que ces années heureuses de sa vie ont coïncidé avec un âge d’or de la musique française. Ami intime de Claude Debussy, familier d’autres compositeurs majeurs comme Maurice Ravel, Inghelbrecht offre un témoignage humain essentiel sur cette période où sa carrière l’amena à diriger des orchestres aussi divers que ceux des Ballets Russes, de l’Opéra-Comique ou du Théâtre des Champs-Elysées. Rappelons qu’il fut le fondateur, en 1934, de l’Orchestre National de France.
La lecture de Mouvement contraire révèle un véritable écrivain, plein d’humour et de sensibilité, capable de brosser des portraits tour à tour tendres ou cruels de célébrités du monde culturel aussi bien que de son entourage – les deux coïncidaient parfois, puisqu’il était, entre autre, le gendre de Steinlen, le grand peintre de Montmartre et des chats. Au-delà d’un témoignage qui reste sans prix pour les mélomanes, ce livre nous fait vivre de l’intérieur l’éveil et l’épanouissement d’un talent musical hors pair.
Nous accompagnons ce volume d’un ensemble de documents iconographiques donnant à voir les principaux personnages du récit, permettant ainsi au lecteur de goûter la saveur d’une époque disparue, mais pleine encore d’enseignements pour aujourd’hui.

Edition comprenant quarante-deux illustrations et une discographie de D.-E. Inghelbrecht.

Moi et ma vie de peintre

de Guillaine QUERRIEN

Restitutions (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 05/04/2019 | 25,00 €

Peintre, dessinatrice et graveuse, Guillaine Querrien a choisi d’utiliser une tablette numérique pour tenir son journal en image, lui conférant ainsi une spontanéité et une liberté adaptées à son propos : légèreté, gravité, humour. Il ne s’agit donc pas d’une bande dessinée, ni d’un roman graphique, car la vie n’est pas un roman. C’est bien un journal au fil d’une année et des saisons, le journal d’une femme qui partage sa vie entre ses deux maisons de Rio de Janeiro et de Paris. Mais il s’agit du journal d’une peintre et du regard qu’elle porte sur sa vie, sur le monde. Et c’est cela qui change tout..

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