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l'autre LIVRE

Poésie

Lettres de mon miroir

de Victoria ROUËSSÉ

25, PREMIER LIVRE (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 28/03/2025 | 18,00 €

Née en 1979, Victoria Rouëssé vit à Paris. Peintre et poète au langage multiple, au plus près de la sensation et de l'émotion,

pour rejoindre les arts premiers.

"Ce soir, j'aimerais que cette Victoria
disparaisse
et que je puisse, comme tous
sentir la pluie qui passe
et coule le long de mes cheveux
dégoule mes bras
engrigoule mes jambes
débrigale mes joues molles
bréguile mes mollets jusque
mes pieds.
Je m'ancre comme un bateau
j'ai tangué : je roule
me voilà souple et décidue
cils et bassideau :
C'EST LA FOIRE AUX MOTS." V.R.

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Obscura

de Carole NAGGAR

hors collection (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 28/03/2025 | 18,00 €

Ces poèmes en prose, si radicalement mélancoliques, chantent.

À l’affût derrière son appareil photo, Carole Naggar tente d’enregistrer les signes d’un monde aimé qui lui échappe. Dans cet album de famille où se succèdent des portraits adressés, le lecteur accompagne, noir sur le blanc d’une écriture fluide, la trace incandescente de ce qui a disparu. Comme sur ces photos anciennes, où la brûlure du flash transformait les visages en spectres, un chant d’exode paradoxal résonne où l’Égypte est le nom du bonheur perdu. Ombres portées sur le soleil des enfances, de la famille et des géographies amicales, ces images demeurent à jamais insaisissables. Vous ne les verrez pas ! Et pourtant c’est à vous que l’auteure adresse ce chant d’amour en quête de cieux gris.

Jacques Leenhardt

Paris, janvier 2025

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l'aube en question

de Didier SCHILLINGER

hors collection (ABORDO) | Paru le 17/03/2025 | 17,00 €

un matin l’éternité s’embrase
cela commence toujours par un visage qui s’entrouvre
on y entre sans peine
les rêves sont d’accord
d’abord on cherche les mots
on mordille les lèvres
on dévore la langue

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Le Nouvel Hermaphrodite

de Emmanuel TUGNY, Antonio BECCADELLI

Les Vilaines Pages (ARDAVENA) | Paru le 10/01/2025 | 15,00 €

Rombière, je t’en prie, débarrasse les lieux,
Grâce, fiche le camp, pucelle qui regimbes !
Il est temps que du chas de ma braguette lâche
Émerge un chibre nu, le vêtement tombé,
L’idéation noyée sous le flux de la vigne.

L’œuvre composite de l’humaniste Antonio Beccadelli, dit Panormita,  (1394-1471), étonne à plus d’un titre ; son Hermaphrodite, recueil de quatre-vingt-une épigrammes latines, tour à tour érotiques, obscènes, polémiques voire... lyriques, a déchaîné en son temps les passions. Emmanuel Tugny, espiègle autant qu’érudit, le traduit, l’interprète et le prolonge brillamment.

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Le crève-coeur des choses

de ANNE KUBLER, Friederike MAYRÖCKER

transfert (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 03/01/2025 | 22,00 €

"c’est là c’est mon cœur : ma chambre,  ma table, mon lit"

….

" — Exercice imposé du quotidien : ne pas passer à côté de la vie ou ne pas laisser passer la vie, mais se la représenter dans chaque réfraction particulière de la lumière, à savoir particulièrement acérée, irisée, délirante, mordante."

….

"être traduit dans une autre langue signifie peut-être devoir fournir la preuve de vérité pour sa propre langue."

 

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Les Étoiles

de Martin WABLE

hors collection (ABORDO) | Paru le 15/11/2024 | 17,00 €

Avec Les Étoiles, Martin Wable, « routard des mots » ainsi qu’il se définit, compose une liturgie de l’errance. Il consigne fragments des temps et des lieux, – Antilles, Paris, Tunisie, Afrique de l’Ouest –, parcelles de solitudes, de foules et de rencontres, un pointillisme d’instants. Ses poèmes dessinent un univers à découper selon les pointillés…

Nous les chiens traqués

de Chairil ANWAR

La Lanterne du passeur (ABORDO) | Paru le 15/11/2024 | 19,00 €

Ce voyage est-il si long ? 
Juste un pas ! – Essaye d’aller plus loin !
Mais comment ?
Demande donc aux feuilles mortes,
Et au doux chant qui se change en mélodie !

Adakah jauh perjalanan ini?
Cuma selenggang! – Coba kalau bisa lebih!
Lantas bagaimana?
Pada daun gugur tanya sendiri,
Dan sama lagu melembut jadi melodi!

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Entrer au monde

de Gilles DEBARLE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 30/10/2024 | 20,00 €

On n’écrit pas pour la facilité, la gloriole ; on écrit pour avancer en soi, progresser en connaissance, ENTRER au monde.

Cela suppose, et c’est le terme-clef de ces poèmes, un «relâchement» face aux dérives, aux gestes impulsifs, aux clichés de la vie. Une relâche, du corps, de l’esprit, pour capter l’essentiel, pour ne pas perdre ce que les mots proposent, délivrent, libèrent.

La poésie est ainsi comme un yoga intériorisé, un retour à soi, conscient et libre.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

« Nous sommes las des guerres de position, des figures imposées, des propos sur-mesure,

changer, au-delà des contingences, s'affranchir des contraintes, engranger l'expérience en se gardant d'éclats, prélevant juste assez de nectar personnel,

la tâche semble sans limite,

mais c'est le don de la poésie, par sa densité, dans la durée et la relance qu'elle génère, de saisir la lumière à partir de son âtre, familière à chaque pas de plus. »

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Guetter les embellies

de Martine ROUHART

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».

Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».

La poète, à l’instar d’un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L’image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l’aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.

Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

je voyage

je regarde le paysage

changer de couleur

 

les saisons tournent

 

je voyage

avec la Terre

 

 

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Racines de l'éphémère

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Appliquant le principe bouddhique selon lequel un lieu n’est jamais vide lorsque l’esprit est rempli, Feyaerts apprivoise le néant, le nourrit d’essentiel, puisant dans la finitude individuelle des raisons de croire en une infinitude collective.

Poète d’instinct, l’auteur nous emmène sur la sente de son questionnement, vers sa lumière.

«On voit à la démarche de chacun s’il a trouvé sa route. L’homme qui approche du but ne marche plus ; il danse. »

Cette pensée de Nietzsche traduit bien l’art poétique de Pascal Feyaerts : danser sur le fil éphémère de l’existence pour donner un peu de poids à notre insignifiance, quelque ancrage à notre impermanence.

Racines de l’éphémère… Un titre magnifique, proche de l’oxymore, pour un recueil tout en contrastes, un miroir derrière lequel la vérité nous regarde.

(extrait de la préface de Philippe Colmant)

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