Connexion

l'autre LIVRE

Poésie

Entrer au monde

de Gilles DEBARLE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 30/10/2024 | 20,00 €

On n’écrit pas pour la facilité, la gloriole ; on écrit pour avancer en soi, progresser en connaissance, ENTRER au monde.

Cela suppose, et c’est le terme-clef de ces poèmes, un «relâchement» face aux dérives, aux gestes impulsifs, aux clichés de la vie. Une relâche, du corps, de l’esprit, pour capter l’essentiel, pour ne pas perdre ce que les mots proposent, délivrent, libèrent.

La poésie est ainsi comme un yoga intériorisé, un retour à soi, conscient et libre.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

« Nous sommes las des guerres de position, des figures imposées, des propos sur-mesure,

changer, au-delà des contingences, s'affranchir des contraintes, engranger l'expérience en se gardant d'éclats, prélevant juste assez de nectar personnel,

la tâche semble sans limite,

mais c'est le don de la poésie, par sa densité, dans la durée et la relance qu'elle génère, de saisir la lumière à partir de son âtre, familière à chaque pas de plus. »

Au fil des jours

de Angèle PAOLI

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 10/10/2024 | 10,00 €

te bouleversent les mots de la poète

dans son dernier recueil

ces mots-là si justes si étrangement subtils

dans leur paradoxe même

ses mots sur l’amour plus vrais et plus forts

au moment de vous séparer que lorsque

vous étiez tous deux inscrits dans la vie

au fil des jours

[…]

Palindromes au carré

de Gérard LÉZIEUX

Z4Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 01/10/2024 | 22,00 €

De l’antiquité au groupe de l’Oulipo, le palindrome a toujours attiré les auteurs. Jouer avec les mots ou même des phrases entières est une activité littéraire distrayante.

Le linéaire habituel du palindrome est ici porté au carré et agrémenté de différentes variations de police

 

L’objectif est le plaisir du texte et la tentative, à travers le visuel obtenu, de révéler des significations cachées telle cette « EVE »

endormie sous ces    « SEVES »…

La maison des oiseaux

de Francine HAMELIN

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 20/09/2024 | 14,00 €

  Rainer Maria Rilke disait des poètes qu’ils ont « accès à un ouvert à l’intérieur duquel toutes choses pouvaient se rencontrer. »       Refermant ce magnifique recueil de Francine Hamelin, c’est bien un sentiment de vastitude et de synergies qui nous submerge.

     Celle qui « berce l’enfant et l’oiseau » nous confie : « nous voyageons dans des géographies / ou rien ne se mesure. » Et plus loin : Il y a en nous une terre / où chaque geste rêve /  où chaque rêve vit. » À « l’absurde réel », la poète oppose donc la poésie quantique forte d’un « rêve nomade / qui sait où trouver les puits ». Dès lors, la poésie « comme une réponse sans question » se donne pour « que grandisse encore / en nos jardins de vie / le chant premier / de la terre en genèse ». Dans les vers de Francine Hamelin tout est nœud et mouvance et c’est le pouls de la terre que l’on entend battre d’une « alchimique appartenance ».

Barbara Auzou

https://revue-traversees.com/2024/07/28/francine-hamelin-la-maison-des-oiseaux-poesie-preface-de-barbara-auzou-z4-editions/

 

https://lesbellesphrases264473161.wordpress.com/2024/08/18/la-maison-des-oiseaux-de-francine-hamelin-preface-de-barbara-auzou-z4-editions-une-lecture-de-claude-luezior/

Racines de l'éphémère

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Appliquant le principe bouddhique selon lequel un lieu n’est jamais vide lorsque l’esprit est rempli, Feyaerts apprivoise le néant, le nourrit d’essentiel, puisant dans la finitude individuelle des raisons de croire en une infinitude collective.

Poète d’instinct, l’auteur nous emmène sur la sente de son questionnement, vers sa lumière.

«On voit à la démarche de chacun s’il a trouvé sa route. L’homme qui approche du but ne marche plus ; il danse. »

Cette pensée de Nietzsche traduit bien l’art poétique de Pascal Feyaerts : danser sur le fil éphémère de l’existence pour donner un peu de poids à notre insignifiance, quelque ancrage à notre impermanence.

Racines de l’éphémère… Un titre magnifique, proche de l’oxymore, pour un recueil tout en contrastes, un miroir derrière lequel la vérité nous regarde.

(extrait de la préface de Philippe Colmant)

L'OMBRE L'EAU QUI S'ÉCOULE

de Philippe LORRAIN-VESQUE

AZOÉ (AZOÉ) | Paru le 15/09/2024 | 15,00 €

Lointaine est la mélodie de mon cœur
Elle se perd jusqu’aux sables de l’enfance
Jusqu’au sel
Elle a mêlé nos souffles
Dès mon plus jeune âge

Par elle j’entends le feu j’entends la joie
Le jeu le rire chante la rudesse
Elle n’a ni allure ni visage
Ni un rien qui la nomme
Et m’accompagne

Avec elle s’en ira-t-elle mon âme
Lointaine mélodie de mon cœur
Aux mélodies immortelles

Terrains conquis

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 20,00 €

Dans TERRAINS CONQUIS, le rêve et l’éblouissement viennent équilibrer la réalité et le désenchantement.

Sur fond d’impermanence – un thème qui lui est cher – l’auteur sème des cailloux blancs et noirs, trace un chemin au crayon du cœur. Un recueil comme un souffle, comme un ruban de vie qui flotte au vent.

« Rien n’est acquis, que des moments volés au temps qui passe en sables mouvants sur les rails, le chemin quotidien des jours qui s’enchaînent.

Vivre avec l’idée fixe

L’obsolète obsession

De laisser son empreinte

Dans le sable du temps

Le grand œuvre est ailleurs

Dans l’alcôve du cœur

 

L’œuvre est vaine : seul l’amour est en œuvre aux cordes du cœur. »

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Guetter les embellies

de Martine ROUHART

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».

Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».

La poète, à l’instar d’un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L’image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l’aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.

Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

je voyage

je regarde le paysage

changer de couleur

 

les saisons tournent

 

je voyage

avec la Terre

 

 

LA PETITE-FILLE-AUX-FEUILLES-MORTES

de Lucrèce LUCIANI

AZOÉ (AZOÉ) | Paru le 01/09/2024 | 15,00 €

Récit poétique autour de la Photographie « La petite fille aux feuilles mortes » ©Édouard Boubat, Jardin du Luxembourg, Paris 1946.

Cette photographie à mon chevet durant quarante ans où elle allumait une lumière expirée, vivante cependant. Sa lueur adorable faisait de moi sage dormante ou vive éveillée. Mes doigts touchaient doucement la mort tandis que mon œil s’irradiait de la vie. 
C’est toujours elle qui me contemplait et moi qui incessamment tentait de la surprendre. Souvent la nuit venait nous boire à notre insu et je demandais alors à la petite fille de la photo de devenir mon étoile. Cela ne lui était pas difficile puisqu’elle était déjà un astre. Elle se mettait à briller comme une planète si proche et tellement inaccessible.
C’est donc qu’elle m’entendait, elle qui ne répondait jamais à mes rires, jamais à mes pleurs. Et à qui jamais je n’aurais demandé de se retourner.

L'ombre de l'aube

de Michel DUCOBU, Pierre GUÉRANDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 18,00 €

Rien n’est accompli ni fixe. Ni l’obscur ni l’aube. Ni la clarté ni l’ombre. Sinon dans le cadre d’une œuvre d’art, d’un tableau, d’une scène ou d’un poème. En pleine conscience et maîtrise.

Il n’est pas en réalité, tout autour de nous, de début net ni de fin, de frontière entière ni de rideau définitif. La vie est un voyage vague ou un nuage sans départ précis ni contour. Ce trouble que nous éprouvons à cette idée, cet équilibre précaire, cette insistance enivrante du mouvement, du changement et de la complexité, c’est ce qui nous anime et nous harcèle en même temps, nous interroge et nous emporte, nous fait penser, à perte de vue et de souffle, à l’aboutissement, au but, à l’unité.

Seule la poésie nous permet d’évoquer cette étoile invisible, de tenter l’utopie d’une pure page de paix, d’un léger livre de délivrance. Dire, écrire en quelques vers un arc de plénitude vécue, de temps tangible ou intégral, un cercle de jour captif, sans l’ombre d’un doute, sans la crainte d’une rupture ou d’une perte et d’une faiblesse.

Comme une splendide blessure au cœur de l’éternel retour, de la roue indifférente de l’heure, un arrêt qui serait rayonnant, un grand moment de marbre.

L’Ombre de l’aube s’y prête pas à pas, en arpentant la page comme un chemin incertain, à tracer sans repère, tendu vers une crête, un socle lointain de clairvoyance, un horizon de brève sérénité.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48