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l'autre LIVRE

Poésie

Des heures froides

de Marcel MIGOZZI

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 21/07/2014 | 12,00 €

Des heures froides : le titre du recueil de poèmes est éloquent. Car vient un moment où autour de nous la mort râtelle. Vient un moment où s’approche la fin, la dernière.
Écrire avant la nuit, "avant d’éteindre" dit Marcel Migozzi. Écrire pour accompagner ceux qui sont morts, partis, perdus ; ceux qui s’avancent vers cette disparition. La vie qui émane et s’en va de ces heures froides, Marcel Migozzi la peint avec sobriété et lucidité. Au contraire de la froideur, c’est une chaleur qui se dégage, mais retenue, toujours ajustée à son propos, comme un parfum. Le ton de Marcel Migozzi est fraternel, avec juste ce qu’il faut de distance pour goûter cette saveur mortelle où notre condition humaine nous conduit. Marcel Migozzi, une écriture amie.

A l'étale

de François ANGOT

Poésie (AL MANAR) | Paru le 10/06/2014 | 28,00 €

A l’étale ne cesse de dire son amour pour « elle ». Par vagues, avec ampleur, selon les modulations d’une fugue, « elle » se déploie en sa venue, ses apparitions, ses paysages. Métamorphose de la féminité en ses possibles, « elle » n’est pas seulement « elle », mais, en son intime et secrète présence, un champ de blé, un refrain, la tendresse de la lumière à son aurore, la rencontre, en son invraisemblable justesse, d'une voix, d'un ciel, d'un signe. 
    Porté par l’espace de ses silences, la profondeur de son mouve-ment, lame de fond entraînant toujours au-delà, le poème laisse se déployer les richesses du monde, en leur mystère, toujours plus saisissant. A l’étale, en ce sens, est comme parcouru par une intrigue, nous tenant en haleine, au rythme de l’émerveillement. 
    Ainsi, le poème se donne à lire comme un roman, un voyage, une expérience, immense et sereine, mariée à la vie, à sa concentration – jusqu’à en épouser la durée, plénière : A l’étale est le poème d’une vie, en bien des sens – une vie entière, non sans héroïsme, confiée au poème. Et, à sa manière, une réponse – à notre temps : la parole, en son amour infini –  comme ressource essentielle, comme joie, comme avenir.

Eugénie Paultre


Couverture : Brigitte Komorn

Impressions de Pekin

de Nathalie MAN

Poésie des voyages (XEROGRAPHES) | Paru le 15/02/2014 | 10,00 €

Il y a deux rythmes à Pekin, celui ultra-moderne et libéral, où le temps est nécessairement de l'argent, où les routes sont larges, les immeubles hauts, les écairages virulents et le bruit étouffant ; et celui d'un ancien temps, de l'artisanat, de l'épicerie, des enfants et des vieillards où le bruit n'est qu'une notion extérieure, celui des hutongs où les rues sont fines et longues, circulaires, ovales, en angles droits, les éclairages font ce qu'ils peuvent, la nuit commence tôt et la vie écoute le tempo du soleil.

Shanghai Zen

de Flaven GENEVIèVE

Poésie des voyages (XEROGRAPHES) | Paru le 15/02/2014 | 10,00 €

A Shanghai, le futur est impatient. Il emporte tout. Pour découvrir la ville la plus rapide du monde, une femme écrivain et un artiste ont choisi de pratiquer la lenteur. Textes suspendus et dessins immobiles constituent une forme urbaine de zen : Shanghai Zen.

Ces Regards

de Paul-Henry VINCENT

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/12/2013 | 14,00 €

Le regard… les différents et multiples regards à travers la vie d’un être jusqu’à l’inutile regard de la mort. Les réflexions, les interrogations, parfois sans réponse de ces regards-là… de l’absence de regard. C’est une écriture qui interroge notre sensibilité, notre conscience, pousse à une réflexion profonde sur l’humanité tout en nous entraînant dans un rythme, une musicalité, un univers où les mots chantent, dansent, se répondent. Ces mots qui une fois lus résonnent encore longtemps au plus profond de notre cœur.

Étoiles et yeux rouges

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 29/09/2013 | 10,00 €

"... c'est dans les yeux

les yeux injectés des solvants

de la semaine promiscue

et de l'esseulement du dimanche

que se reflètent

les étoiles sanguines des peuples des abîmes..."

Scarifications tribales instru et mentales

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 29/09/2013 | 10,00 €

"Pour vous qui ne lisez que quand vous êtes malades

(et vous êtes jamais malades les enfants hamdoullah!)

ces scarifications tri-vi-ver-b-ales peuvent être entendues

dans leurs versions instru

                                                mentales

lors d'un Concert en cinq sets

bistrot "Au Bon Vivant"

voisin direct de la Boutique des Pompes Funèbres"

Corps é-crit

de Monique LUCCHINI, Marie-Pierre FORRAT

Carnets Poésie / Photographies (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 10/07/2013 | 12,00 €

Photographies©Marie-Pierre Forrat

 

Photographier pour dire. Pour dire le silence criant des femmes. Pour permettre de laisser le regard entendre la vibration des douleurs sculptées et de l’érosion des chocs. Pour écouter ce cri des femmes écrit dans l’écorce et ainsi pénétrer le végétal jusque dans l’éternité de leurs cicatrices. Enfin pour voir et écouter ce que les arbres ont à nous dire, témoins centenaires de ces violences-là. 

Marie-Pierre Forrat

Au regard de l’exposition Corps é-crit de Marie-Pierre Forrat j’ai immédiatement entendu les mots dans le cri de ces femmes. J’ai vu l’écorce des arbres, l’universalité des mots inscrits dans le bois vivant et mort. Alors le désir d’écrire était là comme une évidence, écrire pour toutes les femmes. Dire leurs cicatrices les plus intimes. Écrire sur leur force aussi, leur volonté de vie que rien ni personne ne pourra taire.

 

 Monique Lucchini

Lieu païen

de Mohammed BENNIS

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 15/06/2013 | 16,00 €

Lieu païen est un recueil composé de cinq longs poèmes. Il s’agit d’une exploration des espaces où la parole retrouve la raison d’être l’écrit de nos sens. Canicule de la mer, rocher de fièvre, hiéroglyphes, désert au bord de la lumière, nuage traversant le silence, sont des titres indicateurs. Ils désignent, à travers temps et lieux, la géographie d’une quête dont la soif est à jamais renouvelée. Par leur longueur et leur attachement au sentir, ils nous rappellent les Odes de la poésie arabe préislamique. Le poète y creuse une langue, celle de la poésie, qui porte en elle-même le sceau du lieu païen, lieu de jouissance, connaissance et transe.

Prix Max Jacob Etranger 2014

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