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l'autre LIVRE

Poésie

Phases

de Gilbert BOURSON

Chant (TINBAD) | 13,00 €

Ce texte fulgurant, viol de tous les instants connus, vus, passés, à venir est construit dans le lit du Scamandre, dieu-fleuve, métaphore, ce peut-il, de la couche d´Hélène de Troie qu´Achille aurait saillie ? « J´ai toujours été frappé par la charge érotique de l´Iliade. La bataille des mots entraîne souvent celle des images de nos joutes amoureuses. Le couple traverse cette guerre des sexes dont on nous parle souvent et que l´écriture met à jour. Elle ouvre le champ où les corps se rencontrent nus dans la scansion, dans le rythme du désir, s´infligeant la blessure de l´attente que vienne à son terme la petite mort. Mêlant les trois temps de la mythologie grecque (Aiôn, Chronos et Kairos), la joute érotique s´arme chair à chair, se fonçant dans la baie l´une l´autre, l´arme étant en même temps l´arme et le bouclier, le Kairos touffu et le sexe d´Aphrodite » (Gilbert Bourson).

Le mendiant sans tain

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

C’était dans le miroir d’une flaque, vitreuse comme un jour de pluie, grise comme l’ennui. Un visage semblait s’y estomper jusqu’à s’en trouver submergé. C’était, à des « quatre pavés », sous les regards des passants qui avaient cessé de le voir, la présence d’un mendiant, auquel nous rappelle le Poète, artisan des présences.

Le mendiant semble s’effacer du regard, mais n’est-ce pas à travers lui une part de nous-même sur laquelle nous passons, quelque chose de notre présence au monde ?

En sorte que c’est un peu de notre propre disparition qui, à travers son effacement, nous interpelle, que nous lui abandonnons.

Poèmes du chagrin

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 18,00 €

On ne saurait sonder la tristesse de la perte, la désertification que produit un deuil.

Ce recueil semble s’inscrire par le ton à la suite du précédent, également paru aux éditions Le Coudrier, « Le mendiant sans tain ». C’est avec le même talent que Philippe Leuckx traitait l’esseulement de l’errant frappé d’invisibilité et qu’il aborde à présent son propre sentiment de disparition dans l’arrachement à l’autre.

Le vide laissé magnifie la présence perdue et la lumière même semble opposer un mur infranchissable, comme noir le Lac de Lamartine.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

L'île précaire

de David JAUZION-GRAVEROLLES

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 20,00 €

le temps n'est que cela

ce qui passe malgré

en dépit de en vain et jamais l'air de rien

et qu'on le considère le mesure

il n'en fait pas moins

qu'à sa tête de mule et se tasse

dans les coins il s'étend il s'allonge

il se saoule sur la scène de son propre théâtre

tu crois le compter en songe

le tenir un instant en sa vive demeure

mais il n'est que cela et simultanément

n'est pas 

comme l'eau versée au sol te renvoie ton image

avant d'être bue sauvagement

par le sable complice

Tous les chiens sont bleus

de Rodrigo DE SOUZA LEÃO

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | 13,00 €

C’est un texte.

Un texte irréductible.

Ça parle de l’asile psychiatrique, des internés, des médicaments, de cris, de puces électroniques implantées, de délire paranoïaque, d’hallucinations, de l’invention d’une langue, d’un nouveau culte. Ça parle de folie. Et d’un chien bleu.

Rodrigo de Souza Leão, est un poète musicien journaliste peintre brésilien. Il est aussi schizophrène. Né en 1965 à Rio de Janeiro, il meurt en 2009. Il commence à écrire Tous les chiens sont bleus en 2001, après son second séjour en clinique psychiatrique. Jusqu’en 2008, date de la première publication au Brésil, il en retravaille l’écriture en cherchant à rapprocher la prose de la schizophrénie, ce qui ne peut passer, à son avis, que par la poésie.

Les questions innocentes

de Gilles BAUDRY

poésie (OEIL ÉBLOUI (L')) | 13,00 €

Qu’est le temps
s’il n’efface rien
et recouvre tout ?

 

Les questions, faussement innocentes, de Gilles Baudry n’appellent pas de réponses. Elles nous ramènent à l’essentiel, aux sources de la rêverie, de la création et du langage.

Tour à tour grave et espiègle, le poète pose la neige de sa voix sur la page. Un silence de nuages ponctue ses questions pareilles à des kôans dont la vertu est de nous habiter à l’état d’interrogation permanente.

A l’évidence, Gilles Baudry préfère l’aile au marteau, ce qui fait rêver à ce qui est asséné, la grâce de l’intuition, de l’image inattendue à la lourdeur des concepts.

L’étonnement est sa part. La nôtre : celle d’accueillir en soi le respir de ces pages comme autant d’appels d’air et de gages de légèreté.

Lumière brûlée

de Franck COTTET

poésie (OEIL ÉBLOUI (L')) | 0,13 €

Ce matin chemise blanche propre coiffé
propre pantalon parfum plis impeccable
soleil plein le ciel incendie.

N’y a que ce mal au ventre.

 

Avec Lumière brûlée, Franck Cottet poursuit son écriture de la relation amoureuse, cette fois avec la tragédie de la rupture. Le recueil est illustré par sa fille, Lara Cottet.

Le Bien-Aimé

de Sophie SALLERON

poésie (LA NAGE DE L'OURSE) | 14,00 €

Récit poétique pour un amour disparu.
En hommage à l'écrivain Éric Holder (La belle n'a pas sommeil) décédé soudainement en janvier 2019.

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