Au miroir des bêtes. Pensée sauvage et faune des Terres australes
Nous croiserons, dans les rues des cités, des bourgeois endimanchés, des clowns et des rois, des communistes et de rustres Ottomans. Nous verrons Alfred emprunter l'autoroute et écouterons, emportés d'un sentiment océanique, les symphonies mystérieures d'Amadeus - que sans doute Popol viendra troubler de ses rots délicats...
"On connaît encore des zones où la pensée sauvage, comme les espèces sauvages, se trouve relativement protégée" écrivait Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage. Pour les rares qui ont la chance d'y séjourner, les Terres australes constituent à double titre une "zone" de ce genre. Car la "pensée sauvage" n'est pas "la pensée des sauvages, mais la pensée à l'état sauvage, distincte de la pensée cultivée ou domestiquée en vue d'obtenir un rendement", et ces îles, où les bêtes (les manchots, les éléphants de mer, les albatros, etc.) se trouvent protégées - de l'homme, par lui -, sont suffisamment coupées du monde pour libérer ceux de leurs occupants passagers qui le peuvent et le veulent du mode de penser et des préoccupations de la vie ordinaire. Leur pensée, ensauvagée, inévitablement y croisera cette faune extraordinairement hospitalière, délimitant, les deux, de leur convergence insolite, une "zone" à cet égard probablement unique. Au miroir des bêtes est suivi et clos d'un court essai, Au miroir de Dieu.
Fiche technique
Prix éditeur : 14,00 €
Collection : Méandre
Éditeur : PÉTRA
EAN : 9782847431797
ISBN : 978-2-84743-179-7
Parution :
Façonnage : broché
Pagination : 102 pages