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l'autre LIVRE

PÉTRA

Comme l'attestent leurs collections, dirigées par un ou plusieurs spécialistes et/ou un comité scientifique, les éditions Pétra, priviligient l'approche transdisciplinaire, seule capable à leurs yeux de sortir des sentiers battus. Depuis 2001, date de leur création, leurs thèmes de prédilection sont les sciences humaines et sociales, les littératures française, étrangère, comparée et jeunesse, philosophie, avec parfois une focale tels les îles, les pays post-soviétiques, l'Asie centrale, les Tsiganes, la mémoire, l'éducation, etc. Elles ont ouvert, depuis 2010, un espace librairie qui accueillent des éditeurs amis ainsi que des ouvrages proches de leurs collections.

Adresse : 12 rue de la Réunion
75020 Paris
Téléphone :01 43 71 41 30
Fax :01 43 70 62 25
Site web :http://www.editionspetra.fr
Courriel :nous contacter
Diffusion :Autodiffusion
Distribution :Autodistribution
Représentant légal :Yasser Kattou
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :978-2-84743
Nombre de titres au catalogue :318
Tirage moyen :500
Spécialités :Sciences humaines Littérature française Littérature étrangère Littérature jeunesse poésie

Sensibles ethnographies

de Sisa CALAPI

Univers sensoriels et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 25/01/2023 | 32,00 €

« Sensibles ethnographies ». Un ouvrage collectif qui entend rendre compte de la transversalité de l’approche sensible dans les processus de recherches en anthropologie. Ce livre s’inscrit dans une réflexion épistémologique qui conçoit l’ethnographie, et par suite l’anthropologie, comme une démarche intrinsèquement sensible, au sens large d’un vécu à la fois corporel, sensoriel et émotionnel. Dans ce volume, une nouvelle génération d’« anthropologues du sensoriel », pour reprendre l’élégante formule de David Howes, propose un panel d’études ethnographiques qui témoignent de la diversité de situations pouvant être analysées selon une approche sensible. Croisant cette dernière avec les perspectives de la biologie, de la psychologie ou de la géographie, les chapitres traitent tour à tour de recouvrer la vue, de danser en pleine conscience, d’appréhender les couleurs, mais aussi de sujets aussi variés que l’autisme, la migration, l’habitat, les danses cérémonielles ou les manières de ressentir la musique. Cet ouvrage propose d’interroger les façons dont corps, sens et ressentis s’entremêlent dans le social et permettent de façonner des outils d’analyse et des méthodes d’enquête créatifs et féconds, afin d’étudier l’articulation entre l’individuel et le social dans différents contextes socio-culturels.

Avec les contributions de :

Anaïs Angéras, Elena Bertuzzi, Sisa Calapi, Helma Korzybska, Anna-Livia Marchionni, Marie Mazzella di Bosco, Pierre Peraldi-Mittelette

Fragments de zad

de Collectif LES NAVETTES

Textes en contexte (PÉTRA) | Paru le 25/01/2023 | 23,00 €

Arriver sans se perdre.

Arriver à poser son sac à dos au sec.

Arriver à se donner une contenance avec sa mine toute fraîche.

Arriver à surmonter l'épreuve cinglante de ne rien comprendre.

Arriver à saisir (sans se décourager) qu'on n'est en fait du tout arrivé et que la zone de la zone, où on pensait enfin se poser, est un cran plus loin ou plus bas.

Arriver à revenir, arriver à rester, à repasser sans rester, c'est encore d'autres étapes. Il y a quelque chose d'élastique ou de tout simplement adhésif dans cette zone.

On n'en finit pas d'arriver, parce que la zone a mille facettes. C'est irritant, absurde ou merveilleux, selon son humeur, sa plus ou moins connaissance des lieux, son histoire militante, ses contraintes hors zones.

Dans tous les cas, arriver, c'est plonger dans le lagenn.

[Lagenn (n.f.) ['lagen:]. En breton : cloaque, bourbier, endroit humide et collant dont on n'arrive pas à se dépêtrer. "Être dans le lagenn" : par extension, en français local de Basse-Bretagne, être en mauvaise posture, être dans le pétrin.]

 

Ce livre a été écrit collectivement par Audrey, Bass, Gio, Sélène, Léo, Luce, Sandhi, Yael. Nous avons en commun d'avoir fait des études supérieures, d'avoir des papiers français et d'être classé.e.s blanc.he.s. Nous  sommes féministes, anars, syndicalistes, queers, écolos, communistes, libertaires, autonomes, bretonnant.e.s, anti-racistes. Ou complètement largué.e.s.
Notre collectif s'est constitué autour de l'écriture de ces fragments

Un végan chez les Pygmées

de Theombogü

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/11/2022 | 16,00 €

"Ce roman a quelque chose d'un conte philosophique. Par sa brièveté et sa singulière énergie. Par son ton, dont on ne saurait dire s'il est tragique ou ironique. Par sa visée qui semble ne pas hésiter à se faire didactique, voire militante.

Son titre même nous invite-t-il a suivre - "chez" - quelque récit de voyage exemplaire, dont on pourrait recevoir un enseignement?

"Un végan chez les Pygmées"... : les deux substantifs entrent d'emblée en tension ! "Pygmée" vient du grec ancien (et de récits antiques). "Végan" est la francisation d'un mot forgé en anglais il y a un peu plus d'un demi-siècle.

Le "véganisme" est un mode de vie radical par son refus d'avoir recours à tout produit issu de l'exploitation (et d'abord, évidemment, de la mise à mort) des animaux. Les Pygmées seraient, eux, connus pour leur mode de vie entièrement dépendant de la forêt et pour leur consommation de chairs d'animaux de toutes les espèces.

Le titre recèle donc une manière d'impossibilité ; en tout cas, il annonce la plus improbable, la plus intenable des situations"

Claude Mouchard

L'émeu dans la nuit

de Bruce PASCOE

Des îles (PÉTRA) | Paru le 03/10/2022 | 20,00 €

« Ce livre vendu à plus de 100 000 exemplaires a provoqué de multiples débats [...]. Pascoe revisite ici l’histoire précoloniale aborigène en cassant l’image d’Épinal de chasseurs-cueilleurs dépendant d’une nature vierge au profit d’une image de sociétés détenant de multiples savoirs et techniques pour mettre en valeur leur milieu. En effet, différents groupes australiens utilisaient le mouvement des étoiles comme calendrier pour repérer les périodes de couvade des oiseaux, et certains ont mis en œuvre une économie diversifiée avec la construction en pierre de kilomètres de pièges et digues à poissons, datant d’au moins 8 000 ans, ainsi qu’une forme de proto-agriculture fertilisatrice du continent australien pour faire pousser graines et ignames. Avec la colonisation britannique en 1788, quelques décennies d’agriculture intensive de céréales non natives et d’élevage extensif de bétail importé suffirent à détruire la fertilité et l’opulence alimentaire traditionnelles. Pascoe mobilise diverses descriptions d’explorateurs, et travaux d’archéologues, géographes et anthropologues, en montrant à quel point ces recherches furent ignorées, voire sciemment invisibi-lisées du fait des préjugés qui aveuglent encore l’histoire des sciences occidentales. [...]
Les propositions de Bruce Pascoe, écrivain, poète, performeur, activiste et, depuis 2020, professeur d’Entreprise en agriculture autochtone à l’université de Melbourne (faculté des Sciences vétérinaires et agricoles), sont essentielles tant sur le plan académique que civique face à l’urgence qu’il incombe à la planète de devoir revaloriser des pratiques de soin de la terre et de ses habitants humains et non humains. L’enjeu est politique aussi car il s’agit, comme le propose Pascoe, de mettre en œuvre une éco-nomie alternative, à la fois inspirée d’héritages anciens et d’expérimentations nouvelles. Cela concerne en particulier l’Australie, qui est une des zones mondiales en alerte rouge concernant la sécheresse, les risques d’incendies, et le développement dévastateur des mines qui accélère l’épuisement des rares drainages souterrains. Ce livre, comme d’autres leçons données par des peuples autochtones et collectifs alternatifs du monde entier, offre des pistes d’espoir pour réinventer un monde à réparer. »
Barbara Glowczewski (Extraits de sa préface)

Le cadavre et ses avatars

de Dorothée DELACROIX, Anne-Marie LOSONCZY

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 03/10/2022 | 25,00 €

Le cadavre et ses avatars vise à éclairer la façon dont se recompose l'existence symbolique et matérielle des restes humains en contexte post-conflit. Le constat de la mobilité de ces restes au sein d'espace-temps multiples et celui de la variété des formes qui leur sont assignées (saints, âmes, fantômes, objets d'investigations médico-légales, déchets ou noms sans corps émergés des archives) invitent d'emblée à une approche comparative. Cet ouvrage propose donc de faire dialoguer des ethnographies de terrains latino-américains et européens, où les univers funéraires sont à chaque fois marqués par l'empreinte conjointe du christianisme et de pratiques coutumières. 

Les six chapitres de ce volume prolongent les acquis d'une anthropologie culturelle de la mort et du deuil, en les mettant en perspective avec une anthropologie politique, afin d'éclairer la postérité et la mort violente en contexte post-conflit. Le cadavre et ses avatars donne ainsi à voir les enjeux parfois antagonistes qui opposent les inventions mémorielles et rituelles locales aux protocoles juridiques ou aux techniques médico-légales standardisés et globalisés lorsqu'il s'agit de prendre en charge des restes humains issus de massacres.

Journal d'une jeune fille irlandaise

de Hélène Élisabeth

Méandre (PÉTRA) | Paru le 09/08/2022 | 19,00 €

À Youghal, en Irlande, Ann Mahonney rêve de s'émanciper et de partir travailler à Cork. Lorsque la Grande Famine (An Gorta Mor en gaélique) frappe le pays, jeune fille aisée en quête d'indépendance est emportée dans le tourbillon de l'Histoire. Elle traverse les difficultés avec courage et partage le sort des deux millions d'Irlandais embarqués au péril de leur vie à la recherche d'une vie meilleure par-delà les océans.

Un hommage au courage de tous les Irlandais partis sur les chemins de l'exil.

Le travail social en mode virtuel ?

de Jean-Yves TRÉPOS

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 23/06/2022 | 32,00 €

Un doute s’est insinué chez « les éducateurs de rue » : est-il encore possible de mettre en œuvre une prévention spécialisée centrée sur la rencontre, alors que le contact avec le public des adolescents est devenu plus aléatoire et plus superficiel ? La pratique juvénile des réseaux sociaux semble avoir fabriqué des « rues virtuelles » que ces travailleurs sociaux auraient intérêt à fréquenter pour forger des habiletés d’interaction à la hauteur de celles qu’y déploient leurs publics.
L’enquête dont ce livre est l’aboutissement a pris ces doutes au sérieux : elle a été menée auprès de professionnels de la prévention spécialisée et d’adolescents, avec pour objectif de dégager, à partir de ce que montrent ces jeunes et de ce qu’en comprennent les intervenants, des éléments de modélisation. L’univers connecté de cette jeunesse des quartiers sensibles, approché par questionnaire, apparaît à la fois tissé par des aspirations à une Cité idéale, équilibrant le souci de soi par le souci d’autrui et troublé par les turbulences de l’irrespect voire de la violence. L’analyse approfondie de quinze interactions difficiles impliquant les réseaux numériques a permis d’observer comment ces dispositions sont engagées en situation par ces adolescents et comment les éducateurs s’y impliquent. C’est sur cette base que sont ensuite formulés les principes d’une politique professionnelle revisitée.
Cet ouvrage s’adresse d’abord, à tous ceux qui, professionnels aguerris ou étudiants en formation, se sentent concernés par le devenir d’une prévention spécialisée prise en étau entre protection de l’enfance et prévention de la délinquance. Ensuite à l’ensemble des intervenants du secteur social, confrontés à des degrés divers à l’accroissement de l’impact des interactions numériques sur les situations préoccupantes. Enfin à tous les producteurs et utilisateurs des sciences humaines et sociales, susceptibles d’être intéressés par l’exposé des modalités d’approche d’un phénomène encore déroutant.

Un autre mot que l'oubli

de Odile ABERGEL

Méandre (PÉTRA) | Paru le 13/06/2022 | 15,00 €

Depuis le décès de Marion, Olivier s'éloigne de leur fille pour la première fois. Il l'a laissée chez ses beaux-parents à Marseille et s'offre des vacances en solitaire sur une île du Morbihan inconnue de lui et de Marion qui n'aimait que le Sud.

Ici, rien ne la rappelle. Même la nature ne fait pas mal. Olivier l'observe en toute indifférence. Tiens, voilà, il regarde le ciel. Et ça va. Depuis un an et trois mois, ça va pour la première fois. Le bateau flotte, le moteur vrombit, tout est voué à l'oubli. "Bien sûr, je le sais Olivier, que tu ne m'oublieras pas. Mais pour Violette, il faudra que tu sois heureux. Allez, promets-moi... Trouve un autre mot que l'oubli si tu veux... Tu promets?"

Cheveux d'ange

de Jean-Paul LE BIHAN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 12/05/2022 | 25,00 €

Dans Cheveux d'ange, la parole est donnée à l'enfant abandonné, né sous X, à celui qui se remémore et recherche. Porté par sa propre écriture, l'auteur, lui-même chercheur, transforme un récit de souvenirs d'enfance en quête méthodique des parents biologiques, puis engage une réflexion sur le sens et l'importance de l'histoire révélée.

En effet, que faire de la vérité mise au jour? De cinq mères et de deux pères? Espérer l'amour filial, le repos? Pas si simple. Entre mensonges, silences, fantasmes et vérités brutales, les réalités quotidiennes de l'adoption, autant que celles de l'abandon, ainsi que leurs conséquences, surgissent ici dans leur nudité première.

Voici une histoire, rééditée mais prolongée, qui plonge ses racines et se tisse dans le monde rural désorienté des derniers mois de la guerre. Une vie aussi heureuse que cruelle, dont le parcours, les étranges coïncidences, les éternels retours, conduisent d'un monde évanoui, presque fantomatique, aux réalités, aux béances de celui d'aujourd'hui. Un récit qui souligne la difficulté et l'obstination de l'homme "accident" à affronter sa condition et son identité, à s'identifier. Entre vérités et mensonges partagés, en écho profond et émouvant, toujours bienveillant, se distille, universelle, une célébration de la vie dont chacun pourra sourire ou pleurer.

Empire, nations, révolutions aux confins de 1917

de Olga BRONNIKOVA, Xavier HALLEZ, Matthieu RENAULT

Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 12/05/2022 | 30,00 €

Le présent ouvrage se propose de concevoir la Révolution soviétique comme révolution (anti)impériale. Cette démarche implique de remettre en cause le partage consacré entre les "empires territoriaux", que d'aucuns considèrent comme les seuls empires dignes du nom imperium, hérité de Rome, et les "empires coloniaux" forgés par les puissances occidentales après 1492, et partant, de contester la division du travail scientifique et critique qui en est le corollaire. En mêlant des travaux issus de la "nouvelle histoire impériale russe", des approches postsocialistes/postcoloniales des nationalismes et des renouveaux du matérialisme historique, l'enjeu est de faire surgir à partir de ces perspectives hétérogènes ce qu'on pourrait désigner comme un paradigme soviétique dans l'études des empires et de leurs transformations en contexte révolutionnaire brouillant les lignes de la division binaire entre l'Occident et l'Orient. L'itinéraire (anti-)impérial de la Révolution soviétique ainsi retracé suit un double mouvement : du centre de l'empire vers ses marges dans un premier moment remontant bien en deçà de 1917; puis des marges occidentales aux marges orientales, de la Finlande au Turkestan en passant, au sud, par le Caucase, dans un deuxième moment centré sur les premières années, révolutionnaires, du régime soviétique ; ces deux temps sont séparés par un interlude scrutant les frontières intérieures de l'empire à travers les exemples des minorités juive et germanique de l'empire. Nous espérons que ce voyage pourra contribuer à sa manière au projet d'une histoire globale des révolutions qui reste encore largement à écrire.

Représenter la Shoah après 1989

de Agnieszka ZGIEB, Kinga SIATKOWSKA-CALLEBAT

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 14/04/2022 | 30,00 €

Tenir bon : c'est la pensée qui m'accompagne tandis que les pieds prennent la position que leur infligent les pierres. On grimpe le souffle un peu court, bien accroché... En haut, sur le Carlit, merveille ! Mille merveilles de lacs, de forêts, de prairies et la barrière des lointains...

Les jours passent, ne s'impriment pas sur le cahier... Pourtant ils disent : "Écris au moins cette poussière de vent, ces pollens, ces graines à la pesanteur vivante qui déjà animent le ciel. Écris avant que les brumes de l'éloignement ne brouillent l'été... Ne laisse pas le bel incendie de la lumière disparaître".

Montagne. Journal 2

de Jeanine SALESSE

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 29/03/2022 | 20,00 €

Tenir bon : c'est la pensée qui m'accompagne tandis que les pieds prennent la position que leur infligent les pierres. On grimpe le souffle un peu court, bien accroché... En haut, sur le Carlit, merveille ! Mille merveilles de lacs, de forêts, de prairies et la barrière des lointains...

Les jours passent, ne s'impriment pas sur le cahier... Pourtant ils disent : "Écris au moins cette poussière de vent, ces pollens, ces graines à la pesanteur vivante qui déjà animent le ciel. Écris avant que les brumes de l'éloignement ne brouillent l'été... Ne laisse pas le bel incendie de la lumière disparaître".

Les Proèmes indiens

de Mathias LAIR

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 21/03/2022 | 15,00 €

Prajâpati devint créateur malgré lui
il reposait dans une pensée
qui ne pense pas mais un désir
le traversa une ardeur
venue d'on ne sait où
qui se fichait bien de sa condition
divine sous l'impérieuse nécessité
il créa Vâc la parole
dont il devint sur-le-champ
amoureux elle était sortie de
lui-même donc il se perdit 
en lui-même

Le voyage en terre indienne se double d'un voyage mental, au rythme de boogie-woogie du Mahânagari Express, à la recherche d'une jouissance perdue.

Enfances communistes

de Catherine DURANDIN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 10/02/2022 | 25,00 €

Trente ans après la chute des régimes communistes d'Europe de l'Est et de l'URSS, que reste-t-il de ce monde dans la mémoire de celles et ceux qui y ont grandi ? Que révèlent leur souvenirs de ces sociétés ? Nous sommes allées rencontrer des interlocuteurs séduits par l'idée d'évoquer leur enfance. Celle-ci s'est déroulée dans la Roumanie des années 1950 ou durant celle de Ceau?escu, dans la République de Moldavie soviétique à l'identité complexe où langue russe et culture roumaine se conjuguent. Des témoins de milieux sociaux et géographiques variés évoquent les relations familiales, la vie quotidienne, l'école, les peines et les joies de l'époque, leur perception du régime et monde extérieur. Les plus anciens conservent encore des souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, les plus jeunes ont vécu, enfants, les événements étranges de décembre 1989, en Roumanie. Entre ces deux moments, c'est dans l'intimité et la subjectivité de souvenirs singuliers que s'exprime aussi la réalité du communisme moldave et roumain.

Mayranouche

de Jean VILLEMIN

Texte et trait (PÉTRA) | Paru le 18/03/2020 | 16,00 €

L'histoire de la poupée Mayranouche débute à la fin de l'hiver 1915 à Van, bourgade de Turquie, située en Anatolie orientale et peuplée en majorité d'Arméniens.

À partir d'avril 1915, eurent lieu dans tout le pays et aux dépens de la population arménienne, les massacres et les déportations organisées par les "Jeunes-Turcs".

Mais c'est une toute autre histoire et la destinée de la poupée de son et de tissu Mayranouche, si elle est triste, n'est qu'un souffle dans la tempête qui conduisit aux génocide des Arméniens.

Coma

de Nathanaël VUILLARD

Méandre (PÉTRA) | Paru le 24/02/2020 | 18,00 €

Il y a maintenant plus de dix-huit ans de cela, Nathanaël Vuillard achevait un roman qu’il intitulait Coma. Ce texte qui narrait la genèse et le déploiement d’une amitié jusqu’à sa terrible issue était, en dépit de l’absence de tout caractère directement autobiographique dans le récit lui-même, révélateur d’une belle sensibilité, exacerbée dans son enfance par la mort brutale de sa mère et par une maladie de sa soeur jumelle qui avait même donné lieu à un épisode de coma dont le titre du livre renvoyait déjà un écho. Mais Nathanaël Vuillard ne pouvait alors pas deviner que sa propre vie, marquée ultérieurement par une succession d’épreuves, dont la mort prématurée de cette soeur, devrait se conclure par un brusque geste de désespoir débouchant sur son propre coma et sur sa mort, à 45 ans.

La préface rédigée par l’ami témoin de ce drame et chez qui le tapuscrit du roman était demeuré enfoui pendant près de deux décennies revient sur la succession d’événements, petits et grands, déclencheurs à divers titres de ce destin tragique. Elle est l’occasion de s’interroger, au-delà de ce cas forcément particulier, sur la capacité que nous aurions ou pas, au fil de nos existences et de celle de nos proches, de faire dévier le cours des choses et renvoie à l’universelle problématique de la culpabilité, sous-jacente dans le roman.
« Il vivra » sont les deux mots sur lesquels ce dernier se clôt, non sans ambiguïté. Gageons que cette publication offre à Nathanaël Vuillard, qui était malgré tout bien loin d’ignorer le plaisir de vivre, une forme de nouvelle vie.

Hotel Ambos Mundos. Court traité d'anthropologie borgésienne

de Vintila MIHAILESCU

Alter-Narratives (PÉTRA) | Paru le 31/01/2020 | 17,00 €

« Dans ce livre né d’un voyage dans le paradis ensorcelé du tourisme international à Cuba, Vintil? Mih?ilescu prend ses distances pour se soumettre à un questionnement en se regardant soi-même ainsi que la culture européenne qu’il partage, dans le miroir d’un Autre à la fois lointain et proche.
En fin de compte, il en résulte un désir profond et honnête de retrouver et faire sienne une morale de la reconnaissance mutuelle entre hommes, dont la sphère trompeuse du voyage à travers le monde semble avoir été vidée
 ».
Maurice Bloch (Collège de France)

« Vintil? Mih?ilescu signe une anthropologie vagabonde et chaleureuse qui prend le prétexte d’un séjour à Cuba pour interroger le voyage postmoderne, les dictatures,
le pouvoir, la joie, la danse, le corps. Un bel essai sur les bégaiements de l’histoire en prenant le contrepied des hagiographies ou des mythologies politiques. Un texte clair et passionnant sur les malentendus qui fondent nos croyances communes
 ».
David Le Breton (Université de Strasbourg)

Validation des Acquis de l'Expérience et Éducation Tout au Long de la Vie

de Pascal LAFONT

Pédagogie et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 23/12/2019 | 25,00 €

L’ambition portée par cet ouvrage est de mettre en exergue les enseignements tirés de l’étude de l’évolution historique de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).?L’analyse est fondée en partie sur l’appréhension des discours politiques et l’observation des dispositions législatives. Pour cela, l’auteur s’est également appuyé sur l’interprétation des écarts observés entre les intentions des acteurs politiques et les pratiques en matière de VAE. L’objectif vise à démontrer comment les discours sur la VAE sont traversés par des enjeux sociaux, économiques et culturels, voire individuels et collectifs, et comment ils contribuent à la reconnaissance d’un nouveau droit à la formation tout au long de la vie. L’analyse des conditions d’émergence et de mise en œuvre de dispositifs de VAE fournit des éléments de compréhension des processus d’ajustement opérés depuis la loi de modernisation sociale (2002) jusqu’aux dernières dispositions législatives (2018).?Elle permet aussi d’identifier des déterminants de la négociation, de la transaction sociale, vecteurs de transformation sociale.?En ce sens, la VAE offre l’opportunité d’une interrogation renouvelée de la représentation d’une société en devenir, dans un contexte d’incertitude où la sécurisation des parcours professionnels et sociaux tend de plus en plus à occuper le devant de la scène.

Musique contemporaine en Ouzbékistan

de Lucille LISACK

Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 20/12/2019 | 30,00 €

Quelle « musique contemporaine » pour la nouvelle république indépendante d’Ouzbékistan ? Avec la chute de l’URSS, c’est tout un pan de la vie musicale de Tachkent qui se trouve bouleversé. L’arrivée d’une musique d’avant-garde perçue comme occidentale, l’interprétation d’un répertoire vingtièmiste jusque-là très rarement joué et inconnu du grand public, et l’ouverture d’échanges artistiques avec l’Europe et les États-Unis contribuent à l’impression d’un choc parmi toute une génération de musiciens, musicologues et compositeurs. Les instances de jugement et les sources de financements qui, à l’époque soviétique, venaient de l’État ouzbek et des institutions centrales de Moscou, sont désormais majoritairement issues des fondations étrangères. Entre continuité des personnes et nouvelle donne économique et politique, entre rejet et regret des institutions musicales soviétiques, entre accusations d’opportunisme et conviction de créer la musique du futur, entre stratégies de captation des financements et revendications de désintéressement, la création musicale contemporaine d’Ouzbékistan concerne certes un nombre d’acteurs quantitativement restreint, mais elle offre une perspective originale sur les problématiques complexes des premières décennies de l’Ouzbékistan indépendant. C’est toute la fabrication d’une catégorie musicale, celle de « musique contemporaine » (au sens de la création musicale savante issue des avant-gardes occidentales du XXe siècle), et les jeux de miroir entre orientalisme occidental et représentation de l’Occident en Ouzbékistan qui sont questionnés dans cet ouvrage.
Cette étude se fonde sur un travail de terrain échelonné entre 2008 et 2012 et une étude de la littérature musicologique ouzbèke soviétique et post-soviétique. Les nombreux entretiens menés avec des acteurs clés ainsi que l’observation et l’analyse de situations de répétitions et de concerts mettent en lumière la création, par les acteurs de la « musique contemporaine » à Tachkent, de tout un cercle fondé sur les milieux intellectuels et artistiques de la fin de l’époque soviétique. De manière plus générale, il s’agit d’offrir une perspective locale sur un phénomène de globalisation musicale afin d’en saisir les processus à différentes échelles et d’en comprendre les mécanismes institutionnels et les motivations individuelles.

Île, mémoire, enfance

de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 19/12/2019 | 25,00 €

Pour l’écrivain(e) qui cherche à faire remonter et exprimer avec le moins de pertes possibles les images, émotions, perceptions et sensations fragmentées du passé, celui de l’enfance tout particulièrement, l’île n’est-elle pas la métaphore unificatrice par excellence ? N’est-elle pas susceptible de suggérer le bercement nostalgique du proche et du lointain, les tempêtes des émois, la clôture du refuge, le labyrinthe des jeux ? 
 N’y a-t-il pas en elle cette ambiguïté dynamique qui organise le rapport de l’enfant au monde adulte comme de l’île au continent, celui de la coupure et du lien tout ensemble, du lointain et du proche ? De surcroît, l’île est un espace fini, comme l’enfance est un temps achevé lorsqu’on se met à l’invoquer : leur richesse tient à la multiplicité foisonnante de leurs espaces mais aussi à la double focalisation interne vs externe qu’elles impliquent. Vues de l’extérieur, l’île comme l’enfance semblent marquées au sceau d’un secret qui paraît être d’ordre immanent. Est-ce l’enfance qui dira l’île ou l’île qui rappellera l’enfance ? Dans bien des cas, il en va d’un rapport difficile et exigeant à l’écriture pour exprimer, pour traduire dans la langue de l’adulte les expériences d’un espace-temps si différent, sans en trahir l’aura ni en déformer les images. Au même titre que l’autobiographie, ne faut-il pas sortir de l’île comme de l’enfance pour pouvoir y venir et en revenir ? 

Archéo poésie

de Jean-Paul LE BIHAN

Texte et trait (PÉTRA) | Paru le 27/11/2019 | 20,00 €

Au terme d'une carrière d'archéologue, la rigueur scientifique de la discipline s'efface dans Archéo poésie. Le souffle retrouvé de Jean-Paul Le Bihan le conduit, en effet, à dénuder les sols et l'Histoire avec l'imaginaire et les outils de ses amis artistes. Sa rencontre avec les peintres, sur le terrain et dans leurs ateliers, en particulier avec Henri Girard, encourage et suscite une osmose entre sa longue pratique professionnelle, sa sensibilité, et sa liberté de poète. Le verbe et le couteau, le texte et l'image, se conjuguent pour dévêtir, avant de le recréer, le désordre du monde.

Pierre Esperbé, Je suis né dans l'infini des êtres

de Colette KLEIN

PÉTRA (PÉTRA) | Paru le 20/11/2019 | 20,00 €

Pierre Esperbé (1924-2009) était poète, romancier, auteur dramatique, parolier, comédien, nouvelliste, etc. Il avait collaboré à plusieurs radios associatives et, depuis 1991, animait sur Aligre FM (93.1) un magazine européen, des évocations historiques, poétiques, théâtrales, des adaptations de nouvelles, des émissions consacrées à la chanson... Il s'agissait donc d'un "homme-orchestre" comme le définit son éditrice dans le présent ouvrage qui en donne un portrait à multiples facettes grâce aux témoignages de ceux qui l'ont rencontré dans l'une ou l'autre de ces voies.

La fripe du Nord au Sud

de Efrén SANDOVAL-HERNANDEZ, Martin ROSENFELD, Michel PERALDI

Matière à recycler (PÉTRA) | Paru le 18/11/2019 | 24,00 €

Que deviennent nos vêtements usagés après avoir été donnés à une organisation caritative ? C’est en partant de cette interrogation que cet ouvrage propose de retracer et d’analyser les multiples parcours de la fripe dans les méandres de notre économie mondialisée. Ce faisant, La Fripe du Nord au Sud vise à déconstruire à la fois les processus globalisés de production, de circulation et de consommation des vêtements de seconde main.

La Fripe du Nord au Sud est le premier recueil de textes en français exclusivement consacré aux vêtements de seconde main. Il rassemble à la fois la traduction d’articles pionniers ayant fait dates et la publication de recherches originales récentes. En regroupant des contributions portant aussi bien sur l’Afrique sub-saharienne que sur l’Amérique, l’Asie ou le Maghreb, émanant d’anthropologues, de sociologues et de géographe, cet ouvrage révèle ainsi le caractère global d’activités commerciales complexes s’insérant dans une série de dynamiques plus larges liées à l’écologie, au recyclage ainsi qu’aux formes d’organisation économiques et sociales relevant de la mondialisation.

Ouvrage dirigé par Efrén Sandoval-Hernández  (professeur au Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social, Mexique), Martin Rosenfeld (chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique, Belgique) et Michel Peraldi (directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique, France).
 

La mémoire des trembles

de Robert NÉDÉLEC

L'Oiseau des runes (PÉTRA) | Paru le 13/11/2019 | 12,00 €

Le poème est peut-être ici une manière d’échapper, par le truchement d’un langage qui tente de se souvenir de son surgissement et cherche à imprimer sa trace dans une réalité sans cesse fuyante, à cette voie de contournement que l’on emprunte d’ordinaire dès lors qu’il s’agit d’aller sans espoir d’avancée véritable, ou de parler pour n’exprimer en fin de compte que son désarroi. Il est peut-être aussi une manière de constater qu’il ne sert à rien de chercher à emprunter ces droits chemins qui ne sont jamais les plus courts lorsqu’on ambitionne de joindre tel point mouvant à tel autre qui l’est encore davantage, non plus qu’à tenter d’occuper en permanence le centre de l’arène ou la piste du cirque, et de nier que l’on ne saura jamais dire la flamme qu’en tournant autour de ces bûchers que l’on dresse, comme par hasard, pour mieux dire, croiton, la ferveur de ses combats et apprivoiser à son seul avantage la violente vacuité des foules... Le poème est peut-être ici cela qui se brûle de toujours vouloir occuper le lieu du conflit et cela qui en parle de tellement loin qu’à peine on perçoit le son de sa voix – cela donc qui aurait à voir avec l’évidence qui passe dans la clarté tonitruante de sa porte grande ouverte autant qu’avec cet ailleurs enfermé dans le noir de ses parcs et de ses jardins, et dont on ne se souvient que si le vent et l’herbe préludent ensemble au tremblement musical de tel invisible feuillage...