Connexion

l'autre LIVRE

Littérature comparée / Histoire et critique

Orhan Pamuk et la littérature mondiale

de Elise DUCLOS

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 28/09/2017 | 25,00 €

En l'espace de trois décennies, Orhan Pamuk s'est imposé comme un écrivain incontournable de la littérature mondiale. Auteur de bestsellers dont les sorties sont des événements éditoriaux, traduit dans plus de 70 langues, il occupe régulièrement l'actualité littérature et culturelle occidentale. Comment un auteur, qui commence à écrire au milieu des années 1970 dans un pays du Tiers-monde, dans une langue à très faible pénétration sur le marché littéraire occidental et européen, issu d'une petite culture littéraire sans grand prestige ni ancienneté, parvient-il à gagner le centre du système littéraire et à conquérir toutes les places fortes de la consécration et de la reconnaissance occidentales? 

C'est à cette question que le livre tente de répondre. Examiner le rapport d'Orhan Pamuk à la littérature mondiale, c'est mettre au jour les stratégies d'un auteur excentré qui conduisent ce fils de la bourgeoisie kémaliste féru de littérature moderne à devenir une superstar de la République mondiale des lettres, au même titre que Salman Rushdie ou Umberto Eco. Tandis que la première partie replace Orhan Pamuk dans l'espace hiérarchique et inégal de la littérature mondiale et s'intéresse à l'héritage culturel, historique et littéraire du romancier, la deuxième partie examine son rapport au canon occidental. Toute l'ingéniosité de cet auteur réside dans une stratégie littéraire qui est à la fois stratégie d'auteur et stratégie d'écriture : si l'héritage du mimétisme et du provincialisme turcs est transformé en dotation maximale pour pénétrer l'espace mondial de littérature, la mise en place d'une poétique de la taklit permet de conjurer l'angoisse de l'influence et de l'excentricité en une nouvelle catharsis romanesque de laquelle émerge la fiction de l'auteur pamukien.

Qui a créé l'Occident? XIXe et XXe siècles

de Denise BRAHIMI

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 22/08/2017 | 22,00 €

De manière assez simple, la vitalité du concept d'Occident semble assurée par la contradiction incessante entre les deux traits principaux qu'on lui prête, aussi complémentaires que le noir et le blanc. Côté négatif, reste toujours l'accusation d'agressivité et d'nterventionnisme qui fait de l'Occident, pour tous les autres, une menace de destruction. Côté positif, c'est en lui qu'on vient puiser les valeurs et les pratiques qu'il a fondées, et qui ont parfois bien du mal à se faire reconnaître en d'autres lieux : démocratie, laïcité, droits de l'homme – à tort ou à raison, c'est plutôt en Occident qu'on a tendance à les localiser, notamment parce qu'il est le lieu où le manquement à ces principes fait l'objet des plus sévères critiques.

Caramuru, un héros brésilien entre mythe et histoire

de Michel RIAUDEL

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 09/06/2017 | 27,00 €

À partir de la folle aventure d'un Portugais arrivé on ne sait comment sur les côtes du futur Brésil, adoubé par les Tupi sous le nom de Caramuru, marié par le roi de France à "Catarina Paraguaçu", le livre retrace les étapes de la construction d'un mythe, de ses premières traces historiques à sa littéralisation: épopée, poèmes, romans... Cette enquête, en dénouant les fils d'une suite de mutations  engage une réflexion sur les catégories de mythe, de littérature et d'histoire. À l'occasion du double voyage français de Caramuru – dans la légende, puis à travers la lecture qu'en propose Frédéric Denis – et des réappropriations successives du héros, elle met en lumière quelques-uns de nos impensés épistémologiques et interroge les écritures de l'histoire d'une littérature nationale. Elle éclaire aussi en quoi les créations culturelles sont fondamentalement des processus transférentiels.

Nouvelle cartographie poétique du Brésil. L'ici, appel de l'ailleurs

de Maria Luiza BERWANGER DA SILVA

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/05/2017 | 22,00 €

O Brasil não é longe daqui (Le Brésil n’est pas loin d’ici), ainsi Flora Süssekind titre-t-elle son ouvrage,
afin d’attirer l’attention sur la nécessité de faire émerger une autre cartographie géographique et subjective du Brésil contemporain.
À la lecture symbolique de divers fragments textuels que tout lecteur national et transnational devrait avoir à l’esprit, Nouvelle cartographie poétique du Brésil. L’ici, appel de l’ailleurs propose une figuration transgéographique et transsubjective nouvelle du pays et de ses habitants au sein de laquelle la présence étrangère joue un rôle définitif. Aller vers la multiplicité et le divers par le biais de la métamorphose, tel est le maître mot de cette conscience opératoire qui s’efforce de découvrir le vrai Brésil, ici et ailleurs, dans ce lieu fabuleux où l’artificiel et le naturel perçus autrement s’entrecroisent en toute harmonie. Un Brésil exquis que cette recherche concède à l’homme brésilien et qui lui permet de toujours davantage devenir qui il est, entre lui-même et l’altérité.

Voix féminines de la Méditerranée

de Seza YILANCIOGLU

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/04/2017 | 22,00 €

Une approche transversale de l’écriture francophone en Méditerranée caractérise les auteurs et universitaires dont les textes sont regroupés ici : Lectures et analyses de Maïssa Bey, de Leïla Sebbar, d’Assia Djebar comme de Cécile Oumhani, les voix féminines du début du XXIe siècle se conjuguent pour incarner la réalité et les paysages du Maghreb à la Turquie.
Identité commune ou plurielle ? L’ensemble des textes – critiques ou de création – semblent se répondre pour former une fresque vivante, un tableau de la création émergeant sur la Rive sud.

Regards sur les cinémas du Maghreb

de Denise BRAHIMI

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 05/08/2016 | 22,00 €

Ce recueil de 20 articles, écrits pendant une dizaine d’années (2004-2014), met en valeur des aspects révélateurs d’une identité propre aux cinématographies du Maghreb. Certaines constantes se sont imposées, permettant un regroupement en trois ensembles.
Apparaît d’abord l’importance de la question des femmes ou du féminin. Le statut particulier des femmes maghrébines puise sa source dans un patriarcat ancien, dont les traits caractéristiques ont fait preuve d’une remarquable longévité. Mais on verra aussi au fil des articles une forte évolution chronologique dont les effets sont d’abord positifs avant la catastrophe qu’a été le surgissement du terrorisme intégriste. 
Cependant le plus grand nombre des articles ici réunis entrent dans la vaste rubrique Histoire, politique et société.  Les cinéastes maghrébins travaillent dans l’urgence d’une histoire dévorante, où les souvenirs d’un proche passé violent sont rejoints par l’évocation de nouvelles violences non moins présentes et agissantes. La production cinématographique maghrébine les dénonce sans réserve, alors même qu’elles sont parfois ou souvent le fait du pouvoir officiel. La dimension critique de ces cinémas est considérable, elle est pour ainsi dire leur raison d’être. 
Réalisateurs, réalisatrices : tel est le titre qui s’est imposé pour la troisième partie du recueil, car les pays du Maghreb se caractérisent aussi par la force des individualités qui s’y affirment. C’est bien la preuve qu’il s’agit d’artistes, qui imposent à l’évidence leur savoir-faire  cinématographique. 

Ce livre est le second volet d’un diptyque commencé par la publication en 2015, aux éditions Pétra, d’un premier recueil d’articles intitulé  Images du Maghreb dans la littérature. Denise Brahimi, universitaire et critique qui s’intéresse au Maghreb depuis les années 60 du siècle dernier, en a en effet exploré la réalité humaine aussi bien à travers les livres qu’à travers les films. En 2009 elle a publié un ouvrage intitulé 50 ans de cinéma maghrébin.

Etude sur Thomas Hardy

de David Herbert LAWRENCE

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 19/03/2016 | 25,00 €

Texte traduit, introduit et annoté par Sylvain Floc'h

 

Septembre 1914

Pourquoi l’Europe s’engouffre-t-elle dans la guerre ?

L’Avoir a-t-il supplanté l’Être ?

Faut-il préférer la sécurité du chou à l’abandon scandaleux du coquelicot ?

Pourquoi Thomas Hardy tient-il à décapiter ses aristocrates ?

La jouissance du Phénix existerait-elle sans extinction ?

L’Amour du Nouveau Testament vient-il abolir la Loi de l’Ancien ?

Dieu-le-Père est-il un autre nom de la Grande Déesse ?

En consumant la Chair par la Lumière, l’art occidental scelle-t-il sa propre disparition ?

À sa manière inimitable, Lawrence propose ici des réponses originales à toutes ces questions et construit sa philosophie comme un Gai Savoir.

 

Sylvain Floc’h, le traducteur, est Professeur émérite de littérature anglaise et comparée. Spécialiste de D. H. Lawrence, il a publié une traduction de l’Intégrale de ses Poèmes (éd. l’Âge d’Homme, 918 p.), une étude sur Women in Love (Le Crépuscule des déesses, éd. du Temps), un ouvrage sur Tess d’Urberville de Thomas Hardy (Sous le silence du ciel, éd. Vallongues), et une préface à La Bien-aimée (éd. Circé). Il vient de faire paraître Initiation et littérature (Detrad, 2015) et Comme une poussière d’or : l’alchimie et le néant dans Cent ans de solitude de G. G. Marquez (éd. Cosmogone, 2016).

Ethique et esthétique de l'ironie chez José Rodrigues Miguéis

de Georges DA COSTA

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 15/01/2016 | 29,00 €

L'écrivain José Rodrigues Miguéis (1901-1980) quitte le Portugal de Salazar en 1935 et, malgré quelques tentatives de retour, passe la plus grande partie de sa vie en exil aux États-Unis. Si, d'un côté, les préoccupations éthiques du militant politique imprègnent fortement des récits où l'ironie classique et satirique est un instrument privilégié, de l'autre, l'écrivain met régulièrement en scène ses doutes et questionnements usant d'une autre ironie, romantique et/ou moderne. La fiction migueisienne, régulièrement caractérisée par l'ambiguïté (jeu avec les conventions littéraires), affirme à la fois l'adhésion à des valeurs et à une réalité vécue mais aussi la mise à distance amère et lucide de celles-ci. Le paradoxe constitutif de toute ironie – dire simultanément l'adhésion et la mise à distance – est ainsi exacerbée par la présence de ces deux ironies contradictoires qui apparaissent comme les deux faces littéraires d'un même drame identitaire, celui de l'écrivain exilé.

Dans la Préface, le professeur et écrivain Onésimo Almeida souligne la nouveauté et l'originalité de cette étude dans la bibliographie consacrée à José Rodrigues Miguéis, en particulier sa « capacité à délimiter et à analyser rigoureusement et avec lucidité les questions, puis sur elles argumenter dans un style épuré, transparent et attractif », ce qui en fait « un modèle » à suivre.

Maître de conférences en langue, littérature et civilisation portugaises à l'Université de Caen Normandie depuis 2012, Georges Da Costa a été, pendant près de vingt ans, enseignant de mathématiques et sciences physiques dans le secondaire. Il est membre de l'Équipe de recherche sur les littératures, les Imaginaires et les Sociétés (ERLIS, Université de Caen Normandie) et du Centre de Recherches sur les Pays Lusophones (CREPAL, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3). Il est également le co-fondateur de l'association Autres Brésils (www.autresbresils.net).

Cultures latino-américaines et poétique de l'émulation

de Joao Cezar DE CASTRO ROCHA

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 19/03/2015 | 25,00 €

Ce livre a pour ambition de mettre en lumière des affinités électives entre la théorie mimétique, développée par René Girard, et un ensemble de procédés esthétiques et intellectuels qui composent un nouveau cadre théorique, la poétique de l'émulation, et qui caractérisent la force des cultures shakespeariennes, autrement dit des cultures ne pouvant se définir qu'à travers le regard de l'Autre.

De fait, le défi de la mimesis définit le noyau à partir duquel se constituent les cultures latino-américaines ou, plus généralement, les cultures formées dans des contextes non-hégémoniques. Voilà un principe de base qui définit les stratégies des cultures latino-américaines, car toutes ses sont développées en inventant des manières de s'approprier l'Autre, lequel, dans un premier temps du moins, leur a été imposé violemment.

Pour développer ces hypothèses, la première partie sera consacrée à des questions théoriques liées au défi de la mimesis: Nous explorerons ce défi par une étude de cas : la centralité de l'exil dans l'imaginaire brésilien. Enfin, la troisième partie sera centré sur des aspects prégnants de la littérature brésilienne contemporaine.

 

Joao Cezar de Castro Rocha est essayiste et professeur de littérature comparée à l'Université de l'état de Rio de Janeiro (UERJ). Il a notamment écrit "Machado de Assis: por uma poética da emulaçao" (Civilizaçao Brasileira, 2013), récompensé par le Prix de la critique et de l'histoire littéraire de l'Académie Brésilienne des Lettres, et traduit en anglais sous le titre "Machado de Assis: Toward a Poetics of Emulation" (Michigan State University Press, 2015); ou encore "Culturas shakespearianas? Teoria Mimética y América Latina" (Universidad Iberoamericana/ITESO, 2014), ainsi que "Les Origines de la culture" (Prix Aujourd'hui, 2004), co-écrit avec René Girard et Pierpaollo Antonello. Il a organisé près d'une vingtaine de titres et collabore régulièrement avec la presse.
François Weigel, qui a traduit du portugais du Brésil en français l'ouvrage, est journaliste, traducteur et doctorant à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (Laboratoire du CELIS), où il prépare une thèse sur la littérature brésilienne contemporaine.

Littérature française-Littératures lusophones: regards croisés

de Pierre RIVAS

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 19/03/2015 | 25,00 €

Les littératures lusophones - Portugal, Brésil, Cap-Vert - ont séduit quelques-uns des écrivains français les plus inspirés; des réseaux d'amitié se sont tissés, des échanges et des découvertes favorisés par des revues comme Les Cahiers du Sud; des passeurs insiprés: Valery Larbaud, Pierre Hourcade; Casais Monteiro, auteur de la première étude sur Jules Supervielle accueille et publie Henri Michaux. Armand Guibert internationalisera le nom de Fernando Pessoa. Une veine plus régionaliste, voire exotique, trouve dans l'oeuvre de Jorge Amado un lectorat plus réticent face au modernisme (Mario de Andrade); mais le Brésil marque la littérature française de son ascendant (Cendrars, Michaux, Péret). La poésie cap-verdienne, trop méconnue, cherche et trouve son identité dans la dilacération entre insularité et nécessité de l'ailleurs.

On s'attachera d'abord aux préalables théoriques : latinité, salazarisme, avant-garde, construction des littératures nationales, chemins croisés, éléments du lusitanisme français et signification de la francophonie lusophone.

 

Pierre Rivas a enseigné la littérature comparée à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense. Passeur lui aussi, il a coordonné plusieurs numéros sur ces thèmes pour la revue Europe et fait paraître au Brésil Encontro entre literaturas: França, Portugal, Brasil (Hucitec, 1995) et Dialogos interculturais (Hucitec, 2005).

1 2 3