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l'autre LIVRE

Littérature comparée / Histoire et critique

Heinrich Mann : Le Roman d'Henri IV et les relations d'amitié avec Félix Bertaux

de Hans HARTJE

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 25,00 €


Textes réunis par Hans HARTJE


La gloire de Thomas Mann (1875-1955), le romancier de La Montagne magique (1924) et prix Nobel de littérature en 1929, a rejeté dans l’ombre l’œuvre de son frère aîné, Heinrich (1871-1950). Or celui-ci, francophile et démocrate, admirateur des idées révolutionnaires de 1789, était dans l’entre-deux-guerres l’un des écrivains allemands les plus célèbres, et pas seulement en tant qu’auteur de Professeur Unrat, roman de 1905 adapté très librement au cinéma en 1929-30 par Josef von Sternberg sous le titre L’Ange bleu, avec Marlène Dietrich. Dans le public lettré français, sa réputation était même bien plus grande que celle de Thomas, grâce surtout au germaniste Félix Bertaux à qui il doit sa « rencontre », au cours d’une visite commune du château de Pau en 1927, avec le roi Henri IV « que son époque qualifiait de grand ».
Aussi, en 1933, est-ce en France qu’il émigre d’abord pour fuir l’Allemagne nazie. Il y écrit notamment, réfugié à Nice, Le Roman de Henri IV (2 volumes parus en 1935 et 1938, à Amsterdam), une œuvre s’appuyant sur l’Histoire tout en étant, via un parallèle aussi audacieux que pertinent, un roman engagé contre le Nazisme. Ayant gagné les États-Unis en 1940, il est mort en Californie le 12 mars 1950, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en Allemagne où il avait été élu, l’année précédente, président de l’Académie des Arts de Berlin-Est.
 

Littérature française-Littératures lusophones: regards croisés

de Pierre RIVAS

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 27,00 €

Les littératures lusophones - Portugal, Brésil, Cap-Vert - ont séduit quelques-uns des écrivains français les plus inspirés; des réseaux d'amitié se sont tissés, des échanges et des découvertes favorisés par des revues comme Les Cahiers du Sud; des passeurs insiprés: Valery Larbaud, Pierre Hourcade; Casais Monteiro, auteur de la première étude sur Jules Supervielle accueille et publie Henri Michaux. Armand Guibert internationalisera le nom de Fernando Pessoa. Une veine plus régionaliste, voire exotique, trouve dans l'oeuvre de Jorge Amado un lectorat plus réticent face au modernisme (Mario de Andrade); mais le Brésil marque la littérature française de son ascendant (Cendrars, Michaux, Péret). La poésie cap-verdienne, trop méconnue, cherche et trouve son identité dans la dilacération entre insularité et nécessité de l'ailleurs.

On s'attachera d'abord aux préalables théoriques : latinité, salazarisme, avant-garde, construction des littératures nationales, chemins croisés, éléments du lusitanisme français et signification de la francophonie lusophone.

Transgression et généalogie. Le dialogue entre les arts dans la poétique de Sérgio Sant'Anna

de Izabella BORGES

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 23,00 €

Si l’œuvre foisonnante de l’écrivain brésilien Sérgio Sant’Anna (1941) met systématiquement en relation les arts plastiques, dramaturgiques et littéraires, Transgression et généalogie fait de ce dialogue le principe fondateur et singulier de sa poétique. Un dialogue où l’histoire de l’art trouve sa place, tout comme la tension entre création et critique.

C’est ainsi toute une tradition littéraire, dramaturgique et iconographique qui est ici exhumée, soigneusement ensevelie par l’auteur dans les méandres de sa fiction. D’Ovide à Nelson Rodrigues, de Vélasquez à Marcel Duchamp, en passant longuement par Marcel Proust, l’essai revisite quelques-uns de ces dialogues délibérément anachroniques et nous guide vers une question qui taraude depuis toujours artistes et critiques, qu’ils soient classiques ou d’avant-garde : comment faire l’art de son temps ?

L’exploration multidisciplinaire de la complexe écriture de Sérgio Sant’Anna, prend dès lors des tonalités mystérieuses, à l’instar de ses fictions. L’analyse textuelle et iconographique se fait enquête artistique et procès critique. Faudra-t-il acquitter a priori art et artistes, par manque de preuves ? Il revient au lecteur de Transgression et généalogie de donner son verdict.

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