La mer tout entière
Avec ce titre anodin, « La mer tout entière », Bouny quête et fouille l’ombre portée de notre venue. Le grand trou. Cependant l’ombre, n’étant pas solide, n’a pas d’ombre, comme le trou. Aussi, dans la première séquence « Sirène de feu », la page de droite fait écho à celle de gauche, questionnement infini commençant ainsi : « Téthys paléo-océan/Mer tout entière/Que météorites apportèrent » | « Pangée supercontinent/Terre première/Partie en croisière » La Mer dans l’Espace figure le réel insensé : « Sous la marée de galaxies/Les courants sont vents d’eau », le sens est dans la représentation sensible, minutieuse comme la réalité indicible est folle : « Il neige de bas en haut/C’est la ponte des coraux ». Nous y sommes créatures cambriennes : « Parois de grottes procréatives/Écrins d’obscurité utérins/Tags de nos nageoires négatives/De quand nous étions humarins ». Dans la seconde partie, « Poussières de terre », nait l’étonnement d’être là, comme le noyé mis au sec sur la berge, devant la beauté et la laideur, le plaisir et la douleur. Elle apaise mais ne guérit pas, paradis en enfer où l’homme purge sa venue. La troisième séquence, « Thomas, versets 1961 à 1973 » donne à voir et à croire la traversée d’un pays martyr. Chacune des séquences fait appel à une forme d’écriture différente. La quatrième partie, « Sirène de glace », prose poétique qui réverbère le merveilleux et le mystérieux qui unissent à l’intelligence de l’Univers, la nature s’interroge en nous, questionne secrètement, sans issue de secours.
Fiche technique
Prix éditeur : 14,00 €
Collection : Z4 Editions
Éditeur : Z4 EDITIONS
EAN : 9782381130613
ISBN : 978-2-38113-061-3
Parution :
Façonnage : broché
Poids : 250g
Pagination : 137 pages