frisquette matinée d’automne, la place des Annonciades d’ordinaire si paisible se transforme en macabre scène de crime. Déjà bien assez encombré avec cette inquiétante affaire qui ne manque pas de cadavres, le capitaine Gresset doit composer avec une hiérarchie impatiente, un procureur irascible, un dogue en manque d’affection et une blogueuse envahissante.

L’âme du premier plateau du Jura, avec Champagnole en son centre, est indissociable d’un biotope aussi évolutif que spécifique, forgé par l’altitude, la latitude, les conditions climatiques… Au nord et à l’ouest du bourg-centre s’étend l’immense domaine des forêts caduques. Au levant et au sud commence le règne des résineux. L’atmosphère n’est pas la même au pied des géants de la Fresse que sous les foyards des Moidons. Tout y est différent : la faune, la flore, les senteurs, les paysages… les Arbres.
C’est cette diversité et cette richesse qu’ont accepté d’illustrer trente-deux artistes amateurs ou professionnels, mis en présence d’autant de nobles sujets ligneux. Si leurs sensibilités propres jouent bien sûr un rôle dans leurs interprétations respectives, aucun des arbres élus n’est un individu commun. Le site qui les a vus naître, l’environnement qui assure leur développement, participent largement à l’originalité de cette magnifique    « galerie de portraits », et à l’émotion qu’elle dégage.

De l’antiquité au groupe de l’Oulipo, le palindrome a toujours attiré les auteurs. Jouer avec les mots ou même des phrases entières est une activité littéraire distrayante.

Le linéaire habituel du palindrome est ici porté au carré et agrémenté de différentes variations de police

 

L’objectif est le plaisir du texte et la tentative, à travers le visuel obtenu, de révéler des significations cachées telle cette « EVE »

endormie sous ces    « SEVES »…

Armateur du début du XIXe siècle connu pour avoir initié à Nantes la pêche à la baleine dans les mers du Sud, et relancé le commerce avec la Chine, Thomas Dobrée père était aussi un vrai philanthrope opposé à la traite négrière. On connait moins ses actions d’industriel novateur, foisonnant d’idées et de projets, ainsi que son attachement à la ville de Nantes, à son embellissement et à son essor.

L’étude de sa biographie, grâce au très important Fonds Dobrée des Archives Municipales de Nantes, permet aussi de mieux comprendre la vie nantaise sous l’Empire et la Restauration.

 

« Alors que je m’intéressais à l’histoire des marins et des bateaux partis de la région nantaise, de fil en aiguille mes recherches m’ont fait découvrir cet armateur très singulier qu’est Thomas Dobrée père, et m’ont donné envie de partager cette découverte. »

Laure Pecker

  Rainer Maria Rilke disait des poètes qu’ils ont « accès à un ouvert à l’intérieur duquel toutes choses pouvaient se rencontrer. »       Refermant ce magnifique recueil de Francine Hamelin, c’est bien un sentiment de vastitude et de synergies qui nous submerge.

     Celle qui « berce l’enfant et l’oiseau » nous confie : « nous voyageons dans des géographies / ou rien ne se mesure. » Et plus loin : Il y a en nous une terre / où chaque geste rêve /  où chaque rêve vit. » À « l’absurde réel », la poète oppose donc la poésie quantique forte d’un « rêve nomade / qui sait où trouver les puits ». Dès lors, la poésie « comme une réponse sans question » se donne pour « que grandisse encore / en nos jardins de vie / le chant premier / de la terre en genèse ». Dans les vers de Francine Hamelin tout est nœud et mouvance et c’est le pouls de la terre que l’on entend battre d’une « alchimique appartenance ».

Barbara Auzou

https://revue-traversees.com/2024/07/28/francine-hamelin-la-maison-des-oiseaux-poesie-preface-de-barbara-auzou-z4-editions/

 

https://lesbellesphrases264473161.wordpress.com/2024/08/18/la-maison-des-oiseaux-de-francine-hamelin-preface-de-barbara-auzou-z4-editions-une-lecture-de-claude-luezior/

Dans la « Perle du Jura », on s’apprête à donner le coup d’envoi des manifestations estivales lorsqu’une personnalité disparait subitement. Un mystérieux « Bug » sème des indices à travers la ville, et commence à jouer avec les nerfs des Champagnolais. Ce n’est qu’un début… la tension n’a pas fini de monter !

Un cercle de ciel, c’est le rêve de tous.

Universel et en partage d’humanité sensible et ouverte.

Sandrine DAVIN et Geneviève CATTA, poètes, ont uni leurs quatre mains après s’être connues grâce aux médias sociaux (elles ne se sont jamais rencontrées, l’océan Atlantique les sépare).

Elles ont décidé de laisser parler leurs voix poétiques, et de s’unir autour d’une création commune et fortuite.

Il en résulte une suite de poèmes portant le souffle essentiel d’une Terre de vert et de douleurs, de remembrance et d’éveils, d’amour et de lumières, et écrits tout au long de l’année 2023.

Ces lettres échangées retracent l’histoire d’une rencontre. Affirmer que les mots y font l’amour serait néanmoins restrictif. Ils font simplement ce que les corps ne disent pas lors de leur mutuelle addiction.

“S

Il était une fois une rencontre.

Celle de deux êtres où les mots s’en mêlent. Il ne faudrait pas rater le coche, ni voir Dédale se dresser.  L’ordre du jour au présent et au futur conjugué en impose. Du corps du texte à la chair de la création, Vénus de loin observe.”

“JM

L’un écrit parce que l’Une lui a d’un certaine manière proposé. Commence une cavatine. À savoir une écriture à l’oreille, à la recherche  des mots. Car ce sont eux qui nous disent et vouloir les précéder serait se méprendre. “

Victor Kogan Yasny is my cousin. He spent most of his life in the Soviet Union, living  under Khrushchev, Brezhnev, Andropov, Chernenko, and then Gorbachev, whose period in office he remembers as the time when he started to be socially active, and as a time of great hope that was not realized.

In 1998, I knew him as a member of the “Memorial” and of the “Yabloko  party” of Grigory Yavlinski.

Hence, he is anti-Stalinist, and considers the fundamental lack of condemnation of Stalinism in Russia, as well as outside, to be one of the main reasons for the breakdown of the pan-European unity that Gorbachev pursued in the1990s.

For decades, he has analyzed the phenomenon of Neo-Stalinism. This he described in his “Notes of a provincial thinker” which we published in 2020.

Fortunately, a few months ago I came across new notes on the Internet site “Rights in Russia”; these I collected and am glad to now present them as this new book by Victor.

Those notes explain very efficiently the actual situation in Russia and around, as seen from inside the country.

Daniel Ziv

“No society should be guided by the ideology of gladiators. One of them always loses, and the winner is not capable of anything else than a Pyrrhic victory”

Ce fut la cérémonie initiatique par excellence : personne, dans la population mâle, n’y échappait. Alors que le printemps s’éveillait, le Conseil de Révision commençait à visiter les chefs-lieux de canton – dont Champagnole faisait partie. Ainsi, chaque année, les jeunes hommes composant « la classe » étaient toisés, pesés, auscultés, tâtés par l’autorité sanitaire, laquelle décrétait qu’ils étaient « bons pour le service » ou « réformés », pour ceux qu’un défaut physique amoindrissait. Ce quasi rituel dura deux siècles.

Une photo de groupe marquait la fin du Conseil de Révision. Aucun de ces clichés (des plus anciens, remontant au tout début du XX^e siècle, jusqu’au dernier, celui de la classe 67) n’était légendé. C’est à cette tâche que Charles Thevenin et Bernard Voinet se sont attelés, après l’organisation d’une exposition participative destinée à identifier un maximum de visages.

Agrémenté de portraits et de témoignages, ce livre immortalise aussi le souvenir de nombre de Champagnolais disparus dans les combats presque incessants des siècles précédents.

Avec ce titre anodin, « La mer tout entière », Bouny quête et fouille l’ombre portée de notre venue. Le grand trou. Cependant l’ombre, n’étant pas solide, n’a pas d’ombre, comme le trou. Aussi, dans la première séquence « Sirène de feu », la page de droite fait écho à celle de gauche, questionnement infini commençant ainsi : « Téthys paléo-océan/Mer tout entière/Que météorites apportèrent » | « Pangée supercontinent/Terre première/Partie en croisière » La Mer dans l’Espace figure le réel insensé : « Sous la marée de galaxies/Les courants sont vents d’eau », le sens est dans la représentation sensible, minutieuse comme la réalité indicible est folle : « Il neige de bas en haut/C’est la ponte des coraux ». Nous y sommes créatures cambriennes : « Parois de grottes procréatives/Écrins d’obscurité utérins/Tags de nos nageoires négatives/De quand nous étions humarins ». Dans la seconde partie, « Poussières de terre », nait l’étonnement d’être là, comme le noyé mis au sec sur la berge, devant la beauté et la laideur, le plaisir et la douleur. Elle apaise mais ne guérit pas, paradis en enfer où l’homme purge sa venue. La troisième séquence, « Thomas, versets 1961 à 1973 » donne à voir et à croire la traversée d’un pays martyr. Chacune des séquences fait appel à une forme d’écriture différente. La quatrième partie, « Sirène de glace », prose poétique qui réverbère le merveilleux et le mystérieux qui unissent à l’intelligence de l’Univers, la nature s’interroge en nous, questionne secrètement, sans issue de secours.

Le sourire est une chose sacrée, comme tout ce qui répond par une réponse plus grande que la question, ainsi que l’écrit le poète Christian Bobin.

Qu’il soit un signe de joie, d’amour, un acte de courage ou de foi, le sourire est un mystère purement humain, à commencer par celui des nouveau-nés. Alors comme tout mystère sacré, seul le langage poétique peut en dire quelque chose, et peut-être même nous rendre notre sourire, sait-on jamais.

« Et le croissant de lune me rappelle

Que même quand il fait noir

La vie elle, n’arrête pas de sourire. »

Bienvenue au cœur de l’univers carcéral, celui vu de l’intérieur par les détenu(e))s

Peur, doute, sentiments ; tout se mélange pour faire vivre à tous ceux et toutes celles qui liront cert ouvrage, la vie d’une prisonnier(ère), d’une cellule, d’une prison.

 

« Verrous » est une collaboration poétique entre Sandrine Davin, qui a déjà publié 16 ouvrages, et James Lilley, poète et professionnel des arts martiaux. Les poèmes de Sandrine sont en français, ceux de James, en anglais !

Comme un répons, les images prennent vie au rythme des mots et les couleurs deviennent l’écho des paysages intimes du poète, entre songes et souvenirs.

Une vieille légende raconte qu’ils sont colportés par les vents et les vagues, par delà les dunes de sable, au fil des saisons. La nature, la matière, les objets résonnent encore des rires et des plaintes que l’on est invité à suivre sur ces chemins bretons insoupçonnés, lumineux, mystérieux et qu’aucune frontière ne peut arrêter.

La vie est un périlleux exercice d’équilibre entre lumière et nuit, cri et silence, rhubarbe et séné. L’homme avance à tâtons en s’appuyant sur un passé disparu et un avenir dont il ne sait rien, la main sur un présent insaisissable 

un pied dans la glaise

l’autre sur l’inconnu des heures

et il avance…

          Petit clin d’œil, à un type de vin que l’on rencontre de plus en plus en Alsace et ailleurs, le vin orange fait résolument partie de la famille des vins nature. Il n’en est, cependant, qu’un représentant car les vins nature offrent des profils multiples.

          Ils ont entre 22 et 66 ans ; ils sont passionnés par leur métier. Vous allez faire leur connaissance à travers 24 entretiens. Ils racontent l’histoire de leur domaine, leur parcours, leur vision du vin nature en répondant aux questions de l’auteur. Seront évoqués librement différents sujets qui font le quotidien d’un.e vigneron.ne sensible à son environnement, à l’écologie et à ce qu’il ou elle souhaite que ses vins puissent dire de leurs terroirs.

          L’Alsace viticole en est à un tournant de son histoire ; une jeune génération, sur les traces des pionniers du vin nature, a résolument l’intention de rajeunir l’image des vins de la région. Elle le fait avec brio et ses vins sont recherchés dans le monde entier.

          Pour nous consommateurs, les écouter, c’est comprendre un peu mieux ce qui se cache derrière une bouteille de vin vivant.

Et aussi : Des carnets d’adresses : vigneron-ne-s membres de l’A.V.L.A, cavistes, bars, restaurants où trouver des vins vivants en Alsace.

Dans un monde où nous sommes confrontés quotidiennement à la violence, parler d’Amour semble dérisoire pourtant que l’on soit croyant ou athée, le message est universel. Les Grecs jadis ont défini le mot amour de deux manières : Éros, amour passion

parfois destructeur, Philia amour familial, amical, qui renforce le lien social. Vient ensuite l’amour Agapé,  plus subtil car il s’agit de faire œuvre de pardon faisant références à des traditions religieuses. À travers de ses trois nouvelles l’auteur nous parle de ces formes d’amours : « Caléd’Homophobies » évoque l’amour à mort  « L’Autre, ce nouvel Horizon » nous parle d’altérité et « Lettre d’amour à un ami Calédonien »  invite à explorer l’Agapé, sentiment amoureux du don de soi.

Trois récits où se rejoignent expérience personnelle et  témoignage afin d’apporter une contribution à la lutte contre toutes les discriminations.

Une demi-seconde ? Le moment où tout bascule.

L’autrice a écrit cet ouvrage d’une traite, suite à l’AVC de son compagnon.

Après la sidération viennent la tristesse, le déni, la colère, l’espoir… Autant d’émotions qui s’enchaînent et s’entremêlent au fil de la lente mutation d’une femme blessée en « aidante ».    

Un parcours quasi initiatique, que l’on peut ressentir comme le sien.

Au fil de ce livre sans ponctuation, qui dévale comme   un torrent de montagne, le lecteur peut trouver sa propre respiration. Un monologue haletant, qui est aussi une ode au partage et à l’amour.

La moitié des bénéfices de l’autrice,
ainsi que la moitié des marges de l’éditeur,
iront à la Maison d’Accueil Spécialisée
du GHR Mulhouse et Sud-Alsace.

Mélissandre, fille de Bruno Landrin, ex coupeur de tête sans état d’âme est partie brusquement de l’autre côté de l’océan dans cette cité tentaculaire de Baltimore. Lui qui rêvait de la rédemption de sa première vie se montrera-t-il à la hauteur du but qu’il s’est fixé ? Retrouver celle qu’il aime avant que sa propre vie ne les sépare ?

          Quel est le secret que peut bien porter Mélissandre ?

De mauvaises fréquentations en rencontres, il n’aura de cesse de chercher cette relation perdue depuis bien plus longtemps qu’il ne le pensait.

          Il trouvera aussi tant de réponses aux questions qu’ils ne se posait pas. Baltimore, c’est une histoire d’amour qui plonge le lecteur jusqu’au plus profond de l’intimité de ce père, sans même en respecter le moindre moment.

Cette Partition blanche raconte la vie de Pré-cheyenne au fil des saisons qui résonnent comme l’écho de ce long poème dans lequel le poète partage ses émotions face à la splendeur mais aussi la sauvagerie de la Nature. Libre comme un Indien.

Une pensée, une couleur, une mélopée, une rumeur

ici un presque rien peut soulever un pétale ou déclencher une tornade

L’herbe s’agite

c’est un cougar prêt à bondir

L’horizon rougeoie

au souvenir d’une flèche

Le nuage gonfle

comme un torse avant la chute d’eau

Le sol et l’air tremblent

sous les cavalcades du soleil

Les animaux se pourchassent

comme la danse des saisons

La lune édentée éclaire

le sourire du vieux chaman

L’orage tambourine

après les guerriers de pluie

Les chevaux piaffent

comme pour un jour de grande bataille

Au fond du jardin

Pré-cheyenne se déplace sur la Terre

comme une écaille verte au dos d’une tortue bleue

Récemment interrogé sur le livre qui m’a le plus influencé, j’ai répondu spontanément : le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Ce trésor de sagesse, présenté sous une forme si poétique, m’avait profondément séduit dès la première lecture. Je l’ai toujours gardé avec moi et j’y retourne souvent pour m’imprégner de sa profondeur jointe à sa grande simplicité. Je suis particulièrement heureux d’avoir l’occasion d’écrire cette préface pour le livre de Francesco Palla. Je vois avec plaisir “Saint Ex” revenir sur la scène littéraire à une période où la pertinence de son message se fait de plus en plus sentir.

Le livre de Francesco Palla associe aux paroles de Saint-Exupéry une magnifique présentation des constellations et des nébuleuses de la voûte céleste. Il raconte l’histoire des personnages mythologiques qui leur sont assignées. Ce charmant ensemble illustre bien le pouvoir pédagogique de l’astronomie, à la fois sur le plan scientifique et culturel. Pour tous les âges …                                                                      Hubert Reeves

Initialement publié en 1971 sous une forme remaniée pour l’impression, et portant le titre “Papa dis-moi : l’astronomie, qu’est-ce que c’est ?”, ce livre n’est pas une réédition. Il s’agit en réalité de la reproduction originale et intégrale d’un texte écrit et illustré en 1963 par Jean-Claude Pecker, sous la forme d’un cahier d’écolier, à l’attention de sa fille Laure, qui entrait en classe de 7^e (aujourd’hui CM2), alors que lui venait d’être élu Professeur au Collège de France. Après un préambule visant à situer l’astronomie et les astronomes dans le contexte de l’époque (et du progrès des connaissances de l’humanité depuis son origine), l’auteur imagine un dialogue avec [Atlas] pose quatre questions… simples en apparence, or les réponses soient parfois complexes. C’est une atmosphère ludique et intimiste qui l’emporte, grâce à la vivacité du texte, manuscrit, et des illustrations, fidèlement reproduits.

Le texte original a été l’objet d’une très légère mise à jour astronomique (et démographique) effectuée par Gilles Bogaert, astronome à l’observatoire de Nice (dont J.-C. Pecker fut le Directeur), sous forme de petites vignettes. Il est précédé d’une Préface rédigée par Thierry Montmerle, de l’Institut d’Astrophysique de Paris (que J.-C. Pecker dirigea aussi), qui fut Secrétaire Général de l’Union Astronomique Internationale… comme lui également.

Cet ouvrage nous présente plusieurs personnages dont les portraits nous révèlent une autre image de Nouméa, la capitale calédonienne. Loin du sable blanc des lagons ou de la culture océanienne ou caldoche folklorisée, chacune de ces personnes porte sa vérité en soi à la recherche de sens et de désir de vivre une bonne vie, pour elle-même, mais aussi avec les autres. Dans ces histoires, il s’agit de déchiffrer quelques errances au milieu de nos propres vies quotidiennes.

Ouvrage d’espoir et de plaisir simple et sain, ces trajectoires nous ressemblent et nous en disent un peu plus sur nous-mêmes. Il nous invite peut-être à mieux comprendre notre propre Karma.

L’histoire commence gaiement par la naissance d’une Demoiselle libellule avide de découvrir le monde. Mais rapidement, l’ombre de la violence vient noircir le tableau ; violence qui marque à jamais son chemin de vie…

Cette « Histoire de libellule » est un conte symbolique accessible pour tout public. Chacun peut y lire ce qu’il attend de l’histoire où de nombreux petits animaux sont invités. Pourtant, au travers les mots utilisés, on y découvre toute la peur, l’isolement vécus en pareille circonstance. C’est au prix de ténacité que le chemin de liberté s’ouvre enfin à cette petite libellule. La fin de l’histoire est une ode à l’amitié et à la magnifique chaîne de soutien mise une place autour d’elle…

Anne-Marie Rouchon a consacré 18 ans de sa première partie de vie au sport de haut niveau. A peine sortie de l’enfance et pendant plusieurs années, elle subit des agressions sexuelles de son entraineur. Quarante ans lui sont nécessaires pour trouver le courage de sortir du silence et enfin déposer sa parole.

Ce conte est l’aboutissement de son chemin de résilience. Il est magnifiquement illustré par Andréa Dottrens.

Les bénéfices recueillis par la vente de ce livre sont intégralement reversés à l’association STOP AUX VIOLENCES SEXUELLES ! SVS-JURA dont l’auteure du livre est aujourd’hui la présidente.

“Tressons le monde” est le thème 2021 de la revue littéraire SILLAGES D’OCÉANIE, éditée depuis 2007 par l’Association des Écrivains de la Nouvelle-Calédonie.

Dans cet ouvrage une trentaine de textes d’auteur(e)s en plusieurs formes d’écriture, nouvelles, poèmes, essais, évoquent la transversalité des relations humaines, et abordent avec le symbolisme de la tresse, les écarts, les divergences, mais également la diversité qui se comprend comme une co-présence et une complémentarité inévitable entre cultures.

Les écrivains calédoniens, une fois de plus, nous invitent à plonger ensemble dans la puissance de la réflexion, avec des textes ciselés, s’adressant autant au grand public qu’aux enseignants.