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l'autre LIVRE

POESIE

La nuit réconcilée

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 07/03/2018 | 17,00 €

Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête

Des mots de source
de brise de poussière

Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d’eau est passée

Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent
au bord du chemin

Ne garde que la lumière

 

Entre la vague et le vent

de Georges SEFERIS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 04/12/2017 | 21,00 €

(Texte grec non possible à transcrire ici)

Ton sang se glaçait parfois comme la lune,
dans la nuit sans fond ton sang
déployait ses ailes blanches sur
les rochers noirs l’ombre des arbres et les maisons
avec un peu de la clarté de nos années d’enfance.

Immense poète grec du XXe siècle, Prix Nobel en 1963, Georges Séféris n’a cessé de célébrer la beauté de son pays, sa lumière, sa langue.
Mais il dit aussi la douleur, le déracinement, l’errance loin de la terre natale, ce déchirement de l’exil vécu dès son enfance et plus tard, en particulier lors de la Seconde Guerre mondiale.
« Où que me porte mon voyage, la Grèce me fait mal », a-t-il écrit dans son poème  À la manière de G. S.

à la brunante

de Serge AIROLDI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 15/10/2017 | 14,00 €

Lune-lune-lune

Il y eut un déchirement inaugural,

l’endroit où l’eau creuse le passage,

le lit & enfin le gouffre,

le fracas.

Les hommes y vinrent

cheminant à pas lourds vers le trou,

bondissant

dans la mousse, comme sur le sol lunaire

 

Pong

de Jean-Christophe BELLEVEAUX

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 06/06/2017 | 14,00 €

Ces poèmes ont été écrits pour partie en hôpital psychiatrique. L’institution y est évoquée, mais l’auteur, reclus sous/le plafond pariétal, se livre autant à une introspection qu’à la peinture de ce qui l’entoure. Colère, désespérance, mais aussi fantaisie, humour et dérision.
je n’ai jamais su/ hors la transpiration des mots/sculpter le volume/de mon existence écrit Jean-Christophe Belleveaux et encore : les petits totems des poèmes peuvent-ils consoler ?
C’est ce rapport aux mots et à la poésie qui va dessiner le chemin vers la consolation désirée.

 

Jean-Christophe Belleveaux est né en 1958 à Nevers. Il a fait des études de lettres et appris la langue thaï à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris. Il a animé la revue Comme ça et Autrement durant sept années. Grand voyageur, il a parcouru l’Asie et d'autres continents, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique centrale. Il se consacre désormais à l’écriture et à des interventions auprès de tous publics, y compris scolaires.

L'entaille

de Frédérique THOMAS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/03/2017 | 16,50 €

Sculpter, c’est reprendre des corps à l’ombre amère,
les tirer de la tombe, de la terre qui les a mangés.
Il y faut la lumière baissée d’étoiles mortes, de lucioles
et de feux follets.
Les volets tenus ouverts, les froissements d’ailes, le passage des fantômes,
les hululements de l’air dans les branches tremblées.
Puis le saisissement du jour qui se lève lissant le monde et dorant
les plaies.

Ancienne restauratrice d’art formée à Venise, Frédérique Thomas vit et travaille à Soustons, dans les Landes. Ses sculptures, de la petite figure intime au grand format d’extérieur, en stuc, terre cuite, bronze ou cimarbre, sont présentées à la galerie Dom’Art à Dax. Elles n’ont pas de titres qui constitueraient – selon l’artiste – une recapture par le langage alors que l’œuvre d’art a pour vocation d’en explorer les failles.
Les paroles viennent ici non par explication, non en commentaire, mais comme une lumière de biais jaillie du même paysage intérieur.

 

Septième rive

de Dominique MAURIZI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/01/2017 | 15,00 €

Ah j’ai aimé ! – superbes nos collines,
le chêne, les bois où mon frère
la nuit sortait comme loup affamé,
et toi, mon coeur, avec la voix, avec
les bras pour élancer encore un
jour, un autre encore sur nos collines !
Ah j’ai aimé !, l’orée, la braise, l’aiguille.
Et tout ça je te le dois, avec ma langue libre,
là – au-dessus de nous.
Ah j’ai aimé ! Et toi, mon coeur, avec les
bras,
avec la voix –.
J’honorerai le cri, la main, le souffle.

Voile blanche sur fond d'écran

de Simone MOLINA

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/11/2016 | 15,00 €

L’écriture de Simone Molina est née de l’exil et de l’hospitalité à la figure de l’étranger, et, avant l’exil, d’une guerre sans nom, aux multiples visages d’effroi.
Le poème fait bord à l’indicible. Il témoigne du côtoiement de la folie et de sa puissance créative, de ses belles évidences jetées au vent pour que surgisse une parole.


je ne voyais pas la route sinon la lumière
écrire trace et évidence
pour ne rien achever qui s’est ouvert je ne sais quand
écrire dans le bercement ou la stridence
cris affolements muets
foulard de soie posé où surgira la voix
au creux de la poitrine
un jour ça se détache
lambeaux fragments copeaux
l’outil flamboie
et ouvre le passage


Poète, Simone Molina a publié des livres d’artistes, mais aussi, dans diverses revues, des nouvelles et des poèmes.
Psychanalyste, elle est l’auteur de Archives incandescentes : écrire, entre la psychanalyse, l’Histoire et le politique, ouvrage sur le traumatisme et l’écriture littéraire, préfacé par Benjamin Stora. Elle a publié récemment La Cité de la pierre qui pleure, dans Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962, sous la direction de Leïla Sebbar, éditions Bleu-autour, 201 6.

Faire un trou à la nuit

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/10/2016 | 15,00 €

Dans les mots revenus,

là si proches

et si peu attendus

se peut-il que le bonheur approche

Ce livre est le chant étrange d'une absence à venir : que savons-nous de cette ombre profonde, qui approche, de ce lent demain ?

Nous avons là une tentative émouvante d'en éclairer l'instant, comme ... un ultime effort... pour contredire la mort. Dans ce passage d'une rive à l'autre, l'auteur cherche à inventer le chemin d'une espérance retrouvée.

Au crépuscule de tes

paroles s'avancer

Faire un trou à la nuit

Laisser les étoiles s'évader

... avec, pour seul appui cette ombre qui fuit

 

Sabine Péglion est professeur de lettres et poète. Elle a publié Le nid aux éditions la tête à l'envers, mais aussi, chez d'autres éditeurs, Métamorphoses, Traversée nomade, Prière minérale, dialogue avec des oeuvres de Robert Lobet, Derrière la vitre, Ecrire à Yaoundé, Temps Totems Tabous.

D'Ararat

de Noée MAIRE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 29/08/2016 | 15,00 €

"Nous sommes revenues dans la poussière noire

de l'abandon

la crasse soupçonnée

toutes ces années déniée

Y a-t-il un regret ? Une autre possibilité qui aujourd'hui

dénoncerait notre faute ?"

Bien que Noée Maire nous dise que "rien ne peut rendre ce que le manque a vidé", le tragique du langage arrive ici à parler de l'indicible.

Mais l'auteure retrouve une présence - sa présence - dans le mouvement du monde, le chant d'une rivière, le souffle du vent, un chemin de lumière - toutes ces choses de la vie, physiques, sensuelles, qui atténuent l'innommable.

 

Noée Maire vit dans la vallée de l'Hérault.

Elle a publié des poèmes dans les revues Décharges, Le Journal des poètes, Souffles, Recours au poème, ainsi que dans des ouvrages collectifs de La Voix du poème : Voir feuille jointe et Bord de l'autre.

© gravure de couverture Renaud Allirand

Il m'a demandé quelque chose (Le départ)

de Patrick LEDIVENAH

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/06/2016 | 13,50 €

Il est parti...

Tout dans sa chair, dans sa mémoire, l'interroge sur ce qu'il a pu lui demander avant de partir...

Attendre une réponse... L'écrire... Y croire ?

Je vois ton ombre

                           immensément fragile

                                              recouvrir des villes entières que

                                              tu traverses

qui aussi te traversent           toi

si sensible à la façon dont elles lèvent leur aube

couchent leur sommeil

 

Poète et prosateur, Patrick Le divenah aime explorer le langage, sans contrainte de genre ni de catégorie.

Le cheminement qu'il nous fait partager creuse les abîmes et les incertitudes de la mémoire. Dans d'autres de ses recueils poétiques, d'inspiration scientifique, il donne la part belle au jeu verbal, un jeu plus sérieux qu'on ne pourrait croire. Parfois même, le texte et l'image se répondent, comme dans "Mémoire de l'imaginaire" ou dans "Pensées sauvages".

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