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l'autre LIVRE

Littérature

Proustonomics

de Nicolas RAGONNEAU

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/10/2021 | 25,00 €

Proustonomics, Cent ans avec Marcel Proust explore les angles morts d’À la recherche du temps perdu avec la fantaisie débridée du conteur et l’œil impitoyable de l’entomologiste. L’auteur s’intéresse tout particulièrement à l’économie du roman-fleuve et à sa postérité, proposant notamment une étude inédite des ventes de la Recherche sur un siècle, au moyen de graphiques.
Pourquoi ce livre si long entraîne-t-il une telle addiction chez ses lecteurs depuis cent ans ?

De Skopje à Reykjavik, c’est une véritable enquête sur le pouvoir des livres et de la littérature, sur la piste de l’aventure éditoriale proustienne dans plusieurs langues et même en braille, où l’on croise aussi bien le peintre Francis Bacon que Dave, Sergio Leone, Jean Zay ou Philippe Lançon. Un essai d’un genre nouveau, divertissant, unique et inclassable.

Quelques sujets abordés dans ce livre

• Les ventes de la Recherche de 1919 à 2020
• La critique proustienne et les parutions sur Proust
• Les prénoms hérités de la Recherche dans la culture populaire et la société
• La traduction de la Recherche dans des langues étrangères
• Les lecteurs de Proust dans des conditions extrêmes
• Les néologismes proustiens sous forme de glossaire

Sommeil d'ours

de Alain GALAN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/10/2021 | 16,00 €

Exhumant, de la benne aux encombrants dans laquelle elle a été jetée comme un vieux tapis élimé, une peau d’ours sans griffes ni tête, le narrateur, mû par un irrépressible élan fraternel, la recueille. Se doute-t-il qu’en adoptant cette dépouille et en ravivant son pelage, il va bousculer «les choses tranquilles» et réveiller un monde endormi ? À la vérité, lequel va patiemment apprivoiser l’autre ? L’homme ? L’ours ? Lequel, les yeux mi-clos, le museau tendu vers les astres et la mémoire errant, hiverne et s’enfonce jour après jour dans un demi-sommeil peuplé de rêves étranges et de souvenirs enfouis ? Enfin auquel des deux attribuer ces empreintes, griffures dans la coulée ou signes d’encre abandonnés sur la page, immémoriales traces de la fuite éperdue des bêtes ?

C'est à dire

de Bernard PINGAUD

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 11/06/2021 | 15,00 €

«Ce dernier livre, je n’en ai encore qu’une idée confuse. Je le vois comme une sorte de roman où les personnages seraient remplacés par des questions, l’intrigue par des raisonnements, écrit un peu à la diable (tout juste «griffonné») et fertile en digressions ou détours.»
C’est ainsi que Bernard Pingaud envisage le texte auquel il allait travailler jusqu’au dernier jour de sa longue vie, interrogeant moins la mort à venir (dont on ne sait rien) que le parcours qui le conduisit du statut un peu méprisable de «griffonneur» à celui d’écrivain véritable. Doutant toujours d’avoir jamais touché au but — être l’auteur d’une seule phrase «exacte» —, souffrant encore de s’être consacré si longtemps à cette «tâche sans fin» à laquelle il ne pouvait néanmoins échapper : écrire.
«Ce livre testamentaire ouvert à tous les vents n’aura plus vraiment la forme d’un livre. Ce sera, tout au plus, je l’espère un plaisant fouillis. Mais ce fouillis, rien qu’à l’imaginer, me paraît beaucoup plus vrai et intéressant que tout ce que j’ai publié jusqu’ici.»

Flonflons

de Gérard LAMBERT-ULLMANN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 07/05/2021 | 14,00 €

Ils aimaient la musique qui sent la sueur et l’alcool, la fumée et les nerfs (…). La musique comme une main sur la moiteur du ventre, comme une pluie de pétrole sur la vitre du temps, comme le jardin usé d’un vieil amour bancal. La musique qui blesse et apaise, qui fait danser les peines et pleurer les plaisirs. Gilles jouait cette musique-là : blues, airs tziganes, yiddish… et les chansons qui parlent juste et rentrent dans le sang comme un poison délicieux.»
Cette histoire, pleine de chansons et de joyeuses agapes, de livres et d’espoirs de justice sociale, débordante d’amour et d’amitié, est comme le rêve d’une vie bonne, vécue entre égaux généreux. Elle est l’utopie douce-amère d’une fraternité libertaire — peut-être pas si irréaliste ou naïve qu’il y paraît.
 

Chez Temporel

de Patrick CLOUX

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 07/05/2021 | 18,00 €

Célébration d'André Hardellet

«André, le sédentaire toujours en vadrouille, lâche en douce, comme au turf devant les couloirs à chevaux, quelques rares bons tuyaux, il entrouvre sans arrêt des voies de traverse. Il résiste, n’a toujours pas envie d’être anesthésié par le positivisme commercial et mondain. Rêveur étoilé et ardent chroniqueur, il va son chemin, poursuit à son rythme son parcours sous le vent. Certains jours, il avance en roue libre, cycliste légèrement amoché. Mais on doit s’en convaincre, il roule plutôt bien, chevauchant les trottoirs avec vingt ans d’avance. À contre-sens, comme aiment à le faire les gosses.»
Plus qu’un hommage, c’est bien d’une célébration qu’il s’agit. Car André Hardellet (1911-1974) est, pour l’auteur, un phare, un saint patron, un modèle et, plus que tout, un ami. Petit maître pour les uns, écrivain modeste pour d’autres, ce promeneur mélancolique a marqué pour toujours ses amateurs par sa «prose ouverte, savante, mais aussi sensuelle, subtile, rigolarde et populaire. Sa prose inquiète et visionnaire, dotée du petit matériel indispensable de l’humour en ruine.» Patrick Cloux, en chef de file de la société (secrète et fraternelle) de ses lecteurs, entend faire découvrir son œuvre providentielle et paradoxalement cachée, et lui rallier quelques inconditionnels supplémentaires. «Donnez-moi le temps» implorait un titre d’Hardellet ! C’est ce que fait ici le bel essai d’un admirateur enthousiaste et reconnaissant.

Reliefs

de Bénédicte CARTELIER

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 23/04/2021 | 21,00 €

«Ce recueil aurait pu s’appeler “Stromates”, mais il ne traite que d’un sujet. “Miscellanées” était pris, et je pensais avoir épuisé les termes apparentés.
Épuisé ? C’était sans compter les ressources de notre langue mère. Satura désigne en latin un plat garni de toute espèce de fruits et de légumes, une sorte de macédoine, ou un ragoût, ou encore une farce. Et que sont d’autre que mes stromates ? J’aurais donc volontiers choisi satura, si je n’avais entendu derrière ce mot le redoutable datura. Vénéneuses mes nourritures ? Je n’aurais garde d’empoisonner le lecteur.
Alors, j’ai choisi Reliefs, précédemment omis, et qui me semblait convenir, aussi bien parce que j’espérais que mon ouvrage n’en manquât pas, que parce que ce mot me plaît qui désigne ce qu’on relève de la table après un repas, la desserte, les restes.
Aussi, humble rat de ville, je vous invite, chers lecteurs, aux reliefs de ma modeste table qui ne sont pas tous, hélas, d’ortolans.»
 

Fossile directeur

de Denis MONTEBELLO

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 16,00 €

«Cette pointe n’est pas une invention d’archéologue. Elle a été trouvée par Céline, ma voisine, dans l’herbe où elle faisait courir son chien.
De quel musée provient-elle, de quelle collection ? Avec la cote, B11, inscrite sur la pierre.
Si ce n’est pas le fossile directeur dont je rêvais, l’objet facilement identifiable qui permettrait d’assurer une datation précise du contexte dans lequel il a été mis au jour, qu’est-ce que c’est ?
Une énigme, et il y en aura d’autres. Qui vous fourniront des indices, vous guideront dans votre fouille, vous mettront sur la piste de votre nouveau collègue. Occupé à récolter les dernières preuves, il s’est laissé surprendre, et la Médiathèque est devenue grâce à lui un vrai escape game.»

À Belleville

de Jean-Pierre FERRINI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 16,00 €

«On doit s’aligner. Mon Belleville ne regrette rien, n’a plus grand chose à regretter. En 1993, le dernier cri du vitrier expirait. Un paradoxe tenace voudrait pourtant que Belleville demeure Belleville et on finira peut-être par détruire ce qui a détruit Belleville en retrouvant des lois plus organiques. Après la Seconde Guerre mondiale, l’heure était à la reconstruction. On manquait d’hygiène, l’environnement était insalubre, les ravages de l’industrialisation, du charbon noircissaient les villes. D’où les luttes. Il fallait loger, loger une population en perpétuelle expansion. La planification familiale primait. Le confort dictait les règles, commençait à isoler, séparer, individualiser les solidarités collectives.»
Pendant une journée (matin, midi, après-midi et soir), on suit un narrateur qui déambule, arpente Belleville où il vit depuis plus de vingt-cinq ans. À travers son regard, quotidien, ordinaire, quelque chose se dit de lui-même et de ce quartier de l’Est parisien, raconte une histoire qui se lit dans les interstices urbains ou les différentes strates archéologiques qui composent aujourd’hui Belleville.

La véritable histoire d'Artaud le Mômo

de Gérard MORDILLAT, Jérôme PRIEUR

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 20/11/2020 | 27,00 €

Pour préparer un film de fiction (En compagnie d’Antonin Artaud), adapté du journal de Jacques Prevel, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur ont rendu visite aux amis d’Antonin Artaud (1896-1948), ont retrouvé un à un ceux qui, jusqu’alors, s’étaient abstenus de parler de lui. De ces visites, et de façon tout-à-fait inattendue, est né un film documentaire : La véritable histoire d’Artaud le Mômo(1993). Ce document fait revivre Antonin Artaud à travers les paroles de Paule Thévenin, Marthe Robert, Henri Thomas, Henri Pichette, Rolande Prevel, Alain Gheerbrant, André Berne-Joffroy, Alfred Kern, Jany de Ruy, etc. D’abord diffusé sur Arte, ce monument de près de 3 heures était devenu invisible depuis plus de vingt-cinq ans. Le voici de nouveau accessible dans une version magnifiquement restaurée.
Le livre offre une transcription des propos qui composent ainsi le portrait du poète, réputé fou et dépendant de la drogue, dans sa complexité et son génie. Plusieurs textes des deux auteurs complète, à distance et dans l’admiration, cette mosaïque. Il s’y ajoute enfin un ensemble de photographies de ces figures, réalisées en cours de tournage par Mordillat et le chef-opérateur François Catonné.

Le désir de Velázquez attrapé par Picasso

de Adrien LE BIHAN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 10/10/2020 | 15,00 €

Picasso s’invita dans Les Ménines de Velázquez : ne nous privons pas de circuler dans les siennes. La tentation lui vint de soulever la robe de l’infante : épions les frémissements et les repentirs de son pinceau.
Voici des ateliers, des chevalets, des colombes, des méandres de dictionnaires et de villes (Marseille, Barcelone), des créatures sur des seuils, des fentes triomphantes, des pères dont les âmes ne sont pas trahies par leurs images.
En ce décor s’ébauche, filiale, narquoise, une Autobiographie au portrait dont on n’en finirait pas de louer les vertus : érudition jubilatoire, plaisir constant et constamment relancé de la preuve par l’étymologie, étonnante capacité de donner à voir, écriture impeccablement classique et secrètement iconoclaste…
 

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