Connexion

l'autre LIVRE

ET LE BRUIT DE SES TALONS

et le bruit de ses talons éditeur, qui est dirigée par Antoine de Kerversau fait suite à Antoine de Kerversau Imprimeur, Atelier Alpha Bleue, Baleine et Les Contrebandiers.

Nous publierons toujours de la littérature contemporaine, du Polar, de la BD et des livres d'artistes.

 

Pour Antoine :

Et le bruit des talons qu’il entend.

Elle s’appelle obsession. C’est une idée non fixe, voyageuse, qui parcourt les chemins sauvages de mon cerveau, leurs rues grises et rouges, entre les murs fantômes d’autres pensées. J’entends le bruit de ses pieds durs et nus, l’écho de ses talons dans ma tête.

L’obsession est affamée et sans repos, jamais, sans pitié, jamais. On ne peut ni la calmer, ni la tuer : elle marche, et court, et tape du pied, use la patience jusqu’à l’os et recommence, encore, à marcher et courir, encore, et taper du pied, encore, encore, jusqu’à ce que je n’écoute plus qu’elle.

Et le bruit de ses talons, détestable, excitant, est le son unique qui emplit mon crâne et rythme mes mots.

Ève Derrien, Auteur.

 

Adresse : 12 rue des Patriarches

75005 Paris
Téléphone :06 72 78 10 41
Site web :http://etlebruitdesestalons.fr
Courriel :nous contacter
Diffusion :AMALIA DIFFUSION
Distribution :Amalia diffusion et librairie l'autre livre
Représentant légal :Antoine de Kerversau
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :978-2-37912
Nombre de titres au catalogue :18
Tirage moyen :200
Spécialités :Littérature contemporaine BD Polar livres d'artistes

Bautzen Palaces

de Laurent MAILLARD

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 07/11/2024 | 17,00 €

Toujours traquée par les autorités, l’ex-tueuse Aurélie Van-Root a fui la région parisienne pour se réfugier à Lomilly, petite bourgade au rayonnant passé industriel de l’Est de la France. Embauchée comme vigile par Bautzen Sécurité, sous la fausse identité de Marlène Gauchet, Aurélie devient témoin d’un crime sordide. Son employeur Riton, gérant d’un petit supermarché local, parvient à convaincre Aurélie de l’aider à se débarrasser du corps de la victime.  

Mais la disparition du cadavre hâtivement dissimulé dans une ancienne boulonnerie, amène bientôt Aurélie à s’intéresser aux vestiges de la toute proche Brasserie Bautzen. Un site abandonné et dangereux, fréquenté par les amateurs d’urbex, mais surtout véritable bombe chimique. Si la seule évocation du site terrifie les habitants pour une tout autre raison, l’endroit est surtout censé abriter un antique coffre fort recélant plusieurs kilos d’or. 

Le vol du guêpier

de Marguerite PRÉVOT

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/04/2024 | 15,00 €

Rafael, géologue, raconte. Quand Afrique glisse sous Europe il y 5,6 millions d’années, des débris rocheux sont arrachés des flancs de l’Europe et migrent en Méditerranée. Les forces telluriques les entraînent vers le Sud-Est, dans le détroit de Gibraltar, lieu de passage d’Atlantique en Méditerranée. Les dépôts rocheux et sédimentaires épousent les côtes ibériques et africaines. Le détroit se ferme petit à petit et les eaux de la Méditerranée s’évaporent lentement, jusqu’à l’infini craquèlement de ses sols.

A Catane, en Sicile, l’Etna est en éruption. Ana erre dans la ville dans l’attente du retour d’un homme, parti en mer à bord d’un bateau câblier.

Plus loin, Afrique et Arabie s’écartent, la lithosphère s’étire et s’amincit, du magma la traverse et un océan sans eau se forme à ciel ouvert. Erta Ale puise sa puissance dans le manteau supérieur.

Un vol de guêpiers survole Assaïta, dans le pays afar. Un homme et une femme quittent la ville, en direction du Nord, traversent des terres brûlantes et continuent leur route.

De si charmants bambins

de Gilles BERTIN MONTCHARMONT

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/11/2023 | 22,00 €

Héritier d’une grosse société et victime d’abus sexuels, Constantin Davout n’aime que les femmes qu’il paie, comme s’il n’avait pas de cœur, aucun piton sentimental où accrocher un lien.

L’écolo punk Marie-Chloé Sarançain, elle, fuit la société taillant la route à vélo avec son compagnon. 

Constantin et Chloé n’ont aucune chance de faire équipe. Sauf si une balle tue une jeune femme sous Constantin. Sauf si cette balle le visait pour qu’il taise un secret, comme d’autres hommes. Sauf si la même nuit dans une ancienne colo catholique au bord de la Manche des cambrioleurs massacrent le compagnon de Chloé, la transformant en guerrière. 

Dans une ville de bord de mer un café

de Sylvie SERPETTE

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 27/10/2023 | 10,00 €

un café comme un bateau


qui emporte ses personnages,


la langue déshabillée,


un piano galopant, drôle de havre…

Le gardien ne fait pas de quartier

de Jean-Marie PARIS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 27/10/2023 | 20,00 €

La Cite? des Oiseaux, un grand ensemble de la re?gion parisienne compose? de barres de logements sociaux. Un quartier ou? les habitants sont pauvres, ou? la vie quotidienne n’est pas toujours facile.

C’est la? que vit Mohamed, il est le gardien de la cite?. Il est appre?cie? par les habitants, qui le surnomment Momo. C’est un employe? se?rieux et implique? de l’Office Hlm, toujours pre?t a? accompagner les locataires et a? leur rendre service, indiffe?rent au trafic de drogue et au prose?lytisme religieux qui quadrillent la cite?.

Quand Momo prend sous son aile Daria, la fille de six ans d’Anastasia, la prostitue?e toxico, il n’imagine pas que cela va bouleverser son existence, soudain menace?e par l’affrontement entre gangs rivaux, sous le regard sournois du Bosniaque.

Le gardien ne fait pas de quartier nous plonge dans l’ambiance et le quotidien d’une cite? HLM sensible mais pourtant tellement humaine, peuple?e de person- nages attachants. Une histoire sombre, parfois violente mais raconte?e avec humour. 

Parle pour les murs

de Nathalie PICARD

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/05/2023 | 14,00 €

Les textes qui constituent ce recueil ont tous été écrits en écho à un événement, une situation, ou en dialogue avec une œuvre.

Comme des croquis pris sur le vif, in situ.

J’ai choisi de réunir ces poèmes autour d’une unité d’énergie, de forme et de ton que je leur trouvais.

Les « pierres » de mon édifice étaient données, mais cela ne suffisait pas à le faire tenir debout. Comment à partir de cela élaborer un ensemble qui se tienne sans trop d’artifice ?

Il y avait pas mal de murs et d’ouvertures qui revenaient dans mon champ lexical, et j’ai eu l’intuition que je pourrais organiser quelque chose autour de ce dénominateur commun. Partant, j’ai donné à chaque texte un titre, et je me suis essayée à construire quelque chose à partir de ces mots comme si je dressais un plan avec une sorte de logique architecturale : « entrée/accueil/ assemblée / tribune ».

J’ai dessiné ainsi une succession de pièces mentales en enfilade sur quatre niveaux. Des lieux d’où se disent des paroles.

Un peu labyrinthique.

À mon grand étonnement cet ordre donnait au corpus une forme et une tenue. À quelques détails près, aucune autre organisation ne m’a parue si cohérente.

Puis j’ai effacé les titres qui brouillaient la lecture.

Le texte Parle pour les murs, que j’ai choisi de mettre en exergue et dont le titre a donné son nom au recueil m’est venu après coup. Il donne le ton, et tient lieu d’introduction.

Le mouroir des vegans

de Vanessa FUKS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/04/2023 | 17,00 €

Il y a des lieux pour sombrer plus facilement que d’autres. Des gouffres dont on pense ne pas remonter. Cette ville était de celle-là, une ville noire et tortueuse où se perdre était une évidence. D’autant plus facile qu’on est soi-même en perdition, en deuil d’une vie passée, d’une carrière glorieuse qui a implosé en vol. Et quand le flux vital s’arrête, il n’y a que le sang versé pour le ramener à la vie, pour faire revivre le flic dans l’homme perdu. Le sang des bêtes, le sang des hommes, mêlé à la décadence d’une société qui a perdu ses repères. Quand refuser la mort des animaux conduit à celle de l’homme, qu’il soit pour ou contre la brisure de ce lien ancestral qui nous unit, y compris dans la souffrance et le désespoir.

ADA

de Laura KARRER

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/02/2023 | 20,00 €

Edmée, jeune femme étrangère à sa propre vie, transparente, piétinée par ses proches, s’invente un double et fuit près de Naples. Sur la plage brûlante, elle rencontre Minos et sa sœur Ada à la chevelure de mille serpents. Le soir même, elle s’installe dans la demeure d’été de leur tante Vicky, personnage volubile et menaçant. A leurs côtés, Edmée se sent enfin exister et bascule peu à peu dans un cauchemar idyllique.

La célébration du mois d’août et ses éclats de vérité mettent fin au rythme lancinant de ce rêve hypnotique. Les festivités ont le goût amer d’étranges retrouvailles. Au milieu des tapisseries, des lustres majestueux, du bassin trouble, les souvenirs de canicules passées défilent. Les lieux et les visages ne lui paraissent plus si étrangers.  Les contours arides d’une malédiction se dessinent. La serre, le lac sombre, les herbes hautes, abritent des secrets immondes, des fantômes insolents. L’ombre de son père disparu réapparait. Le passé ressurgit comme un été irrévocable.

Lui l'homme souterrain

de Béatrice MALEVILLE

Les Contrebandières (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 03/12/2022 | 15,00 €

Je n’ai jamais rencontré Michel Piccoli.
Simplement dès mes quatorze ans, coutumière des salles obscures, j’ai toujours pioché, volé des êtres-acteurs à ces films qui m’aidaient à vivre.
Je me suis constitué une famille secrète et fantasmée. Michel Piccoli est devenu l’oncle, le père, l’amant impossible, l’homme irrésistible. Réconfortant mais aussi ambigu ou parfois inquiétant. L’homme qui m’offrait tous les hommes. Alors aujourd’hui rendre hommage à cette ombre protectrice. L’écrire au présent comme un journal de bord.

Des cailloux bleus plein les dents

de Caroline ANSSENS

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 31/10/2022 | 15,00 €

Ou le long chemin rédempteur d’une adolescente confrontée à la perte de sa mère.Colère, frustration, ambivalence des sentiments et force de vie puisée dans ce que sa mère aura eu le temps de lui transmettre.Orphelins précoces. Férocement rageur.

Des cailloux bleus plein les dents est le premier roman de Caroline Anssens.

Montmartre sur Dniepr

de Laurent MAILLARD

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 10/10/2022 | 17,00 €

Traquée par Les autorités, l’ex-tueuse Aurélie Van-Root alias Marlène Gauchet s’est reconvertie en chauffeur V. I. P. Suite à une intervention musclée, Aurélie devient rapidement la chauffeure préférée de Maonna, une star de la chanson qui ne vit que pour sa fille Estelle. Si Maonna ignore tout du passé de sa protégée, elle choisit de la récompenser lorsqu’Aurélie, contrainte de changer de planque, se retrouve sans domicile. La chanteuse lui propose une chambre à Montmartre. Un étrange immeuble avec une loge de concierge abandonnée et dans lequel tous les appartements sont divisés en colocations exclusivement réservées à des étudiant(e)s en art. Alors qu’il s’agit de déposer régulièrement Maonna et sa fille au beau milieu de nulle part sur une route de campagne déserte, à proximité d’un campement abandonné par des gens du voyage, Aurélie commence à douter. D’autant qu’Estelle lui avoue être terrorisée par un homme aux yeux noirs. D’entres les murs, Aurélie découvre bientôt un journal intime qu’une étudiante « partie sans laisser d’adresse » a pris soin de dissimuler… Et puis la nuit, il y a surtout les cris… la musique accompagnée de paroles d’une autre époque… Pourtant, ils ne proviennent pas du logement condamné jouxtant la chambre d’Aurélie…

Embrasser la pluie

de Béatrice MALEVILLE

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 30/09/2022 | 15,00 €

Le décret est tombé.

Tout est chamboulé.

Désormais il est interdit

aux hommes et aux femmes

de vivre ensemble.

Quatre amies décident

de quitter Paris.

Rejoindre à pied,

une maison de famille

dans le Gers.

Pourtant au bout du périple,

dans le refuge tant espéré,

un homme s’est installé.

Quand rôde la bête

de Laurent MAILLARD

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 28/10/2021 | 15,00 €

Vivant reclus dans un vieux wagon sur une voie désaffectée, celui que l’on surnomme le Prêcheur affirme à qui veut l’entendre, que la Vierge lui est apparue sous les traits d’une jeune femme se faisant appeler Amandine.

Tandis qu’un monstre en liberté commence à terroriser la région parisienne, Amandine confie au Prêcheur, la mission de veiller sur un étrange personnage. Celui-ci bientôt identifié, les enquêteurs s’étonnent de se retrouver en présence d’un ex-juge à l’état de cadavre ambulant, disparu depuis deux ans.

Lorsqu’Amandine est à son tour victime de la mystérieuse créature, le capitaine Marina Ferreira qui s’apprête à mettre un terme à sa carrière d’officier de police, décide de s’impliquer une dernière fois afin d’élucider ce meurtre. Dans un périple qui la mènera d’un fort abandonné de Seine-Saint-Denis aux confins du Lot, Marina se retrouvera rapidement confrontée à Renaissance ?, obscur groupuscule aux ambitions démentes.

Jamais tout est perdu

de Frédéric CASTAING

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 20/10/2021 | 23,00 €

Le Manchot avait les yeux dans le vague. Pourquoi tous ces malheurs, je sais pas Benjamin… Mais continuer, j’vois qu’ça petit…Faut garder confiance, être optimiste, Benjamin…Le monde de d’main, petit, une société allégée…Pas rester en rade de c’grand mouvement, c’est ça l’truc… S’adapter, accompagner, partager les efforts…Et puis le vivre ensemble ! Le vivre ensemble, Benjamin !…Tu t’décourages un peu vite…Et la planète ! Tu y as pensé à la planète!…Faut avoir la foi, petit, croire au miracle !…

Là, je me suis souvenu de grand-père. Le matin où j’étais parti. Il m’avait entraîné sous le mûrier… Benjamin, écoute-moi bien…Oui Grand-père…Celui qui te parle de miracle…Oui Grand père…Celui-là tu le laisses jamais stationner plus de cinq secondes dans ton dos…Pas plus de cinq secondes dans mon dos, oui Grand-père…Et encore, Benjamin, cinq secondes c’est trop !…Oui Grand-père, c’est trop…

Depuis des mois que j’l’écoutais, le Manchot…Fausse route, Monsieur, nous avons fait fausse route…Il a agrippé mon blouson et m’a collé au mur…Répète jamais ça fils ! Compris !…J’ai arraché son poignet, je me suis dégagé et Pam je lui ai écrasé mon poing sur la figure...Pardon Monsieur mais c’est plus fort que moi...

D’un fils d’alligator et d’une fille d’esclave

de Jean-François ROUZIÈRES

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 17/06/2021 | 17,00 €

Un château, une campagne désertée, une île de l’atlantique. Des adultes absents ou violents. Deux enfants à l’orée de l’adolescence. Tom admire son père, riche, puissant, brutal. Sa rencontre avec Adèle, jeune fille farouche et tenace, changera sa vie. Des années plus tard, il se souvient et révèle ce qui aurait dû rester secret. C’est le prix à payer pour retrouver son paradis…
Aux jeux de la sauvagerie, les gagnants ne sont pas forcément ceux qu’on croit.
D’un fils d’alligator et d’une fille d’esclave est le roman d’enfants pas sages.

Tu n’es plus ce bolide qui fonce dans le noir

de Bénédicte HEIM

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 30/04/2021 | 22,00 €

Une femme regarde les hommes de sa vie. Elle les interpelle, les épelle, les transpose et les transfuse dans sa langue. Singulière, heurtée, presque hallucinée.

Il y a l’artiste, le garçon monté en graine et puis l’homme, sans autre dénomination ni qualificatif car il est le noyau, le cœur nucléaire du désir.

Celle qui parle décline les hommes, leurs gestes, leurs façons, leurs dires. Pour chacun d’entre eux, elle adopte et invente une langue spécifique, distincte, une langue sui generis. Celle qui parle apostrophe les hommes, elle les invoque, les enlace, les prend, les expulse et les maudit tour à tour. Avec ses mots et avec son corps. Elle en avale certains, se les incorpore, en recrache d’autres.

Et puis il y a le père de qui tout procède. Le père qui est l’origine et la blessure du désir. Le père qui appelait un dire à part. Et dont les apparitions scandent et coupent le récit.

C’est une généalogie, une ontogonie, c’est tout une histoire.

Comme si on s’aimait vraiment

de Vanessa FUKS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 29/04/2021 | 17,00 €

Une femme disparaît, une inconnue ou presque. Un fait divers, même pas, une diversion ou plutôt une digression à tout ce que le monde attendait d’elle. Maria a disparu.

Dans la vie linéaire de Jean, cette disparition est une fracture qui devient un gouffre dans lequel il va plonger avec effroi, mais sans crainte.

Le monde d’avant et celui d’après, à travers un vieux continent qui peine à comprendre ce qui lui arrive, sur une Méditerranée salvatrice ou cimetière, à l’heure des virus et des opprimés, Jean court après une trace devenue certitude.

Quand les pas que l’on suit finissent par créer un propre sillage, et peut-être, l’ébauche du chemin qui pourrait être celui de chacun d’entre nous.

Molosses

de Ève DERRIEN

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 14/12/2020 | 20,00 €

On dit qu’une bonne vie se mesure au nombre de vies de chiens et de chats qu’elle a contenues. Ma vie est trop longue.

Ma sœur dit que je suis bizarre, moi qui mets mes chats à la poubelle quand ils sont morts alors que je les aime vraiment, au lieu de leur faire une petite tombe fleurie dans le jardin. À quoi je réponds « Certes, mais je les mets d’abord au congélateur en attendant le jour des boueux, et va donc vivre trois jours avec Mimi dans le deuxième tiroir, au-dessus des brocolis. ».

Le baiser Mustang

de Laurent MAILLARD

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/12/2020 | 15,00 €

Afin d’assister sa mère France-Catherine, octogénaire irascible et fortunée, Hélène Mongier se doit de recruter une nouvelle aide-soignante. Dans sa précipitation à sélectionner une candidate, Hélène ignore qu’elle vient d’embaucher sous une fausse identité, la redoutable Aurélie Van-Root, tueuse en cavale, inlassablement traquée par les autorités.
Aurélie qui a l’obligation d’être présente 24 heures sur 24 auprès de France-Catherine, va remplacer Fatou qui n’hésite pas à l’avertir que « le mauvais œil » plane sur l’appartement de la famille Mongier. Effectivement, à peine installée, une succession d’éléments inquiétants ne tarde pas confirmer les dires de Fatou.
Entraînée dans un engrenage mortel, mais déterminée à ne pas attirer l’attention de la police, Aurélie n’entend pas se laisser dépasser par les événements et tente d’éviter le pire en menant sa propre enquête : ultra violent complot de famille ou pire encore ?
Enfermée dans un implacable rouage meurtrier, Aurélie en vient rapidement à soupçonner comme acteur principal de cette affaire, Ameline, étudiante en droit et petite fille très protégée de sa grand-mère France-Catherine.
Et pourtant…

Mais les chiens ne l’aimaient pas

de Ève DERRIEN

Les Contrebandières (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 10/11/2020 | 15,00 €

Nous, tout ce qu’on a vu d’abord, c’est Sam qui courait sur la crête, comme s’il croyait avoir retrouvé son corps de jeune chien, et ça marchait : il allait comme le vent. Et Non qui courait derrière lui. On la voyait de dos, d’assez loin, mais on sentait qu’elle y mettait tout ce qu’elle avait dans le ventre. Sam était vieux, Sam était aveugle d’au moins un œil et demi, Sam était son préféré. Ça faisait un bon moment déjà qu’il n’y voyait plus du tout d’un côté, et à peine de l’autre, et, pour le faire manger, Non posait la main sur sa tête pour le guider, sinon il essayait de manger à côté de sa gamelle, là où il n’y avait rien.

Ce jour-là, il courait comme s’il y voyait, et il courait sur la crête, au-dessus de la vallée, là où les autres bêtes n’allaient jamais, sauf les chèvres, mais les chèvres on ne pouvait rien y faire. La crête était large, ça oui, justement, assez large pour qu’il y ait un puits ou une cheminée ou juste un gros trou tous les trois mètres, ou moins, sans compter tous les cailloux. Alors, en plein milieu de sa course, Sam est tombé.

Nous, on était sur les remparts, tout au bout, et on était trop loin pour voir dans quoi, si c’était profond ou pas, seulement on l’a entendu crier. Pas un cri de surprise, pas un cri de douleur, mais le mélange des deux dans sa voix de chien, et ça a traversé le ciel, la plaine, le plateau, et ça les a déchirés.

Six jours à tuer

de Laurent MAILLARD

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/06/2020 | 15,00 €

Qui est vraiment Marc Stentforgue, dit « L’Américain », auteur à succès dont les livres s’arrachent ? Mais que personne n’a jamais vu. Et dont les détracteurs en viennent même à douter de l’existence.

Alors qu’elle cherche toujours à se faire oublier des autorités, l’ex-tueuse Aurélie Van-Root vit depuis plus d’un an en banlieue parisienne, sous la fausse identité de Marlène Gauchet, simple traductrice dans une petite maison d’édition. Un soir, son passé la rattrape lorsqu’elle porte secours à Gwenaëlle Madreau, jeune cadre du milieu de l’édition, mais surtout, correctrice attitrée du célèbre Stentforgue. En échange d’une jolie somme d’argent et sans bien savoir à qui elle a affaire, Gwenaëlle, menacée par des inconnus, recrute Aurélie Van-Root pour l’accompagner dans une petite ville vendéenne, où Stentforgue mène derrière les murs d’une vieille propriété, une vie de reclus. En tant que seule habilitée et selon un rituel bien établi, Gwenaëlle doit y corriger « Vory », la dernière œuvre du Maître, dont les Èditions Deleparc assurent la publication. Mais le séjour chez le célèbre écrivain vire peu à peu au cauchemar. Des événements inquiétants ne tardent pas à se produire et Aurélie découvre que Stentforgue qui porte un intérêt suspect à la Gran Guerre de 1793 dissimule en fait un terrible secret autour duquel l’écriture et la mort semblent faire bon ménage.

Extérieur jungle

de Vanessa FUKS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 13/05/2019 | 15,00 €

Ce qu’il avait voulu, c’était quoi ? Être un artiste, être aimé, se voir, qu’on le voit ? Mais qu’on le voit tel qu’il était ou tel qu’il voulait être ?

Oui, il voulait son nom en gros sur les affiches, ou cette femme si belle, si talentueuse à son bras. Il avait voulu tout cela si fort et pourtant tout avait disparu. Mais n’était-ce pas justement cela l’essence de l’Art ? Toucher le fond de l’abîme pour y trouver l’artiste…

Tristan est un acteur, du moins il le croit. Il croit que le vide qui l’habite peut s’emplir de la vision d’un autre et rayonner au-delà de sa propre existence. Et tant pis si cette vision ressemble plus à un gouffre sans fond qu’à une aura. Qu’a-t-il  à perdre à présent, à part le peu de lui-même qu’il lui reste.

N° 24

de Lou MAËLLE

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/03/2019 | 15,00 €

Elle est de celles qui ingèrent le dégoût et qui en jouissent.

Elle.

Elles dévorent la passion, en mordent la chair et se jettent en son abysse. Déforment le désir, le goûtent et fléchissent. Elles sucent l’abject, embrassent l’aversion et recrachent un vertige. Elles avalent l’inconnu, lèchent ses mains nues : se régalent d’une bavure et dégustent la souillure. 

Elle.

Elles traquent l’adrénaline, se penchent au balcon, jouent à se faire peur et traversent le risque. Elles cèdent à la pulsion. S’embrasent, forcent l’orgasme et se noient dans les spasmes.

Elle.

Elles rentrent fatiguées, bercées de vague à l’âme et bordées de nausée. Elles câlinent un tourment. Elles ne crient pas, elles chuchotent. Alternent ombre et lumière. S’ouvrent et se ferment. 

Elles violent un cauchemar, étreignent un souvenir, l’enserrent et l’étouffent. Enfin, elles respirent. 

Entre ces pages,son souffle.

NINJACOLOR 2

de Bénédicte HEIM

COLLEGE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 02/01/2019 | 12,00 €

J’ai entre douze et quinze ans, et j’écris...

« Ce résultat illustre on ne peut mieux

le fameux adage  

la valeur n’attend pas le nombre des années

et prouve que nos élèves recèlent

des mondes et des merveilles »

 

Bénédicte Heim

On a brûlé les ruches blanches

de Bénédicte HEIM

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 15/03/2018 | 20,00 €

Pourquoi, face à elle, la sensation me revient d’être un débris de fille ou de femme ? Une violence océanique dans la poitrine, un soulèvement monstre. Dans la bouche, un goût de métal, de sel et de neige carbonique. Le cerveau incendié, le corps en vrac, azimuté, une horreur meurtrière, absolue, pour les mains qui feuillettent mon corps. J’insulte le ciel et Dieu, je porte un masque de loup, je ne compte plus les tangentes prises, je veux dépecer presque tous les hommes qui m’entourent et certaines femmes. Mon corps est un poids diaphane, une présence froide. Il y a trop d’enclumes encore, sur ma poitrine, d’enclumes de chair que je veux pulvériser. Je veux des océans de temps sans hommes qui me pressent et pèsent leur éternité sur moi. Je vise le fier feu futur dont la flambée se profile. Je déteste souverainement. Je suis en état de guerre et en régime d’exception. Je dégage une odeur de tapin et de bête presque crevée mais je me relèverai. Une lampe à haute tension brûle dans mes fibres, mon corps est une mesure d’urgence, un plan d’évacuation. Je suis un ciel en flammes, un baiser de sorcière, je déferle dans les nuits de cristal et personne ne me voit. Personne ne sait le triangle de lumière dangereuse qui s’allume sous ma peau quand on me touche. Je ne sais pas ce que disent les cristaux qui crépitent sous mon sein. Rien n’est réparé.