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l'autre LIVRE

TURQUOISE

Turquoise est une maison d’édition indépendante, créative, dynamique et innovante.  Née en 2000 en région parisienne, elle réalise des projets de grande envergure.

Spécialisée en littérature étrangère, sciences humaines et beaux livres de poésie et de photographies, Turquoise a publié une vingtaine d’ouvrages dans les collections « Poésies et photographies du monde entier », « Écriturques », «Altérités » et la toute nouvelle « Le temps des Femmes ».

Notre maison d’édition apporte un grand soin à la qualité esthétique de ses livres et au choix des textes et des illustrations, de façon à accompagner le lecteur dans un univers qui n’appartient encore qu’à elle.

« Poèmes et photographies du monde » est une collection d’anthologies inédites. Turquoise publie des beaux livres d’une grande qualité plastique dans lesquels la poésie et la photographie s’harmonisent autour de thèmes universels et humanitaires. En offrant au lecteur des poèmes de tous lieux et de tout temps, cette collection souhaite  laisser s’exprimer les hommes qui composent l’humanité, leurs vies, leurs rêves, leurs espoirs et leurs douleurs dans toute la diversité de leur culture.

La première anthologie, «Non à la guerre », regroupe des poèmes  d’hommes et de femmes parfois profondément touchés et traumatisés par la guerre. Ces textes poétiques sont illustrés par 150 ans d’histoire photographique sur la guerre. Aussi pacifiste que poignant, c’est un ouvrage unique et complet sur la paix.

La seconde anthologie, «Voix de femmes », laisse la parole aux femmes du monde entier, des femmes qui n’ont souvent pas leur mot à dire, mais qui néanmoins écrivent des poèmes, s’expriment par l’écriture pour raconter leurs peines, leur révolte, mais aussi leurs joies et leurs sentiments. Cet ouvrage traduit ce que ressentent les femmes de tout horizon, de tout âge et de tout temps, dans un monde qui se féminise de plus en plus mais dans lequel la domination masculine reste encore forte.

Ces anthologies sont le fruit d’un travail considérable qui s’étend sur plusieurs années. Mais le résultat en vaut la chandelle et ces beaux livres témoignent de l’humanité toute entière.

La prochaine est en cours de préparation.

«Écriturques » est une collection spécialisée dans l’histoire et les écrits qui ont fait la littérature turque. Turquoise traduit des grands auteurs turcs, mais plus généralement des textes des différentes ethnies culturelles qui se sont côtoyées et ont partagé des souffrances, des soupirs et des bonheurs sur la terre d’Asie Mineure. Ces 5 premiers livres sont des témoignages réalistes de l’histoire de ce pays.

« Altérités » est une collection (lancée en 2014) spécialisée dans l’histoire du monde entier. Il s’agit de témoignage, de récit de voyage, de correspondance ainsi que de fiction. Ses livres peuvent tout aussi bien être des rééditions ou des inédits.

« Le temps des Femmes » est une collection (lancée en août 2014) spécialisée sur les femmes qui ont marqué l’histoire. Elle débute avec la parution de trois publications sur/de Bertha von Suttner (première femme à obtenir le prix Nobel de la paix).

Adresse : 12 rue Anatole France
92300 Levallois-Perret
Téléphone :01-41-05-08-35
Site web :http://www.editions-turquoise.com
Courriel :nous contacter
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :918823

: La Guerre d'indépendance turque La première guerre anti-impérialiste du XXe siècle

de F. MALLET

Indépendances (TURQUOISE) | Paru le 15/10/2022 | 22,00 €

La Guerre d'indépendance turque est un sujet mal connu du public. Certains s'en souviennent comme de la guerre gréco-turque. Les chercheurs français travaillant sur la Turquie connaîtraient peu encore le sujet. Or ce fut la première guerre menée au XXsiècle contre les anti-impérialistes qui résistaient à l'occupation. De plus, la révolte fut menée par l'Assemblée nationale, et la république instaurée après la libération existe toujours. Il convient également de noter que la Guerre d'indépendance turque a été prise en exemple par les peuples de l'Inde et du Moyen-Orient qui ont eux-mêmes résisté au colonialisme. Cette œuvre commence par l'armistice de Moudros, signé le 30 octobre 1918, dont les conditions furent fatales à l'Empire ottoman vaincu lors de la Grande Guerre. Et elle s'achève avec le traité de paix de Lausanne, signé le 24 juillet 1923. Les évènements majeurs de ce processus – l'occupation d'Istanbul et de l'Anatolie, le passage de Mustafa Kemal (Atatürk) en Anatolie et l'organisation du peuple, la création de l'Assemblée nationale et les guerres contre les Grecs et les armées des Alliés – sont ici précisément présentés. Premier livre en français qui analyse la Guerre d'indépendance turque dans son ensemble et dans le détail, il sera utile aux chercheurs, aux historiens ainsi qu'au grand public.  

Yaban

de YAKUP KADRI KARAOSMANOGLU

Indépendances (TURQUOISE) | Paru le 15/10/2022 | 22,00 €

Depuis la défaite de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, Istanbul et une partie de l'Anatolie sont occupés par les Alliés. Les Grecs, débarqués à Izmir le 15 mai 1919, progressent vers le centre de la Turquie. Les Turcs, menés par Mustafa Kemal Atatürk, s'organisent pour créer une armée nationale. En 1921, Ahmet Celâl, Istanbuliote démobilisé suite à ses blessures, se retire dans un village anatolien. Le jeune officier place ses espoirs dans le mouvement de la résistance de Mustafa Kemal, laïque et moderne. Mais dans ce coin reculé, ses idéaux ne rencontrent aucun écho. Il se heurte à l'incompréhension des paysans, dont les priorités sont ailleurs. Celâl tente d'éveiller la communauté aux enjeux de la guerre, en vain, elle est comme « pétrifiée à un point fixe de l’histoire ». L'intellectuel remplit au jour le jour son journal de ses observations et désillusions. Jusqu'au bout, il restera « yaban », étranger. Publié en 1932, l'ouvrage a également été traduit en allemand et en italien. « Yaban » est le chef-d'œuvre le plus lu de la littérature Turque.

ÏRK BITIG : Le premier livre des turcs présages poétiques naturalistes et animalistes (VIIIe-IXe siècle) - Türklerin ilk kitabi doga ve hayvanlarin dilinden siirsel fallar (VIII.-IX. Yüzyil)

de Vali SÜLEYMANOGLU

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 10/04/2022 | 29,80 €

Le livre de présages Ïrk Bitig, présenté dans ces pages, découvert en 1907 par l’archéologue britannique sir Aurel Stein dans une grotte au Turkestan oriental (Chine) et conservé actuellement à la British Library, est le tout premier livre de papier rédigé en langue turque qui soit parvenu jusqu’à nos jours. Rédigé entre le VIIIe et le IXe siècle en alphabet göktürk (des « Turcs célestes »), il constitue une source majeure pour toute personne qui s’intéresse à la période du chamanisme turc. Œuvre littéraire et poétique, il réunit 65 présages évoquant un univers symbolique où s’animent de concert la nature, les animaux et les hommes.  Loin des représentations actuelles stéréotypées de cette période, Ïrk Bitig est riche d’enseignements linguistiques et philosophiques liés aux croyances turques anciennes, bien antérieures à l’apparition de l’islam. La présente édition est née du projet de révéler pour la première fois, en sus du texte original reproduit dans son intégralité en fac-similé, sa translittération et sa transcription en alphabet latin ainsi qu’une traduction en turc moderne et en français.  

 

Irk Bitig adli fal kitabi 1907’de Ingiliz arkeolog Sir Aurel Stein tarafindan, Çin’in Dogu Türkistan bölgesinde bir magarada bulundu. Tek örnegi olan ve Türklerin kagit üzerine yazilmis ilk kitabi olarak bilinen yapit British Library’da korunmaktadir.  Göktürk alfabesi ile 8. ve 9. yüzyillar ararsinda yazilmis, Samanist Türklerin kültürüne iliskin bilgiler veren esi bulunmaz bir kaynaktir. Yapit, doga, hayvan ve insanlarin dünyasini siirsel ve gizemli bir dille anlatan 65 faldan olusur. Ïrk Bitig bugünkü önyargilardan uzak, Eski Türklerin, Islam öncesi dönemine iliskin felsefe, dilbilim ve inançlari üzerine önemli bilgiler verir. Bu yapitta, Irk Bitig’in orijinalinin bütün sayfalarinin fotograflarini, fallarin harf çevirisini, çeviriyaziyya aktarilmis halini, günümüz Türkçesi ile Fransizca çevirilerini ilk kez bir arada bulacaksiniz.?

Les Paysannes

de Josiane GONTHIER

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 10/11/2021 | 20,00 €

« Les plus silencieuses d’entre les femmes », dit d’elles l’historienne Michelle Perrot ; cette anthologie les montre dans leur grandeur et leurs servitudes, leur force et leur détermination, l’âpreté et les joies de leur existence de paysannes.

Josiane Gonthier est fille de paysans savoyards ; ses études de lettres et son engagement féministe l’ont conduite à s’intéresser aux représentations que la littérature donne des femmes de la terre.

Ce recueil rassemble trente-huit textes choisis dans des œuvres françaises et étrangères, rédigées par des autrices et auteurs tantôt illustres, tantôt méconnus ou inconnus du grand public. Un cahier de photographies sur les paysannes de Savoie et de l’Ain complète l’ouvrage. Sont aussi fournies des données chiffrées concernant les agricultrices en France et dans le monde.

De l’Antiquité au XXIe siècle, les paysannes – qui ne constituent pas moins du quart de la population mondiale – ont inspiré des portraits parfois cruels, tendres ou drôles, rêveurs ou révoltés. Mais d’une vérité toujours saisissante, voire inquiétante. Avec Marguerite de Navarre, Victor Hugo, George Sand, Gustave Flaubert, Amélie Gex, Marcel Proust, Colette, William Faulkner, Nazim Hikmet, Marguerite Duras, Agota Kristof, Aki Shimazaki et les autres, c’est un univers rural, à la fois familier et campé sur ses secrets, qui révèle sa part invisible : les femmes.

L’ouvrage est préfacé par Marie-Hélène Lafon, romancière, nouvelliste et essayiste. Parmi ses derniers livres, aux éditions Buchet-Chastel : Flaubert et Histoire du fils(prix Renaudot 2020).

Soleil d'Ouest

de Lorène GÜNEY

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 05/08/2021 | 18,00 €

Près de la Roselière, petit manoir au jardin botanique enceint de roseaux, non loin de la mer, Seher reçoit les adieux de ceux qu’elle a aimés avant de reposer en terre. Depuis leur refuge costarmoricain, l’esprit de Mahmut, son époux, sillonne les âpres chemins qu’elle a parcourus au fil des ans, de la Turquie aux terres bretonnes. Au prénom de la défunte murmuré avec mélancolie, fait écho son nom de combat, qui évoque lui aussi l’éclat des premières lueurs du soleil, Rozerîn, et qui résonne dans un écho secret avec le nom de la demeure.

Mahmut et ses filles, Alev et Sibel, gardent sa mémoire vive et tâchent d’affroter tout à la fois le deuil et l’avenir. Au chagrin de l’une, aux luttes de l’autre, répondent les pérégrinations mentales du père, au détour desquelles surgit l’histoire d’un pays, de ses communautés.

Tout autour gravitent des personnages dont les liens se tissent et se défont, non sans laisser de traces, imprégnant l’île de langues et de cultures – ceux-ci, turcs, bretons, kurdes, espagnols, arméniens ou corses, contemplent chalutiers et caseyeurs, animent cet archipel dont les baies résistent à marée haute à tous les courants, grâce à leurs chaînes de rochers, de blocs et d’arêtes affleurant à la surface de l’eau.

Elles ont fait l'Orient antique. Vingt-cinq scènes de vie d'intellectuelles du Proche-Orient ancien

de Olivier GAUDEFROY

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2021 | 22,00 €

Selon la grande égyptologue Christiane Desroches Noblecourt, « l’Égypte est, dans l’Antiquité, le seul pays qui ait vraiment doté la femme d’un statut égal à celui de l’homme. »

Si cette affirmation doit être nuancée, elle est néanmoins révélatrice du regard porté sur les Égyptiennes et les femmes de l’Orient antique en général. De la Perse à l’Égypte, de la Mésopotamie à l’Arabie préislamique, ces dernières étaient de fait bien mieux considérées que leurs semblables occidentales, que l’on préférait tenir autant que possible à l’écart de la vie publique gréco-romaine.

Être femme dans l’Orient antique, c’est bien sûr se destiner au mariage et à la gestion du foyer, mais c’est aussi la possibilité d’un divorce équitable, de l’exercice de la médecine, du commerce et, pour quelques élues, l’accès à de hautes responsabilités. Celle que l’on voyait comme une maîtresse de maison pouvait alors démontrer tout son talent de cheffe d’État. 

Dans la continuité d’Elles ont fait l’Antiquité, ce recueil, sous forme de nouvelles complétées de biographies, puise dans une somme d’histoires, de relations et d’anecdotes de l’époque grâce auxquelles se profile un portrait singulier de l’histoire intellectuelle du Proche-Orient. 

OLIVIER GAUDEFROY est né en 1972 à Orléans. Grand connaisseur de l’Antiquité, il a publié plusieurs ouvrages consacrés à cette époque, qu’il s’agisse d’anthologies, de biographies ou de romans policiers historiques, parmi lesquels « Elles ont fait l’Antiquité. Vingt-cinq scènes de vie d’intellectuelles grecques et romaines »; « Lubna, la copiste de Cordoue »(Turquoise) ; « Hypatie, l’étoile d’Alexandrie »; « Cléopâtre l’immortelle, de l’histoire à la légende »(Arléa).

STRUMA - 72 jours de drame pour 769 juifs au large d’Istanbul

de Halit KAKINÇ

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 24/09/2020 | 21,80 €

Automne 1941 : la rumeur de l’arrivée, au port de Constanta, d’un ­navire luxueux ayant pour destination la Palestine, se répand ­rapidement au sein de la communauté juive du pays. D’aucuns y voient l’occasion de fuir
les persécutions qui se multiplient dans une Roumanie collaborant avec l’Allemagne nazie. En dépit de l’inquiétude que suscite la découverte du Struma, véritable épave, les émigrants espèrent que celui-ci les conduira à bon port. Il ne poussera pourtant jamais au-delà d’Istanbul. Pour l’immense majorité des passagers, mis en quarantaine par les autorités turques et ­réduits à survivre dans des conditions épouvantables, la mer Noire sera le dernier horizon.

En reconstituant l’histoire personnelle de quelques-uns d’entre eux, l’auteur de ce roman historique ravive la mémoire des milliers de migrants juifs qui cherchèrent à fuir les exactions et l’extermination en Europe de l’Est. Il rappelle à nos contemporains cet ­épisode ­méconnu de la Seconde Guerre mondiale et éclaire les rouages ­politiques qui conduisirent à l’échec de nombreuses tentatives ­d’immigration clandestine en Palestine.

Halit KAKINÇ, né à Ankara en 1952, est journaliste, écrivain et ­traducteur. Après un doctorat en relations internationales obtenu à l’université d’Istanbul, il a travaillé pour différents journaux en tant que directeur
de publication et éditorialiste. Il est l’auteur de plusieurs essais et romans historiques.

Ouvrage préfacé par Esther BENBASSA, historienne, directrice d’études à l’École pratique des hautes études (Sorbonne), titulaire de la chaire d’histoire du judaïsme moderne, sénatrice EELV du Val-de-Marne.

Illustration de couverture : Abidin DINO

Lubna. La copiste de Cordoue

de Olivier GAUDEFROY

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 08/11/2019 | 19,80 €

Rien ne prédestinait Lubna à devenir l’une des personnalités éminentes du développement culturel de Cordoue. Capturée enfant lors du pillage de sa ville natale, elle devient esclave du calife Abd al-Rahman III, puis de son fils al-Hakam II, un homme éclairé et tolérant. Elle reçoit une éducation complète au palais et, à force de persévérance et de travail acharné, elle parvient à intégrer l’élite intellectuelle du califat, tout en évoluant au plus près du pouvoir. 

 

Ce récit, narré du point de vue de Lubna, nous guide dans le dédale des rues de Cordoue à la suite d’une femme savante, convertie à l’islam, et restitue une vie au cœur de l’al-Andalus – actuelle Andalousie – du xe siècle, plein de couleurs, d’odeurs et de saveurs. Variation sur cette figure du califat omeyyade, il aborde la place des femmes et de la culture dans l’Espagne musulmane d’alors, comme les liens complexes et parfois distendus entre religion, science et philosophie.

 

Olivier Gaudefroy est né en 1972 à Orléans. Grand connaisseur de l’Antiquité, il a publié plusieurs ouvrages à ce sujet, qu’il s’agisse d’anthologies, de biographies ou de romans policiers historiques, parmi lesquels Elles ont fait l’Antiquité (Turquoise) ; Hypatie, l’étoile d’Alexandrie ; Cléopâtre l’immortelle, de l’histoire à la légende et Les Cendres d’Arsinoé.

La Conquête de Jérusalem

de Myriam HARRY

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 30/10/2019 | 21,80 €

« Voici un livre extrêmement digne de remarque, et que j’ai plaisir à signaler. […] Il est conçu avec intelligence, écrit avec fermeté et délicatesse, et, surtout, il s’en dégage une vie ardente, une sorte d’exhalaison chaleureuse, qui atteint et gagne le lecteur. Il sent le désert, les fleurs sauvages, et les parfums de l’Arabie. »

 

L’article élogieux consacré par Léon Blum à La Conquête de Jérusalem, lors de sa publication en 1904, révèle tout l’intérêt que voua la critique de l’époque à l’œuvre de Myriam Harry. Son exotisme, empreint d’influences orientalistes, se nourrit singulièrement de l’existence même de l’auteure, qui y convoquait les souvenirs de sa ville natale, où se côtoyaient toutes les religions, tous les fanatismes, toutes les langues, et où la Bible se mêlait aux légendes d’Astarté, d’Adonis et de Baal.

 

Elle y contait les errances du jeune Hélie Jamain, archéologue et conquérant de la ville sainte par l’érudition, épris d’une diaconesse, objet de sa passion puis source de sa mélancolie, mais, surtout, envoûté par Jérusalem, ses mythes antiques et ses souffrances – car les combats les plus violents sont souvent menés au nom de Dieu.

 

À l’aube du xxe siècle, le jury du Goncourt ne semble pas prêt à décerner son prix à une femme, fût-elle favorite – aussi un comité de femmes de lettres crée-t-il le prix Vie heureuse, désormais nommé Femina, afin de l’attribuer au roman de Myriam Harry. 

 

Myriam Harry est née en 1869 à Jérusalem, où elle a vécu jusqu’à son adolescence. Arrivée à Paris en 1887 en tant que préceptrice, elle souhaite avant tout devenir écrivaine et intègre rapidement le monde littéraire parisien. Voyageuse émérite (Moyen-Orient, Maghreb, Asie, océan Indien, etc.), elle est l’auteure de nombreux romans et récits de voyage. Elle est considérée comme l’une des premières femmes grands reporters. 

Parmi les prisonniers de guerre en Russie et en Sibérie 1914-1920

de Elsa BRÄNDSTRÖM

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 21/10/2019 | 21,80 €

Ce témoignage rare est consacré au sort que connurent les prisonniers du camp des Puissances centrales (allemands, austro-hongrois, turcs, bulgares…) pendant la Première Guerre mondiale. Plus de 2 300 000 d’entre eux furent envoyés du front jusqu’aux camps de transit russes, puis internés dans tout l’Empire, de la Russie occidentale jusqu’aux steppes d’Asie centrale et aux confins de la Sibérie. Beaucoup périrent de froid,de faim ou succombèrent au fléau des épidémies.

 

Pendant cinq ans, Elsa Brändström visita nombre de ces camps comme déléguée de la Croix-Rouge suédoise et s’efforça inlassablement de procurer aux prisonniers soins médicaux, vivres, vêtements et objets de première nécessité. Elle leur apporta aussi un grand réconfort moral et contribua à leur rendre le sentiment de leur dignité d’être humain, ce qui lui valut le surnom d’Ange de Sibérie.

 

Paru originellement en 1921 en suédois, puis en allemand, et publié en français pour la première fois, son texte décrit également l’organisation des aides apportées par les États, les particuliers et les associations en faveur des détenus. Un siècle après les traités de Versailles, cet ouvrage vient enrichir de façon décisive la mémoire de la Grande Guerre.

 

Elsa Brändström (L’Ange de Sibérie), fille d’un haut diplomate suédois, est née à Saint-Pétersbourg en 1888. Après son engagement pendant le conflit, elle créa en Saxe une maison de repos destinée aux anciens prisonniers ainsi qu’un centre d’accueil pour les orphelins de guerre. Exilée aux États-Unis en 1934 pour fuir l’Allemagne de Hitler, elle y porta ­secours aux réfugiés européens qui affluaient. Elle fut inhumée à Stockholm en 1948.

Elsa Brändström. L’Ange de Sibérie.

de Elsa BJÖRKMAN-GOLDSCHMIDT

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 18/02/2019 | 24,00 €

« L'Ange de Sibérie », c'est ainsi que l'on surnomma la Suédoise Eisa Brändström (1888-1948) pour son action héroïque pendant la Première Guerre mondiale.

 

Elsa vit avec son père diplomate à Saint-Pétersbourg quand la guerre éclate en juillet 1914. Face aux injustices et aux atrocités de la guerre, elle s'engage dans la Croix-Rouge. Elle part en Sibérie, risquant sa vie pendant six années pour porter secours à près de trois millions de prisonniers de guerre de toutes nationalités. Elle recueille également leurs témoignages dans un livre, publié en 1921.

 

Son dévouement lui valut une reconnaissance mondiale. Dans les années 1920, elle fonda en Allemagne une maison de repos et de réinsertion pour les prisonniers de retour au pays, puis une maison d'accueil pour les orphelins de guerre. Elle s'exila ensuite aux États-Unis en 1934 pour fuir l'Allemagne de Hitler et consacra ses dernières forces à sauver ceux que les usines de la mort menaçaient.

 

Cette biographie, publiée pour la première fois en France, permet de découvrir le destin héroïque d'Elsa Brändsträm, à travers un portrait plein d'humanité et de tendresse.

 

Elsa Björkman-Goldschmidt, née à Linköping en 1888, est une écrivaine, journaliste et artiste graphique suédoise. Rédactrice en chef du Svensk Litteraturtidskrift, elle est l'auteure d'une quinzaine de livres, principalement biographiques.

L’Orient dévoilé. Sur les traces de Myriam Harry

de Cécile CHOMBARD-GAUDIN

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 15/02/2019 | 24,00 €

Comptant parmi les premiers grands reporters, Myriam Harry dévoile à ses lecteurs, au gré de nombreux articles et romans, le Moyen-Orient de l'entre-deux-guerres. Ses écrits témoignent des rivalités franco-anglaises, de la recomposition de l'Empire ottoman, de l'arrivée des colons en Palestine, du désir d'émancipation des femmes... et font écho à la situation actuelle.

 

Née à Jérusalem en 1869 d'une mère allemande et d'un père juif ukrainien converti à l'anglicanisme, elle y vit heureuse jusqu'au suicide de ce dernier en 1884. Après sa scolarité à Berlin, à 18 ans, elle réalise son rêve : vivre à Paris. Douze ans plus tard, ses premiers récits paraîtront dans le journal féministe La Fronde. Depuis son premier recueil de nouvelles orientales en 1899 jusqu'à la fin des années 1930, son succès ne cessera pas.

 

En 1904, avec La Conquête de Jérusalem, elle devient la première lauréate du prix Femina, créé par des femmes écrivaines scandalisées par le refus du jury Goncourt d'attribuer son prix à un « jupon ». Elle siégera en tant que juré du prix Femina pendant près de cinquante ans.

 

Cécile Chombard-Gaudin, diplômée de lettres classiques à la Sorbonne et de sciences politiques à l'IEP de Paris, a travaillé au sein de différentes équipes du CNRS. Elle est l'une des rares spécialistes de la vie et de l'oeuvre de Myriam Harry.

Le Goût des oursins

de Lorène GÜNEY

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 09/07/2018 | 18,00 €

Automne 2014, Istanbul. Autour d'un plat d'oursins en compagnie de ses deux colocataires turques, Mona sent ressurgir les questions qui la taraudent à propos de son père. Qui est-il ? Se trouve-t-il dans ce pays ?

 

Mars 1984, Anatolie orientale. Marie, Bretonne engagée dans la cause kurde, se retrouve au sein du foyer de l'homme dont elle est tombée amoureuse, un combattant kurde.

 

Au fil d'une narration en deux temps, Mona, venue des côtes armoricaines jusqu'en Turquie, marche sur les traces de sa mère, Marie, dans une quête intime. Son but est de découvrir l'identité de son père et de comprendre l'histoire de sa famille aux multiples origines, toujours inextricablement mêlée au militantisme et à la Turquie.

 

Ce récit, qui nous plonge au coeur de la société turque en proie à un régime autoritaire, est également une peinture subtile des relations entre Mona et ses amies istanbuliotes, trois jeunes femmes aux personnalités et aux combats différents.

 

Il s'agit de l'un des premiers romans évoquant les liens qui unissent Kurdes et Bretons sur les plans politique et identitaire.

 

Lorène Güney, née en 1987, a étudié la philosophie et obtenu un master de journalisme au CELSA. Partie vivre à Istanbul où elle a travaillé en tant que journaliste indépendante, elle est revenue s'installer en Bretagne d'où elle est originaire, en 2016. Elle parle couramment le turc et a des notions de kurde. Le Goût des oursins est son premier roman.

Le Pommier rouge d'Alma-Ata

de Samuel AUBIN

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2017 | 16,00 €

Alma-Ata, capitale de la République socialiste soviétique du Kazakhstan, se trouve ici à la croisée de plusieurs histoires. Elle berce les espoirs et nourrit les rêves du jeune Tchinguiz, soldat soviétique qui s’éprend d’une résistante française dans le maquis du Tarn. Elle fascine Nurlan, petit-neveu de Tchinguiz, qui découvre cette ville-forêt en 1991 alors qu’autour de lui l’URSS s’effondre. Il y rencontre l’attrayante Alicia qui prétend venir d’un futur où le stade suprême du communisme a été atteint. L’intrigue de ce roman fait ressurgir un épisode oublié de la seconde guerre mondiale : l’engagement de « Mongols » – soldats soviétiques d’Asie centrale – tant dans la Résistance française que dans l’armée allemande, qui donna parfois lieu à des luttes fratricides. Elle suit également l’évolution du jeune Nurlan, confronté à l’effacement de l’URSS qu’il vénère, à la disparition d’une façon de vivre et d’envisager le monde.

 

Samuel Aubin, né en 1967, est réalisateur, producteur et scénariste. Il anime des formations au documentaire au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Arménie et en Turquie, au sein des réseaux Docmonde et Lumière du monde. "Le Pommier rouge d’Alma-Ata" est son premier roman.

 

Elles ont fait l'Antiquité Vingt-cinq scènes de vie d'intellectuelles grecques et romaines

de Olivier GAUDEFROY

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 01/10/2016 | 22,00 €

Elles furent poétesses, savantes, philosophes, artistes ou bien encore politiques, à une époque où l’on attendait des femmes qu’elles soient surtout de bonnes épouses, qu’elles tiennent correctement leur foyer et engendrent des enfants.

Si la mémoire de quelques-unes d’entre elles – Sappho, Cléopâtre, Agrippine, Zénobie ou Hypatie – est restée vive de nos jours, la plupart nous sont totalement étrangères. L’histoire officielle s’est chargée de les laisser sombrer dans l’oubli. Le système patriarcal en vigueur dans les sociétés antiques grecque et romaine voyait d’un mauvais oeil que des femmes osent se mêler d’affaires réservées aux hommes. Naître femme, c’était alors se conformer à l’idée que la gent masculine était supérieure à soi. C’était mener l’existence d’une éternelle soumise. Celles qui refusaient de s’y plier s’attiraient la méfiance de leurs contemporains.

Les nouvelles qui constituent ce recueil, complétées de biographies, puisent dans une somme d’histoires, de relations et d’anecdotes de l’époque grâce auxquelles se profile un portrait singulier de l’histoire intellectuelle de l’Antiquité.

Olivier Gaudefroy est un écrivain, né en 1972 à Orléans. Passionné d’histoire antique et plus particulièrement des civilisations égyptienne, carthaginoise et gréco-romaine, il est l’auteur de plusieurs romans policiers historiques et de la biographie Hypatie, l’étoile d’Alexandrie. Il travaille au sein du CNRS à l’Institut des sciences de la Terre d'Orléans.

Le Village suisse

de Avétis AHARONIAN

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 10/02/2016 | 22,00 €

Que peut bien penser un Arménien révolutionnaire, à l’aube du XXe siècle, en découvrant la Suisse ?

 

L’auteur, issu du milieu rural arménien, confie, dans une vingtaine de lettres, ses impressions et réflexions au fil de ses découvertes dans les villages suisses.

 

À travers son regard oriental sur une société occidentale, il dépeint le contraste extrême entre les deux villages. Il guide son lecteur dans un voyage entre idylle suisse et désarroi arménien, révélant le quotidien de deux modes de vie opposés. Cette œuvre constitue, grâce à son approche ethnographique, une riche source d’informations historiques.

 

Révolutionnaire en quête des principes conducteurs qui mènent à la civilisation, l’auteur prend la Suisse comme modèle afin d’exhorter son peuple au progrès. Sa réflexion, de dimension universelle, s’attache aux questions de l’évolution de la civilisation et du heurt entre Orient et Occident. « Le Village suisse » se propose à tout un chacun comme un (r)appel à la Civilisation que Aharonian concevait comme une aspiration à la justice, à la tolérance, à la xénophilie et à l’humanisme.

 

Avétis Aharonian (1866-1948) : écrivain prolifique, figure politique emblématique, était membre de la Fédération révolutionnaire arménienne. Il défendit la cause arménienne dans les congrès internationaux et fut élu président de la Première République d’Arménie (1918-1920). Sa vie durant, il aspira à apporter à son peuple prospérité, liberté et indépendance.

Correspondance entre Alfred Nobel et Bertha von Sutner

de ALFRED NOBEL ET BERTHA VON SUTTNER , Edelgard BIEDERMANN

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 13/11/2015 | 24,00 €

Chaque année, le prix Nobel de la paix attire l’attention du public sur la personnalité de son créateur, l’industriel Alfred Nobel, et sur l’écrivaine pacifiste Bertha von Suttner, qui contribua pour beaucoup à l’engagement de Nobel. Tous deux firent connaissance en 1875, lorsque Suttner, alors comtesse Kinsky, fut engagée comme secrétaire et gouvernante chez Nobel à Paris. Pour des raisons personnelles, la jeune femme ne demeura pas plus de quelques jours à son poste. En revanche, un riche échange épistolaire s’établit entre eux dès 1883, pour ne cesser qu’à la mort de l’inventeur.

Grâce à l’ouvrage Chère Baronne et Amie – Cher Monsieur et Ami, le public français aura accès à l’intégralité des lettres que s’adressèrent ces deux grandes personnalités, conservées dans leur teneur originale, à savoir 72 de Bertha von Suttner et 24 d’Alfred Nobel, rédigées tantôt en français, tantôt en allemand ou en anglais, et toutes traduites dans cette édition. Les chapitres introductifs offrent un aperçu complet de la correspondance et situent dans le contexte de l’époque les épistoliers, leurs parcours ainsi que les événements dont ils furent les témoins.

 

Alfred Nobel : né en 1833 et mort en 1896, c’est un chimiste et un fabricant d’armes. il est notamment connu pour avoir inventé la dynamite. Dans son testament, il lègue sa fortune à la création du prix Nobel, qui vise à récompenser les personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité ». Le prix est donc créé en 1901.
Bertha von Suttner : née en 1843 et morte en 1914, c’est une pacifiste, première femme lauréate du prix Nobel de la paix en 1905. Elle fut la secrétaire d’Alfred Nobel en 1876 lors de son passage à Paris. Ils restèrent très proches et correspondirent régulièrement. Son plus célèbre ouvrage Bas les armes ! est un  roman fictionnel visant à dénoncer les ravages de la guerre. L’année 2014 marque le centenaire de la mort de cette femme extraordinaire.
À travers cette correspondance, appréciez le parcours exceptionnel de ces deux personnages hors du commun. Regroupant trois langues (l’allemand, l’anglais et le français), cet ouvrage est inédit en France.

Edelgard Biedermann, enseignante-chercheuse, née en 1939 en Allemagne, a étudié le romantisme, la philosophie, la géographie et la germanistique, et consacrée sa thèse au roman Bas les armes ! de Betha von Suttner. Auteur de nombreux articles sur les œuvres et correspondances de Suttner, elle a également participé à un projet de recherches pluriannuel au musée Nobel. Jusqu’à sa retraite, elle était chargée de cours à l’Institut de germanistique de Stockholm.

'Round Midnight... Express

de Olivier DELAHAYE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 15/10/2015 | 18,00 €

Un film peut-il agir comme un vaccin ? C'est le cas de «Midnight Express», réalisé par Alan Parker en 1978, qui a vacciné des générations de spectateurs contre la Turquie, stigmatisant allègrement tout un peuple. Dans un voyage qui prend le film pour point de départ, présenté lors de sa sortie comme «une histoire vraie» , mais chargé de clichés, de préjugés et de vieilles rancoeurs, l'auteur remonte le cours des siècles sur les traces de la vision des Turcs développée par les Européens. Enfin, une autre histoire se fait jour, l'histoire toute personnelle qu'il vit depuis trente ans avec les Turcs et la Turquie. Au fil de ces pérégrinations, il rencontre divers personnages qui nourrissent sa réflexion Alan Parker à Londres, mais aussi Goethe et son «Divan» à Weimar, les Camondo dans leur fragile rêve de modernité à Paris, Nâzim Hikmet dans la prison où il composa ses «Paysages humains», un certain Halil Usta, roi du kebab, de même que les descendants des premiers chrétiens de la plaine de Mésopotamie et bien d'autres personnages qui, ensemble, élaborent peu à peu un antidote à la xénophobie et à l'ignorance.

 

Olivier Delahaye, né en 1955 à Paris, est écrivain, réalisateur, scénariste et producteur. Après ses études de droit, d’histoire de l’art et de philosophie, il produit des films publicitaires, des fictions et des documentaires. Il écrit "SOLEILS", long-métrage qu’il coréalise avec Dani Kouyaté en 2013. L’année suivante, les éditions Héloïse d’Ormesson publient son roman "Le Ventre lisse", et Belin son récit "Pierre Loti à Rochefort. Le temple d’une vie".

Bas les armes !

de BERTHA VON SUTTNER

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 15/02/2015 | 24,00 €

Élevée dans le cercle de la haute aristocratie viennoise, Martha Althaus, fille et femme de militaires, traverse en l’espace de quelques décennies les épreuves de quatre guerres (notamment celle de 1870) qui ponctuent ce roman. Après avoir perdu son jeune époux, elle prend peu à peu conscience de ce que la société semble vouloir dissimuler : l’atrocité de toute guerre, décidée dans le confort de cabinets gouvernementaux, et imposant ­d’indicibles souffrances aux individus dont la communauté ­attend néanmoins un « fier » silence.

Ce roman témoigne tout autant des ­expériences du front, par le biais d’une riche correspondance, que des ­discours tenus à l’arrière, afin d’obtenir l’adhésion de la société, et du ­quotidien de ceux que les soldats ont dû laisser – pour certains, à jamais.

Publié en 1889 en Allemagne, le roman Bas les armes ! valut immédiatement à son auteure une grande notoriété, et devint un best-seller mondial. Les questions posées par ce récit résolument pacifiste sont, aujourd’hui encore, brûlantes d’actualité.

 

Bertha von Suttner (1843-1914) : figure emblématique du pacifisme, ­issue d’une famille d’aristocrates autrichiens, elle s’engagea au travers de ­romans, d’essais et d’articles et par la création du Bureau international de la paix comme d’autres ­associations. Elle lutta également en faveur de l’éman­cipation des femmes et contre l’antisémitisme virulent de l’époque. En 1905, elle fut la ­première femme à recevoir le prix Nobel de la paix.

Bertha von Suttner : une vie pour la paix

de BRIGITTE HAMANN

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 01/11/2014 | 28,00 €

Cette biographie retrace le destin mouvementé d’une femme exceptionnelle à la veille de la Grande Guerre : celui de la première lauréate du prix Nobel de la paix, Bertha von Suttner (1843-1914).

Avec une énergie hors du commun, la comtesse Kinsky, épouse baronne von Suttner, s’engagea contre la guerre et le militarisme, devient la journaliste politique la plus célèbre de son temps, fonda le Bureau international de la paix et plusieurs sociétés de paix, en Allemagne, en Autriche-Hongrie ansi qu’ailleurs dans le monde. Son engagement ne se limita d’ailleurs pas à la cause de la paix : elle lutta également contre les conventions surannées, l’oppression des femmes et l’antisémitisme. Grâce à son roman Bas les armes, qui connut un immense succès, elle acquit une notoriété mondiale.

Il convient à présent d’honorer sa mémoire et de soumettre son combat au jugement des générations actuelles et futures.

 

Brigitte Hamann, docteur-ès lettres, a fait des études d’histoire et de germanistique à Münster puis à Vienne, où elle mène depuis lors une carrière d’historienne. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, salués par la presse comme les spécialistes, parmi lesquels La Vienne d’Hitler et Elisabeth d’Autriche.

Notes d’une voyageuse en Turquie

de MARCELLE TINAYRE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 18,00 €

1909, Constantinople. L’Empire ottoman est en crise, deux camps s’opposent : les révolutionnaires jeunes-turcs progressistes ; les islamistes contre-révolutionnaires. Marcelle Tinayre devient alors le ­témoin privilégié de ces affrontements.

Ces violents bouleversements, au terme desquels le sultan Abdülhamit II sera déposé, permettent également à l’auteure de tracer le portrait d’une société en mutation. La romancière entre dans les harems, assiste à des mariages, visite des hôpitaux, des écoles. Ce qu’elle découvre devient la matière sensible de ses écrits. Marcelle Tinayre excelle dans la représentation imagée, où tous ses sens sont en éveil, avec une simplicité et un naturel qui lui sont propres.

Grâce à cette proximité et à cette empathie offerte, confiantes, les femmes turques lèvent le voile sur leur quotidien d’épouse, de mère ou de fille. Certaines lui confient même leurs espérances, comme si la révolution n’était pas qu’une chimère, que la chute du sultan ­ouvrait une nouvelle ère d’émancipation.

 

Marcelle TINAYRE naît à Tulle le 8 octobre 1870. Elle connaît son heure de gloire à la Belle Époque avec des romans féministes, se mêle alors aux milieux littéraires, artistiques et scientifiques en vue, où elle rencontre nombre de personnalités de l’époque. Marcelle Tinayre, cofondatrice du prix Fémina, devient célèbre.
En 1908, elle refuse la Légion d’honneur prétextant qu’une féministe comme elle ne porterait pas une décoration aussi militaire, décoration qui la ferait passer pour une cantinière de la guerre de 1870. Ce refus entraîne une cabale à son ­encontre et une campagne de dénigrement misogyne.
Marcelle Tinayre préfère s’éloigner, et décide de partir pour la Turquie alors en pleine révolution jeune-turque. Elle en ­revient avec ces Notes d’une voyageuse en Turquie où elle ­décrit la situation des femmes turques. Elle meurt le 23 août 1948 à Grosrouvre (Yvelines).

Aux camps Turco-Arabes <br /><small>Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque</small>

de GEORGES RéMOND

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 20,00 €

En 1912, un journaliste français traverse la Libye. De ce voyage, le correspondant de guerre, Georges Rémond, rapporte un carnet de route. Au jour le jour, alors que l’Italie s’acharne à s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque, il y consigne événements et rencontres. De puits d’eau salée en villages abandonnés, Georges Rémond se retrouve, pendant cinq mois, avec chameliers et ­interprètes, à dos de cheval. Il recueille à la fois les témoignages des hommes de l’armée ottomane et ceux des tribus arabes, autrefois ennemies, soudain réconciliées dans la guerre italo-turque, à combattre aux confins de l’Empire ottoman. Au fil du récit se dessine une fresque historique avec, en filigrane, us et coutumes, fantasias impressionnantes… La force de l’ouvrage réside aussi dans la manière qu’a l’auteur de concilier la vie de la nature avec l’être humain, de sans cesse les faire vivre en symbiose.

La Libye est l’un de ces pays dont on ne parle que sous le prisme des événements récents, devenant alors la proie des fantasmes et des écrits parfois fantasques. Pourtant, loin de sa médiatisation, la Libye a sa propre histoire. Ce livre se veut donc un hommage à cette terre d’origine berbère, à plusieurs reprises conquise, et apporte, à travers ce voyage, lors de la guerre de Tripolitaine (1911-1912), un témoignage rare et inattendu de ce pays. Un périple intense, de la Tunisie à l’Égypte…

 

Georges RÉMOND, infatigable voyageur, se tourne vers le journalisme après des études d’art. Reporter de guerre à L’Illustration et homme de son temps, les soubresauts de l’histoire n’ont pas de secret pour lui. Il témoigne, dans des articles et plusieurs ouvrages, des conflits en Tripolitaine et en Cyrénaïque, dans les Balkans et pendant la Grande Guerre.

Se coucher pour mourir

de ADALET AGAOGLU

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 22,00 €

Au début des années 1970, à Ankara, une femme, Aysel, entre dans une chambre d’hôtel, s’y déshabille et se couche, bien décidée à boire le calice de la vie. Acte radical, c’est aussi le prétexte pour elle, dans ce crépuscule d’une mort ­orchestrée, de mesurer le chemin parcouru, de faire le bilan de son existence. Que de chemin en effet ! Fille de petit commerçant d’Anatolie, Aysel devient professeure d’université ! Mais à l’afflux des réminiscences que reste-t-il ?

Une liberté durement acquise, une vie construite surtout en réponse aux exhortations modernisatrices de la République ; en butte aux valeurs et références de sa famille. Alors cette existence, l’a-t-elle vraiment voulue ?

Dans le sillage d’Aysel, l’auteure nous plonge aussi dans les vies des jeunes de son âge, tout juste immergés dans la Turquie moderne. C’est le journal intime du fils du sous-préfet appartenant à l’élite et a priori promis à un bel avenir qui nous est alors montré ; ou, a contrario, les souvenirs du jeune paysan que son instituteur envoie à Ankara afin qu’il essaie, justement, d’en avoir un d’avenir ; ou encore la correspondance épistolaire de jeunes filles promises au mariage…

Ce roman choral brosse un portrait vivant, complexe et subtil des trois ­premières décennies de la république en Turquie après la mort de Mustafa Kemal Atatürk, de 1938 à 1968, et nous confronte également aux conflagrations de la seconde guerre mondiale. Sont alors dévoilés avec brio les espoirs, les illusions et les contradictions de cette époque et de cette modernité imposée d’en haut.

 

Adalet Agaoglu est l’une des écrivaines les plus importantes de la littérature turque. Née en 1929, elle étudie la philologie de la langue française à la faculté de langue et d’histoire-géographie d’Ankara. Puis Adalet Agaoglu intègre en 1951 le service public de l’audiovisuel (TRT – Télévision et Radio de Turquie) en tant que dramaturge. Après l’intervention militaire de 1971, elle démissionne en réaction à la censure imposée par l’armée qui porte atteinte à l’autonomie de la radio publique. Elle décide alors de consacrer son existence à l’écriture et s’essaie à différents genres.

Une quarantaine de ses ouvrages ont été édités : des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des essais qui, pour la plupart, ont été traduits dans plusieurs langues et récompensés par de nombreux prix. Son célèbre roman Se coucher pour mourir est traduit en français pour la première fois.

La Ville assiégée <br /><small>Janina (Ioannina), Octobre 1912 – Mars 1913</small>

de GUY CHANTEPLEURE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2014 | 16,00 €

Les guerres des Balkans sont restées dans l’ombre de la Grande Guerre.

À la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre les Turcs. Les Grecs assiègent Janina, l’actuelle Ioannina, capitale de la région de l’Epire, héritière gréco-romaine, près de l’Adriatique.

Dans ce contexte, l’auteure, Guy Chanteupleure, femme du consul de  France, est le témoin privilégié de ce siège. Elle décrit les souffrances des populations, ainsi que les combats, les morts inutiles. Depuis les montagnes escarpées de l’Epire, elle observe, impuissante, la lutte vaine des soldats, les uns pour conserver cette terre ; les autres pour la récupérer, et de monts en collines, face à autant de dénuement, le souhait qu’elle exprime est que les cimetières cessent de s’agrandir, les hôpitaux de se remplir.

Mais par-delà les privations et les souffrances, cette femme, à la fois sur le front et protégée, pose un regard singulier, naïf parfois, sur les événements, les rendant plus supportables, et, paradoxalement, offrant un récit qui finit par fasciner sur le quotidien, l’environnement et le multiculturalisme régnant alors dans les Balkans au début du XXe siècle.

 

Guy Chantepleure, de son vrai nom Jeanne-Caroline Violet, puise dans ses pérégrinations, à la suite de son mari consul, la matière à ses récits de voyages. En consignant dans son journal, pendant six mois, les batailles, à la fois du côté grec et turc, dans Janina assiégée et sa région, elle est la première femme auteure à offrir un tel témoignage, rare, sur les guerres des Balkans, d’autant qu’il existe peu d’ouvrages sur le sujet.

Au chevet de la Turquie <br /><small>Quarante jours de guerre</small>

de STéPHANE LAUZANNE

Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/03/2014 | 16,00 €

Des guerres oubliées… Les guerres des Balkans…

Pourtant, juste à la veille du premier conflit mondial, elles ont été une épreuve redoutable et ont eu un impact certain dans le déclin de l’Empire ottoman. Les guerres des Balkans sonnent le glas à l’emprise d’un Empire déjà confronté à une véritable poudrière dans la région.

En octobre 1912, les peuples des Balkans se soulevèrent contre la domination ottomane. La Grèce, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro entrent en guerre contre la Sublime Porte, espérant ainsi acquérir leur indépendance. L’Empire ottoman, gouverné depuis peu par les Jeunes-Turcs, alors complètement dépassé, n’est pas à même d’y faire face et s’enlise.

De batailles sanglantes en défaites cuisantes, Stéphane Lauzanne livre le témoignage rare d’un « reporter de guerre». De rencontres de hauts dirigeants ottomans, comme le ministre des Affaires étrangères Noradounghian Gabriel, d’origine arménienne, en découvertes des champs de batailles, de la misère des soldats turcs, c’est toute l’ampleur d’une véritable catastrophe qui nous est alors révélée. Par milliers, des Turcs et des musulmans des Balkans sont massacrés ou se réfugient à Istambul. Le journaliste, en fin observateur des événements, retrace ces quarante jours passés là-bas et témoigne des difficultés d’un Empire à gouverner des deux côtés du Bosphore.

 

Stéphane Lauzanne (1874-1958) fut rédacteur en chef du quotidien Le Matin pendant la première moitié du XXe siècle.