Rien de confidentiel, disent-ils
« Sans m’en apercevoir, j’ai glissé vers ce puits infini, esseulée que j’étais par les prémices de la dépression puis par la violence blanche de ma maladie. Dépossédée de ma propre vie. Un voile s’est posé sur mon cœur et mon corps. »
J’ai voulu mourir. J’ai voulu m’extraire d’un vide qui m’aspirait vers la folie. Je devais me débattre contre la fulgurance de mes maux. Alors, jour après jour, j’ai jeté les mots de l’indicible sur le papier, pour me relever et ne pas sombrer tout à fait.
L’écriture de la douleur s’est dévoilée comme une catharsis. Je cherchais à mettre du sens sur une existence disloquée par les angoisses. Vint la valse des hôpitaux de secteur, peuplés de soignants dont la seule réponse à ma souffrance fut l’enfermement, l’indifférence et le mépris. J’ai dû lutter pour recouvrer une humanité qu’ils m’avaient volée. Écrire, pour rester accrochée à la vie, coûte que coûte. Et puis, à force, je fus habitée par un espoir auquel je ne croyais plus.
Nouvelle déflagration. Mort de ma mère. Il me faut arracher à l’oubli des souvenirs qui se dérobent, partis avec elle. Écrire, à nouveau. Et au détour d’une phrase, me laisser cueillir par la poésie des mots, qui s’annonce comme un retour à la vie.
Fiche technique
Prix éditeur : 15,00 €
Collection : Méandre
Éditeur : PÉTRA
EAN : 9782847431001
ISBN : 978-2-84743-100-1
Parution :
Façonnage : broché
Poids : 230g
Pagination : 184 pages