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l'autre LIVRE

Art

Les Mondes magiques

de Sophie SAINRAPT

L’œuvre contée (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 02/04/2021 | 25,00 €

En 2013, Sophie Sainrapt s’inspire d’objets africains - sculptures Dogon ou tabourets Lobi - qui passés par le prisme de son regard se métamorphosent et se couvrent miraculeusement de masques, seins ou pénis. Ainsi naît la série de gravures Éros noir, que ses amis anthropologues Jacques Lombard et Michèle Fiéloux accompagnent de leurs textes.
Déjà admirative de Picasso et elle-même amatrice d’arts premiers, elle visite en 2017 l’exposition Picasso Primitif. Dès son retour à l’atelier, elle « croque » dans un carnet de dessin masques et sculptures du monde entier. La même année, Jacques Lombard lui demande de réaliser des dessins à partir de ses photographies en noir et blanc, tirées de son livre sur l’art funéraire sakalava de Madagascar. C’est un coup de foudre immédiat pour cette statuaire qui célèbre la mort dans un joyeux érotisme. Inspirée et touche-à-tout, Sophie se lance dans des grandes peintures sur papier, des gravures et des céramiques qui s’ajoutent aux dessins originaux.
Enfin en 2019, il est décidé de réunir les trois univers Éros noir, Masques et Sakalava dans un même ouvrage qui s’intitulerait Les Mondes magiques.
C’est à l’écriture polissonne et pleine d’humour de Marie Delarue - elle même plasticienne et collagiste à qui Éros ne fait pas peur - que sont confiées les gravures d’Éros noir. Elle propose au lecteur une Genèse sub-saharienne à sa façon, un conte érotique, exotique et impertinent.
À Jacques Lombard, qui maîtrise le sujet sur le bout de la plume, sont destinés les sakalava. Voici un conte contemporain et éternel sur la vie et la mort, la nostalgie et l’amour, le souvenir et l’amitié.
En tant que collectionneur et auteur au langage fleuri, c’est à Pascal Aubier que revient le plaisir d’inventer un récit sur mesure pour les masques primitifs. Une histoire de familles trans-culturelles, post-colonialiste et philosophique qui lui va comme un gant. En effet, au début de Pascal Aubier étaient l’ethnologie et les langues orientales... Écrits en 2019, alors que la Covid 19 et le confinement n’étaient pas encore inventés, ces Contes masqués revêtent aujourd’hui - en 2021 - un étrange caractère prémonitoire...

A itinéraire suédois

de PIET LINCKEN, EDITH SÖDERGRAN

bilingue (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 03/12/2020 | 17,00 €

Ce livre est une rencontre où le jour oscille (Lincken) non loin du centre tremblant de nos illusions (G.Hons). Dans Å, itinéraire suédois, Piet Lincken inclut à sa poésie des poèmes d’Edith Södergran qu’il traduit. L’écriture de Lincken tout comme celle d’Edith Södergran, poète majeure en Scandinavie (1892-1923, finlandaise d’expression suédoise), montrent un travail sur la notion de rive, de limite, et aussi sur la langue. S’en suit une vie jaillissante, panthéiste.

L’auteur-traducteur, par ses pérégrinations de l’esprit et du corps, balise ainsi un espace, dans un parcours intime de thèmes et d’images, et intègre au livre des relevés de tous ordres : climatiques, latitudes, lieux, lettres et mots prenant un caractère incantatoire, etc. Itinéraire dans la langue, itinéraire géographique, itinéraires dans le temps et dans la pensée, ce livre polyphonique est réédité ici dans une nouvelle version augmentée de nombreux textes et visuels.

J'existe rouge. Je suis mon sang.

Je n’ai pas renié Eros.                                       

Mes lèvres rouges brûlent                                  

sur tes froides dalles sacrificielles.                     

                                    E.S.                                                                

Si les dieux font que je m’écarte

des sentiers balisés,

alors que je ne revienne plus

                                    P.L.

L'OUROBOROS N°1

de COLLECTIF, SILBERMANN JEAN-CLAUDE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/12/2020 | 25,00 €

L’Ouroboros…
…ou serpent qui se « mord » la queue, est le symbole quatre fois millénaire qui relie les quatre coins du monde : de la Chine antique au Quetzalcoatl ailées Aztèques, en passant par les papyrus de l’ancienne Égypte, il a été le glyphe purifiant de l’alchimie avant d’être consacré en archétype jungien. Il parle de totalité (son corps bouclant l’unité du divers donné), de croissance & de vie, il annonce l’Éternel Retour nietzschéen qui ne garde que l’affirmatif. il délivre le temps de sa plate linéarité, et le mouvement très-fécond qui l’anime l’oppose à la st édilité mortifère de son auto-cannibalisme apparent. Il est souvent lemniscate dressé en 8, symbole connu de l’infini. Sa souplesse, inouïe, scelle un mystère qui invite à rêver, à inventer sans fin dans un réel qui ne demande qu’à changer de peau…
Notre logogramme s’autorise une couronne qui vient inverser la valeur du signe Ø.

 

Esprits vagabonds

de Barbara D'ANTUONO, Kevin PIERRE

L’œuvre contée (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 15/01/2021 | 25,00 €

Cousant à la main comme d’autres récitent des mantras et ne décidant rien à l’avance, Barbara d’Antuono laisse surgir des images sans cohérence particulière les unes avec les autres, mais auxquelles elle donne corps dans une sorte d’urgence. Sa rencontre en Haïti avec le Baron Samedi et la mythologie liée au vaudou, ainsi que les éclaboussures traumatiques du coup d’état de 1986 et des exactions dont elle est témoin, la précipitent dans une nécessité de dire l’indicible : « Coudre, suturer, refermer ces plaies, greffer un tissu sur un autre, mais aussi « broder » pour donner un sens, pour témoigner parfois de mon désir profond de réunir les deux cultures qui m’habitent».
Créatrice d’imaginaire, elle fait naître sous ses doigts un monde jubilatoire, onirique, ironique, carnavalesque et parfois naïf. Imprégnée de ce savoureux mélange, toute son oeuvre se condense dans un syncrétisme baroque flamboyant, où l’humour n’est jamais loin et Haïti toujours présent.
Sur ces images intemporelles, le jeune auteur haïtien Kevin Pierre pose les mots poétiques d’un engagement contemporain pour la dignité de son pays. Leur échange de fils et de mots parle des choses de la vie et de la mort, du vaudou ancestral et des difficultés d’aujourd’hui.
Pour restituer au lecteur la puissance évocatrice de la langue de l’auteur, les textes accompagnant les oeuvres sont proposés en version bilingue français/créole haïtien.

Bruno Boëglin, une vie dans le désordre des esprits

de Collectif A.A.B.B., Jean-Pierre LEONARDINI

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/01/2021 | 20,00 €

Il n'a pas d'âge. Un éclat d'enfance l'en protège. Il fait du théâtre depuis l'adolescence. Son talent est tissé d'humour et de poésie voyageuse. Son caractère aussi fantasque qu'obstiné l'ont écarté d'un parcours balisé par l’institution. Il a longtemps dirigé l'Eldorado à Lyon, théâtre aux allures de music-hall décrépi, où il a monté Malcolm Lowry, Shakespeare, Dostoïevski...

Puis, entre les œuvres originales présentées dans les plus grandes institutions, il s'est tourné vers ses projets nicaraguayens, jouant le long du Rio Coco pour les indiens Miskitos et dans les casernes Sandinistes, il n’a ainsi cessé de brouiller les pistes. Ami de l’écrivain Bernard-Marie Koltès, Bruno Boëglin est le premier à lui commander l’écriture d’une pièce : Sallinger qu’il crée en 1977.

En 1991, il créera sa pièce posthume Roberto Zucco qui va déclencher une polémique dont dit-il « je me serais bien passé... » Parmi ces mises en scène Pan Theodor Mundstock , un spectacle splendide, adapté du roman de Ladislas Fuks, récompensé par le prix du meilleur spectacle créé en province en 1994, décerné par le Syndicat de la critique dramatique.

« Son œuvre quoique dérangeante pour certains, a contribué à l’évolution du théâtre moderne autant en France qu’à l’étranger. »

Depuis quelques années il se consacre à la peinture. Là aussi il revisite les œuvres de ses semblables : il met en scène ce qu’il trouve chez les autres, « voleur » et bricoleur d’images il révèle par un regard énigmatique ce que nous n’avions pas vu. Sur bois, sur papier, sur tissu, il aime les petits formats, et pour chacun si vous l’interrogez il vous racontera une histoire.

 

Le Dormeur

de Didier DA SILVA

Littérature (MAREST ÉDITEUR) | Paru le 06/10/2020 | 14,00 €

Femmes sauvages

de Marie Christine PALOMBIT

Restitutions (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 09/10/2020 | 25,00 €

La démarche de Marie Christine Palombit s’articule autour de représentations « archétypales » de la Femme, qui avance guidée par sa nature profonde. Dans sa peinture, elle développe des thèmes fondamentaux - la conception, les cycles de la vie, les instincts premiers - à travers les postures du corps. La lecture du livre Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés a été pour elle une véritable révélation ; elle y puise régulièrement lorsqu’elle ressent le besoin de se ressourcer ou d’approfondir des questions sur la psyché féminine.
En 2015, elle effectue un voyage en Arizona, aux États-Unis. Quarante femmes s’y sont retrouvées pour marcher dans le désert, pratiquer des rites amérindiens avec des indiens Navajos et suivre l’enseignement de « HO Rites de Passage ». À son retour, nourrie des formidables moments qu’elle vient de vivre, elle entame une série de grandes peintures Femmes sauvages entre ciel et terre, entre terre et ciel. Enrichissant sa palette de pigments fluorescents, elle donne à ses oeuvres une double lecture : exposées à la lumière noire, elles révèlent une vision plus secrète, comme celle d’un territoire inconscient. Des détails apparaissent ou au contraire s’estompent ; les postures changent et l’histoire que ces femmes racontent n’est plus tout à fait la même...
Restitution de son expérience, cet ouvrage présente en vis-à-vis vingt peintures et leurs « doubles » en vision nocturne, enrichies de croquis et textes issus du carnet de voyage de l’artiste. La lecture s’en effectue recto ou verso, selon qu’on le parcourt entre ciel et terre ou entre terre et ciel...
Sa sortie est accompagnée d’une exposition des oeuvres chez Artcorpus, l’atelier interactif et foisonnant de Marie Christine Palombit, qui a fêté ses 15 ans en 2020.

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