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l'autre LIVRE

Poésie

L'INTRANQUILLE N°19

de Aldo QURESHI, Paul DALMAS-ALFONSI, Nathalie BARRIÉ, Patrick QUILLIER, MARC-ANTOINE GRAZIANI, Jeanne MARIE, Albane GELLé, CÉDRIC LERIBLE, Adeline BALDACCHINO, ALINE RECOURA, YEKTA YEKTA, Céline DE-SAËR, MARIE-CLAUDE SAN JUAN, MONA MESSINE, Mathias RICH

L'INTRANQUILLE (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 08/10/2020 | 18,00 €

Les entrelus de Jean-Michel Aubevert

de Jean-Michel AUBEVERT

A coeur d'écrits (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2020 | 20,00 €

La collection « à coeur d’écrits » dont Jean-Michel Aubevert signe le premier volume se situe aux lisières de l’anthologie et de l’essai.

Mais Le Coudrier est familier des lisières.

Rendant hommage aux écrivains qui s’efforcent, par leur plume, de porter un regard sur les ouvrages de leurs confrères et consoeurs, connus ou moins connus, de faire écho à leur singularité par une lecture personnelle, nécessairement subjective, cette collection vise paral-lèlement à faire partager l’enthousiasme de la lecture et à susciter l’intérêt d’un plus large public pour les livres évoqués et pour leurs auteurs.

Là où le silence fait du bruit

de Colette THÉVENET

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 24/08/2020 | 10,00 €

Parfois s’ouvre une brèche. Comme ça brusquement. Sans vraiment savoir d’où vient le désir de s’y glisser avant qu’il ne soit trop tard.

Un souvenir, un parfum, des images fugitives brisent le miroir.
Au mitan d’une vie de femme, les mailles se tricotent à l’envers, la parole est impuissante, il faut aller au-delà.

S’enfoncer dans la tourbe des non-dits, dans la violence des silences, dans le marasme des interrogations.

Marcher, s’ébrouer et renaître entendre un chant nouveau qui piaffe à même les viscères.

Un chant d’amour. Un champ de mots si vaste que le vent oublie les écueils et essaime les pensées, les poèmes oubliés.

Souffle essentiel et cristallin
Souffle de vie                       enfin…

Le verger abandonné

de Michel DIAZ

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 24/08/2020 | 15,00 €

[…] L’Ulysse de Michel Diaz ne reviendra pas, il n’accomplira pas son destin premier de tuer les prétendants et de reprendre sa place au foyer avec son épouse et son fils, proche de son père et de ses arbres. Il n’a pas fait un long voyage avant de retourner « plein d’usage et raison / Vivre entre ses parents le reste de son âge » comme l’a écrit Joaquim du Bellay. Mais peu à peu, au fil du cheminement, les contours de son monde intérieur s’effacent, et bientôt il ne reste rien de son identité première ni même de ses raisons d’être, sinon un renoncement progressif, une volonté de faire de son exil une errance perpétuelle au bord du monde dans la tentation de n’être plus personne.« Le lieu véritable est-il dans l’absence de tout lieu ? Le lieu, justement, de cette inacceptable absence », nous dit Edmond Jabès. Telle est l’incise du texte de Michel Diaz de laisser dans l’esprit du lecteur un étonnement, un déséquilibre qui en fait tout le prix.
Et c’est ce trouble, provoqué par son traitement inédit de l’image du principal héros de L’Odyssée, que Michel Diaz exploite poétiquement pour soulever l’éternelle question, primordiale et inépuisable, de notre relation au monde et du sens de nos existences.

Extrait de la préface de David Le Breton

L'étreinte

de Noée MAIRE

fibre.s (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 15/07/2020 | 6,00 €

fibre.s Comme les fibres, destinées à la reliance et à l’expression d’une vitalité, les petits livres de la collection nouent mots et images dans un même mouvement, pour dessiner l’arbre de nos étonnements, le muscle de nos émotions. Et rien de ce qui est humain ne leur est étranger. Une collection animée et mise en œuvre par Jean-Marc Barrier pour la tête à l’envers.

Renaître

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 01/07/2020 | 12,00 €

Les pages de ce recueil forment un seul poème incandescent. Une nuit, la maison de Janine Teisson a brûlé.
Elle venait de se donner enfin le droit d’écrire, d’exprimer sa créativité jaillissante.
Au-delà des meubles, des robes et des photos de famille, ce sont ses écrits, ses personnages qui partent en fumée. Ressusciteront-ils un jour ? Ecriture phénix, déploie tes ailes, confie-moi les mots. Le recueil est illustré avec les compositions graphiques de Marion Béclu.

Aspérités

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/07/2020 | 16,00 €

Tel le « Nu descendant l’escalier » de Marcel Duchamp, le temps semble se rétrécir pour Pascal Feyaerts au mouvement d’un présent arrêté.

S’il vit dans le passé, c’est à l’état de deuil. La perte est immanente, constitutive de son état d’esprit. Le présent se dilue dans l’esseulement, ne se connaît à vivre qu’au titre de point de départ d’un futur sans perspective.

Ne reste que le corps pour aspérité sensible, l’âme pelée au vent. Aussi esquisse-t-il à travers le poème la transcendance qui lui permettra de surmonter l’angoisse que suscite en lui l’empilement des jours.

Qu’est-ce qu’un présent, qu’une durée qui ne se connaît plus pour durable, sinon la projection dans l’éternité pour approfondissement de l’instant ?

Reste l’éclat de temps que la fulgurance d’une image fixe dans l’éternel présent, la séduction du « bel aujourd’hui » (Mallarmé).

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

L'intranquille 18

de Herta MULLER, Özge SÖNMEZ, José VIDAL VALICOURT, Nicolas JAEN, Eric AUVRAY, Christine ZHIRI, Claire MATHIEU, Brice BONFANTI, Philippe LABAUNE, Julia LEPÈRE, Thomas D.LAMOUROUX, Mathieu MARC, ELISABETH MORCELLET, Patricia CROS, Jean-Luc LAVRILLE, Jér

L'INTRANQUILLE (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 30/06/2020 | 18,00 €

Bestiole-moi Pupille

de Edith AZAM

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 18/06/2020 | 16,00 €

"Pupille peur
peur tête éclate.
D’une façon comme d’une autre  personne n’y échappe.
À regarder les trous on n’y échappe pas. Bestiole à l’intérieur ça bouffe.
Les yeux
ça mange le visage
ça s’attaque à la chair.
Bestiole couche dans Pupille.
Pupille voudrait la parole
Bestiole viole tout langage.
Il ne reste de sens :
que silence.
Bestiole viole tout langage.
Il ne reste de sens :
que silence."

« Sa poésie dévoile. Elle ne se cache pas derrière les mots : c’est la langue à fleur de peau, à fleur de chair, sans masque et sans armure.
Une écriture qui percute le centre des émotions. Une écriture d’ultra-sensible à l’autre, à soi, au monde. » Agnès Houdart

Barque pierre

de Frédérique de CARVALHO

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 12/06/2020 | 18,00 €

« cette fois la barque était / de pierre / un granit échoué entre lande / et forêt »

 

Barque pierre est né de la résidence, à l’automne 2019, de Frédérique de Carvalho
à l’ancienne poste de Plounéour-Ménez, au cœur des monts d’Arrée, « pays d’attache » où
« la lande aura dressé / la table » d’écrire, la « bogue hérissée de l’instant » à portée du carnet.

 

La narratrice, « elle », se retournant tel Orphée sur une Eurydice pourtant « déjà morte »,
se retrouve confrontée, comme convoquée, à un corps à corps avec une mémoire — l’enfance, la mère, le « désir ensablé ». Une voix s’impose et occupe l’« obscur » de la langue,
« elle dit » comme malgré elle, elle se demande « de quelle mémoire revenir et si c’est possible ». Par le biais d’accroches comme autant de didascalies sont notés l’entremêlement des espaces et des temps (de grammaire, de durée ou de saison), sont posés les remarques, injonctions ou apartés qui façonnent un geste de parole — où l’écriture, « lieu soustrait »,
est espace et désir.

 

« elle dit que son travail de vivre est de bouger les immobiles / elle dit de déplacer la pierre / elle ne sait pas comment »