Connexion

l'autre LIVRE

Poésie

Ephémères

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 18,00 €

Tout est dans la présence, le ressenti et la fidélité dans la durée.

Le souci du détail renforce la perception du vécu. L’émotion prend corps, surprise entre ouverture, discrétion, mémoire et repères symboliques. Autour de la poète s’incarne un univers personnel de proximité, de rêve, avec parfois la conviction prémonitoire que « l’incertain de la nuit fait trembler les hublots ».

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

 

La plume est si légère et leste à la fois qu’elle ne semble pas inscrire, mais papillonner à loisir entre les vers tressés.

Il semble que, se référant à l’antique, à des amours mythiques, l’auteure nous souffle qu’il n’est d’éternel que ce qui se renouvelle, de présent aussi prégnant qu’à l’écho d’antécédents.

La poète invoque plus qu’elle n’évoque, comme des mantras que la mémoire nous répète, ces fragments de texte qui, d’entre les vers oubliés continuent de nous parler, comme des tables tournantes, des ronds dans l’eau au ricochet des anges, l’écume que soulève une plume.

La misère est évoquée et les sorts implacables auxquels la mort seule est pitoyable. Sur cette fin, s’achève le recueil, cependant que la poète, en refusant l’anéantissement, ne veut y voir qu’une disparition à l’horizon de nouveaux proches.

(Extrait de la postface de Jean-Michel Aubevert)

LA NUIT DE LA GRAISSE

de Aldo QURESHI

hors collection (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 03/11/2019 | 17,00 €

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 16,00 €

Les mots couleur du temps pour une valse à mille temps, on dirait qu’Emmanuelle s’avance sur les traces de Brel, fuyant un Bruxelles au morne quotidien pour la Ville Lumière et les Tropiques solaires, surtout maritimes. Comme si elle exprimait par là le tropisme d’une naissance aux centuples rivages. La mer ouvre l’horizon à ses bords, à l’inverse de la pluie dont le rideau semble achever de refermer la vue qu’on a de la rue, interrompre l’élan qui porte le regard à l’horizon, aux lointains.

Le sens qui n’en a pas, c’est la vie même, danse à mille pas, portée par la vague dans la circulation des flux et la respiration des vents sous la voussure du large, le mot qu’on note, celui qu’on profère, celui qu’on rencontre, celui qui vous rencontre.
Au fil de son verbe, vibre, chair, la poète, sur les touches d’ivoire, l’ivoire de ses ongles, de ces dents qu’on se fait sur le langage, le phrasé des voix.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Pierres de vie

de Annie PREAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 18,00 €

Annie Préaux a toujours été passionnée par le travail de la pierre, que ce soit celui des arts premiers ou les créations de l'homme qui partage sa vie.

La pierre, ses failles, sa peau brute, la forme plus ou moins élaborée, utilitaire ou artistique, qui lui est conférée par l'intention et l'art du tailleur ou du sculpteur. La pierre, symbole de densité de la matière, de résistance, de permanence... Ses liens avec le cosmos, le temps long... La pierre qui peut être roc ou sable. La pierre noire, bleue ou blanche. Ou blonde. La pierre, celle que nous portons en nous, taillée, brisée, trouée de lumière et qui « sait tout le vrai de l'être au monde ».

Celle que nous polissons notre vie durant.

Viens !

de Irina DOPONT

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 15/10/2019 | 5,00 €

Croiser une fois l’amour dans une vie est déjà un cadeau. Le retrouver lorsque tout semblait perdu tient alors du miracle… Miracle de la musique redécouverte, dans un corps-à-corps d’une harmonie ré-enchantée.
 

        « Viens ! »
        Est-ce l’amour qui appelle ?

 

Avec l’injonction de cet impératif, s’offre la plus belle des promesses, accompagnée par les spectaculaires photos aquatiques de Marie-Pierre Forrat. Comme un élan de vie, foisonnant, tourbillonnant, une force tellurique et poétique entraîne le lecteur.
cette ivresse, bien plus qu’un souvenir …

Ma muse n'est pas à vendre

de Ivan KOURATOV

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 02/10/2019 | 19,80 €

Les Komis habitent une vaste région située au pied de l’Oural aux frontières de la Russie d’Europe. De langue finno-ougrienne, évangélisé au XIVe siècle par saint Étienne de Perm, ce peuple doit les premiers développements de sa littérature à Ivan Kouratov. Né en 1834 dans le village de Kebra (aujourd’hui Kuratovo), il se destine d’abord au sacerdoce. Il enseigne ensuite dans la capitale de son pays, Oust’Syssolsk (aujourd’hui Syktyvkar), puis entre dans l’administration militaire. Il meurt à Verny (aujourd’hui Almaty au Kazakhstan) en 1875. Poète de culture à la fois européenne et populaire, traducteur inlassable de la littérature classique et des grands poètes européens de son temps, son œuvre ne fut vraiment découverte qu’à l’époque soviétique.

Là où la parole se tient posée

de Jean-Luc ARIBAUD

Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 16/09/2019 | 14,00 €

Ici la mer retourne vers nous
Sa blancheur de jeune morte.
Il n’y a rien que la certitude
Du jour en fuite par-delà
La ligne mate d'un horizon
Sans joie, sans promesse.
Tant pis pour nos mains défaites :
En ouvrant les mauvaises portes,
Le vent qui les précédait
A soufflé les feux du dernier poème.


Jean-Luc Aribaud (1961), photographe et poète, vit et travaille à Toulouse.
Il a obtenu le prix Louis Guillaume (1999) pour Les mondes illimités (Éd. L’Arrière pays), puis le prix Max-Pol Fouchet (2004) pour Une brûlure sur la joue (Éd. Le Castor Astral).

Du feu que nous sommes

de Recueil COLLECTIF

hors série (ABORDO) | Paru le 16/09/2019 | 25,00 €

Comme toute langue, toute réalité est vivante, organique ; tout poème est alors par évidence une conquête essentielle étroitement liée à l'époque où il voit le jour. Comme toute création, il demeure une écriture nouvelle en son temps.
Cette anthologie poétique réunit 65 auteurs contemporains venant de divers horizons. Et les textes regroupés ici ressemblent chacun à un appel marqué par une force criant à l'avenir ; une force qui est celle permettant au poète de ressentir ce qu’il est quand il écrit ; un avenir à travers lequel perpétuer le souvenir Du feu que nous sommes.

Payne

de FLORENT PAPIN

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/09/2019 | 14,00 €

Des profonds montaient parfois
Une inquiétude de chemin vive
Voire, agissante
Une réserve
Et les feuillages y stoppaient net
Dans leur toilage de branches raidies

Qu’y avait-il de rage à s’appliquer à mieux paraître ?
Qu’y avait-il de ruse à s’obstiner dans le bleu-gris ?