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l'autre LIVRE

Poésie

Phases

de Gilbert BOURSON

Chant (TINBAD) | 13,00 €

Ce texte fulgurant, viol de tous les instants connus, vus, passés, à venir est construit dans le lit du Scamandre, dieu-fleuve, métaphore, ce peut-il, de la couche d´Hélène de Troie qu´Achille aurait saillie ? « J´ai toujours été frappé par la charge érotique de l´Iliade. La bataille des mots entraîne souvent celle des images de nos joutes amoureuses. Le couple traverse cette guerre des sexes dont on nous parle souvent et que l´écriture met à jour. Elle ouvre le champ où les corps se rencontrent nus dans la scansion, dans le rythme du désir, s´infligeant la blessure de l´attente que vienne à son terme la petite mort. Mêlant les trois temps de la mythologie grecque (Aiôn, Chronos et Kairos), la joute érotique s´arme chair à chair, se fonçant dans la baie l´une l´autre, l´arme étant en même temps l´arme et le bouclier, le Kairos touffu et le sexe d´Aphrodite » (Gilbert Bourson).

Je suis hybride

de Marie-Danielle KOECHLIN - MDK

Hors collections (MAUCONDUIT) | 25,00 €

Ode aux errants

de Fadéla CHAIM-ALLAMI

Poésie des voyages (XEROGRAPHES) | 10,00 €

Née à Alger, Fadéla Chaïm-Allami s’est frottée à la difficile profession de journaliste et s’est partagée entre divers univers. Curieuse, cherchant le « secret » de la vie, elle met sur blanc ses émotions, ses colères et sa tristesse. Elle aime écrire, comme elle dit : écrire « Je », écrire « Eux », écrire « Nous » et cela donne une Ode aux errants, des Fragmentaires où elle dépèce les émotions d’un peuple à travers les siècles et son Moi tourmenté.

Tous les chiens sont bleus

de Rodrigo DE SOUZA LEÃO

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | 13,00 €

C’est un texte.

Un texte irréductible.

Ça parle de l’asile psychiatrique, des internés, des médicaments, de cris, de puces électroniques implantées, de délire paranoïaque, d’hallucinations, de l’invention d’une langue, d’un nouveau culte. Ça parle de folie. Et d’un chien bleu.

Rodrigo de Souza Leão, est un poète musicien journaliste peintre brésilien. Il est aussi schizophrène. Né en 1965 à Rio de Janeiro, il meurt en 2009. Il commence à écrire Tous les chiens sont bleus en 2001, après son second séjour en clinique psychiatrique. Jusqu’en 2008, date de la première publication au Brésil, il en retravaille l’écriture en cherchant à rapprocher la prose de la schizophrénie, ce qui ne peut passer, à son avis, que par la poésie.

Le mendiant sans tain

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

C’était dans le miroir d’une flaque, vitreuse comme un jour de pluie, grise comme l’ennui. Un visage semblait s’y estomper jusqu’à s’en trouver submergé. C’était, à des « quatre pavés », sous les regards des passants qui avaient cessé de le voir, la présence d’un mendiant, auquel nous rappelle le Poète, artisan des présences.

Le mendiant semble s’effacer du regard, mais n’est-ce pas à travers lui une part de nous-même sur laquelle nous passons, quelque chose de notre présence au monde ?

En sorte que c’est un peu de notre propre disparition qui, à travers son effacement, nous interpelle, que nous lui abandonnons.

Dans l'argile des courbes naissantes

de Jean-Michel GUYOT

Présences d'écriture (DOURO) | 19,00 €

Dans l’argile des courbes naissantes, loin de toute sécheresse stylistique et loin de toute approximation linguistique, les poèmes de J-M Guyot nous mettent en contact avec une poésie singulière naviguant avec la passion et l’élan de ceux qui prennent le cap vers des voyages au long cours inachevés parce qu’infiniment recommencés, de ceux qui « connaissent » la Mer par cœur et « par corps ».

Les derniers grecs, Corinthe, 146 av.J.C

de Jean ESPONDE

géopoétique (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | 16,00 €

LES DERNIERS GRECS : Février 2016 : le narrateur séjourne dans une Grèce

à nouveau malmenée, et retrouve peu à peu les dernières journées de l’Hellade antique. L’un après l’autre vont alors s’avancer sur la scène de cette tragédie : le voyageur,

un vieux musicien, le Consul Mummius, des femmes,

un représentant des esclaves, l’historien Polybe présent durant ces journées, Diaïos  ­- le Marat de l’époque, etc.

Au milieu du IIe siècle avant J.C. la « machine » romaine étend son emprise sur la Méditerranée. Elle n’a pas d’égards pour un monde grec qui résiste pourtant, pathétique, avec des moyens dérisoires.

- 146 : Avril, chute de Carthage.

            Automne, les Romains prennent Corinthe.

            La Grèce antique n’existe plus.

Roman-poème ? drame ? Le texte est tout cela, et ce fut

un drame en effet : Rome, qualifiée par Hegel d’infâme, détruit le dernier centre de la résistance grecque.  

Et Hölderlin :

Plus de couronnes, plus jamais, ornant les vaisseaux

de Corinthe ?

Pourquoi donc se taisent-ils, ô anciens, les théâtres sacrés ?

Resteront pour de nombreux siècles des provinces oubliées, et quelques noms dont on se souvient encore, comme Philopoemen, « le dernier des Grecs ».

Après la Corne d’Afrique et la Chine, Jean Esponde poursuit un voyage grec entamé avec Éphèse, l’exil d’Héraclite, et La Crète d’Ariane et Minos.