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l'autre LIVRE

Méandre

Nénènes, porteuses d'enfance (2e édition)

de Isabelle HOARAU-JOLY, Céline HUET, Monique MERABET, Huguette PAYET, Monique SEVERIN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 06/12/2017 | 17,00 €

Nénènes. À La Réunion, ce sont des femmes s'occupant d'enfants et de maisons qui ne sont pas les leurs. Autrefois, dans les familles aisées, elles tenaient un peu le rôle de deuxième maman. Ce qu'elles faisaient avec dévouement, tendresse et fermeté, dit-on souvent. Mais ces images sont-elles bien conformes à la diversité des situations et aux mutations de la société contemporaine? Écrire sur les nénènes, c'est écrire sur l'enfance, les liens familiaux et la maternité. C'est dévoiler des rapports sociaux inégaux et faire une plongée dans la société réunionnaise. Sont-elles subalternes ces femmes qui tissent du lien entre des univers sociaux et cultures différents? Les dix nouvelles de ce recueil sont aussi diverses que leurs auteures. Elles font découvrir des nénènes imaginatives, idéalistes, originales, perverses, mystérieuses, rebelles ou éprises de justice... Des personnages de littérature.

Ce recueil rassemble les nouvelles de cinq écrivaines réunionnaises : Isabelle Hoarau-Joly, Céline Huet, Monique Mérabet, Huguette Payet, Monique Séverin. Ces auteurs ont publié des oeuvres de genres divers : poésie, haïkus, romans, nouvelles, contes, dictionnaire, lexique. Attachées à défendre et à promouvoir le patrimoine littéraire de La Réunion à travers diverses associations et interventions, elles écrivent pour la plupart en français et en créole. Certaines sont conteuses ou illustratrices et affectionnent la littérature jeunesse.

La guerre de Canudos. Une tragédie au coeur du Sertao

de Aleilton FONSECO

Méandre (PÉTRA) | Paru le 05/11/2017 | 20,00 €

L’Accusation : « Nous étions en 1897. Dans cette communauté sertaneja, des familles entières travaillaient, cultivaient la terre et s’occupaient de leurs troupeaux, elles vivaient en paix, suivant les règles de la foi chrétienne populaire. Alors qu’auparavant elles étaient abandonnées, livrées à elles-mêmes, spoliées et réprimées, elles trouvèrent en Antônio Conselheiro leur pasteur et leur chef, un Homme bon, juste et exemplaire qui savait répondre à leurs espérances. Le village se développait à vue d’oeil, de nombreuses familles y accouraient à la recherche de jours meilleurs, hors d’atteinte des fazendeiros exploiteurs ».
La Défense : « La République récemment proclamée, manquant encore d’expérience et de savoir-faire, se sentit menacée. Les débats d’idées dans les journaux, entre républicains et monarchistes, exaltèrent les esprits au sein de la société brésilienne. Et la crainte d’une conspiration visant à restaurer la Monarchie devint une préoccupation constante du gouvernement. Le drame de Canudos surgit dans cette conjoncture trouble et explosive. Les nouvelles et les rumeurs allaient bon train dans tout le pays, rendant compte des prêches d’Antônio Conselheiro contre la République ».

Compostelle, à rebours

de Joël RAFFIER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 21/07/2017 | 12,00 €

Un Compostelle à rebours. Pas tellement du fait de l'inversion d'une partie de l'itinéraire (j'ai eu l'intuition qu'il pouvait être intéressant de faire une partie du retour à pied) que de la mise en question de certaines idées trop facilement reçues sans qu'elles soient soumises à des interrogations plus approfondies.

À rebours aussi et surtout parce que le chemin nous délivrant de beaucoup d'autres routines, de trop nombreux conditionnements, permet un retour sur soi que chacun est libre d'approfondir, d'interroger. Son parcours de vie, son commerce avec la mort ou la transcendance, peuvent se déployer, retrouver une orientation, tandis que la pensée remonte le chemin pour paraphraser Bosco.

À rebours, enfin – mais dans le sens de "à contre-poil" – le fait que, les jours de soleil, j'ai porte un bonnet musulman, une chéchia maillée blanche plus précisément, laquelle m'a valu quelques réactions assez significatives pour être rapportées ici.

Histoire d'Octavie

de Jacqueline PASCHETTA

Méandre (PÉTRA) | Paru le 21/07/2017 | 22,00 €

Histoire d'octavie raconte la vie d'une jeune fille niçoise qui fête ses vingt ans en 1900. Octavie appartient à la bourgeoisie commerçante aisée. À travers les personnages qui gravitent autour d'elle, le roman évoque le Vieux Nice, les campagnes alentour à l'époque des vergers et des fleurs, l'arrière-pays avec Saint-Martin Vésubie mais également le monde au début du XXe siècle.

Au miroir des bêtes. Pensée sauvage et faune des Terres australes

de Alain BAQUIER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 31/05/2017 | 14,00 €

Nous croiserons, dans les rues des cités, des bourgeois endimanchés, des clowns et des rois, des communistes et de rustres Ottomans. Nous verrons Alfred emprunter l'autoroute et écouterons, emportés d'un sentiment océanique, les symphonies mystérieures d'Amadeus - que sans doute Popol viendra troubler de ses rots délicats...

"On connaît encore des zones où la pensée sauvage, comme les espèces sauvages, se trouve relativement protégée" écrivait Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage. Pour les rares qui ont la chance d'y séjourner, les Terres australes constituent à double titre une "zone" de ce genre. Car la "pensée sauvage" n'est pas "la pensée des sauvages, mais la pensée à l'état sauvage, distincte de la pensée cultivée ou domestiquée en vue d'obtenir un rendement", et ces îles, où les bêtes (les manchots, les éléphants de mer, les albatros, etc.) se trouvent protégées - de l'homme, par lui -, sont suffisamment coupées du monde pour libérer ceux de leurs occupants passagers qui le peuvent et le veulent du mode de penser et des préoccupations de la vie ordinaire. Leur pensée, ensauvagée, inévitablement y croisera cette faune extraordinairement hospitalière, délimitant, les deux, de leur convergence insolite, une "zone" à cet égard probablement unique. Au miroir des bêtes est suivi et clos d'un court essai, Au miroir de Dieu.

La tanière des vainqueurs. Séjours et voyages au Cameroun et au Congo

de Joël RAFFIER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/02/2017 | 15,00 €

Le voyage, en Afrique, comme ailleurs, surtout lorsqu'il est dupliqué par son récit, ouvre vers un déchiffrement des êtres et des lieux rencontrés, en propose une compréhension qui s'attache à les nouer au fil de la vie de son auteur. Dans l'observation de la démarche des gens ou des enseignes de boutiques, dans les conversations de café – à La Tanière des vainqueurs – où  on parle aussi bien de politique que de cannibalisme, dans la découverte de rituels, qui mêlent mort et renaissance, et au long de périples hasardeux, des images et des formules se cristallisent, suscitent des souvenirs. Ainsi, en un ton ni ironique ni condescendant mais simplement humain, le récit reçoit et offre sa part de fraternité avant de s'approcher finalement du "bord du monde".

Un silence de pierre et de cendre

de Murielle PARADELLE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 23/08/2016 | 22,00 €

À travers les soubresauts d’une enquête difficile, le lecteur de ce roman policier est convié à entreprendre une plongée au cœur même du génocide comme crime d’extermination, pour essayer d’en comprendre les ressorts, la logique, le déroulement et de réfléchir sur des questions telles que la justice après la Catastrophe, la vengeance, le pardon, la culpabilité et l’innocence, la complicité par abstention, l’héritage du génocide, la transmission de la mémoire, le deuil impossible faute de corps à honorer, et, surtout, l’indifférence. Un crime qui se construit sur la déshumanisation de la victime à partir de l’inhumanité du tortionnaire, mais qui laisse, pourtant, le dernier mot à cette humanité, celle qui, même blessée, survit malgré tout, contre toute attente, contre toute espérance, contre toute probabilité. 

Professeure à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (Canada), Muriel Paradelle enseigne un cours portant sur les défis et les difficultés que rencontre la justice, dès lors qu’il lui revient de se saisir de crimes commis dans le cadre de politiques d’États qui usent de la violence extrême pour terroriser ou anéantir une partie de leur population (génocides, crimes contre l’humanité, nettoyages ethniques, recours à la torture et à la disparition comme moyens de contrôle). Ce premier roman représente, pour elle, une manière de diffuser, autrement que par le biais de la recherche scientifique, le fruit de son travail et de sa réflexion, de même, aussi, qu’une manière autre de témoigner, lorsque le chercheur/romancier devient le témoin du témoin, et, à ce titre, héritier, lui aussi, de la violence extrême.
 

Les Armoires du Temps

de Anguéliki GARIDIS

Méandre (PÉTRA) | Paru le 10/05/2016 | 23,00 €

Archéologue de la mémoire, l'auteur tente de reconstituer l'histoire de deux familles, l'une grecque, l'autre roumaine. Dans ce texte hybride, mêlant souvenirs, correspondances et recherches historiques, c'est une véritable enquête de détective qui est menée, à partir de fragments d'informations.

S'inspirant des cahiers secrets de sa grand-mère, elle évoque la Transylvanie au début du XXe siècle, un arrière-grand-père d'une violence extrême, un jeune couple – ses grands-parents – qui, pour échapper à la pauvreté, s'exile en France et participe à la Résistance.

La Résistance caractérise aussi la famille grecque pendant la guerre contre les Italiens et les Allemands, puis tout au long de la guerre civile qui a suivi, mal connue en France. À travers les lettres – pour la plupart censurées – et les témoignages des rares survivants d'une famille déchirée, est décrite la vie des détenus – en prison ou en déportation dans les îles, sacrifiés au nom de la peur du communisme et jugés dans des procès montés de toutes pièces – et celle de leur famille, restée à Athènes, qui souffre, mais ne peut accepter le choix des prisonniers, à qui il aurait suffi, parfois, de signer l'abjuration de leurs idées pour être libérés.

Messagère de la mémoire, Anguéliki Garidis, fille de l'un de ces jeunes gens prisonniers pendant de longues années, mêle ses souvenirs d'enfant pendant la dictature des Colonels (1967-1974) et l'exil à Paris, à sa quête pour comprendre notamment les destins dramatiques de son père, de ses tantes et de leurs amis, écartelés entre leur idéal et leurs doutes.

Ces voix multiples font naître une interrogation sur la notion même de mémoire et au travers de la "petite" histoire de ces familles, c'est la grande Histoire qui est en jeu.

 

Anguéliki Garidis est docteur en sémiologie du texte et de l'image. Auteur du livre Les Anges du désir. Figures de l'Angeau XXe siècle (Albin Michel, 1996), de catalogues d'art, d'articles divers ainsi que de traductions (sciences humaines et poésie), elle a enseigné les lettres dans le secondaire, dirigé des séminaires à l'Université Européenne de la Recherche et a été détachée en Grèce à l'Institut Français d'Athènes. Elle est depuis vingt ans la directrice artistique du magazine en ligne ArtMag.com.

 

Le premier des fils

de Isabelle NAIL

Méandre (PÉTRA) | Paru le 19/03/2016 | 22,00 €

Le premier des fils, né avec le siècle en 1901, avait fini par disparaître des mémoires, englouti dans l’inconscient familial. Une trace de son histoire avait cependant subsisté, quelque peu déformée... Après une enquête minutieuse, celle dont le prénom contenait celui du fils oublié, reconstitua et imagina sa vie.

Elle relata d’abord l’histoire d’un enfant marqué par la pauvreté, les deuils et les chagrins de sa mère, puis décrivit comment la jeunesse le cueillit  rebelle et l’entraîna en prison pour une montre volée, puis pour des coups et blessures. Après cette première peine, il en connut une bien plus cruelle encore avec son incorporation dans les Bataillons d’Afrique en guerre contre les tribus Berbères, au Maroc colonial. Après avoir trempé dans le sang des batailles, il fut précipité dans l’enfer de Biribi, avec les soldats-bagnards.

 

Isabelle Nail, née à Angers, est analyste jungienne et praticienne de la psychogénéalogie, elle vit près de l’océan, dans le Sud-Ouest de la France. Elle est également auteure de plusieurs romans, pièces de théâtre et essais.

 

Pirate du bitume

de Thomas SAUVADET

Méandre (PÉTRA) | Paru le 10/11/2015 | 15,00 €

En marchant dans les pas d’un gamin de la rue nourri à la vache enragée du Hard Discount, en suivant le parcours d’un adolescent fasciné par la culture des gangs américains, à travers l’itinéraire d’un pirate d’aujourd’hui, ce roman éclaire l’une des réalités sociales les plus dures de la société française. C’est l’histoire d’une jeunesse coincée entre la peur et la pitié, d’une jeunesse écartelée avec le cœur en Afrique, l’estomac en Europe et le regard tourné vers les bas-fonds de la grande Amérique. Une jeunesse qui meurt d’envie de croquer toutes les richesses de la société du spectacle, des mirages au milieu du désert. Une jeunesse qui accouche d’un monstre : le grand banditisme des cités HLM.

Sociologue, enseignant-chercheur à l’Université Paris Est Créteil, auteur de plusieurs ouvrages (Le capital guerrier : concurrence et solidarité entre jeunes de cité, Paris, Armand Colin, 2006 ; Jeunes dangereux, jeunes en danger, Paris, Dilecta, 2006), Thomas Sauvadet travaille depuis une quinzaine d’années dans les quartiers de logements sociaux de la région parisienne, observant et décrivant la jeunesse « de rue » : des jeunes hommes issus des familles les plus pauvres de leur quartier, des immigrations les plus pauvres, et pour lesquels l’espace public, « la rue », est un lieu de vie et non un simple lieu de passage entre les tours d’une cité-dortoir.

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