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l'autre LIVRE

TINBAD

Pourquoi les éditions TINBAD ? 

On trouve cette assonance de Sinbad (le Marin) dans une suite de jeux de mots dans Ulysses de James Joyce, livre exemplaire de l’écrivain qui a poussé le plus loin les recherches en modernité formelle dans la Littérature. Oui, les avant-gardes sont défaites et défuntes, tout le monde a abandonné ce combat-là ; mais on peut encore en raconter l’histoire, sans se contenter pour autant de « mâcher les reliques du savoir » comme disait Laurence Sterne dans son Tristram Shandy. Nous nous sentons une cause commune avec les premiers Cahiers de l'Herne : la remise au goût du jour de la création littéraire la plus contemporaine ; aussi lancerons-nous une revue, irrégulière, qui sera un atelier pour les futures publications : Les Cahiers de Tinbad. Nous publierons aussi des essais très littéraires et personnels sur les ultimes œuvres s’inspirant de la dernière avant-garde littéraire, « Tel Quel ». Comme nous estimons que les deux décennies s’étalant entre 1910 et 1930 (Futurisme, Dadaïsme, Surréalisme, Proust, Joyce) constituent la période la plus féconde en modernismes de notre Histoire – et que c’est donc de là qu’il faut repartir –, nous ne nous interdirons pas de publier des œuvres inclassables qui seraient au croisement de la poésie et du roman moderne : un violent « je » autobiographique sera recommandé et même essentiel. Notre cap : la littérature contrainte et le « Carré noir » en Littérature. Une seule certitude : pas de romans-« chromo » ! Vieilles anecdotes...

Que Tinbad fût tailleur ne nous déplaît pas, car nous voyons, après Proust et Jean-Jacques Schuhl, « la couture comme métaphore du travail textuel : patrons, ciseaux, colle, machine à coudre ».

He rests. He has travelled.

With?

Sinbad the Sailor and Tinbad the Tailor and Jinbad the Jailor.

James Joyce, Ulysses, 1922.

Adresse : 127, BD Raspail

75006 Paris
Téléphone :0664976882
Site web :http://www.editionstinbad.com
Courriel :nous contacter
Diffusion :CEDIF
Distribution :Pollen
Représentant légal :Christelle Mercier
Forme juridique :SAS
Racine ISBN :978-2-9553035
Nombre de titres au catalogue :5
Tirage moyen :300
Spécialités :Littérature pure d'avant-garde

A travers tout

de Mathias RICHARD

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 15/09/2022 | 30,00 €

Pendant presque six ans à Marseille (de 2014 à fin 2019), Mathias Richard a créé À travers tout, livre-somme testament qu'il définit comme son « grand œuvre en poésie ».

Une démarche totale, textuelle, vocale, performative, existentielle.

« J'essaie de fabriquer une drogue très spéciale qui utilise les mots comme conduit. »

À travers : toutes sortes d'épreuves, de situations, de sentiments, états, rencontres, sensations, pensées ; et toutes sortes de formes (explosion de formes, de procédés formels). À travers la vie et (presque) la mort. Ce sont les reliquats d'une existence, des textes arrachés à la difficulté de survivre, à l'expérience d'être un animal vivant, pensant, sentant. Les traces d'une traversée. En perpétuelle adaptation, transformation, réinvention. Chaosmose.

Ce livre fait tenir, coexister, plein de choses différentes ensemble. Une chose et son « contraire ».

On y trouve des syntextes et sursyntextes, des prenssées, des mots-pivots, de la Poetry Body Music, des équations de pensée (causecades), des textes de liste, des partitions, des french poems, des textes pour la performance, des incantations à crier, des confidences chuchotées, de la poésie sonore pour danser, et même des chansons ! Écriture pour l'œil et écriture pour l'oreille. Écriture mentale, écriture corporelle. Combinaisons.

Ces textes ont donné lieu à des performances, des publications, des vidéos et émissions de radios, dans une dizaine de pays. Ils sont de véritables adresses à l'autre, aux autres. On sent chez Mathias Richard le désir de s'adresser à chaque être humain.

Rêve ou Crève

de Tristan FELIX

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 09/06/2022 | 15,00 €

Des crânes qui causent, des monstres, des marionnettes, des fantômes, Hiroshima, Nagasaki, un jardin colonial, des revenants de guerre, des restes d'animaux, un meurtre... et puis douze images en guise de décor : plus réelles, tu meurs ! Une sacrée troupe qu'on a débarquée de notre intimité ! Il faut bien rêver la mort pour pas crever. Il faut bien la crever à la force du poème.

(âme sensible mire-toi avant de t'abstenir bien droite, cuisses serrées bec cloué sur ta porte d'enfance caresse ton visage)

noces à Syracuse, noces

de Philippe THIREAU

Tinbad-fiction (TINBAD) | Paru le 05/05/2022 | 13,00 €

Assurdina, la belle sicilienne, trouve un papyrus, via Eolo, à Syracuse. Il conte l'histoire saisissante d'un Ulysse perdu dans le sein de la nymphe Calypso aux belles boucles. Tapi pour l'éternité au fond de la fontaine Aréthuse, il appelle les jeunes filles qui passent... non sans les avoir au préalable séduites sous l'enveloppe mortelle d'un beau pêcheur syracusain.

L'Histoire splendide

de Guillaume BASQUIN

Chant (TINBAD) | Paru le 10/03/2022 | 23,00 €

L´Histoire splendide est le titre d´un projet de livre abandonné d´Arthur Rimbaud. Dans une lettre du 16 avril 1874 dans laquelle Rimbaud faisait part à un communard exilé à Londres de son projet d´entreprendre un ouvrage en livraisons, avec ce titre. Le plus grand poète français, qui passait ses journées à Londres à lire et écrire au British Museum, avait tenu à préciser que ce livre serait écrit en anglais et que ce serait enfin « la véritable Histoire, littéralement et dans tous les sens ». Je me suis donc tenu à ce strict programme?: raconter de façon la plus polyphonique possible les dessous réels de l´Histoire, sur plus de quarante siècles, jusqu´à l´accident global des communications instantanées que fut la crise du coronavirus, tout en mélangeant les langues de façon babélienne. L´Histoire splendide est aussi le récit d´une créature, le narrateur du livre, qui refuse à tout prix la Terreur sanitaire née de la crise du Covid-19, bientôt muée en Terreur politique tout court.

Polaroids

de Alain MARC

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 08/03/2022 | 19,00 €

Le “polaroïd” est d’abord un concept. Écrire très près. Très près de l’objectif, très près du sexe, en érection. Moment très bref, aussi bref que l’orgasme. Écrire l’orgasme, l’obscène, l’immontrable et l’indicible. Écrire la vision, instantanée. Écrire la sueur, aussi, qui perle sur la peau. Fuir le mental et ne montrer que le corps, que son obscénité.

Où le polaroïd, remplacera le cliché photographique (et pornographique).

Un “cycle du sperme”, un “cycle de la pisse” et un “cycle de la merde” – à l’image des trois éléments de la matière sexuelle, se sont dessinés au fur et à mesure de la venue de ces polaroïds. D’autres cycles pourraient également se dégager. Bien que réellement présents, il a été décidé de laisser en l’état le cours naturel des choses, et de ne pas opérer de regroupement par parties. Le lecteur pourra laisser courir son imagination, et décider si tel ou tel polaroïd appartient à tel ou tel cycle. C’est le lecteur/regardeur qui finit l’œuvre (après Marcel Duchamp).

L’ouvrage est accompagné d’œuvres érotiques en couleurs du peintre Jean-Marc André recadrées par l’auteur.

Gombrowicz mentaliste

de Georges SEBBAG

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 04/11/2021 | 18,00 €

Georges Sebbag propose, dans son essai Gombrowicz mentaliste, un nouvel éclairage sur l’une des figures littéraires majeures du XXe siècle. L’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) a énoncé quelques intuitions fortes : mon moi est irréductible ; je parle en mon nom propre ; chaque moi est un cosmos qui exprime l’univers ; l’individu est menacé quand l’horizon humain est encombré par le grand nombre ; plus c’est intelligent, plus c’est savant, plus c’est bête ; à l’issue du duel à la grimace entre l’idéaliste et le matérialiste, ou du duel au pistolet entre l’analyste et le synthétiste, rien n’est tranché ; la patrie polonaise n’a pas su reconnaître le génie de sa partie juive. Un mentaliste est un voyant. Il peut résoudre, comme dans la fameuse série américaine The Mentalist, les crimes les plus affreux, les affaires les plus embrouillées. Gombrowicz a eu recours à un voyant dans son roman-feuilleton Les Envoûtés. Il a aussi fait montre d’extra-lucidité tout au long de sa vie et de ses écrits. Dès 1937, il indiqua comment les adultes cuculisaient les jeunes, leur fabriquaient une gueule ou les violaient par les oreilles. Il remplaça la lutte des classes par la lutte des âges. D’un côté, sex-appeal, beauté et immaturité ; d’un autre côté, intelligence, supériorité et maturité. Mais si les jeunes sont infériorisés par les adultes, à l’inverse, les Mûrs sont séduits par les Verts. Ce livre, où sont dépeintes les nombreuses facettes du romancier polonais, n’est pas un essai sur mais avec Gombrowicz. Georges Sebbag a passé au crible les voyances et les fulgurances de l’artiste Gombrowicz. Des visions et des idées, des plans et des séquences, des récits et des dialogues, plus actuels que jamais.

Mes Arabes, un chant d'amour postcolonial

de Olivier RACHET

Chant (TINBAD) | Paru le 16/09/2021 | 19,00 €

Ce livre entend mettre en perspective des évènements récents ayant endeuillé la France. En articulant confessions intimes et tragédies collectives, Mes Arabes, Un chant d'amour postcolonial, entreprend de déconstruire, dans la grande tradition humaniste, les préjugés contemporains liés au monde arabo-musulman. Entre profession de foi poétique, manifeste politique postcolonial et déclaration d'amour pour une civilisation et une culture encore trop souvent méconnues, ce chant s'inscrit aussi dans une double tradition lyrique et polémique, où l'esprit frondeur des Lumières rejoint l'amour courtois de la poésie arabo-andalouse et l'érotisme flamboyant d'un Bataille ou d’un Genet. 

Mes Arabes appelle l’autodafé. Il aura été jadis brûlé en place publique. La langue de son auteur en aura été tranchée?; son corps mutilé. Le nom des absents brûle encore sur les lèvres de l’amant. À mi-chemin d’un dictionnaire philosophique des temps modernes et du dictionnaire des idées reçues, ce livre traverse, hagard, une Histoire de France déguenillée. En lambeaux, littéralement. Un chant d’amour, une guerre de droit et de force. 

Leçons de ténèbres

de Dominique PRESCHEZ

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 07/09/2021 | 19,00 €

… Quatorze « Dits et Récits… nouvelles apparentes » calibrés selon, une dizaine de feuillets… comme sur du papier millimétré?; aveux & courts-métrages dédiés à mes frères au lait d’héroïne?: chers disparus menacés (aussi belles et beaux en ce livre d’amour-testament), voués au métier-bonheur des âges de ma vie, à la fuite des nuits par cette fuite des mots, puis des jours à écrire en avouant?; tour à tour (ou en même temps…), l’un et l’autre que j’aurai tenté d’être – d’exister?: écrivain, compositeur, homme à homme, organiste du « Veni, creator Spiritus », amant de sa propre vie, pour avoir livré à l’autre ce qui m’a été remis, confié en l’écriture de mes livres?: la foi traduite en la présence des anges, et du démon > celui qui fait tourner le globe du monde, entre ses doigts… ainsi, créer à travers le corps blessé?:   projections des communautés de la nuit… beauté du rêve éveillé…  « Pax te cum… Et cum spiritu tuo… » Quatorze histoires d’une aliénation, de notre malédiction d’écrire…

Sans transition, de Roland Barthes à Pasolini

de Cyril HUOT

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 08/04/2021 | 18,00 €

« On connaît ces mots de Barthes à l’intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola : “Si j’étais écrivain, et mort, comme j’aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d’un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des ‘biographèmes’.” C’est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d’évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu’il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère – événement qui l’avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l’inciter à les remettre en cause, qu’il s’agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l’ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu’alors. »

C. Huot

La péremption

de Lionel FONDEVILLE

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 08/04/2021 | 18,00 €

Avec ce livre, Tinbad inaugure une nouvelle collection, « Tinbad-texte », qui nous permet de donner à lire des textes inclassables, ni romans, ni poésies, ni fictions, encore moins essais, mais des aventures de l’écriture, au lieu d’être l’écriture d’aventures.

« Ce serait une écriture sans socle, poudreuse et légère comme limaille, flottant au milieu d’aurores boréales en plastique moitié cramé, plus froide que l’azote liquide, plus prétentieuse encore. Elle aurait la faiblesse des rédactions sur papier quadrillé, leur naïveté pas convaincue, avec du silicone de première génération injecté dans les fissures, c’est-à-dire plastifiée à la manière des condamnés traités et tranchés en fines lamelles jambon pour étudiants en médecine.

La péremption recourt aux fragments qui, chez Tzara ou Barthes, m'ont frappé par leur élégance. Force de l'ellipse, architecture modulaire, collection de moments. Les fragments en disent long. 

Ils revêtent souvent l'habit de la critique, dissimulée sous celui d'un jeu anodin, à première vue sans conséquences. Mais peu à peu, le texte révèle son dessein. C'est une autopsie. Du langage. Et du lecteur. » 

Le trouble de Lionel Fondeville, à voir grandir le nombre des images imposées, leur violence, leur pouvoir de sidération, le monde qu'elles construisent, est devenu une voie incontournable. La péremption est une mise en œuvre par le trouble, pour le trouble. Fondeville cherche l'inconfort (de l’écriture, du lecteur), la chute à tout moment possible. À voir proliférer le nombre des phrases et leur rétrécissement systématique jusqu'au slogan, un désir de choix et de temps long a infusé en lui : La péremption… restera.

Jonas ou l'extinction de l'attente

de Jean-Louis POITEVIN

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 19/01/2021 | 18,00 €

« Pourquoi écrire un “Jonas” aujourd’hui??

L’histoire de Jonas occupe dans notre imaginaire une place importante. On y dit comment un homme qui craint d’être porteur d’une parole de mort essaye d’échapper à sa mission mais se retrouve confronté à son destin. Jonas semble incapable de croire qu'une parole dont il doit être le messager puisse être une voix salvatrice, la voix du bonheur. C'est pourquoi Jonas est une parabole universelle, la parabole des paraboles, écrit même à son sujet Henri Meschonnic.

Ce texte est plus qu’une histoire, c’est un conte. Jonas, croyant pouvoir échapper à l’ordre que Dieu lui a transmis d’être un de ses messagers auprès des habitants de Ninive, prend la mer dans la direction opposée. Il est jeté à l’eau par des marins convaincus qu’il est la cause de la tempête qui menace leur bateau. Puis il est avalé par un grand poisson et survit dans son ventre avant d’être rejeté sur une plage. Alors, il comprend qu’il ne peut échapper à sa mission et se rend dans la ville de Ninive afin d’annoncer aux habitants… 

C’est pour explorer cet ébranlement de la psyché humaine par la voix que j’ai fini par tenter de revivre plume à la main le parcours d’un Jonas appelé à délivrer aujourd’hui son message dans la ville de Mossoul sise sur les ruines de la grande Ninive. »

J.-L. P.

Dernières répliques avant la sieste

de Jean-Pierre BOBILLOT

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 12/01/2021 | 14,00 €

Ce recueil rassemble un certain nombre de textes plus ou moins brefs (d'une ligne à deux pages), écrits sur une période d'un peu plus de 30 ans, parallèlement ou comme contrepoint à des travaux plus longs et continus, sans véritable intention - du moins, jusqu'à une période récente - de les regrouper en volume. Certains, cependant, l'ont été de façon ponctuelle (à titre d'essais), en revue et dans quelques-uns de mes recueils précédents, où ils faisaient contraste avec des poèmes plus complexes et architecturés.

Il s'agit donc pour moi de donner enfin à lire, cette fois de manière autonome, une série d'écrits assez différents de ce que l'on peut connaître « du même auteur » - et qui peuvent, ainsi présentés, éclairer l'ensemble d'une coloration nouvelle ; comme un recueil de vanités...

 

Tolstoi vivant

de André SUARES

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 07/10/2020 | 18,00 €

« Qui dira la mélancolie de Tolstoï, quand on le loue d´avoir écrit les plus beaux romans du monde?? » André Suarès, le premier, dès 1910, l´a fait dans ce livre, introuvable en librairie depuis 1938 et véritable tombeau pour Léon, où il qualifie le maître russe d´« Homère et de Luther du monde Slave ». Ce livre est à la fois un essai esthétique et une réflexion « morale » sur l´auteur russe le plus célèbre du monde. Avec une postface de Guillaume Basquin.

Les Cahiers de Tinbad n°9

de COLLECTIFD' AUTEUR

Tinbad-revue (TINBAD) | Paru le 24/03/2020 | 16,00 €

Dans ce numéro des Cahiers de Tinbad, on rend hommage à Léon Tolstoï, avec de bonnes feuilles de deux grandes études « classiques » sur lui, celles de Léon Chestov et d´André Suarès. S´ajoutent à ces « reprises » de textes introuvables depuis longtemps des textes inédits d´Olivier Rachet, Guillaume Basquin et Didier Fortuné. On y trouvera aussi une longue étude de Murielle Compère-Demarcy, poète et critique, sur l´Anthologie poétique de Pascal Boulanger, dont on republie également une conférence donnée autrefois à la Sorbonne sur les étroits rapports entre l´oeuvre de Marcelin Pleynet et celle de Rimbaud. Tristan Felix, poétesse, ridiculise l´écriture dite « inclusive », tandis qu´on offre aux lecteurs un ensemble de textes inédits de Mathieu Bénézet.

Melancholia

de Philippe THIREAU

Tinbad-fiction (TINBAD) | Paru le 11/02/2020 | 11,50 €

Deux jeunes gens sont confrontés à la guerre. Le soldat est fauché par une rafale dans un oued sec en Algérie dans l´ultime seconde de sa vie, il "parle" à sa fiancée restée en France. Celle-ci pressent un drame, elle écrit une lettre improbable à son amant : reproches et pleurs succèdent aux évocations du passé. À la sécheresse du bled algérien s´oppose la pluie dévastant le camping où réside la jeune femme en métropole. Elle devient eau dans toutes les eaux et ainsi "absorbe" son amant. La couleur violette de ses vêtements, d´un vêtement intime en particulier, symbolise sa solitude, ses rêves, sa melancholia. Deux versions (plus une) s´exposent pour un théâtre pluriel.

Profession de foi

de Jacques CAUDA

Tinbad-récit (TINBAD) | Paru le 08/10/2019 | 18,00 €

Profession de foi est la confession d’un enfant-voyou du siècle xx. Il y raconte sa vie / sa formation, et la genèse de son œuvre. 

« Vous vous souvenez que le Gilles de Watteau bande sous son pantalon blanc?? C’est pourquoi j’ai choisi pour la couverture de me dessiner dans la tenue de cette âme (âne??) magnifique. Après ma naissance dans Comilédie publié par Tinbad en 2017, Profession de foi vient avec son cortège de désordres amoureux écrire ma folle jeunesse. Jacqueline CloarecÉlisabeth ReineMichèle de AndradeBrigitte PoussinMadame AvonVéroniqueMademoiselle O.ChanelSoniaJuliette, et toutes celles que je n’ai pas oubliées, figurent mon écriture dont la cause est tout d’abord physique?: La chambre est ouverte au ciel bleu-turquin?! Comme au blanc de céruse, au rouge d’aréole, au vert Véronèse, au noir de rêve et au jaune Cauda. Moteur?! En route pour le bordel philosophique?! »

La Histoire du hommenfant

de jacques BROU

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 08/10/2019 | 18,00 €

La Histoire du hommenfant est le portrait d’un corps anonyme (jamais désigné autrement que comme hommehommenfanthommemort,…), informe presque, à l’enveloppe incertaine et trouée, traversée par des flux, des pulsations de pensée (la sienne sans doute, mais pas seulement). 

C’est une histoire aussi, mais sous la forme d’un tableau — à la fois immobile et fourmillant d’événements. Surtout, elle n’envisage l’écriture que comme poésie qui défigure la langue pour donner forme à son sujet.

Enfin, c’est l’histoire d’un corps comme histoire de sa pensée (ou histoire d’un « corps-pensée »). Corps humain sans doute : c’est-à-dire appartenant à l’humanité ou enfermé en elle, mais toujours sur le point d’en sortir en douce, pris entre naissance et anéantissement comme entre les deux expériences impensables et répétitives qui se partagent sa vie. C’est un homme tout entier occupé à devenir humain, occupé à « naître humain » — à n’être, pourrait-on dire : qui préfère ou ne peut être aucun homme en particulier.

Double feinte

de Eric RONDEPIERRE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l'auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’oeuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Ovaine, La saga

de Tristan FELIX

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 24/04/2019 | 23,00 €

Ovaine, La Saga, un roman ? Mais alors des plus iconoclaste, une romancie de romanichelle, un ovni en 324 métamorphoses ! Son fameux préfacier, Maurice Mourier, ne mâche pas ses mots : « Ovaine a gardé sur le nez, pour mieux percer toutes les coquilles des bienséances, la corne caduque mais acérée du bébé dinosaure, dont le poulet a hérité. Ovaine, le poussin sauvage. Et hop ! Hors du nid ! Et hop ! De retour dans l’œuf ! Quelle gymnastique ! C’est pas tous les jours qu’on est convié à jouir de telles cabrioles. Ces acrobaties-pyrotechnies-nécromancies dans et par les mots, c’est ça la poésie et non ce verbiage trop pensé qui solennise, devient niais et se change en basse littérature à message d’utilité publique. La poésie d’Ovaine sous le signe de l’invention absolue, créant son vocabulaire, sa syntaxe, et tous ses propres sens, à la condition qu’ils ne soient pas communs, est un œuf compact et lisse, mais des pinces sont cachées dedans, qui, avec le temps, s’aiguisent au morfil de sa neuvaine. C’est une poésie véritable, de celles, rares, qui ne courent pas les rues. Véritable, c’est à dire infiniment éloignée de la platitude du vrai, entièrement fausse exprès, entièrement machinée, imaginée, et plus vraie de devoir à l’espace du dedans, non à celui du dehors, qu’elle radiographie mieux que bien d’autres pourtant. 

Voilà, on en a assez dit, nous les fidèles. Vous tous, lecteurs nouveaux, lecteurs novices, à vous de lire, maintenant ! »

Mademoiselle Lévy

de Marc PIERRET

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 12/03/2019 | 18,00 €

« C’est ainsi qu’il en vient à fréquenter de préférence le Cinéac de la rue Faidherbe, parce qu’il est permanent […] Simon procède empiriquement, sans précautions particulières. Il lui suffit qu’un fauteuil soit libre à côté d’une spectatrice pour se déplacer dans l’ombre, entre un documentaire sur la fabrication des peignes en polystyrène, un dessin animé ou une poursuite de voitures. S’entament alors des négociations codifiées, au cours desquelles le coude, le genou, le biceps entrent en action pour exprimer à la fois un contrôle de soi de bon aloi et un désir impérieux, une émotion à l’apparition en plan rapproché d’un homme et d’une femme attirés l’un vers l’autre et l’aspiration à partager cette émotion. Ce rituel pressant se conclut provisoirement par un bras passé au-dessus du fauteuil. Une tête, frisée ou non, brune ou blonde, coiffée parfois d’un béret orné d’une broche, tombe bientôt sur l’épaule de Simon. L’affaire est alors réglée. Long baiser, main remontant lentement sous la jupe… »

M. P.

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