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l'autre LIVRE

Romans

Le spectre de Thomas Bernhard

de Cyril HUOT

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 27/01/2016 | 20,00 €

Cette nuit le spectre de T.B. est venu me visiter, et il m’a dit, il y a toujours eu un total malentendu entre le monde et l’artiste, quand chaque coup mortel que veut porter l’artiste au monde est un coup mortel que l’artiste se porte à lui-même, chaque fois que l’artiste cherche à blesser à mort le monde, c’est lui-même qu’il blesse à mort, chaque fois qu’il veut planter la lame acérée, vengeresse, de son esprit dans la poitrine du monde, c’est dans sa propre poitrine qu’il la plante, chaque fois que l’artiste veut se venger du monde c’est sur lui-même qu’il se venge, le monde n’a jamais compris que chaque ligne que j’ai écrite contre lui était une ligne écrite contre moi-même, chaque mot écrit pour le tourner en dérision, était un mot écrit pour me tourner moi-même en dérision, chaque mot écrit pour le fustiger et le ridiculiser, était un mot écrit pour me fustiger et me ridiculiser moi-même, dans tout ce que j’ai entrepris contre le monde, je n’ai jamais entrepris que de me blesser à mort moi-même, dans tout ce que j’ai entrepris pour peindre le monde, je n’ai jamais d’abord peint que moi-même, le monde n’a jamais compris que je n’ai jamais fait que des autoportraits les uns après les autres, chacun de mes livres est un autoportrait, chacune de mes pièces est un autoportrait, dans chacun de mes livres comme dans chacune de mes pièces, je me mets moi-même en jeu, l’artiste ne saurait blesser à mort le monde sans se mettre lui-même en jeu et sans y laisser sa peau, le monde ne comprend pas que l’artiste qui veut sa peau n’a d’autre choix que d’y risquer toujours follement, délibérément, sa propre peau, se blesser soi-même à mort dans ce combat mortel perdu d’avance avec le monde, voilà ce que veut l’artiste, voilà ce que j’ai voulu…
 

Ce que révèle la nuit

de Sylvie BLONDEL

livres français (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 28/10/2015 | 18,00 €

Sylvie Blondel a été fascinée par le mystère qui entoure la figure scientifique de Jean-Philippe Loÿs de Cheseaux, astronome suisse, né en 1718 dans le Pays de Vaud, et par son parcours hors du commun à une époque où l’on traçait encore les contours du monde, un siècle marqué par l’essor des sciences. À l’histoire de l’astronome, Sylvie Blondel superpose le récit d’une tranche de vie : celle d’un homme de notre temps, qui a découvert par ha sard Loÿs de Cheseaux et décidé d’écrire un roman. Dans les pas de son personnage, il se plonge à son tour dans une double recherche : les traces du chasseur de comètes, et celles de sa propre femme, qui a quitté la maison un beau jour en laissant un simple mot d’adieu, sans plus donner signe de vie.

Sylvie Blondel raconte deux destinées qui se révèlent l’une l’autre, en laissant le lecteur libre d’y trouver un message au-delà de l’ histoire. 

Carrousels

de Jacques HENRIC

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 08/10/2015 | 18,50 €

L’Italie. Le matin. La couleur rose des pierres et du ciel. Le bruit d’ailes des pigeons. Après une nuit d’un intense vacarme intérieur. Vous émergez d’un état de fatigue tenace et ancienne. Harassé et pourtant doué étrangement d’une énergie neuve. Carrousels s’ouvre sur ce réveil-là, sur cette manière de naissance-là. Un de ces moments de lucidité aiguë qu’on connaît après dépression ou usage abusif de toxiques, au cours duquel l’histoire du monde et votre histoire singulière vous apparaissent soudain dans un fantastique télescopage de formes, couleurs, de sons et de mots. Aux souvenirs personnels, aux images de votre débâcle intime se mêlent visages et événements de l’histoire ancienne ou contemporaine.
Le roman – à la fois autobiographie, essai, carnet de voyage, poème, récit historique, journal intime… – est construit autour de trois axes : trois voyages, effectués à un court intervalle l’un de l’autre, en Grèce, à Jérusalem, en Italie. Par le lien qu’il établit entre la chute d’un seul (il y a une référence insistante à la fresque peinte par Masaccio, Adam et Ève chassés du Paradis terrestre) et la dégringolade de tous, il constitue une invite à suivre le fil d’une vérité – d’une cruauté – qui court d’une catastrophe à la suivante.
Aux couleurs des pierres et du ciel italiens, ajoutons un autre rose : celui des braises sur lesquelles nous marchons et qui nous donnent parfois, comme le suggérait Sade, ce bizarre air de danser.

J.H.

Le chef-d’œuvre de Jacques Henric, initialement publié en 1980 dans la collection d’avant-garde littéraire « Tel Quel » que dirigeait Philippe Sollers au Seuil. Indisponible depuis trop longtemps, il est ici reproduit quasi à l’identique.

Fluchtpunkt.Paris

de Jean CHAUMA

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 01/10/2015 | 21,00 €

Dominique lebte ohne nachzudenken, ohne Bedenken. Er hatte kein logisches Prinzip, keine objektive Richtschnur. Das Leben erschien ihm nicht als die Konsequenz seines Handelns. Die Bedeutung seines Tuns war beschränkt auf den Akt an sich.

 

Tel un papillon

de Gabriel MACCHIAVELLI

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 25/08/2015 | 18,00 €

Marc traverse une profonde crise de doutes, alors qu’il mène une vie de célibataire plutôt agréable. Rien ne va plus comme « avant ». Avant le cauchemar, avant sa rencontre avec l’énigmatique Olivier, avant les appels anonymes. Crise de la quarantaine ? Paranoïa ? Marc va tenter d’assembler les pièces du puzzle pour comprendre. Ce qu’il y découvrira va bouleverser son existence.

Bilder vom Maler

de Martin DISLER

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 25/04/2015 | 18,00 €

Vielleicht werde ich steinalt. Ich möchte achtzig werden. Malen, bis ich achtzig bin. Die Bilder spülen mich in ein hohes Alter. Immer weiter malen bis achtzig. Noch fünfzig Jahre malen. Ich stehe erst am Anfang. Die Bilder des Jahres 2000. Die Bilder des Jahres 2030. Halte ich durch? Im schmutzigen Beruf. Die Hände noch fünfzig Jahre mit Farben verschmiert. Noch fünfzig Jahre Farbe unter den Fingernägeln. Trauerränder. Die Lehrerin hat einen schwarzen Strich gemacht, wenn ich Trauerränder unter den Nägeln hatte. Vielleicht sollte ich mit Handschuhen malen? In weißen Handschuhen? In schwarzen? Viel- leicht wird es langweilig, weiter- und weiterzumalen? Wann habe ich genug vom Malen?

Martin Disler (1949–1996) genoss internationales Ansehen als Maler, Zeichner und Plastiker. Auch das Schreiben war seit seiner Jugend ein ebenbürtiger, integrativer Teil seines künstlerischen Schaffens. Bilder vom Maler erschien erstmals 1980, geschrieben hatte Martin Disler den Roman in nur wenigen Wochen während einer Flussfahrt in Frankreich.

Er schrieb so, wie er malte: intensiv, direkt, tief, überbordend, obsessiv. 

La Maison de la marraine

de Lygia BOJUNGA

Romans KANJIL (KANJIL) | Paru le 15/03/2015 | 14,00 €

 Un roman brésilien émouvant, attachant et fort, drôle aussi, habité par des objets qui ont une âme, des animaux extraordinaires et deux adolescents. Lygia Bojunga y conjugue à la perfection la poésie de l’évasion et le merveilleux avec un réalisme lucide. 

En route pour la maison de sa marraine, en compagnie du Paon dont les pensées ne coulent qu’au goutte à goutte, Alexandre rencontre Véra et lui racontel’histoire du Paon et de la Chatte à la Cape, de Jean des Mille et Une Fiancées, de la maison qui l’attend, là•bas... sur une colline. Fascinée par ce garçon à l’imagination débridée, elle découvre la vie difficile d’un petit marchand ambulant des “favelas” de Rio, avant de partager ses rêves...   

Romancière brésilienne de renommée internationale, Lygia Bojunga a reçu les prestigieux Prix Jabuti (Goncourt brésilien), Hans Christian Andersen et ALMA (Astrid Lindgren Award).

Brésilienne et française, Noémi Kopp-Tanaka a créé et animé pendant plus de 15 ans la bibliothèque du Lycée français de Chicago et connait bien les jeunes lecteurs. Auteure et illustratrice (Les Matriochkas de Natacha), elle  nous offre une nouvelle traduction du chef d'oeuvre de Lygia Bojunga, "A Casa da Madrinha", dans laquelle on la sent très proche de l'auteure qu'elle connait depuis toujours.

 

La République en Touraine et la Commune de Paris

de Julien PAPP

Romans historiques (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 30/01/2015 | 22,00 €

Accueillie avec ferveur jusque dans les campagnes tourangelles, la République proclamée le 4 septembre 1870 à Paris eut des répercussions directes sur la vie publique locale de cette région : Tours devient alors une seconde capitale très animée où Gambetta cherche à organiser la défense nationale  contre l’envahisseur prussien. Devant l’incapacité des responsables civils et militaires hérités du IIe Empire, le « parti
démocrate » de la ville pousse à la résistance et adhère à la cause républicaine de la Commune de Paris tout en œuvrant pour la réconciliation durant la guerre civile.

Le Sofa et les rêves de Victor Tatou

de Lygia BOJUNGA

Romans KANJIL (KANJIL) | Paru le 22/09/2014 | 14,00 €

Victor est un jeune tatou rêveur et timide. Depuis tout petit, quand il est ému, il est secoué par d’interminables quintes de toux et creuse avec ses griffes des tunnels profonds qui lui permettent de disparaître et de se retrouver dans une rue étrange... Lorsqu’il quitte sa forêt natale pour aller voir la mer, il tombe sous le charme d’une ravissante chatte angora, qui passe sa vie allongée sur un sofa tout aussi ravissant à regarder la télévision. Dans l’espoir (déçu) de gagner son cœur, Victor devient une star de la publicité à la télévision. Jusqu’au jour où il retrouve la valise  de sa chère grand-mère partie sauver les animaux et la forêt d’Amazonie...   

Du réalisme au fantastique : un roman d'aujourd'hui

Dans ce roman animalier profondément humain, imaginatif, sensible, truffé de personnages marquants, de situations fortes et hilarantes, Lygia Bojunga met son humour décapant au service d’une critique lucide d'un société destructrice, dominée par l'argent et la publicité, dans laquelle un jeune homme invente un monde imaginaire pour échapper à la réalité.

  

La solitude de l'horizon

de Dominique SIERRA

Roman (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 22/09/2014 | 14,00 €

Louise et Vincent.se rencontrent dans un cimetière. Début d’une relation où la violence de ce qui est perçu mais ne peut être dit les enlise comme dans un sable mouvant, là où tout se confond, entre angoisse et désir de s’y immerger.

Malgré sa rumeur de berceuse avortée, sa douceur mélancolique, sa plainte et son consentement, il est question dans ce livre  retenu comme une tragédie classique, d'une perte irréparable, de l'incommunicabilité entre les êtres et des passions que cela déchaîne.

L’auteur décrit la traversée de la plus terrible solitude, cette étrangeté d'être au monde quand toutes les fontaines se sont taries. 

  "Elle entend la douceur du chant. C’était il y a si longtemps ! (...) Et tandis qu’elle glissait vers la ligne d’horizon, là où la terre rejoint le ciel, elle se souvenait de ces temps anciens où elle avait été aimée, si lointains qu’elle ne pouvait les retrouver que par bribes.
   Si lointains… Et pourtant, ils avaient existé, elle le savait maintenant."

 

Dominique Sierra habite dans la Nièvre.
La solitude de l'horizon est son troisième livre.
Elle a publié  un recueil de nouvelles, Ailleurs, l’impasse... à l’Atelier du Gué et un roman Un couloir infini, aux éditions la tête à l'envers.