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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

Ne le dites à personne

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

Le poète « cachotier des manques » évoque avec nostalgie le temps béni d’avant les réseaux dits sociaux, le temps où les réseaux étaient « des poignées de mains qui aujourd’hui se comptent sur le bout des doigts ».

Mais ne le dites à personne ... C’était un temps de mots, un temps de paix ...

Aujourd’hui, « que dire d’un vers irrégulier quand est régulier le sang des hommes ? »

Aujourd’hui, la liberté de dire est en péril : « on a rangé la phrase de peur de la perdre, de peur de la jeter en prison »

Il y a quelque chose à faire et il faut le dire à tout le monde :

« j’étais assis parmi eux / je meurs parfois parmi vous /mais tôt / le matin / chante parfois  / l’oiseau ultime / il insiste un peu / sur la note

un jour / il sera / sauveur / ou / victime / il n’en sait rien / il ne peut le dire / à personne / il y a / quelque chose / à faire / dites-le à tout le monde »

Par les escaliers anciens

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

Les escaliers anciens sont ceux de la mémoire, glissants et obscurs, souvenirs évanescents et précieux que l’on parcourt marche après marche, « passants de l’éphémère ».

Chaque marche de ces escaliers anciens est une rencontre avec soi-même, un frôlement du passé.

« Toutes nos vies sont tissées
de trames et d'escaliers
étranges et volontiers obscurs
et si nous regardons bien
entre les murs et le ciel
tant de voies étroites
qui nous poussent
à lever le nez
à jongler avec l'air
passants de l'éphémère
 »

Suspension du prononcé

de Michel VAN DEN BOGAERDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

« Mourir, cela n’est rien, mourir, la belle affaire ... Mais vieillir, oh ! vieillir ... » chantait Jacques Brel.

Mourir n’est rien, bien sûr, répond l’auteur, mais se savoir mourant ?
Que j’aie ou non un impact sur ces choses ne peut m’en désintéresser
Il s’agit de moi, de façon définitive
Et rien d’autre n’adviendra
Rien que je puisse intégrer
Rien qui participe de la vie

Ce recueil est une réflexion lucide sur la vie, celle qui est passée et celle qui reste à vivre.

Dans l’étincelle d’aujourd’hui, je tente d’être, dit l’auteur. Que pourrais-je de mieux ?

Le présent est un leurre
Qui réfléchit le sait
Qui se meut
Le ressent
Mais cette zone floue
Quelques secondes, quelques heures
Durant lesquelles on a la sensation
Profonde d’être ?
Lire le passé permet d’espérer
Encore ces bulles
D’achronie
Purs bonheurs et purs désespoirs...

Guetter les embellies

de Martine ROUHART

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».

Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».

La poète, à l’instar d’un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L’image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l’aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.

Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

je voyage

je regarde le paysage

changer de couleur

 

les saisons tournent

 

je voyage

avec la Terre

 

 

Racines de l'éphémère

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Appliquant le principe bouddhique selon lequel un lieu n’est jamais vide lorsque l’esprit est rempli, Feyaerts apprivoise le néant, le nourrit d’essentiel, puisant dans la finitude individuelle des raisons de croire en une infinitude collective.

Poète d’instinct, l’auteur nous emmène sur la sente de son questionnement, vers sa lumière.

«On voit à la démarche de chacun s’il a trouvé sa route. L’homme qui approche du but ne marche plus ; il danse. »

Cette pensée de Nietzsche traduit bien l’art poétique de Pascal Feyaerts : danser sur le fil éphémère de l’existence pour donner un peu de poids à notre insignifiance, quelque ancrage à notre impermanence.

Racines de l’éphémère… Un titre magnifique, proche de l’oxymore, pour un recueil tout en contrastes, un miroir derrière lequel la vérité nous regarde.

(extrait de la préface de Philippe Colmant)

Terrains conquis

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 20,00 €

Dans TERRAINS CONQUIS, le rêve et l’éblouissement viennent équilibrer la réalité et le désenchantement.

Sur fond d’impermanence – un thème qui lui est cher – l’auteur sème des cailloux blancs et noirs, trace un chemin au crayon du cœur. Un recueil comme un souffle, comme un ruban de vie qui flotte au vent.

« Rien n’est acquis, que des moments volés au temps qui passe en sables mouvants sur les rails, le chemin quotidien des jours qui s’enchaînent.

Vivre avec l’idée fixe

L’obsolète obsession

De laisser son empreinte

Dans le sable du temps

Le grand œuvre est ailleurs

Dans l’alcôve du cœur

 

L’œuvre est vaine : seul l’amour est en œuvre aux cordes du cœur. »

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

L'ombre de l'aube

de Michel DUCOBU, Pierre GUÉRANDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 18,00 €

Rien n’est accompli ni fixe. Ni l’obscur ni l’aube. Ni la clarté ni l’ombre. Sinon dans le cadre d’une œuvre d’art, d’un tableau, d’une scène ou d’un poème. En pleine conscience et maîtrise.

Il n’est pas en réalité, tout autour de nous, de début net ni de fin, de frontière entière ni de rideau définitif. La vie est un voyage vague ou un nuage sans départ précis ni contour. Ce trouble que nous éprouvons à cette idée, cet équilibre précaire, cette insistance enivrante du mouvement, du changement et de la complexité, c’est ce qui nous anime et nous harcèle en même temps, nous interroge et nous emporte, nous fait penser, à perte de vue et de souffle, à l’aboutissement, au but, à l’unité.

Seule la poésie nous permet d’évoquer cette étoile invisible, de tenter l’utopie d’une pure page de paix, d’un léger livre de délivrance. Dire, écrire en quelques vers un arc de plénitude vécue, de temps tangible ou intégral, un cercle de jour captif, sans l’ombre d’un doute, sans la crainte d’une rupture ou d’une perte et d’une faiblesse.

Comme une splendide blessure au cœur de l’éternel retour, de la roue indifférente de l’heure, un arrêt qui serait rayonnant, un grand moment de marbre.

L’Ombre de l’aube s’y prête pas à pas, en arpentant la page comme un chemin incertain, à tracer sans repère, tendu vers une crête, un socle lointain de clairvoyance, un horizon de brève sérénité.

Attendre

de Anne BONHOMME

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2024 | 16,00 €

Mots dans le sable

mots dans les graviers sous

mes pas

tu n’écris plus

pourquoi

trop d’espace

trop de lumière

des cercles

qui ne se referment pas

trop d’écume en

bouche

étincelles fugaces

tourbillons d’argent sous

la peau

les sternes arctiques

ont-elles migré déjà

cet étrange murmure de

la terre

on n’en guérit pas

...

l’univers penche

où est ton ombre

loin devant moi sans doute

à me tracer

le chemin vers l’amer

l’immense

taches agrandies sur

mes pupilles

destinée de papier

A la marge du ciel

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Dans À LA MARGE DU CIEL, passé et présent se mêlent intimement sur la voie d’un futur à façonner. Poème après poème, la vie sourd, circule, porte, désarme parfois, blesse souvent… Mais l’espoir et le rêve, mais l’amitié et l’amour sont autant d’onguents sur les plaies, contusions et autres peines. Ces indispensables outils de survivance nous rendent même, de temps à autre, immortels par l’intensité des moments partagés et des souvenirs engendrés. Une lumière précieuse qui nous accompagnera le jour où nous refermerons la dernière porte derrière nous.

 

Filante silencieuse

À la marge du ciel,

Un train pourfend la nuit

De sa puissante étrave.

 

Vers quelle gare ultime ?

 

Pour quel vœu formulé ?

Statues ombellifères

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 16,00 €

Il suffit parfois du silence des statues et de leur pérennité pour que leur poésie nous en apprenne beaucoup sur nous-mêmes ou la façon dont les autres les regardent. Leurs grandes, pures et fascinantes attitudes de marbre projettent sur notre Humanité leurs ombres parfois recherchées à la frontière de ce qu’il est possible de dire, d’écrire ou de se souvenir.

Empêchées d’étreindre ou obligées de voler sans tête, leur vivance sophrologique réelle ou supposée nous offre l’empathie de leurs ombres tandis que leur silence obligé nous rappelle nos manques. Les toucher rend nos âmes vivantes. La poésie, elle, leur donne la parole.

les statues

auraient

pu

parler

de

tout

mais

sont restées

muettes

jusqu’à

parfois

enfouir

lentement

leurs têtes

dans

l e sable