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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

Du nouveau dans la vie vieille

de Michel VAN DEN BOGAERDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €

LA BEAUTE

Sous les cendres dorées

Il ne restera que cela

Les rires clairs des enfants au futur

La joie des filles au présent

L’espoir des hommes au passé

Les gravats seront microphones

Pour des explorateurs étrangers

Qui tenteront vaille que vaille

D’expliquer les humains

Leur planète, les animaux

Nombreux, la beauté de l’atmosphère

Ce bleu, ce bleu surtout

Qu’ils ne comprendront pas

Et puis cette étrange manie

De faire des représentations

De leurs destructions

Jamais ils ne sauront

Qu’on l’appelait la beauté

Jamais ils ne sauront

Que nous fûmes seuls à savoir

Seuls à jouir du trésor

Que nous avons brûlé

 

Tessons au sable

de Arnaud DELCORTE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 22,00 €

L’assurance du devenir

Écrit dans le clignotement des lames

Carnets de voyage d'un arpenteur curieux du monde et de l'âme, ces Tessons au sable sont tissés d'infimes moments, de sensations, de rêveries, de couleurs. Ils distillent un regard en larmes de sens vouées à s'évaporer dans l'air ardent. Séquences d'instantanés, parfois posés, parfois Polaroids, oscillant entre poésie intimiste, tableaux prosaïques voire aphorismes. Qu'elles soient d'écume, de poussière ou de chair, les images en sont souvent surexposées, les formules lapidaires. Ces tessons tantôt scintillent tantôt réfractent une lumière sans cesse changeante.

 

Matière des soir

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €

A petits pas, comme le Poucet, le poète remonte la piste des cailloux blancs sur les pages couchées, à cœur battant , épèle les soirs veillés de chagrin, l’absence qui vient de loin, qui persiste en son sein 

« Les larmes sur les murs

quand le jardin rameute

les feuilles perdues les fleurs

le temps devient buée

sur les yeux de l’ami

as-tu senti cette rumeur

qui perle dans la rue

cette amère souvenance

des jours enfouis ? ».

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

« La nuit longe le cœur. Il va bientôt faire silence dans ce sang tourmenté. C'est le soir surtout que le chagrin songe à sévir.

Tu ne sais encore rien des ombres fâcheuses ni des mots à retrouver.

Et parfois le poème surgit. » (Philippe Leuckx)

Tectonique du temps

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 20,00 €

TECTONIQUE DU TEMPS, livre-miroir de l’intime perception des pulsations de l’horloge, bat dans la veine « temporelle », comptant et décomptant les heures, les jours, les mois, les années, dans un monde où multitude et solitude se croisent en rimes appariées.

« âge et climat, le temps nous produit dans le même temps qu’il nous détruit. à en porter le bât, il nous porte parfois aux instants d’une pleine présence. à défaut de pouvoir le retenir, on le vit plus qu’on ne le subit. L’incertitude est au départ et à la réception du recueil. Entre déréliction affligée et union jubilatoire, les vers oscillent, miroitant d’images choisies. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

a jeunesse bat des ailes.

La vieillesse bat de l’aile.

Une aile a dû tomber

Au cours du long voyage.

Le trou de ver

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/02/2023 | 16,00 €

Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores.

Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène.

partage

d’hésitations

quand

l’ombre

est

folle

parfois

à

lisser

d’un trait noir

la lunaire lueur

du lac

 

Ecriture des silences

de Annie PREAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/02/2023 | 18,00 €

L’autrice, à partir des bâillonnements, des muétudes, des renoncements qu’elle dénonce autant qu’ils l’attristent, semble vouloir esquisser un tremplin pour rebondir vers des horizons plus heureux. Au défi des chapes de plomb qui obèrent les existences, elle semble vouloir ranimer la flamme d’une humanité mieux accordée au vivant, confiante en la vitalité radieuse  au fondement de toute vie naissante. A-t-elle trouvé les mots pour nous réconforter ? Elle-même semble en douter. Le recueil se présente sous l’entame d’une citation de Marguerite Duras : « Écrire c’est hurler sans bruit ». Voix blanche du poète qui perce le silence, dénonce ce qui tait, sans autre bruit qu’un effeuillage de pages sur la courbure des nuques. Sauve-qui-peut ce qu’on peut : un cri de vie qui mobilise la page, voile battante sur l’autre part d’être. L’angoisse est immanente, force le dire, le vivre dans sa vitalité latente. Aux veines des vers bat un cœur lourd, plus puissant qu’un tambour.

Locataire

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2022 | 16,00 €

« En de brefs poèmes (entre quatre et dix vers), le poète, sans une once de complaisance, et en gardant la ligne de maigreur du poème dense, réussit à imposer (est-ce le mot ?) son univers de doutes, de clartés et d'ombres.

Les fulgurances, certes, sont le fait de vrais poètes, que la vie et la mort inspirent, sans effet de langue, sans larmoyer. D'un lyrisme mélancolique, le poème coule, décisif, à la fois tendre et tendu, pour dire l'essentiel, sa vérité. »

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

 

N’aurais-je toutefois qu’un œil

Qu'il me permettrait je l’espère

De saisir l'instant subtil où la lune

Cède à la cécité du jour

À la vérité qui aveugle

~

 

Chaque gouffre se lie à son hôte

Comme le poète à son tourment

Les chutes véritables

Ne se produisent

Qu’à l’intérieur

~

Transparences

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 16,00 €

Le poème qui fait chanter les mots sur le thème des Je t'aime fait les enchantés sur les ailes du cœur.

C'est un bonheur qui nous est conté, dont reposent les heures au puits des regards qui ont vu se féconder leurs eaux, de vive voix, la résonance des peaux au lit des beaux yeux.

Sous l'écho des branches

C'était à l'encre blanche

Que versait la lumière,

Madame, nos dimanches.

 

On dit que les beaux yeux

Sont comme les jours

Qu'ils se vivent à deux.

Y cuve notre amour.

 

A tout ce qui lacère

de Domi BERGOUGNOUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 18,00 €

« Vague après vague se dissout le ciel, l’appelé en son for. Dentelles des bâts aux battements des cils, un cœur tremble au bord des vers sur des accents baudelairiens.

On voudrait qu’en poésie germe d’une boue un rythme fertile, un ensemencement au huis clos des enfermements assommés de voix blanches.

Entre le « Je », le tutoiement où se referme le « nous », fusionnel, l’asile se fait île, planche d’échouage qui stipule les naufrages.

Ce n’est pas aux bateaux ivres chers aux voyants mais à des radeaux de la Méduse. Au banc des rameurs, à leur nage, le boulet où les corps s’enchaînent aux stupeurs. La vie n’est vraiment pas ici, forclose aux ailleurs sous la dictée des épouvantes.

On a « mal à la vie » selon l’expression de l’autrice. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Natures mortes

de Aurore BENAMOU

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 16,00 €

Une écriture sobre et grave...

"Aux mémoires altérées, aux mémoires aliénées qui comme les natures mortes laissent passer le soleil et restent inanimées 

Aux natures mortes, aux choses de la vie, le souvenir y germe, la mémoire jaillit.

Une lumière sous la toile cristallise la nuit"

(Aurore Benamou)

 

Misères aboyantes

Cœurs gangrénés

La mort converse

Avec la vie ordinaire

 

Je me suis vue disparaître

D’un souvenir intact

 

Il ne s’agit presque toujours

Que d’absence et d’amour

 

Amoureux de lumières

Aux aspirations cachées

Je suis une excroissance

D’un pan de lune d’été

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