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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

A quels feux s'invitent vos rêves

de Joëlle BILLY

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/05/2021 | 30,00 €

Parce qu’il faut soutenir ses rêves afin qu’ils s’incarnent au quotidien, nous nous sommes fondés en sourciers. L’hiver finissait en ce mois de février 2001 quand nous jetâmes les bases de la maison du Coudrier.
La personnalité, le regard et le souffle des écrivains sont primordiaux au Coudrier, c’est pourquoi l’éditrice s’est  toujours attachee à individualiser les recueils en apportant un soin tout particulier aux illustrations, ainsi qu’au choix de la police et de la mise en page.
Le Coudrier est fier de la multiplicité des voix qui se manifestent dans son catalogue. Loin d'être une cacophonie, la grande diversité des inspirations et des styles de ses auteurs témoigne de rencontres vivifiantes.
20 années plus tard, cette anthologie reste dans le droit fil de ce choix éditorial.
Pas moins de 43 écrivains, poètes ou non poètes, sages, moins sages ou...  pas sages du tout, ont fait vivre cette anthologie.

Merci à vous tous, les furieux, les amoureux, les bienheureux, les moins heureux, d'avoir rêvé avec nous.

Merci, donc, à :
Eric Allard, Yves Arauxo, Jean-Michel Aubevert, Mona Azzam, François Baillon, Catherine Berael, David Besschops, Eric Brogniet, Isabelle Bielecki, Anne Bonhomme, Caroline Bouchoms, Marc Chambeau, Christoph Bruneel,  CeeJay,  Gilles Debarle, Anne-Marie Derèse, Carine Laure Desguin,  Patrick Devaux, Dorothée Fourez,  Otto Ganz, Tatiana Gerkens, Edith Henry, Iocasta Huppen, Antonia Iliescu, Michel Joiret, Werner Lambersy, Tristan Ledoux, Nadine Léon, Anne Letoré, Philippe Leuckx, Elisabeth Loos, Hakima Mahdi, Emmanuelle Ménard, Annie Perec Moser, Patricia Raccah, Martine Rouhart, Artémisia Shallot, Lucy Torrekens, Jean-Louis Van Durme, Michel Van den Bogaerde, Thierry Wertz, Anne-Marielle Wilwerth, Pierre Yerlès.

A l'aube des heures fertiles

de Gilles DEBARLE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 30/01/2021 | 18,00 €

Comment sortir d'un traumatisme dans lequel l'être est confiné depuis plus longtemps qu'il ne le pense ? Peu à peu, il ressent la nécessité d'une évolution, compte sur des appuis possibles au fil des rencontres et se trace un chemin, à emprunter, à partager. Un chemin parsemé de mots, surgis seuls ou par phrases, comme des signes, des repères ou des énigmes, qui orientent, stimulent ou interrogent, dont une en particulier...
 

Cabotage

de Catherine BERAEL

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 30/09/2020 | 18,00 €

Aspérités

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/07/2020 | 16,00 €

Tel le « Nu descendant l’escalier » de Marcel Duchamp, le temps semble se rétrécir pour Pascal Feyaerts au mouvement d’un présent arrêté.

S’il vit dans le passé, c’est à l’état de deuil. La perte est immanente, constitutive de son état d’esprit. Le présent se dilue dans l’esseulement, ne se connaît à vivre qu’au titre de point de départ d’un futur sans perspective.

Ne reste que le corps pour aspérité sensible, l’âme pelée au vent. Aussi esquisse-t-il à travers le poème la transcendance qui lui permettra de surmonter l’angoisse que suscite en lui l’empilement des jours.

Qu’est-ce qu’un présent, qu’une durée qui ne se connaît plus pour durable, sinon la projection dans l’éternité pour approfondissement de l’instant ?

Reste l’éclat de temps que la fulgurance d’une image fixe dans l’éternel présent, la séduction du « bel aujourd’hui » (Mallarmé).

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Noir comme le melon de Magritte

de Michel JOIRET

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 16,00 €

"Pays de vent
 Pays de traces."
Et c’est sur cette note très juste que se termine l’évocation de cette Belgique, tant de fois déchirée, tant de fois occupée à manger ses propres enfants, ou à les regarder s’entre-dévorer.

Etonnant, bien sûr, qu’elle soit toujours là, face au vent, face au temps, alors que d’autres pays, d’apparence plus solide se sont émiettés.
Pays de culture originale, attentif bien sûr à la littérature française, qu’elle soit de chez elle ou d’ailleurs.

Depuis les polders jusqu’aux collines boisés d’Ardenne et de Gaume, des charbonnages aux ardoisières, elle est bien placée, et Michel Joiret l’a fort bien senti, pour être un centre de culture européenne, ouvert à tous, et curieux des uns et des autres.
Pays noir, bien sûr, mais aussi pays rouge comme une coulée de fonte, et pays vert comme l’espérance.

Un tel pays, ça se mérite, et c’est un beau fleuron que voilà jailli du melon de Magritte.
 
                              Joseph Bodson

La Belle me hante

de Anne-Marie DERESE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 04/03/2020 | 18,00 €

La magnifique poète Anne-Marie Derèse nous capture et nous captive. par ses mots ardents offerts en cascade, sarabande sans fin dont elle se veut l’ouvrière enchantée.
La dame brune nous chante sa chanson telle une fée de la nuit penchée sur le berceau des belles.
Elle dit leurs songes en un beau poème nuptial et incantatoire avec toute la ferveur d’une prière à celles qui la hantent, elle est la belle, elle est aussi la bête.
Elle nous hante Anne-Marie, la magicienne noire, ses paroles de feu, ses délires, son vertige en elle et à jamais, elle nous transporte vers ces pays magiques et indicibles, ceux où la poésie fait escale un jour, ou peut-être pour toujours, en un exil volontaire.
La richesse du verbe nous emporte dans un voyage envoûtant aux sortilèges impérissables qui nous poursuivent et nous captivent à jamais.
La belle nous hante et ne cesse jamais de nous hanter jusqu’au bout de ses mots.
Anne-Marie Derèse les change, ces paroles, en prophéties leur accorde une puissance divinatoire, son imagination la fait visionnaire, elle ensorcelle ce recueil, brasse les mots, les pétrit commme une pâte à lever, ils sortent transfigurés, ils sont matière vivante, c’est l’apanage des plus grands conteurs.
Des plus grands poètes.
Anne-Marie Derèse est de celles-là.

(Extrait de la préface d'Anne-Michèle Hamesse)

Ephémères

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 18,00 €

Tout est dans la présence, le ressenti et la fidélité dans la durée.

Le souci du détail renforce la perception du vécu. L’émotion prend corps, surprise entre ouverture, discrétion, mémoire et repères symboliques. Autour de la poète s’incarne un univers personnel de proximité, de rêve, avec parfois la conviction prémonitoire que « l’incertain de la nuit fait trembler les hublots ».

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

 

La plume est si légère et leste à la fois qu’elle ne semble pas inscrire, mais papillonner à loisir entre les vers tressés.

Il semble que, se référant à l’antique, à des amours mythiques, l’auteure nous souffle qu’il n’est d’éternel que ce qui se renouvelle, de présent aussi prégnant qu’à l’écho d’antécédents.

La poète invoque plus qu’elle n’évoque, comme des mantras que la mémoire nous répète, ces fragments de texte qui, d’entre les vers oubliés continuent de nous parler, comme des tables tournantes, des ronds dans l’eau au ricochet des anges, l’écume que soulève une plume.

La misère est évoquée et les sorts implacables auxquels la mort seule est pitoyable. Sur cette fin, s’achève le recueil, cependant que la poète, en refusant l’anéantissement, ne veut y voir qu’une disparition à l’horizon de nouveaux proches.

(Extrait de la postface de Jean-Michel Aubevert)

Pierres de vie

de Annie PREAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 18,00 €

Annie Préaux a toujours été passionnée par le travail de la pierre, que ce soit celui des arts premiers ou les créations de l'homme qui partage sa vie.

La pierre, ses failles, sa peau brute, la forme plus ou moins élaborée, utilitaire ou artistique, qui lui est conférée par l'intention et l'art du tailleur ou du sculpteur. La pierre, symbole de densité de la matière, de résistance, de permanence... Ses liens avec le cosmos, le temps long... La pierre qui peut être roc ou sable. La pierre noire, bleue ou blanche. Ou blonde. La pierre, celle que nous portons en nous, taillée, brisée, trouée de lumière et qui « sait tout le vrai de l'être au monde ».

Celle que nous polissons notre vie durant.

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 16,00 €

Les mots couleur du temps pour une valse à mille temps, on dirait qu’Emmanuelle s’avance sur les traces de Brel, fuyant un Bruxelles au morne quotidien pour la Ville Lumière et les Tropiques solaires, surtout maritimes. Comme si elle exprimait par là le tropisme d’une naissance aux centuples rivages. La mer ouvre l’horizon à ses bords, à l’inverse de la pluie dont le rideau semble achever de refermer la vue qu’on a de la rue, interrompre l’élan qui porte le regard à l’horizon, aux lointains.

Le sens qui n’en a pas, c’est la vie même, danse à mille pas, portée par la vague dans la circulation des flux et la respiration des vents sous la voussure du large, le mot qu’on note, celui qu’on profère, celui qu’on rencontre, celui qui vous rencontre.
Au fil de son verbe, vibre, chair, la poète, sur les touches d’ivoire, l’ivoire de ses ongles, de ces dents qu’on se fait sur le langage, le phrasé des voix.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Le bourdonnement de la lumière entre les chardons

de Claude DONNAY

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 03/06/2019 | 18,00 €

D'un regard

On interroge la lumière

Dans l'espoir

Qu'elle éclaire nos ombres

On glisse en apesanteur

On pourrait mourir

Le corps alourdi

De brume

N'être plus qu'un ballon

Sur la mer

Un soir perdu

Sur le plancher

 

Heures sombres de l’hiver quand la joie est perdue, il semble qu’à l’entame le recueil ne laisse place qu’à un deuil désespéré.

Reste à « interroger la lumière » quand elle a cessé de briller aux yeux. Pourtant, on sait des recours, des mots, des formules : « puiser dans l’intime », « renaître dans un regard », mais un souffle manque, qu’on demande au chant. Reste que « le jour se lève sur des traces d’écriture ». L’écriture demeure quoique tout s’inscrive dans le désir qu’un froid déchire.

L’effort des mots, la voix éteinte semble ne plus pouvoir le soutenir. L’absence crée un vide que creuse le souvenir d’une vie pleine magnifiée par la perte. De ce tournoiement, ainsi que de désastres géologiques, se cristallisent les pépites. Le rappel se fait reflet en une évidence prismatique et jette des étincelles.

 

Jean-Michel Aubevert

 

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