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l'autre LIVRE

LA REINE BLANCHE

Créées en août 2016, Les éditions de La Reine Blanche se concentrent sur la publication de textes qui apportent au récit une intensité répondant à la théorie de l’effet d’Edgar Allan Poe. Celle-ci fonde les règles de composition littéraire sur la nécessité d’engendrer chez le lecteur une émotion particulière. Voilà pourquoi nous publions uniquement des nouvelles et des récits courts.

Nos publications possèdent en outre trois marques identitaires. Une préface/postface rédigée par une personnalité universitaire ou littéraire. Des illustrations exclusives, insérées dans l’ouvrage. Un marque-page sur lequel on retrouve un détail d'une des illustrations. 

Convaincus que toute œuvre artistique est l’écho d’une autre, et que cet écho ne connaît aucune frontière, qu’elle soit géographique ou temporelle, nous publions des textes francophones et étrangers, classiques ou contemporains, et accordons une attention particulière aux textes francophones à nos yeux injustement tombés dans l’oubli, ou aux textes étrangers inédits dans le monde francophone.

En 2021, nous avons lancé notre collection Les Petites Rivières. Elle propose un seul texte, issu d'un recueil ou publié en solo. 

Adresse : 39 bis rue Ernest André
78110 Le Vésinet
Téléphone :0620473196
Site web :http://www.editionsdelareineblanche.fr/
Courriel :nous contacter
Diffusion :-
Distribution :Pollen
Représentant légal :Isabelle Taillandier
Forme juridique :SAS
Racine ISBN :978-2-491528
Nombre de titres au catalogue :20
Tirage moyen :300
Spécialités :Nouvelles Récits courts Contes
Je vis

Je vis

de Max AUB

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 14/08/2023 | 12,00 €

Ce récit raconte une journée dans la vie d’un jeune homme, Enrique, depuis son réveil jusqu’à son retour au lit après une journée remplie d’activités agréables : une baignade dans la mer, le repos sur le sable, un repas, la compagnie de l’aimée – chargée d’érotisme – la danse, une promenade dans la forêt… Tout ce que ses sens sont capables de percevoir et d’expérimenter. Attentifs aux moindres détails, les vingt et un chapitres qui composent ce récit sont un hymne à la vie, plein de tendresse, de joie et de plaisir, dans une langue inventive et lyrique.
Cette traduction a reçu le soutien de Acción Cultural Española.

Le retoucheur de photos

Le retoucheur de photos

de María Regla PRIETO

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 15/04/2023 | 5,00 €

Un matin de juin 1936, une femme vient voir Martin pour lui demander de vieillir une photo de son fils qu’elle n’a pas vu depuis quinze ans. D’abord étonné, le retoucheur se met au travail, isolé dans son atelier à l’écart de Sanlúcar de Barrameda, en Andalousie. Autour de lui, l’Histoire est cependant en marche…
Cette nouvelle est extraite du recueil La valise de Luna.

La valise de Luna

La valise de Luna

de María Regla PRIETO

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 15/04/2023 | 13,00 €

Les personnages principaux des cinq nouvelles figurant dans ce recueil posent la question de la culpabilité : l’héritière d’une vieille famille andalouse, un sculpteur angoissé face à son modèle, une jeune fille face à la disparition inquiétante d’un ami, une femme en fuite, un retoucheur de photos au début de la Guerre Civile. Chaque récit contient une graine, quelque chose de latent, un mystère ou un désir en attente de sa révélation, que l’on devine dans un songe prémonitoire, un tronc de cèdre ambré, une valise fermée, une photo retouchée. Chaque récit conserve en lui une charge potentielle, qui explosera maintenant ou plus tard selon la mèche que l’on met, mais qui éblouira forcément le lecteur.
Ce recueil a reçu le soutien de Acción Cultural Española.

Retour aux sources

Retour aux sources

de Arnaud GENON

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 07/04/2023 | 5,00 €

Le narrateur se décide, plus de trente ans après la mort de sa mère, à se rendre sur les lieux où ses cendres ont été dispersées. Du Pays basque, il se dirige à moto, accompagné de son père, vers la vallée du Marcadau, dans les Hautes-Pyrénées. Les paysages et les années défilent. Mais que peut restaurer un voyage vers l'absence ? 

Temps morts

Temps morts

de Luis FORONDA

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 30/03/2023 | 5,00 €

Deux violonistes, ayant autrefois joué dans le même orchestre, se retrouvent par hasard à Berlin. Zick, renvoyé de cet orchestre, vivote ; Martínez, le narrateur, devenu sourd après un accident, a dû abandonner la musique. Il est maintenant écrivain. Martínez propose à son ami de venir vivre chez lui. Le narrateur écrit, Zick compose une œuvre et sort tous les jours pendant de longues heures. Un jour, Martínez décide de le suivre…

L'appel du loup

L'appel du loup

de Melchior WERDENBERG

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 22/03/2023 | 5,00 €

Melchior, juriste qui se pique d’écriture, va passer quelques jours dans les montagnes grisonnes en quête d’inspiration. Il neige. Quand il arrive à sa pension de famille, la neige est si abondante que les communications sont coupées. Les douze pensionnaires doivent vivre en huis-clos. Les loups commencent à hurler. L’un des pensionnaires est retrouvé mort le lendemain... L’appel du loup est une malicieuse illustration de l’adage « l’homme est un loup pour l’homme. »

Cette traduction a reçu le soutien de ProHelvetia, Fondation suisse pour la culture

Naufragées

Naufragées

de Emilia PARDO BAZAN

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 31/08/2022 | 17,00 €

Dans ces 21 nouvelles, la grande nouvelliste espagnole s’interroge sur la violence contre les femmes sous toutes ses formes : physique, psychologique, morale, judiciaire, sociale. Sa plume directe et franche – teintée toutefois de l’humour et de l’ironie qui la caractérisent – évoque la jalousie et le despotisme, brosse le portrait de femmes victimes des hommes et d’une société leur offrant peu d’horizons, mais parfois aussi d’elles-mêmes.
Cette traduction a reçu le soutien de Acción Cultural Española.

Les voisins

Les voisins

de Roxane DUBOZ

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 20/04/2022 | 7,00 €

Julien et Alice emménagent dans un nouvel appartement, en même temps qu'un couple de leur âge dont l'appartement se situe de l'autre côté de la cour. N'ayant obtenu qu'une réponse évasive et peu engageante à ses tentatives d'approche, Julien insiste cependant : en vain. Face à l'indifférence manifeste de ses voisins, il développe une obsession mettant en danger sa relation avec Alice. 

La grue cendrée de mon grand-père

La grue cendrée de mon grand-père

de Mahir Ünsal ERIS

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 20/04/2022 | 6,00 €

Le narrateur se souvient des étés passés dans le village de son grand-père. Un jour, ce dernier a soigné une
grue cendrée blessée. Une fois guéri, au lieu de repartir, l’oiseau est resté. Le narrateur, qui n’a pas une très
bonne relation avec son grand-père, a cependant assisté avec étonnement au lien unissant peu à peu l’homme et l’animal. Des années plus tard, alors qu’il ne voit plus son aïeul, on propose au narrateur un travail dans ce village…

Cette nouvelle est extrait du recueil L'été jaune.

L’été jaune

L’été jaune

de Mahir Ünsal ERIS

Littérature turque (LA REINE BLANCHE) | Paru le 21/03/2022 | 19,50 €

L'été jaune se compose de huit récits se déroulant dans différents quartiers d'une même ville, au cours des mêmes jours, autour du même phénomène naturel : un vent venu d'Afrique ayant emporté avec lui du sable du Sahara couvre la ville d'un voile jaune. Suivra, quelques jours plus tard, un tremblement de terre. Ces huit histoires évoquent huit mondes différents, huit moments marquants de la vie de gens « ordinaires ». Elles tournent autour de l'enfance, de l'adolescence, de l'âge mûr, de la vieillesse, de la vie maritale, des relations parents-enfants. L'unité de temps et de lieu confère à ce recueil une grande cohésion, et la langue, à la fois sobre et très imagée, est pleine d'humour et de tendresse.

Cette traduction a reçu le soutien du Centre National du Livre

L'heure de l'anéantissement

L'heure de l'anéantissement

de Isabelle TAILLANDIER

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 29/10/2021 | 5,00 €

L’Opération Gomorrhe, lancée à l’été 1943 sur Hambourg, est une des attaques les plus meurtrières et dévastatrices de la Seconde guerre mondiale. Lotte, veuve de guerre, mère d’une petite fille et photographe, arrive en 1947 dans la ville dévastée. Les photos qu’elle prend racontent les conséquences des raids encore visibles, mais aussi la reconstruction de la ville. Culpabilité collective et absolution individuelle sont-elles compatibles ?

Cette nouvelle est extraite du recueil Les couleurs et les sons.
 

En face de la Chine

En face de la Chine

de Klaus MANN

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 29/10/2021 | 6,00 €

Peter Brockmann, comme des milliers de jeunes gens, veut tenter sa chance à Hollywood. Dans ce texte de 1929, Klaus Mann décrit les illusions et désillusions de ce jeune homme de vingt ans en même temps qu’il dénonce la cruauté de cette machine à fabriquer du rêve. Peter en sera-t-il lui aussi victime ? 

Cette nouvelle est extraite du recueil Avant la vie.
 

Parias

Parias

de Herman BANG

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 29/10/2021 | 6,00 €

Cette nouvelle à l’ambiance Dame aux camélias est un triptyque mystérieux : les trois histoires racontées le sont-elles par la même femme, ou par trois femmes dont les destins, grâce au flou ingénieux instauré par l'écrivain, se mêlent indubitablement pour dénoncer la place des femmes dans la société danoise au XIXe siècle…  

Cette nouvelle est extraite du recueil Existences silencieuses.

La dentelle déchirée

La dentelle déchirée

de Emilia PARDO BAZAN

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 29/10/2021 | 4,00 €

Micaelita Aránguiz, jeune fille appartenant à la grande bourgeoisie galicienne, très amoureuse de son fiancé, répond pourtant « non » devant l’autel. Que s’est-il passé ? Lu et étudié dans les collèges et lycées, ce texte dénonçant de façon extrêmement subtile les violences faites aux femmes est en Espagne un grand classique. 

Cette nouvelle est extraite du recueil Contes d'amour.
 

Dans le tram

Dans le tram

de Benito PÉREZ GALDÓS

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 08/09/2021 | 6,00 €

Dans cette nouvelle (1871), Benito Pérez Galdós s’amuse… Le temps d’un voyage aller-retour dans un tram madrilène, il nous montre combien ce que nous lisons affecte notre état d’esprit, combien il nous est facile de tomber dans le piège de la fiction. Se jouant de la littérature populaire, le grand romancier espagnol du XIXe siècle mêle comédie et roman policier, sans toutefois oublier la poésie et la réflexion sur la condition humaine.

A la maison

A la maison

de Luisa CARNÉS

Les Petites Rivières (LA REINE BLANCHE) | Paru le 08/09/2021 | 6,00 €

Une femme est libérée après avoir passé neuf ans dans une prison franquiste. Cette nouvelle poignante, écrite en 1950, décrit ses déambulations dans un Madrid qu’elle ne reconnaît pas, ses souvenirs douloureux, ses angoisses, ses peurs, sa solitude, son désespoir ; mais aussi sa foi intacte dans les valeurs républicaines qu’elle a défendues et qui lui ont valu sa condamnation.

Les couleurs et les sons

Les couleurs et les sons

de Isabelle TAILLANDIER

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 02/08/2021 | 14,00 €

Comme dans son précédent recueil, l'auteure nous fait voyager dans le temps et dans l'espace et nous emmène entre autres en Espagne et en Allemagne. Ce recueil se révèle toutefois plus intimiste tout en rejoignant l'universel avec l'exploration de souffrances comme celles liées au deuil et à la séparation amoureuse, mais aussi avec l'évocation de joies, d'espoirs, de tout ce qui peut redonner vie. L'amour, décliné sur plusieurs modes, de plus exclusif au plus fugace, joue également un rôle moteur. Tout en respectant les critères de brièveté et de concentration qui définissent le genre de la nouvelle, l'auteure propose un travail sur les formes narratives : l'élégie, la mise en abyme, l'ekphrasis et la prose poétique, par exemple. L'unité du recueil - et son originalité - est assurée par un jeu de variations sur la peinture, la phtographie et la musique. 

Contes d'amour

Contes d'amour

de Emilia PARDO BAZAN

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 15/10/2020 | 16,00 €

Dans la sélection du présent recueil, on retrouve la thématique amoureuse sous tous ses angles - illusions et désillusions - avec une vision très ample : amour-passion et amour-compassion, amour et désamour de jeunesse, amour et désamour conjugal, amour à tout âge, amour pour un inconnu, amour au-delà de la mort. Au milieu de contes qui mettent en évidence l’inégalité entre l’homme et la femme dans la société de l’époque, on trouve également des récits d’infidélité féminine. (…) Dans les dernières décennies de sa vie, Emilia Pardo Bazán, sans abandonner le roman, écrit un grand nombre de contes. Grâce à la presse périodique, il s’agit d’un genre au succès croissant auquel l’écrivaine réfléchit depuis longtemps. Elle sait que c’est un genre qui « requiert des dispositions spéciales » et elle reconnaît qu’elle les possède. Elle se sent à l’aise car, en ce qui concerne les thèmes et les sources, « il n’y a pas de genre plus vaste et libre que le conte. »  (Ana María Freire López)

Avant la vie

Avant la vie

de Klaus MANN

Littérature allemande (LA REINE BLANCHE) | Paru le 09/03/2020 | 14,00 €

Klaus Mann décrit ainsi le sentiment ressenti au début de sa carrière littéraire : « Notre vie consciente commença à une époque d’incertitude angoissante. Autour de nous, tout se fissurait et chancelait, à quoi aurions-nous dû nous raccrocher, d’après quelles lois aurions-nous dû nous orienter ? La civilisation dont nous faisions la connaissance dans les années 1920 semblait avoir perdu l’équilibre, ne plus avoir de but, de volonté de vivre, être mûre pour la ruine, prête à sombrer. Oui, nous fûmes confrontés très tôt à une atmosphère d’apocalypse, fîmes l’expérience de toutes sortes d’excès et d’aventures. » Né en 1906, Klaus Mann ressent ces années comme une profonde crise sociale et politique. Aussi pleine de joie et extraordinaire qu’ait pu être en superficie cette période, elle ne propose de fait aucune ligne morale. Le jeune écrivain présente la réaction de sa génération comme une recherche désespérée d’une nouvelle voie, d’un nouveau sens à la vie. (Uwe Naumann)

Les indices de l'oubli

Les indices de l'oubli

de Arnaud GENON

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 07/08/2019 | 12,00 €

Chaque photo, envisagée seule, prise parmi les autres, semble totalement muette. Du moins suis-je sourd à leur histoire. Chacune est entourée de toutes celles qui n’ont pas été prises, de toutes celles qu’aucun produit chimique n’a révélées. Chaque photo est abandonnée au milieu d’un désert d’images. Il me faut alors prendre le temps et chercher des indices. Les regrouper en fonction de lieux, de visages, de décors. Enquêter.

A force d’observation, des fils se tissent enfin qui dessinent la trame d’un récit sans mots, sans noms. Deux photos, déjà, quand elles ont un élément commun, aussi minime soit-il, c’est l’amorce d’une histoire. Il me faut encore trouver un sens, un ordre. Il me faut imaginer, faire des hypothèses. (Arnaud Genon)

PRIX PLACE AUX NOUVELLES 2021

Existences silencieuses

Existences silencieuses

de Herman BANG

Littérature danoise (LA REINE BLANCHE) | Paru le 01/03/2019 | 21,50 €

Ce recueil rassemble un panel représentatif de dix nouvelles de l’écrivain danois, publiées entre 1880 et 1899. Fin observateur des frustrations et espoirs manqués, Herman Bang fait sans cesse osciller ses personnages entre comique, tragique et pathétique. Ses portraits féminins notamment, sont peints avec une grande sensibilité : Irène Holm (la danseuse ratée), Pernille (l’adolescente amoureuse), la/les prostituée(s) de Parias.
Cette traduction a reçu le soutien de la Danish Arts Foundation.

Récits verticaux

Récits verticaux

de Luis FORONDA

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 11/06/2018 | 21,00 €

Récits verticaux nous ouvre un monde à part, grâce à un regard plein d’humour et une grande sensibilité humaine. Quand on lit ces contes, on a l’impression qu’il existe un monde immergé qui bat sous la peau du quotidien ; de temps en temps, et par un effet d’osmose, il arrive à inonder l’ordre de la vie et à renverser les principes prévisibles. Les personnages semblent avoir conscience qu’ils vivent dans le recoin d’une réalité incomplète, mais aussi que cette réalité n’est pas un système homogène : au contraire, elle possède des fissures qui conduisent à des champs de liberté dans lesquels les gens peuvent récupérer l’innocence et la plénitude originelles. De la sorte, il arrive un moment où le récit abandonne l’ennui des habitudes et étincelle avec l’étrange vivacité de l’imprévu, des émotions, de la poésie. La réalité et son contraire, la norme et la perplexité se mêlent pour former la matière de Récits verticaux où tout est possible tant que la dérive que prennent les événements répond à la logique interne d’un principe bienfaisant qui favorise l’empathie, corrige la solitude et soigne les êtres vulnérables. (Salvador Compán)

Le Lorgnon

Le Lorgnon

de Delphine DE GIRARDIN

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 18/05/2017 | 19,50 €

Ainsi donc, que ces esprits sérieux qui ne voient dans l’apparition d’un livre qu’un auteur à juger et qui tiennent gravement le couteau d’ivoire suspendu sur son œuvre comme un glaive sur la victime ; que ceux-là, dis-je, n’entreprennent point la lecture de ce livre ! Il n’a point été écrit pour eux, ils ne le comprendraient pas. Il ne s’adresse qu’à ces imaginations paresseuses qui suivent avec complaisance les rêveries du poète, les merveilles d’un conte de fées ; qui n’analysent pas ce qui les fait rire ; qui ne se font pas un remords d’avoir compris un mot que le Dictionnaire de l’Académie n’a pas sanctionné ; qui nous savent bon gré de publier une Nouvelle sans prétention, sans nous croire auteur pour cela, sans la corriger, comme on envoie à son ami une lettre écrite à la hâte, et qu’on ne s’est pas donné la peine de relire, ni même de signer ; enfin à ces lecteurs spirituels et indulgents qui ont toujours un peu de reconnaissance pour le livre qui les a aidés à passer une heure d’attente entre une affaire et un plaisir, entre un adieu et un retour. Cette catégorie comprend les hommes qui s’ennuient et les femmes qui aiment, n’est-ce pas à peu près la moitié du monde ! (Delphine de Girardin)

L'Abencérage

L'Abencérage

de Antonio DE VILLEGAS

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 18/05/2017 | 8,00 €

Ce délicieux récit, érigé en parangon du meilleur humanisme propose, au travers de la fiction, un exemple de relation entre individus professant des fois différentes mais qui, grâce au dialogue, posent sur l’échiquier un système de valeurs de portée universelle, basé sur une vertu permettant de maîtriser tout type d’affrontements, le tout dans un très grand respect de la liberté de l’autre. C’est seulement en suivant ce chemin, par le biais de la parole et de l’exemple personnel, qu’il est possible de restaurer l’harmonie entre les hommes, sans modifier violemment ou de quelque façon que ce soit leurs caractéristiques identitaires. C’est donc un texte idéaliste mais complètement engagé dans la réalité de son temps, un texte dans lequel on montre comment changer ce monde de dissensions et de différences à travers le seul chemin vraiment possible et durable : celui qui passe par la transformation du cœur de l’homme. (Eduardo Torres Corominas)

Soupirs

Soupirs

de Isabelle TAILLANDIER

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 18/05/2017 | 12,50 €

Isabelle Taillandier nous fait passer d’une terre à l’autre, du Palais d’al-Rusafa, à Cordoue, au palais royal d’Izréel et au palais royal de Mycènes. Elle nous fait passer aussi d’un temps à l’autre, d’un jadis, pour en venir à ce qui est encore hélas un naguère (la Seconde Guerre mondiale, 1944 et les camps de prisonniers). Y a-t-il dans tout cela place pour l’espoir ? Le titre de la cinquième nouvelle, De bien en mieux, invite à le croire. Si mouvementée que soit l’équipée d’Aliénor d’Aquitaine quittant Blois comme une voleuse dans la nuit du 18 au 19 mars 1159, elle la conduit jusqu’au seuil du Poitou, jusqu’à Poitiers même et jusqu’au Clain qui, à beaucoup d’égards, a été le miroir de ma jeunesse et qui, encore aujourd’hui, m’apporte, comme à elle, un précieux apaisement. (Pierre Brunel, de l’Institut)