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l'autre LIVRE

LA TÊTE À L'ENVERS

La tête à l’envers a d’abord été une maison d’édition généraliste : romans, nouvelles, poésie, textes en tous genres, même inclassable, à chacun son terrain où butiner...

Puis, le terrain m’a paru trop grand, on pouvait s’y perdre ! J’ai préféré en creuser une parcelle, celle qui me paraît le plus à même de témoigner de la vérité intérieure de ce qui est écrit, de la respiration de l’auteur, celle qui se nourrit de son désir : la poésie.

Steffanson : « Qui est donc assis là, au tréfonds de notre âme, à diriger les mots ? »

Le poète que j’aime surtout est celui qui peut écouter ces mots issus au plus profond d’une rencontre souvent méconnue entre ses tensions intérieures et les tensions dans la réalité.

Les écritures que je publie sont très diverses, mais, en réalité, quelque chose d’essentiel fait unité : leur authenticité, l’engagement personnel des poètes dans ce qu’ils écrivent, d’où ce qui en découle forcément, à savoir une adéquation totale entre ce qu’ils nous disent et le style dont ils le disent

Si la voix est juste, elle va rejoindre en nous quelque chose de nos tensions personnelles, on s’y retrouve, la poésie devient alors universelle.

« C'est quand tu chantes pour toi

   que tu ouvres pour les autres

   l'espace qu'ils désirent. »

                              (Guillevic, Le chant)

 

 

Force et beauté de l’écriture poétique appellent à leur offrir de beaux livres : j’ai à cœur d’apporter un soin particulier à l’objet lui-même : beau papier, couvertures souvent accompagnées d’œuvres picturales, d’autant plus que poésie et peinture ont des sensibilités proches, que l’artiste soit inspiré par le poète ou au contraire, que ce soit le poète qui se trouve inspiré par l’œuvre de l’artiste.

L'éditrice, Dominique Sierra

 

 

 

 

Adresse : Éditions la tête à l'envers
Ménetreuil

58330 CRUX LA VILLE
Téléphone :03 86 58 25 62
Site web :http://editions-latetalenvers.com
Courriel :nous contacter
Distribution :Le Comptoir du Livre SPE
Représentant légal :Mme Dominique SIERRA
Forme juridique :Association
Racine ISBN :9791092858
Nombre de titres au catalogue :38
Tirage moyen :250
Spécialités :généraliste jusqu'en 2014. Poésie depuis janvier 2015

La rive s'éloigne...

de Eliane VERNAY

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 02/12/2019 | 18,00 €

« Ce que le poète ne pourra jamais dire le hante
et le fait écrire », dit Éliane Vernay.
Dire, en même temps, l’absence et la lumineuse présence, la séparation et l’étreinte. Le mystère (l’approcher) :
non là-bas, mais ici, au plus profond de l’être.
Et trouver les mots qui font voir ce qu’on ne voit pas...

 

Des murs suinte l’absence.
S’éloigne un peu plus la rive

s’enfonce un peu plus
la barque.

Redresser la barre ?

L’aube traîne
des bouts d’âmes mal éteintes.

Parfois pourtant
les heures s’élargissent
quand la douleur se pose telle une source
au creux de la main.
Allégeant l’obscurité.

La
déployant

Payne

de FLORENT PAPIN

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/09/2019 | 14,00 €

Des profonds montaient parfois
Une inquiétude de chemin vive
Voire, agissante
Une réserve
Et les feuillages y stoppaient net
Dans leur toilage de branches raidies

Qu’y avait-il de rage à s’appliquer à mieux paraître ?
Qu’y avait-il de ruse à s’obstiner dans le bleu-gris ?

Ces mots si clairsemés

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 16/05/2019 | 18,00 €

Mots étouffés
Mots interdits

Ici la voix s’est essoufflée
brisée
Elle se retient
au bord du vide

Mots refoulés

Se crée âpre noir
si dur rempart

Se crée
à la nuit arraché

ce chant à tous confié

 

Comprenne qui pourra, la poète avance pas à pas dans la violence de la vie mais aussi dans le labyrinthe des mots, se parlant à elle-même – pour s’encourager à rassembler ce que le vent a clairsemé, ces mots que le miroir brisé a laissés éparpillés dans l’opacité du passé ? Certainement aussi pour trouver dans les mots de pierre l’espérance du présent.
Transformer ce qui se disperse et que le vent emporte et aller vers où le destin nous conduit.

Mémoires inconnues

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/04/2019 | 18,00 €

« quelles voix murmurent
à ton oreille endormie
des mots qui s’égarent
tu ne les comprends pas
ils s’échappent vers les ombres
tapies loin dans ces replis
où s’attardent des souvenirs
qui ne sont plus les tiens

mais déjà tu aperçois la rive
et tu te retournes en vain"

 

Il y a des visions qui restent vouées à ne jamais tout à fait s’incarner. Elles demeurent installées dans la nuit, signes fugitifs de mille strates logées  dans l’épaisseur de nos vies, brèves empreintes laissées par ceux que nous croisons, sans les connaître. »

Elle avait sur le sein des fleurs de mimosa

de Julien BOSC

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 17/01/2019 | 16,00 €

Ce poème lyrique, qui nous raconte une histoire d’amour et de deuil, porte « le vent errant de la parole désœuvrée » d’un « amour inhumé à qui je parle ». Mais les mots du poème, « à mesure qu’ils se fourvoient, s’effacent dans l’inachevé », et la tentative de dire reste aléatoire. Car, dans cette quête propre au destin humain, les « mots du corps » peuvent-ils rendre compte des « lacis de la mélancolie », de cet « avant-silence du récit » ?

Auteur de plusieurs livres, Julien Bosc a publié De la poussière sur vos cils aux éditions la tête à l’envers et, chez d’autres éditeurs, entre autres recueils, Tout est tombé dans la mer, Maman est morte, La coupée.
En 2013, il a fondé une maison d’édition, Le phare du cousseix, dédiée à la poésie contemporaine.
Il est décédé quelques mois avant la parution de ce poème, en octobre dernier.

Les sept voyages d'Ali l'Homme Tapis

de Olliet CHRISTIAN

gourmandise (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 15/12/2018 | 13,00 €

C’était c’était il y a bien longtemps
C’était il y a quarante neuf ans
Et maintenant ma femme mes amis mes enfants mes petits enfants
mon dernier thé est avancé
Maintenant j’ai presque 100 ans
et il est temps oui grand temps
de penser à mon huitième voyage
le voyage de ma peau

 

Ce poème est aussi un conte oriental, où le Tapis n'est plus un trransport magique mais le motif qui tisse le récit et le destin d'Ali. Il le mènera inéluctablement jusqu'au Nouveau Monde... Mais le retour au pays natal et aux souvenirs des premières années donne sens au tragique et permet à Ali de reprendre son destin en main...

Naître c'est longtemps

de Claudine BOHI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 23/09/2018 | 16,00 €

Être née

tu ne sais pas le faire

longtemps

 

tu retournes là où

c’est avant

 

perdue

 

tu confonds

 

 

"Que cherchons-nous en nous-mêmes et jusqu’au fond de la langue

si ce n’est à échapper à l’étroit, à ce qui de nos vies et de nos pensées

nous emprisonne ou nous rétrécit. Nous cherchons à naître à ce quelque

chose qui nous habite mais que nous ne saisissons pas, à accéder à ce

territoire d’avant les mots, ancien et à venir, qui scintille au fond de la

parole, cette langue mélangée de corps.

Ce territoire est inépuisable, et il est à tout le monde.

Ce territoire est infini comme le réservoir du langage.

Nous sommes plus grands que nous.

À charge pour le poète d’en donner témoignage."

Ce long sillage du coeur

de Philippe LEUCKX

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/05/2018 | 15,00 €

Vous étiez ma part de ténèbres
Ou ma course ou ma feinte
Lorsque je rêvais de vous
Déjà vous n’étiez plus
Vous alliez à l’ombre
Quand je désirais la lumière
Votre cœur désappris
Quand le feu couvait lourd
M’apprenait à me taire
Et conserver ainsi
L’écume de votre amour
Mais rien n’y fait
Le temps plaide sa part
Coupable
Et je poursuis ma trace
Sans même savoir le jour
Vous avez fui je n’y suis plus
La nuit même éclairée
Absorbe l’âme des rêves

 

La nuit réconcilée

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 07/03/2018 | 17,00 €

Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête

Des mots de source
de brise de poussière

Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d’eau est passée

Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent
au bord du chemin

Ne garde que la lumière

 

Entre la vague et le vent

de Georges SEFERIS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 04/12/2017 | 21,00 €

(Texte grec non possible à transcrire ici)

Ton sang se glaçait parfois comme la lune,
dans la nuit sans fond ton sang
déployait ses ailes blanches sur
les rochers noirs l’ombre des arbres et les maisons
avec un peu de la clarté de nos années d’enfance.

Immense poète grec du XXe siècle, Prix Nobel en 1963, Georges Séféris n’a cessé de célébrer la beauté de son pays, sa lumière, sa langue.
Mais il dit aussi la douleur, le déracinement, l’errance loin de la terre natale, ce déchirement de l’exil vécu dès son enfance et plus tard, en particulier lors de la Seconde Guerre mondiale.
« Où que me porte mon voyage, la Grèce me fait mal », a-t-il écrit dans son poème  À la manière de G. S.

à la brunante

de Serge AIROLDI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 15/10/2017 | 14,00 €

Lune-lune-lune

Il y eut un déchirement inaugural,

l’endroit où l’eau creuse le passage,

le lit & enfin le gouffre,

le fracas.

Les hommes y vinrent

cheminant à pas lourds vers le trou,

bondissant

dans la mousse, comme sur le sol lunaire

 

Pong

de Jean-Christophe BELLEVEAUX

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 06/06/2017 | 14,00 €

Ces poèmes ont été écrits pour partie en hôpital psychiatrique. L’institution y est évoquée, mais l’auteur, reclus sous/le plafond pariétal, se livre autant à une introspection qu’à la peinture de ce qui l’entoure. Colère, désespérance, mais aussi fantaisie, humour et dérision.
je n’ai jamais su/ hors la transpiration des mots/sculpter le volume/de mon existence écrit Jean-Christophe Belleveaux et encore : les petits totems des poèmes peuvent-ils consoler ?
C’est ce rapport aux mots et à la poésie qui va dessiner le chemin vers la consolation désirée.

 

Jean-Christophe Belleveaux est né en 1958 à Nevers. Il a fait des études de lettres et appris la langue thaï à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris. Il a animé la revue Comme ça et Autrement durant sept années. Grand voyageur, il a parcouru l’Asie et d'autres continents, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique centrale. Il se consacre désormais à l’écriture et à des interventions auprès de tous publics, y compris scolaires.

L'entaille

de Frédérique THOMAS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/03/2017 | 16,50 €

Sculpter, c’est reprendre des corps à l’ombre amère,
les tirer de la tombe, de la terre qui les a mangés.
Il y faut la lumière baissée d’étoiles mortes, de lucioles
et de feux follets.
Les volets tenus ouverts, les froissements d’ailes, le passage des fantômes,
les hululements de l’air dans les branches tremblées.
Puis le saisissement du jour qui se lève lissant le monde et dorant
les plaies.

Ancienne restauratrice d’art formée à Venise, Frédérique Thomas vit et travaille à Soustons, dans les Landes. Ses sculptures, de la petite figure intime au grand format d’extérieur, en stuc, terre cuite, bronze ou cimarbre, sont présentées à la galerie Dom’Art à Dax. Elles n’ont pas de titres qui constitueraient – selon l’artiste – une recapture par le langage alors que l’œuvre d’art a pour vocation d’en explorer les failles.
Les paroles viennent ici non par explication, non en commentaire, mais comme une lumière de biais jaillie du même paysage intérieur.

 

Septième rive

de Dominique MAURIZI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/01/2017 | 15,00 €

Ah j’ai aimé ! – superbes nos collines,
le chêne, les bois où mon frère
la nuit sortait comme loup affamé,
et toi, mon coeur, avec la voix, avec
les bras pour élancer encore un
jour, un autre encore sur nos collines !
Ah j’ai aimé !, l’orée, la braise, l’aiguille.
Et tout ça je te le dois, avec ma langue libre,
là – au-dessus de nous.
Ah j’ai aimé ! Et toi, mon coeur, avec les
bras,
avec la voix –.
J’honorerai le cri, la main, le souffle.

Voile blanche sur fond d'écran

de Simone MOLINA

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/11/2016 | 15,00 €

L’écriture de Simone Molina est née de l’exil et de l’hospitalité à la figure de l’étranger, et, avant l’exil, d’une guerre sans nom, aux multiples visages d’effroi.
Le poème fait bord à l’indicible. Il témoigne du côtoiement de la folie et de sa puissance créative, de ses belles évidences jetées au vent pour que surgisse une parole.


je ne voyais pas la route sinon la lumière
écrire trace et évidence
pour ne rien achever qui s’est ouvert je ne sais quand
écrire dans le bercement ou la stridence
cris affolements muets
foulard de soie posé où surgira la voix
au creux de la poitrine
un jour ça se détache
lambeaux fragments copeaux
l’outil flamboie
et ouvre le passage


Poète, Simone Molina a publié des livres d’artistes, mais aussi, dans diverses revues, des nouvelles et des poèmes.
Psychanalyste, elle est l’auteur de Archives incandescentes : écrire, entre la psychanalyse, l’Histoire et le politique, ouvrage sur le traumatisme et l’écriture littéraire, préfacé par Benjamin Stora. Elle a publié récemment La Cité de la pierre qui pleure, dans Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962, sous la direction de Leïla Sebbar, éditions Bleu-autour, 201 6.

Faire un trou à la nuit

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/10/2016 | 15,00 €

Dans les mots revenus,

là si proches

et si peu attendus

se peut-il que le bonheur approche

Ce livre est le chant étrange d'une absence à venir : que savons-nous de cette ombre profonde, qui approche, de ce lent demain ?

Nous avons là une tentative émouvante d'en éclairer l'instant, comme ... un ultime effort... pour contredire la mort. Dans ce passage d'une rive à l'autre, l'auteur cherche à inventer le chemin d'une espérance retrouvée.

Au crépuscule de tes

paroles s'avancer

Faire un trou à la nuit

Laisser les étoiles s'évader

... avec, pour seul appui cette ombre qui fuit

 

Sabine Péglion est professeur de lettres et poète. Elle a publié Le nid aux éditions la tête à l'envers, mais aussi, chez d'autres éditeurs, Métamorphoses, Traversée nomade, Prière minérale, dialogue avec des oeuvres de Robert Lobet, Derrière la vitre, Ecrire à Yaoundé, Temps Totems Tabous.

D'Ararat

de Noée MAIRE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 29/08/2016 | 15,00 €

"Nous sommes revenues dans la poussière noire

de l'abandon

la crasse soupçonnée

toutes ces années déniée

Y a-t-il un regret ? Une autre possibilité qui aujourd'hui

dénoncerait notre faute ?"

Bien que Noée Maire nous dise que "rien ne peut rendre ce que le manque a vidé", le tragique du langage arrive ici à parler de l'indicible.

Mais l'auteure retrouve une présence - sa présence - dans le mouvement du monde, le chant d'une rivière, le souffle du vent, un chemin de lumière - toutes ces choses de la vie, physiques, sensuelles, qui atténuent l'innommable.

 

Noée Maire vit dans la vallée de l'Hérault.

Elle a publié des poèmes dans les revues Décharges, Le Journal des poètes, Souffles, Recours au poème, ainsi que dans des ouvrages collectifs de La Voix du poème : Voir feuille jointe et Bord de l'autre.

© gravure de couverture Renaud Allirand

Il m'a demandé quelque chose (Le départ)

de Patrick LEDIVENAH

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/06/2016 | 13,50 €

Il est parti...

Tout dans sa chair, dans sa mémoire, l'interroge sur ce qu'il a pu lui demander avant de partir...

Attendre une réponse... L'écrire... Y croire ?

Je vois ton ombre

                           immensément fragile

                                              recouvrir des villes entières que

                                              tu traverses

qui aussi te traversent           toi

si sensible à la façon dont elles lèvent leur aube

couchent leur sommeil

 

Poète et prosateur, Patrick Le divenah aime explorer le langage, sans contrainte de genre ni de catégorie.

Le cheminement qu'il nous fait partager creuse les abîmes et les incertitudes de la mémoire. Dans d'autres de ses recueils poétiques, d'inspiration scientifique, il donne la part belle au jeu verbal, un jeu plus sérieux qu'on ne pourrait croire. Parfois même, le texte et l'image se répondent, comme dans "Mémoire de l'imaginaire" ou dans "Pensées sauvages".

ce peu de soi

de Michel BOURçON

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/01/2016 | 16,00 €

Nous n’avons d’yeux et d’oreilles que pour l’imperceptible. Si, à coups de becs, les oiseaux déchiraient le ciel, nous pourrions voir ce qui est vraiment derrière le bleu, comme nous pourrions comprendre ce que le vent confesse aux feuilles des marronniers.

 

Michel Bourçon est né à Nevers où il vit et travaille. Il a publié une trentaine de recueils de poésie, parmi lesquels Les feuilles tombent même au printemps, Pratique de l’effacement, C’est la mer, Et ainsi les arbres, Les rues
pluvieuses n’iront pas au ciel
, Jean Rustin, la vieéchouée. . .
couverture : © fragment de peinture de Renaud Allirand

De la poussière sur vos cils

de Julien BOSC

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 09/11/2015 | 13,50 €

Il y eut partout de la neige, du sang sur la neige, des corps sans sang ni vie dans la neige et des cris qui tuent dans la neige ; il y eut dans le ciel des bruits de moteurs aveugles qui s’en retournèrent sans avoir mis le feu au feu et il y eut ces milliers d’yeux qui regardèrent ensuite à tout jamais les cieux désertés.

                                                Ô orge de la parole dormante
                                                   Ô pêne grippé dans la mémoire

 

Poète, Julien Bosc vit entre Paris et la Creuse.
Auteur de plusieurs livres, il a notamment publié Tout est tombé dans la mer, Maman est morte ou Pas.
En 2013, il a fondé une maison d’édition, le phare du cousseix, dédiée à la poésie contemporaine.

 

La gravure de la couverture est de RENAUD ALLIRAND

Le nid

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 21/09/2015 | 13,50 €

Comme une barque haut

lancée

proue d'écorces de lumière

                          entrelacées

tendue face aux bourrasques

sans lien avec la terre

                          balancée

 

amarres de branches

amers aux vents vibrants

au vol d'étourneaux

                         pour voyageurs

 

la barque s'anime

se leste de ces mots

 

Sabine Péglion est professeur de Lettres et poète.

Elle a publié Métamorphoses éditions Hélices, Traversée nomade éditions Sous la lime, Prière Minérale, dialogue avec des oeuvres de Robert Lobet éditions de la Margeride, Derrière la vitre éditions V. Rougier, Ecrire à Youndé, Temps Totems Tambours éditions V. Rougier.
 

Passeurs de rives

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/05/2015 | 16,00 €

Au carrefour de plusieurs pays, cultures, langue, Cécile Oumhani n'a cessé d'interroger ces autres lieux, villes et pays où elle a vécu, mais aussi lieux de l'imaginaire, du souvenir - de la vie intérieure.

"Passeurs de rives", nous dit-elle de ses parents, mais ne peut-on le dire aussi des mots qui font lien avec ceux qui nous ont précédés et dont nous portons, souvent sans le savoir, les joies comme les douleurs ?

Et ainsi, "passeuse de rives", la poète nous amène à rêver à notre tour à ces leux qui survivent en nous et qui nous constituent. Lieux de la mémoire, pour nous mais aussi pour ceux qui viennent après nous...

les choses cessent-elles d’être
ou bien restent-elles
noms familiers
dans l’attente d’une visite
bruits légers bribes de parfums
couleurs qui passent dans l’air de la nuit
floues sur les photos sépia
et pourtant
         aussi reconnaissables
que l’écho de voix perdues

Cécile Oumhani est poète et romancière.
Derniers ouvrages parus : La nudité des pierres, chez Alain Gorius/Al Manar en 2013 et Tunisie, carnets d’incertitude, chez Elyzad en 2013.
Elle a reçu le Prix européen francophone Virgile 2014 pour l’ensemble de son oeuvre.

l'autre et la nuit

de SESE BERNARD

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 13/04/2015 | 16,00 €

Dites-moi, ce regard perdu parmi les branches,

Et ces yeux égarés dans l'ombre qui s'élance,

             De quoi sont-ils le lieu,

              Et d'où jaillit leur source ?

 

Nous avancions obscurs dans le pays des rêves,

L'instant s'y confondait avec le bruissement

               Du feuillage, et le chant

                D'un oiseau dans l'air noir.

 

Professeur émérite des Universités, Bernard Sesé a traduit de nombreux recueils de poésie de langue espagnole ou portugaise.

Poète lui-même, il a publié notamment Discipline de l'arcane (Arfuyen), Ivre de l'horizon (Convivium Lusophone), ainsi que par inadvertance (la tête à l'envers)

feux nomades

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 09/02/2015 | 16,00 €

Tout était là – tu ne le savais pas :
le chant le murmure le silence
le ressac de la joie après la douleur
la parole rampante sous le vacarme
La vie frappait aux portes de ta clôture
Pourquoi n’ouvrais-tu pas ?
Tu pensais : demain je sortirai
– je découvrirai le chemin des rivières
je parlerai au vent aux hommes aux oiseaux
Demain n’existe pas
pour qui dialogue avec les ombres

 

Encre de la couverture : Renaud Allirand

Recueil accompagné de 6 encres de Renaud Allirand

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