La petite fille sous le platane
de Rosa CORTéS
D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/01/2015 | 15,00 €
de Rosa CORTéS
D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/01/2015 | 15,00 €
de Janine TEISSON
D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/01/2015 | 8,00 €
de François SALVAING
hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 05/01/2015 | 19,00 €
La nuit où Israël (à la suite d’une cascade d’événements trop connus du lecteur pour qu’il soit besoin de les rappeler ici) se résolut à accomplir ce qu’il tramait depuis sa naissance, envahissant les territoires qu’il n’avait pas encore colonisés, cette nuit-là Soeur Sylvie de l’Annonciation rêva qu’un canon de char, fracassant les volets, entrait dans sa chambre. Soeur Sylvie était une grande fille, et bien qu’elle n’eût pas lu Freud, elle n’ignorait pas les connotations sexuelles d’un tel rêve. Pour autant, même en rêve elle ne rougit pas, car rêver n’est pas pécher, sans être théologienne à tout crin Soeur Sylvie savait ça aussi. Le canon de char s’avança jusqu’au-dessus de la natte où reposait Soeur Sylvie, et, sans vergogne, révéla sa véritable nature : il n’était pas un fantasme, ...
de Moyshe NADIR
Yiddish minibilingues (EDITIONS BIBLIOTHÈQUE MEDEM) | Paru le 01/01/2015 | 5,00 €
Né à Nareyev en Galicie (à l’époque Autriche-Hongrie), Moyshe Nadir (1885–1943) a 13 ans quand il émigre à New York en 1898. Journaliste et écrivain, il demeurera toute sa vie un non-conformiste dans l’âme. De ses œuvres (nouvelles, critiques, pièces et poèmes) émanent un charme irrésistible, entre humour ravageur et romantisme, entre provocation et mélancolie, qui séduit sans réserve ses contemporains.
Dans la nouvelle Ma première histoire d’amour, un jeune garçon est amoureux. Mais comment avoir une histoire d’amour quand on ignore ce que c’est ? Caractéristique du style piquant et poétique de l’auteur, cette histoire est une bonne introduction à un écrivain qu’il faut redécouvrir.
de Christophe MACQUET
Livre muet (GRAND OS (LE)) | Paru le 31/12/2014 | 20,00 €
de Marie-Hélène LELIEVRE-BAHAIN, Thierry BODIN-HULLIN
thoth (L'AMOURIER) | Paru le 17/12/2014 | 12,50 €
Un récit écrit à quatre mains : une femme et un homme dans un jardin. Ils se parlent et l’on sait d’entrée que leur conversation ne sera pas futile. Le face à face à mots tendus auquel nous invitent les deux narrateurs, les penche dangereusement l’un vers l’autre, l’un contre l’autre. Ils s’affrontent, s’écrivent, se cherchent, chacun au bord de lui-même, en limite d’équilibre.
Danse ou joute scripturale, ce récit ose le don de soi au risque de la perte, dans un délicat pas de deux.
de Georges PERROS
L'ŒIL ÉBLOUI (OEIL ÉBLOUI (L')) | Paru le 12/12/2014 | 15,00 €
« Il plaisantait, tout en me visitant la gorge avec son miroir. Rien, ce n’était rien, même pas une angine, quelques rougeurs, pas de quoi fouetter un chat. Puis, comme par distraction plongeant plus profond, le voilà qui blêmit, verdit. Il se lève, gagne son bureau en titubant, frappe dessus en grommelant des «nom de dieu» qui réveilleraient le diable. En effet. Il tombe sur sa chaise, se prend la tête dans les mains. Je le rejoins, m’assois en face de lui, questionne. Mais je sais déjà tout. »
L’ardoise magique, dédiée aux laryngectomisés, est le dernier écrit de Georges Perros (1923-1978). Publié quelques mois après sa disparition aux éditions Givre, il est repris la même année dans Papiers collés III (Gallimard).
Pour cette nouvelle édition, le texte de Perros est accompagné d’un poème liminaire de Michel Butor et d’une postface de Bernard Noël.
de ANNIE GUERIN
littérature (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/12/2014 | 14,00 €
Toute en délicatesse et discrétion, Annie Guérin saisit de brefs instants de vie, de la naissance à la mort.
Comme Marie Desplechin l’écrit dans sa préface, “de l’expérience ordinaire de tristesse, de la crainte et de la douleur, [elle] fait un jardin caressé par les pluies, le soleil et le vent, que peuplent les figures fragiles de gens qui nous ressemblent et qu’elle saisit dans l’éternité de l’instant, [...] dans une langue claire qui sait se dérober juste avant d’obscurcir.”
Annie Guérin a été professeur de lettres.
Bénévole dans une association en milieu hospitalier, elle habite Nevers.
de Martin RYELANDT
Roman (MAELSTRÖM) | Paru le 06/12/2014 | 15,00 €
Antoine Friedland, un homme au physique hors du temps, survole sa vie en attendant un destin qu’il croit inéluctable. La rencontre avec une femme biélorusse, Louise, et un homme énigmatique, Aston Martin, le convainc que son heure est venue.
Il s’ensuit un chassé-croisé entre ces protagonistes, chacun à la recherche d’une logique particulière : Antoine Friedland, guettant des signes qui lui confirment son destin ; Louise, exaltant son désir d’exister à travers l’amour ; Aston Martin, orchestrant un trafic qui aiguise l’appétit de rivaux à la gâchette facile.
Wilbur, un prince mystérieux agrippé à son fief de la Montagne Bleue, survient en creux dans cette histoire en y égrenant des sentences de joueur d’échecs. Et en effet, on peut interpréter ce récit comme une succession de passes d’arme sur un échiquier imaginaire.
Roman (très belge, comme son auteur) sur la folie du hasard, sur le danger qui plane sur le monde d’aujourd’hui, où chacun est livré à soi-même, Le Cavalier, ne peut se lire que d’une traite, entraînant le lecteur dans le même gouffre que celui des personnages.
de Einar SCHLEEF
Les Germanophonies (VER À SOIE (LE)) | Paru le 05/12/2014 | 15,00 €
Publié avec le soutien du Centre National du Livre, le concours de la Région Île de France et en association avec la compagnie inExtremis.
Recueil de récits d’un exilé de la RDA, enfermé à Berlin, face à son mur intérieur et à son passé emmuré.
Préface de Elfriede Jelinek
© Illustration de couverture: ADAGP, Paris 2014, Einar Schleef, Selbst in Bademantel (Autoportrait en peignoir), années 1980.
Date de disponibilité : 5 décembre 2014
ISBN : 979-10-92364-13-2
Prix : 15 euros
Oublier. Quand j'écris là j'y arrive, maux de tête à cause du martèlement, là je ne dois pas penser, là martèlent les tempes. Je cours jusqu'au métro, roule Porte de Kottbuss et fonce jusqu'au Mur. En vis-à-vis lumière et eau. Là je reprends mon calme, vois le poste frontière, lui moi, je fais demi-tour vers la maison. Souvent je me représente cela, qu'il tire, je ressens le tir en moi, la tempe s'ouvre, mon sang se répand sur la poitrine, je bascule en moi-même. Sable dans la bouche je tombe de côté. Un petit pas de trop suffit pour cela, bienvenue.
"Il n'y a eu que deux génies en Allemagne après la guerre, à l'Ouest Fassbinder, à l'Est Schleef. Tous deux étaient insatiables, mais seulement pour pouvoir donner d'autant plus. À la fin, ils se sont donnés eux-mêmes".
Elfriede Jelinek, 2001
"Einar Schleef appartient aux quelques êtres humains qu'il m'arrive d'envier. Ses travaux dans les divers domaines de l'art font toujours sauter le cadre et, dans tous les cas, mettent l'art – où ce que l'on entend sous ce terme – en question. Ils appartiennent à la matière dont sont faits les rêves du siècle, ses cauchemars aussi. (...) La première qualité de sa littérature est la renaissance du conteur dans l'esprit de la langue – qui est d'abord le parler, un affront contre la « littérature », contre l'écriture. Il sait avec Kafka que l'art est une affaire du peuple. Parmi les morts, c'est Kleist qui lui est le plus proche – un poète sans peuple".
Heiner Müller
Einar Schleef, disparu à 57 ans en 2001, était un artiste culte en Allemagne : ses talents d'auteur, de peintre, de metteur en scène, de scénographe, voire de photographe, ont marqué tant la scène théâtrale que la littérature allemandes. Homme de théâtre avant tout, mais également auteur, peintre et photographe, ce créateur – figure majeure et déjà mythique de la scène artistique allemande au cours de ces trente dernières années – demeure encore peu connu au-delà des frontières germanophones.
de Michaël GLÜCK
Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 03/12/2014 | 26,00 €
Ensemble des sept volumes de cette Suite publiée à L’Amourier, ce nouveau recueil est augmenté d’un avant-dire et d’un texte de fin Plus une nuit.
Sept livres s’ouvrent, œuvrent dans les marges du livre de la Genèse ; ni imitations, ni commentaires, plutôt questions, questions de la création face au silence. Dire comment ce livre-là, – explique l’auteur – se lit jour après jour, comme poème et objet de pensée…
Un lent dépli du temps – plus de dix ans d’écriture –, un lent dépli de la langue, font émerger de ces huit textes réunis par L’Amourier comme un murmure et sans doute aussi, in fine, une grande paix, dont témoigne le 7ème titre, Le repos.
de Mazzocchetti JACINTHE
QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 25/11/2014 | 15,00 €
Quelques heures. Quelques jours tout au plus. Intrusion dans l’histoire de treize adolescents. Morceaux de vies. Arrachées. Rêvées. Courses effrénées pour tenter d’exister.
Les pas de Jessica se perdent dans les rues froides de Bruxelles, tandis que ceux d’Églantine se cherchent. Les yeux assassins de Nina. Les yeux gris de Marine. Du gris de la pluie au soleil des collines. Les rêves hauts de Maria. Le couteau de Julien. Par amour. Le couteau de Vlad. Pour les faire taire. Tous.
Ne pas baisser la tête. Jamais.
Jacinthe Mazzocchetti est anthropologue et enseigne à l’Université catholique de Louvain. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Nourrie de récits, de rencontres et de voyages par sa profession, elle s’offre au travers de l’écriture littéraire une mise en mots des émotions qui l’ont imprégnée tout au long de son parcours.
de Christiane VESCHAMBRE, Juliette AGNEL
Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/11/2014 | 18,00 €
de Yves DI MANNO, Anne CALAS
Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/11/2014 | 24,00 €
de Carole DARRICARRèRE
Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/11/2014 | 17,00 €
de François ESPERET
LE TEMPS DES CERISES (LE TEMPS DES CERISES) | Paru le 14/11/2014 | 10,00 €
de Ariel PELAPRAT, Elena VIEILLARD
Hors collection (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 14/11/2014 | 15,00 €
« Quand on s’coltine la moitié du globe à pinces pour finir avec une corde autour du cou, on s’dit qu’on aurait mieux fait de rester chez soi. »
Edgar, jeune homme cynique à la mine patibulaire, boit son dernier verre avant d’être pendu. Désabusé, il raconte au barman décrépi les tribulations qui le mènent à mourir la corde au cou : dans le vague espoir de trouver un petit lopin de terre où vivre en paix, il partit sur les routes. Il erra, traversa une Europe en ruines, et parvint finalement aux confins de l’Orient après avoir traversé la Méditerranée. Egoïste et méchant, fondamentalement seul sans être foncièrement mauvais, l’exilé Edgar n’hésite pas à se servir d’autrui pour arriver à ses fins et lutte comme il le peut avec les cartes qu’on lui distribue. Mais son voyage lui apprendra que même les rêves les plus simples se payent au prix fort.
Dystopie cruelle et désespérée située dans un monde à l’agonie, fable initiatique grinçante, chronique d’une mort annoncée, Edgar distille son humour noir et acide sur la condition humaine moderne.
de Edward BELLAMY
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 14/11/2014 | 19,00 €
Julian West, un jeune et riche Bostonien, s’endort un soir de mai 1887 et se réveille en l’an 2000. Grâce à son hôte le Dr Leete, il découvre, incrédule et émerveillé, une Amérique radicalement différente. Plus de riches, plus de pauvres, plus de problèmes matériels… plus de décisions à prendre : une société-mécanique où chaque rouage est à sa juste place.
Mêlant engagement radical et imaginaire visionnaire, Bellamy accompagne son héros dans une fable politique, décrivant un futur à la fois sombre et lumineux. Anticipation rétro, Un regard en arrière ne peut que surprendre le lecteur du XXIe siècle, qui trouvera dans le rêve de perfection de Julian West une utopie glaçante aux relents totalitaires.
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du livre
de Christophe MACQUET
LE GRAND OS (GRAND OS (LE)) | Paru le 14/11/2014 | 32,00 €
Un livre "muet" – autrement dit : sans texte – constitué de 82 photographies couleurs réalisées en différents endroits du monde, principalement en Amérique du Sud, entre 2005 et 2012.
de G-Mar .
Poc ! (GRAND OS (LE)) | Paru le 14/11/2014 | 12,00 €
Des villes s’écroulent dans des expériences de mort imminente – Des mercenaires virtuels traversent plusieurs guerres, exhumant au passage l’histoire familiale du rêveur de la fange des siècles – Une descente dans les limbes d’un continent sud-américain le mène jusqu’à la révélation d’un soleil fondu dans la bouche – Une fille conduit sous acide dans un paysage de campagne parsemé d’industries appelées à s’écrouler à la suite du mur de Berlin – Un amour de jeunesse refait surface sous les traits du personnage de Caddie dans Le bruit et la fureur de Faulkner – Des flics américains en carton déferlent toutes sirènes hurlantes jusqu’au seuil d’une inquiétante maison freudienne – Des images des attentats du 11 septembre défilent en boucle sur les eaux sénégalaises du Saloum…
Passablement étrangers à la psychologie des profondeurs, aux grandes effluves de l’introspection comme aux simples fantasmagories de l’absurde, les "récits" qui composent Nocturama esquissent la cosmologie mentale d’un monde en première personne du singulier dont la physique particulière, et les lois qui en régissent l’ordre sensible, est sourde aux règles de la narration bien comprise (espace homogène et temps des horloges). Si les rêves appartiennent ainsi à des temps pré-historiques (pré-narratifs), reste qu’ils s’ancrent dans l’inéluctable biographie du rêveur – son propre passé – mais aussi l’histoire impersonnelle à laquelle il appartient : l’histoire familiale en premier lieu (reçue en héritage), et l’Histoire tout court, ce cauchemar dont on essaie de s’éveiller comme le souligne Stephen Dedalus dans Ulysse. Mixte de matière personnelle et impersonnelle, ce recueil fait signe vers ce qu’on pourrait appeler de nouvelles mécaniques lyriques.
de Erwann ROUGé
UNES (UNES) | Paru le 14/11/2014 | 15,00 €
Deux textes frères se succèdent dans Haut Fail. Voa Voa d'abord, poèmes puisés à l'air libre, marchés dans le vent extérieur. Sentiment du corps mouvant dans l'espace aussi bien que recherche physique du langage dans l'adresse à l'autre, il se déploie ici une tension ouverte, un cheminement dans la lumière pour soulever les mots au-dessus de l'oubli.
Haut-Fail ensuite, titre-lieu mystérieux, frère clos du texte précédent, resserré sur la part intime, le corps de l'autre, les gestes familiers, la force secrète du quotidien. Pas murmurés dans l'ombre, mains effleurées, livre posé dans la pénombre, dans ce silence qu'on entend si bien, et dans lequel on vit au milieu de secrets à peine effleurés.
Sortant de ce livre refuge, le sentiment nous vient d'avoir traversé le jour pour se coucher dans les voix du soir, en ayant atteint l'autre à travers les brumes perdues de la parole.
de Emmanuelle PITTAU
Méandre (PÉTRA) | Paru le 13/11/2014 | 15,00 €
« Sans m’en apercevoir, j’ai glissé vers ce puits infini, esseulée que j’étais par les prémices de la dépression puis par la violence blanche de ma maladie. Dépossédée de ma propre vie. Un voile s’est posé sur mon cœur et mon corps. »
J’ai voulu mourir. J’ai voulu m’extraire d’un vide qui m’aspirait vers la folie. Je devais me débattre contre la fulgurance de mes maux. Alors, jour après jour, j’ai jeté les mots de l’indicible sur le papier, pour me relever et ne pas sombrer tout à fait.
L’écriture de la douleur s’est dévoilée comme une catharsis. Je cherchais à mettre du sens sur une existence disloquée par les angoisses. Vint la valse des hôpitaux de secteur, peuplés de soignants dont la seule réponse à ma souffrance fut l’enfermement, l’indifférence et le mépris. J’ai dû lutter pour recouvrer une humanité qu’ils m’avaient volée. Écrire, pour rester accrochée à la vie, coûte que coûte. Et puis, à force, je fus habitée par un espoir auquel je ne croyais plus.
Nouvelle déflagration. Mort de ma mère. Il me faut arracher à l’oubli des souvenirs qui se dérobent, partis avec elle. Écrire, à nouveau. Et au détour d’une phrase, me laisser cueillir par la poésie des mots, qui s’annonce comme un retour à la vie.
de Bruno BACHMANN
Méandre (PÉTRA) | Paru le 13/11/2014 | 25,00 €
Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l’Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au Journal officiel de la Commune , Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d’Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre « Oreille-Cassée » et ses sbires – Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment… –, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe…
Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et « las des tyrans », monte à l’assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l’Église de l’État, rend l’instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais.
Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Élisée Reclus, Émile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l’anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d’un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d’être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s’est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu’illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d’Alexandre Dumas. Dumas ! Et si Comme un, Commune, était avant tout un roman de cape et d’épée ?
de Michel BOURçON
POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 11/11/2014 | 26,00 €
Deux voix d’une authenticité rare, deux expressions artistiques qui se répondent. Le poète est en adéquation avec l’art de J. Rustin : il dit ce qu'il voit. Sans provocation, mais avec une véracité qu'il pose là, devant nous, tranquillement et sans détours… C'est.
« Je peins ce que tout le monde refuse de voir », disait Rustin de son univers dont Michel Bourçon précise qu’« à bien les regarder, chacune de ces toiles contient un monde, toujours le même, où ce qui se joue dans le cadre se joue en nous, au même moment, une lente dérive vers la nuit, vers ce qui aura lieu, au terme de notre condition. »
Michel Bourçon est nivernais. Il est l’auteur d’une œuvre poétique abondante, commencée en 1989. Il a notamment publié cinq recueils aux Carnets du Dessert de Lune dont Carnets de petits riens en 1995 et Les rues pluvieuses n’iront pas au ciel, en 2014, trois aux éditions Les Arêtes dont en 2011 D’un retour d’éclaircie, accompagné d’encres de Jean-Claude Pirotte, et chez Potentille en 2012, Et ainsi les arbres.
Le peintre français Jean Rustin (1928-2013) a d’abord été un peintre abstrait reconnu. En 1971, il aborde un tournant décisif vers la peinture figurative et peint sans concession une humanité mise à nu. À travers des regards vides, des corps misérables, enfermés dans des pièces aveugles, il nous donne à voir un monde de solitude effroyable et de souffrance psychique.
Son œuvre est exposée dans de nombreux musées, en France comme à l’étranger et plusieurs livres d’art ont été publiés sur sa peinture. Une fondation lui a été consacrée, la Fondation Rustin établie à Anvers et dont le président, Maurice Verbaet, a écrit la préface de Jean Rustin, la vie échouée.
Couverture : quadri R°, pelliculage mat, en papier gardapat kiara
Impression intérieur : texte en noir et blanc + 14 peintures en couleurs même papier
48 p
Couverture à rabats de 10 cm
Format : 17x21cm
ISBN : 979-10-92858-03-7
Prix : 26 euros
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