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Parutions récentes et à venir

Si la femme mange du lion, c'est pour faire rugir l'homme...

Si la femme mange du lion, c'est pour faire rugir l'homme...

de Marie-France DE MONNERON

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 05/11/2013 | 20,00 €

Dragonette de Sermoafort, après avoir enterré son mari volage et vendu son château pour payer ses dettes, file à la capitale pour trouver du travail. Hébergée dans une chambre de bonne par un vieil oncle, riche d’argent et d’avarice, elle y fera ses plus belles rencontres : celui qui deviendra son meilleur ami, Mustapha Defrance, et un rat albinos, qu’elle prénommera Marcel.

Au hasard des petites annonces, Dragonette deviendra tour à tour femme de ménage, hôtesse d’accueil ou coach pour bobos déjantés : une psychiatre dépressive, une joggeuse milliardaire, une intermittente du sexe, un thanatopracteur intempérant, un couple de charcutiers chevaliers de la rillette, et bien d’autres.

Sans tabous ni complexes, résolument optimiste, aimée de tous, Dragonette traverse avec bonheur et légèreté les aventures les plus burlesques et vit les situations les plus improbables. C’est ainsi qu’en posant pour les rillettes du Brave Cochon Rose, elle accède à la célébrité et devient la coqueluche du Tout-Paris. Même le “président” la poursuit de ses assiduités. Mais qui est-il ?

L’auteure croque avec humour, tendresse, poésie, gaieté, et parfois férocité, le quotidien de ses personnages.

Le Joker

Le Joker

de Hélène JOUSSE

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 25/10/2013 | 15,00 €

Que sait-on de sa vie ? Il suffit parfois d’un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir un détail, ou bien davantage, qui nous la fait voir soudain tout autrement. Et, comme au jeu, c’est lorsque s’abat le joker que tout bascule.

Une femme, au petit matin, a honte d’avoir pu imagi- ner que son mari l’ait trompée. Un jeune interne se torture en cherchant comment dire à deux filles que leur mère est morte. Des époux au réveil découvrent qu’ils ont fait exactement le même rêve. Trois sœurs ne peuvent se résigner à disperser l’héritage de leurs parents... Mais s’ils savaient... Les histoires des autres nous renvoient inévitablement à la nôtre. Et nous, qu’avons-nous encore à découvrir ?

Hélène Jousse est sculpteur. Elle écrit aussi, depuis toujours, pour les autres et pour elle. Dans ce premier recueil, elle nous livre des récits sensibles, incisifs et souvent drôles, qui parlent de l’irruption de la vérité dans des existences qui s’en croyaient quittes. Écrire révèle une autre part d’elle-même. Comme si dire en silence ne lui avait pas permis de se faire entendre tout à fait.

Le Grand Meaulnes

Le Grand Meaulnes

de ALAIN-FOURNIER

Hors collection (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 24/10/2013 | 25,00 €

« Mais aujourd’hui que tout est fini, maintenant qu’il ne reste plus que poussière de tant de mal, de tant de bien, je puis raconter son étrange aventure. »

François Seurel, le fils de l’instituteur, se souvient de l’arrivée de celui qui deviendra son ami, Augustin Meaulnes, au Cours Sainte-Agathe, où ils sont tous deux pensionnaires. Quand Meaulnes disparaît durant trois jours, son escapade le mène dans un mystérieux domaine où se déroule une fête étrange. Il y fait la rencontre d’une merveilleuse jeune femme, dont il tombe éperdument amoureux, et qui bouleversera son existence et celle de son ami.

Roman du passage de l’enfance à l’adolescence, fabuleux classique pour petits et grands, Le Grand Meaulnes célèbre en octobre 2013 ses cent ans de publication avec une édition illustrée. Les illustrations aux teintes douces d’André Dignimont, contemporain d’Alain-Fournier, soulignent l’atmosphère féerique du roman, que l’on lit avec le même émerveillement un siècle après sa rédaction.

Etoiles d'encre n 55 - légèreté ?

Etoiles d'encre n 55 - légèreté ?

de Elene USDIN

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Choisir le thème de la légèreté en une période si lourde de pessimisme, de menaces, de désespoirs, de sang, est à la fois étrange et salutaire. C'est ce poids des drames, qui sont là ou qui se profilent et se succèdent, qui nous contraint à mettre des limites à notre absorption du malheur. Notre désir de légèreté est un sentiment indomptable, constitutif de notre être au monde. La légèreté à mille formes, elle se loge partout. Dans le corps et dans l'esprit. Elle n'est pas inscrite dans la seule apparence - qui est souvent si trompeuse - elle est aussi cette relativité essentielle qui nous permet d'accepter l'amour et la mort. Éros et Thanatos. Nos auteures ont justement très souvent abordé ce thème par cette porte « Amour et Mort » comme Fawzia Asaad : Le désir de légèreté tourmente l’être-au-monde depuis que celui-ci a vu les oiseaux voler. Pourquoi l’oiseau ? [..]. Alors il s’est inventé un ciel qui lui ouvrirait les bras comme pour les oiseaux. Il s’est inventé une âme aussi légère qu’une aile d’oiseau. Elene Usdin, photographe, parle de son travail d'artiste à Isabelle Blondie : Surtout s'amuser avec les choses, comme dans une grande cour de récré. S'amuser à détourner ce qui m'entoure, car en fait, la réalité n'est pas très drôle. La fantaisie l'est beaucoup plus... Dans ce numéro nous rendons hommage aux mémoires de Henri Alleg et de notre auteure, Christiane Aguiar.
Tu vois c'que j'veux dire ?

Tu vois c'que j'veux dire ?

de Maïssa BEY

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 5,00 €

Deux jeunes gens courent vers le port où les attend le passeur à minuit pile... Mais dans cette nuit, au cours de ce chemin qui les mène vers le bateau dans lequel ils vont embarquer clandestinement, que va-t-il se passer ? Que vont-ils se dire ? Réussiront-ils à...? À partir d'un fait divers, Maïssa Bey interroge le pourquoi de l'immigration, le refus et l'espoir des jeunes, et là encore, avec subtilité, avec justesse, elle pointe du doigt – et de sa plume – ce qui lui semble inacceptable dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui. "Elle donne, dans un entretien inédit, une explication de ce phénomène : « En Algérie, les passagers clandestins qui cherchent­ à gagner au péril de leur vie les rives nord de la Méditerranée sont appelés « Harraga­ » ou brûleurs de frontières. Ces aventuriers des temps modernes n’ont d’autres ressources que leurs rêves, d’autre bien que leur vie qu’ils n’hésitent pas à mettre en jeu. Au paradigme de la peur qui s’installe sur ces rives nord, peur des lendemains, peur de l’autre, peur de la perte de l’intégrité identitaire, peur d’être envahis, répond, sur les rives sud, le paradigme de la désespérance qui permet justement de s’affranchir de la peur, de la dépasser. » En ces heures de repli sur soi et de peur de l’autre, où l’Europe se transforme en forteresse, pour aller au-delà des idées reçues et déconstruire le discours qui fausse la réflexion sur l’émigration, le texte de Maïssa Bey nous propose une formidable occasion de réfléchir sur la désespérance de ces jeunes, sur leur capacité à donner corps à leurs rêves, au mépris du danger. Nous ne pouvons rester sourds à l’appel de ces jeunes qui rêvent d’une vie qu’ils espèrent plus digne. Si l’action se situe en Algérie pour ces « harraga », nous pensons qu’à travers les faits et les situations connues dans le monde entier, chaque tentative d’exil devient un drame universel." Jocelyne Carmichael, directrice de la Compagnie Théâtr’elles
La femme de la mer ionienne

La femme de la mer ionienne

de jackeline VAN BRUAENE

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Elle avait regardé ses mains, ses mains de qui, à la maison, ils attendaient la confection de la purée, lorsqu'elle aurait trouvé le lait. Elle avait souri, comme ça dans le vide. Ses mains qui avaient fait tant de repas, de lessives, de ménages, pas un grain de poussière dans l'appartement, ses mains qui avaient porté, lavé, habillé ses enfants, ses mains qui les avaient tant cajolés, tant consolés, bichonnés, qui les avaient aidés à marcher, ses mains qui avaient dans le noir souvent caressé le corps de l'homme qui était à ses côtés, ses mains qui avaient soigneusement plié chemises, tee-shirts, pantalons, caleçons, chaussettes qu'il jetait là, à côté du lit quand il allait se coucher, soir après soir. En Italie, une femme au foyer sort un soir acheter du lait et... ne revient pas. À partir de cette décision prise sans préméditation, Maria Pia prend sa vie en main et la transforme au fur et à mesure de ses rencontres avec un milieu artistique et généreux. La femme de la mer ionienne,créatrice de bijoux, l'aidera à se réconcilier avec la vie. Avec ses longues phrases entrecoupées de virgules, l'auteure manie, avec jouissance, la langue française comme elle l'entend pour exprimer autrement ce que Virginia Woolf, a si douloureusement ressenti.Écris, continue à écrire, j'aime ce que tu écris, ça aide à construire la vie, lui disait Amos Kenan. Elle avait 20 ans, il était son ami.

Abysses

Abysses

de Fariba HACHTROUDI

D'un art, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,50 €

Fariba Hachtroudi [...] aime comme elle se bat : avec fougue et obstinément. Iranienne jusqu'au bout de la démesure,elle a pris la leçon de Zarathoustra, qui fut en son temps le grand escaladeur de l'absolu. [... ] L'accompagne, sous les auspices du Chèvre-feuille étoilée, l'encre noire et acérée d'Anne Cotrel, dont les corps et les visages esquissés crient la souffrance et le désir, enserrés dans la masse nocturne et menaçante qu'il s'agit de vaincre et d'éradiquer ou... de fuir à jamais. Elles disent toutes deux que l'obscurantisme n'est pas une fatalité au pays d'Omar Khayyam... Et que la libération viendra peut-être par les femmes opprimées et niées. Gil Jouanard
Urbano

Urbano

de Jean-Louis JACOPIN

Almanachs poétiques (MAUCONDUIT) | Paru le 23/10/2013 | 25,00 €

Mon cousin Hugo

Mon cousin Hugo

de Coco DES AMéRIQUES

Minuscules (VER À SOIE (LE)) | Paru le 22/10/2013 | 18,00 €

Dans ma famille, à part Papa et Maman, Grand-Père et Grand-Mère, il y a mon cousin Hugo. Moi, je l'aime bien mon cousin Hugo, mais c'est dommage, je ne le vois pas souvent parce qu'il habite très loin. Si loin qu'il faut traverser tout un océan et un morceau de continent pour lui rendre visite.
 

Il vit en Amérique Latine, dans un pays qui s'appelle le Chili.
 

Tous les ans, on s'appelle pour Noël et c'est ainsi qu'en discutant avec lui, j'ai découvert qu'au Chili, les choses ne se passent pas exactement comme ici...
 

Tout d'abord, là-bas, il n'est pas la même heure que chez nous à Paris.
 

Autrement dit, quand il est huit heures et que Maman me dit d'aller au lit, pour mon cousin Hugo, c'est encore l'après-midi et il peut continuer à jouer avec ses amis. Incroyable, non ? Heureusement, Maman m'a tout expliqué. Vous allez voir, c'est pas compliqué !

D'un burin de fer

D'un burin de fer

de Tal NITZAN

Combats (AL MANAR) | Paru le 16/10/2013 | 25,00 €

"Il n'est pas fréquent de fermer les pages d'une anthologie de poésie en pleine conscience d'avoir lu un très grand livre. Et de se dire que si un livre de poèmes devait recevoir un prix littéraire cette année, ce devrait être ce livre-là."
 
Matthieu Baumier, "Recours au poème" 
 

Vingt ans d'engagement en poésie.

Les poètes figurant dans cette anthologie ne siègent pas au banc d'un tribunal, ils ne forment pas une assemblée de juges mais une constellation d'hommes et de femmes qui dénoncent, dans la colère et la douleur, les exactions commises dans leur pays - auquel ils demeurent profondément attachés - contre la population palestinienne. "Ce n'est pas ce que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / Que sommes-nous sans eux et pour quoi ? / Ce n'est pas ainsi que nous pensions, que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / qu'ainsi la terre dévore" martèle Tuvia Rubner. "Je rêve encore / d'un autre pays semblable au mien à ses débuts / et je me réveille tremblant et perdu", dit Ascher Reich.

Chacun se tient debout à la barre du langage, à la fois témoin à charge contre son propre peuple aimé et réprouvé, et scribe d'une âpre lucidité, armé d'un burin de fer.  "Je déchire les mots, pas que les mots, / j'accommode les paroles à un air disgracieux. / J'écris avec tristesse. (...) J'écris ici avec précision, en témoin", déclare Maxime Guilan dans En pays ennemi.

Tous écrivent avec tristesse et précision, avec honte et révolte. (...)

Sylvie Germain

Toute la terre

Toute la terre

de Saùl IBARGOYEN

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 16/10/2013 | 22,00 €

 

Toute la terre embrasse trois générations d’une famille, dont elle fragmente et reconstitue l’histoire par une polyphonie de voix. Témoignant poétiquement de sa fondation métissée et heureuse, de son apogée imparable et trouble, et de sa fin perverse et brutale, ce roman nous la fait traverser d’un seul souffle. Saúl Ibargoyen est né à Montevideo, Uruguay, le 26 mars 1930. Engagé politiquement, il a été emprisonné et torturé sous la dictature militaire. Il s’est exilé et installé au Mexique depuis de nombreuses années, et il a obtenu la nationalité mexicaine en 2001. Il est poète, romancier, nouvelliste, traducteur et essayiste.

 

Rivamento est le toponyme inventé par Saúl Ibargoyen pour interpréter la ville bien réelle de Rivera/Santana do Livramento de la frontière urugayo-brésilenne. Il traite la frontière comme zone culturelle du métissage en lutte avec celle de la dé-marcation propice aux exclusions et à la violence. Parmi les métissages que les péripéties de l’histoire favorisent, le portugnol rivamentin, qui trouve ici sa première expression littéraire, est à la fois l’objet d’une création poétique et le moyen de la réappropriation de l’histoire dont les forces politiques centripètes voudraient priver la périphérie.
 

Réalité 5.0

Réalité 5.0

de Sébastien DEGORCE, Thomas GEHA, Jean-Marc AGRATI, Aliette DE BODARD, Elena AVDIJA, Antoine MOTTIER

L'Écho des possibles (GOATER EDITIONS) | Paru le 16/10/2013 | 12,00 €

Cinq textes, comme autant d'éclats qui reflètent chacun une vision singulière. Qu'ils soient débutants ou confirmés, cinq auteurs se sont prêtés au jeu de l'écriture autour du thème de la réalité. D'un Paris futuriste sous un Dôme, à un environnement virtuel, d'une station touristique ? où la réalité augmentée est prédominante, à une attaque de mannequins en plastique jusqu'au dialogue entre un sexbot et son propriétaire... autant de version d'une réalité, d'échos des possibles.

 

Au sommaire Thomas Geha avec Ma Douce Colombine, Elena Avdija avec Les Passerelles, Aliette de Bodard avec Immersion (Prix Nebula et Prix Locus 2013 de la meilleure nouvelle), Sébastien Degorce et Plastique, Jean-Marc Agrati avec Une Petite Mayonnaise de Pur Plaisir.

Suzanne et les Croûtons

Suzanne et les Croûtons

de Claude LOUIS-COMBET

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/10/2013 | 15,00 €

 

Le récit biblique de la mésaventure de la chaste Suzanne calomniée par un quarteron de vieillards lubriques a donné lieu à maintes illustrations picturales ou littéraires. Il est devenu un véritable topos dans la culture occidentale. Le texte, ici offert au lecteur, s'inspire bien de la légende, mais sur le mode de la dérision, de la fabulation grotesque, érotique et fantasmatique. Suzanne se fait complice des regards qui assaillent sa pudeur, et les vieillards, tout entier réduits à leur impuissance de croûtons, basculent dans un délire de luxure collective. Le manuscrit original de ce récit est reproduit in extenso.

L'auteur de Suzanne et les Croûtons (né à Lyon en 1932) affiche un goût aussi pervers que naturel pour les fictions nourries de réminiscences religieuses, de légendes mythologiques ou hagiographiques ou encore de singularités mystiques trempées de psychopathologie. Cela a commencé avec Marinus et Marina (1979) et s'est poursuivi dans Mère des croyants (1983), Beatabeata (1985), L'Âge de Rose (1997), Passions apocryphes (1997), Les Errances Druon (2005), Gorgô (2011). L'écriture, résolument à l'écart des modes et des écoles, s'efforce de rejoindre un certain noyau d'expérience intérieure où prennent vie et forme les contradictions de l'existence aux prises avec le Sacré.

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/suzanne-et-les-croutons

La Forme animale

La Forme animale

de Adolf PORTMANN

L'ombre animale (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 15/10/2013 | 21,00 €

Figure singulière, unique de la biologie du XXe siècle, directeur de l’Institut de Zoologie de Bâle, Adolf Portmann (1897-1982) se penche sur le déploiement des formes animales. Taches, marbrures, zébrures du pelage des mammifères, variété des plumages, ocelles des papillons, détail d’un duvet qui forme dessin quand l’oiseau prend son vol, port de tête, partout beauté, minutie... Et ce qui est écarté comme secondaire, décoratif par le discours dominant de la science est au contraire riche de sens. Constatons une expressivité animale. Les animaux n’existent pas seulement objectivement, ils se montrent les uns aux autres, ils apparaissent et c’est une fonction fondamentale du vivant.

Merleau-Ponty saluant La Forme animale,  écrit : « La vie, ce n’est pas suivant la définition de Bichat, l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort, mais c’est une puissance d’inventer du visible. » La Forme animale paru en 1961, grand classique de la question animale, n’était plus accessible, le voici dans une traduction rénovée et préfacé par Jacques Dewitte.

À Mesure d'Ombre

À Mesure d'Ombre

de Alexandre SALCÈDE

l'Appel du large (ABORDO) | Paru le 14/10/2013 | 7,50 €

À Mesure d'ombre est tissé des voix de trois silhouettes étranges, âmes errantes autant que corps désirants.Le texte d'Alexandre Salcède a la chair comme obsession avec ce qu'elle a de plus que l'âme. Un texte en vingt-et-un fragments proférés d'un lieu fait de paysages crépusculaires, d'où la voix est arrachée au silence de la nuit. Cette voix émerge nue de sa dépouille, chante seule jusqu'à l'extinction, comme une élégie entrelaçant parole et mouvement.

 

Alexandre Salcède (1988) vit et travaille à Paris.

La Baignoire

La Baignoire

de Lee SEUNG-U

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 03/10/2013 | 15,90 €

Sous un banal prétexte, un homme revient dans l'appartement qu'il a partagé avec une jeune veuve rencontrée au cours d'un voyage d'affaires au Mexique. Mal marié, la trentaine bien avancée, de situation honorable quoique menacée, cet homme part à la recherche de souvenirs que sa mauvaise conscience a relégués dans le marais de sa mémoire. 
Roman profondément lyrique, où les thèmes de l'amour, du bonheur et de la mort sont magnifiés par l'évocation de la mythologie maya et l'image sublimée de la clarté de la lune sur la mer. L'eau, matrice et menace, est partout présente. Aux Caraïbes comme dans la baignoire qui trône dans la chambre de la jeune femme. 
Roman d'une étonnante modernité, beau et mélancolique. 

Happé par Sempé

Happé par Sempé

de Christophe CARLIER

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 03/10/2013 | 7,00 €

On a très peu écrit sur Sempé, génie invisible et familier dont les dessins composent une étrange Comédie humaine. 
Pour en percer le mystère, l'ironie tendre et perspicace, Christophe Carlier a mêlé l'analyse et l'anecdote, la confidence et la fiction. 
Sempé confie dans un entretien qu'il a commencé à dessiner pour être avec des gens heureux. Ses personnages taquins et tendres campent sur les places de village, dans les rues de Paris ou de New York, sur les bords de mer et dans les sous-bois. Le regard vague et le sourire délicieux, ils murmurent une chanson qui se perd dans le silence du papier. 
Dans Happé par Sempé, Christophe Carlier dresse avec poésie le portrait d'un artiste insaisissable, dont la parole est aussi effacée que son trait est vif et précis. 

Le Vieux Journal

Le Vieux Journal

de Lee SEUNG-U

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 03/10/2013 | 19,50 €

Mystérieusement disparu, le vieux journal intime de Changki refait surface le jour où ce dernier est appelé au chevet de son cousin. Lui est devenu écrivain, l'autre pas, au prix, pour chacun, de cruelles déconvenues. Entre un petit frère autiste et des parents absents, une jeune femme est prise comme dans un étau. Expulsé de son foyer conjugal, Seon-ho se réfugie chez une ancienne amie elle-même en exil. 
Les personnages de Lee Seung-U vivent tous des situations à la fois rocambolesques et tragiques. À la limite de l'absurde. Acculés à la dépossession de leurs biens et à l'exil, ils se trouvent mis à mal par des cascades de mauvais coups. Famille, couple, individu même, ne s'en remettent pas. 
Face à un licenciement, une rupture, une disparition, aux misères humaines, n'y aurait-il d'autre salut, alors, que dans l'écrit ? Cette tentative de comprendre la trajectoire de toute vie nous dit pourquoi notre présent est parfois si éloigné de notre point de départ ou de la vie rêvée. 

La Route des dangers

La Route des dangers

de William MORRIS

Littératures (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 03/10/2013 | 15,00 €

Rodolphe, jeune chevalier errant parti à la recherche du Puits au Bout du Monde, se retrouve enfin seul avec la mystérieuse enchanteresse dont il est passionnément épris. Mais de tragiques événements viennent interrompre ce bref moment de bonheur, et c’est l’âme en berne que notre héros reprend sa quête, désormais hanté par le souvenir de deux femmes : la Dame de la Forêt, qu’il laisse derrière lui, et la Demoiselle de Fort-l’Abbé, dont il suit la trace sur la route du Puits et qui, à plusieurs reprises, lui apparaît en songe. Au cours d’un périple qui le mène toujours plus loin vers l’Est, au-delà des montagnes, des collines et des plaines, Rodolphe retrouve de vieilles connaissances et fait de nouvelles rencontres : le bandit Taureau la Hure, Mort-Fine le ménestrel, la douce reine de Bourg-l’Or et Gandolphe, le sinistre tyran d’Outre-Malmont, dont les terres s’étendent aux pieds de la gigantesque Muraille du Monde. Le Puits se trouvera-t-il vraiment au-delà ? Quête initiatique, roman d’éducation fantastique, récit d’aventures, Le Puits au bout du monde (1896), dont La Route des dangers est le second des quatre volumes, a durablement influencé la littérature fantastique anglaise et particulièrement ses deux maîtres, C.S. Lewis et J.R.R. Tolkien.

L’Alerce

L’Alerce

de Marc Alfred PELLERIN

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 03/10/2013 | 19,00 €

Sur les contreforts andins du Chili austral, aux prises avec un monde ténébreux et sauvage évoqué avec un réalisme saisissant, deux êtres s’engagent aveuglément pour une vie commune sur laquelle planent l’opprobre social et une accusation de crime.

Leur histoire d’amour a la simplicité d’une tragédie ancienne. De forêts en à-pics de montagne,
de scieries en chantiers de coupe, dans une longue chevauchée ils défient l’adversité et se trouvent pris en étau entre la nécessité et la loi de l’argent-roi établi sur l’exploitation des ressources primitives.
Dans un Chili intemporel fouetté par la pluie et les vents, un récit lyrique où s’imbriquent l’observation sociale, une évocation forte du milieu forestier et la lutte du couple pour sa survie.
 

« Ventisquero ».
Parti à grands pas, le Chef invente déjà le dessin du chemin qu’il va falloir tracer pour rejoindre la piste. Du plat de la main, il frappe les arbres, cinq gros et quelques maigrichons. […] Brèves morsures de la chaîne entaillant le pied de l’arbre, à la naissance des racines. Longues séquences entrecoupées d’accélérations furieuses pour se dégager lorsque l’arbre menace de coincer la chaîne sous son poids. Arrêt pour une reprise de souffle, de rythme. Pétarade un peu creuse du moteur pendant que la chaîne tourne à vide avant d’attaquer à pleine écorce, en un nouveau point. À l’oreille, l’habitué des chantiers devine les étapes de l’exécution, l’approche du dénouement. Silence. Long cri d’alerte. Ultime coup de scie. Deuxième cri aussitôt noyé dans le craquement final. Nouveau silence pendant que vacille la cime, ses tonnes de branchages et de feuilles. Puis le fracas de la masse abattue, arrachant tout sur son passage. Et la secousse de la montagne, faisant sous les pieds trembler le sol.

Cent jours après la floraison des lys

Cent jours après la floraison des lys

de Xavier GARDETTE

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 03/10/2013 | 15,00 €

Un goût de terre argilo-calcaire, une odeur de chemins vicinaux, de voies de petite communication et au fond coule une rivière qui ferme le passage.
Le narrateur, de retour comme Ulysse dans le pays de ses aïeux, retrouve sa demeure et se fond dans un décor de prés, d’arbres et d’eaux, à l’affût des traces inscrites dans ce paysage agreste.
Au gré de notations bienveillantes ou caustiques, par petites touches, se dessine un portrait impressionniste et secret d’une campagne vivante.
Passent les saisons, les travaux et les jours, page après page ce carnet bruissant de surprises initie notre regard au charme de ces lieux.
En contrepoint pourtant, un phénomène récurrent, étrange, une anomalie de circulation automobile, inquiète et lentement recouvre le voisinage d’une ombre d’incertitude…

 

« Si je ne bouge pas, c’est aussi parce que je suis autrement préoccupé, et par une image étrange. Oublieux des flocons qui passent devant le carreau, je regarde sur l’écran un cliché de Google Earth. De l’espace intersidéral, figuré par une Terre bleue perdue dans le noir, allégorie du désespoir, je me suis approché virtuellement des toits de mes maisons qu’un satellite espion a photographiés un beau jour d’été sans nuage.
Je suis comme un oiseau, un busard peut-être, immobile à 478 mètres d’altitude. D’une légère pression du majeur, je descends un peu, pour me trouver à hauteur du troisième étage d’une tour Eiffel dont les piliers se trouveraient au niveau de la mer. Nous sommes le 17 juin 2004 : c’est écrit au bas de l’écran. Dans le pré qui longe la rivière, derrière le lavoir, la fenaison est achevée. Je le vois à ce fond jaune orangé de la parcelle qui tranche sur le vert un peu gris, un peu grumeleux, des champs et des arbres, ceux-là rassemblés en une coulée moutonnante, trahissant le lit méandreux de la Noue. Des stries pâles ondulent sur le pré et forment un autre méandre, chemin régulier et tortueux qu’a tracé la faucheuse. »

Le Tableau

Le Tableau

de Irina DOPONT

Roman (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 02/10/2013 | 15,00 €

L’idée de ce roman est née du désir d’écrire l’émotion suscitée par les toiles de Vincent Van Gogh. Une première visite à Orsay il y a vingt ans, le bleu de Notre-Dame-d’Auvers-sur-Oise, cette évidence enfouie comme on étouffe un amour dévorant.

Dans un style tout en vivacité, où l’humour côtoie une poésie colorée, Irina Dopont nous entraîne dans l’histoire de deux personnages hors du commun.

Elle pense à Vincent son visage s’illumine, les yeux pétillent. La joie majuscule s’écrit, elle rayonne. Elle se mordille la lèvre pour se réveiller du songe, tourne la tête comme pour faire « non », hausse les épaules de dénégation ; elle-même a du mal à croire ce qui lui arrive. Mais le sourire triomphe ; du plus pur de l’âme le cœur exulte. Aimer comme cela et être aimée de la joie que l’autre apporte. Par-delà l’absence. Une fraction, elle retrouve tout. L’émotion de cette unique fois a marqué sa peau qu’un effleurement fait frissonner. Le velouté, enfin, la couleur son regard, la toile… Tout… Personne ne comprendrait qu’un tableau transporte si haut dans l’idéal.

Je ne suis pas d'ici

Je ne suis pas d'ici

de Berta ROTH

récit (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/10/2013 | 14,50 €

"J'ai parcouru des sillons que j'avais cru abandonnés et j'ai fait de mon passé le seul toit prêt à m'abriter."

Je ne suis pas d'ici de Berta Roth est le récit d'une errance. D'exil en exil, la narratrice, que la sanglante dictture militaire avait forcée à quitter l'Argentine, son pays d'origine, se retrouve en Europe d'où ses parents avaient dû fuir à cuse de la persécution nazie.

Errance entre des lieux, entre des langues, entre le passé et ce qu'il fallait oublier. (Mais "l'oubli a sa propre mémoire", nous dit l'auteur.

Ce texte, dont la construction éclatée fait sens, touche le lecteur par la puissance d'une écriture enracinée dans le corps.

Il a la beauté des fragilités portées par la force de vie.

Berta Roth, d'origine argentine, est psychanalyste et créatrice de formes scéniques et audiovisuelles, "Words in Mouvement" enEurope et Amérique Latine.

Elle a publié de nombreux articles dans des revues psychanalytiques et littéraires, ainsi que des essis,  L'exil-des-exils et Dans le silence des mots.

Le Pays de ma mère

Le Pays de ma mère

de Leïla SEBBAR

d'un regard l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 01/10/2013 | 28,00 €

Après sa trilogie de livres du côté de son père (Mes Algéries en France – Carnet de voyages Journal de mes Algéries en France ; Voyage en Algéries autour de ma chambre,Abécédaire), Leïla Sebbar compose avec Le pays de ma mère – Voyage en Frances un ouvrage du même type où se croisent textes et images. Il s’agit d’une mythologie affective de la France, de ses Frances, d’une géographie intime et politique de cette terre, née pour elle « de l’Algérie natale, française et coloniale ».   Il s’agit aussi, comme dans sa trilogie sur ses Algéries, d’une autobiographie collective. À côté de ses propres textes et photographies, et d’images qu’elle a glanées au fil de ses pérégrinations, elle donne à lire et à voir des textes manuscrits et des images (photographies, dessins, aquarelles…) qu’elle a sollicités auprès de ses compagnes et compagnons sur ses routes de France, en particulier le peintre et dessinateur Sébastien Pignon dont les œuvres donnent le « la » graphique de l’ouvrage. De plus, dans la mesure, écrit-elle, où elle est « venue au monde avec des femmes et des hommes en révolte pour la même France », à commencer par ses compagnes du Mouvement de Libération des Femmes auquel elle a pris part, elle revient vers plusieurs d’entre elles pour interroger leurs parcours à travers une série d’entretiens assortis de photos d’enfance.   Leïla Sebbar forge ainsi un objet baroque, à la fois joyeux et mélancolique, le livre du pays de sa mère, « Française de France » qui « a oublié la France pour l’amour de [son] père, l’instituteur “indigène” ». De ce pays qu’elle a patiemment apprivoisé, Leïla Sebbar donne « une archéologie de l’autre côté de l’outre-mer » ainsi qu’elle désigne la France.
 

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