Connexion

l'autre LIVRE

Nouvelles

Le bouc

de Jean-Pierre ROCHAT

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 28/08/2020 | 13,00 €

Rochat notre ami doit quitter son phare du dessus du lac et descendre dans la vallée. C’est crève-cœur d’abandonner les bêtes, l’ombre des arbres, et la fée qui ne veut pas le quitter que fera-t-elle en ville parmi tant de regards indifférents ? Mais parfois, dit-il, les livres, lire vous rajeunit, mon livre vous sourit, je roulais mon sourire jusque derrière les oreilles.

« Je suis parti quelques jours pour une autre ville où ils parlaient aussi français. Très vite j’ai été repéré par une Ukrainienne qui s’est montrée d’une gentillesse complètement exagérée. Je me suis souvenu de Robert Walser, l’écrivain Biennois, chaque fois qu’il entrevoyait une ouverture vers la plénitude de l’amour d’une femme il s’enfuyait discrètement tout en se félicitant d’avoir échappé à l’appel de la belle. Moi non, elle me plaît trop. »

Méditations d'un Confiné

de BRAVAIS FABRICE

ANNICKJUBIEN (ANNICKJUBIEN) | Paru le 01/07/2020 | 15,00 €

Le confinement que nous a imposé la crise sanitaire du coronavirus a été l’occasion pour certains de se retrouver face à eux mêmes et de méditer sur leur propre existence.

C’est le cas pour l’auteur qui nous livre dans ce recueil de textes un retour sur cinquante-cinq ans d’une vie jalonnée d’anecdotes, de rencontres, de faits professionnels, de jeunesse ou de plus grande maturité.

Ces instantanés sont construits, le plus souvent, sur un ton humoristique, même si parfois peuvent poindre une douce nostalgie ou des évènements  moins légers.

Des années soixante à deux mille vingt, voilà racontés et surlignés, une cinquantaine de petits récits autobiographiques, comme autant de morceaux choisis qui par le biais de l’écriture ont traversés le temps.

 

Né en Lorraine en 1964, Fabrice Bravais a fait des études commerciales. Après une carrière de commercial, plutôt littéraire que matheux, il a toujours écrit et aujourd’hui il s’adonne pleinement à cette activité.  Il vit dans la Drôme à Montvendre un village à quelques kilomètres de Valence depuis 1990.

Au Yémen : QUELQUES PAS VERS LA GUERRE

de Sébastien DELEDICQUE

nouvelles (ANNICKJUBIEN) | Paru le 10/06/2020 | 17,00 €

Depuis près de cinq ans, le Yémen subit des assauts impitoyables. Bombardements, blocus alimentaire, tentatives d’invasions terrestres, les coups s’abattent quotidiennement. Or, la vie continue. N’en déplaise à ses ennemis – les furieux qui voudraient modeler ce pays à leur image – patient, confiant, ferme, le peuple Yéménite tient bon. Des grands empires antiques pourvoyeurs d’encens, au royaume des hauts plateaux isolé du reste du monde jusque dans les années 70, en passant par la colonisation britannique du littoral autour du célèbre port d’Aden, l’histoire de ce pays est riche. Un passé ayant enseigné aux Yéménites à faire face, afin de sauvegarder leur saine identité. Voici le sens des trois nouvelles réunies dans ce volume : Servantes, soldats, enfants, instituteur, paysanne, pour chacun des personnages, quelle que soit l’époque, il faut bien trouver la lumière qui saura vaincre les ténèbres. Comment ne pas sombrer quand on vous tire vers le bas ? Comment conserver son être quand on essaye de vous défaire ?

Sébastien Deledicque, 42 ans, a vécu de 2002 à 2015. au Yémen. Cette expérience de vie lui a permis d‘approcher, de côtoyer et de fraterniser avec un peuple souvent méconnu, isolé le long de côtes brûlantes, au fond de wadis verdoyants ou au sommet de vertigineuses montagnes. Sébastien Deledicque y a été tour à tour professeur de français, responsable de centre culturel, consultant dans l’industrie pétrolière, sans emploi, pêcheur… Revenu en France depuis le début de la guerre en cours, il conserve un profond attachement pour le Yémen et les Yéménites, l’incitant à témoigner. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la  littérature.

Le chien attaché au poteau électrique

de Revue NOUVELLE DONNE

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 05/06/2020 | 0,16 €

La nouvelle écrit court mais dit beaucoup. Car elle écrit aussi entre les lignes. Elle ne dit pas tout mais elle en dit assez pour engager le lecteur dans un monde, une histoire qu’il va devoir compléter. Nouvelle Donne, représentée ici par neuf auteurs animateurs de la revue en ligne, en a fait sa spécialité.

Rêveuses, désabusées, poignantes, certaines violentes, d’autres loufoques, ces nouvelles entrouvrent une fenêtre sur des pans de vies que nous reconnaissons pour les avoir déjà croisés. Elles font « tilt » avec des moments fugitifs ou marquants qui résonnent quelque part dans l’histoire du lecteur. En les inscrivant il leur est fait justice.

Les auteurs : Anne-Elisabeth Desicy Friedland, Corine Sylvia Congiu, Brigitte Niquet, Léo Lamarche, Sophie Germain, Dominique Perrut, Thomas Friedland, Jean-Michel Calvez, Nathalie Barrié.

Les Carpes

de Laetitia MONFORT

Entrelacement (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 15/05/2020 | 12,00 €

À la lecture de Les Carpes, l’on pense à une scène moderne de Julie, la nouvelle Héloïse de Rousseau : deux femmes pêchent sur une barque, les corps sont réunis dans un si petit espace que le contact est inévitable, justifiable… Les hommes sont là, non loin, présents et absents. Et les carpes observent.

En quelques pages, Laetitia Monfort réussit à créer un univers prégnant, où la nature à une voix. Son texte poétique, érotique, subtile, est sublimé par les dessins à l’encre de chine de Lauriane Schulz.

Avant la vie

de Klaus MANN

Littérature allemande (LA REINE BLANCHE) | Paru le 09/03/2020 | 14,00 €

Klaus Mann décrit ainsi le sentiment ressenti au début de sa carrière littéraire : « Notre vie consciente commença à une époque d’incertitude angoissante. Autour de nous, tout se fissurait et chancelait, à quoi aurions-nous dû nous raccrocher, d’après quelles lois aurions-nous dû nous orienter ? La civilisation dont nous faisions la connaissance dans les années 1920 semblait avoir perdu l’équilibre, ne plus avoir de but, de volonté de vivre, être mûre pour la ruine, prête à sombrer. Oui, nous fûmes confrontés très tôt à une atmosphère d’apocalypse, fîmes l’expérience de toutes sortes d’excès et d’aventures. » Né en 1906, Klaus Mann ressent ces années comme une profonde crise sociale et politique. Aussi pleine de joie et extraordinaire qu’ait pu être en superficie cette période, elle ne propose de fait aucune ligne morale. Le jeune écrivain présente la réaction de sa génération comme une recherche désespérée d’une nouvelle voie, d’un nouveau sens à la vie. (Uwe Naumann)

Un sac plein de vent

de Richard SOURGNES

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 04/02/2020 | 15,00 €

« Il faisait chaud, plein de Blacks étaient assis sur les perrons des immeubles. Ils n’en revenaient pas de voir ce type, un de leurs frères, arpenter le trottoir en produisant ces sons inouïs ! Un grand sourire leur fendait la poire, ils se claquaient les paumes, ils improvisaient des pas de danse. Certains l’ont suivi. En haut de la 3e, du côté d’El Barrio, ils étaient toute une troupe, et quand il a arrêté de souffler ils ont crié des bravos et jeté leurs casquettes en l’air. Après ça, il pouvait affronter n’importe quel public .»
Un sac plein de vent, ce sont 14 Jazz stories où des grands du jazz jouent dans des fictions qui vibrent, qui pulsent, qui émeuvent et c’est si bon !

 

Les dimanches d'Angèle

de Linda VANDEN BEMDEN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Grand-maman est entrée en maison de repos un 2 janvier. Elle y est décédée 5 ans plus tard. Il y eut donc 5 fois 52 semaines de lessives, de visites, de bisous, de sourires. Mais aussi une semaine et demie de dentier perdu, 17 jours de lunettes égarées, 14 jours d’hospitalisation, 5 anniversaires, 8,7 litres de liquides, renversés, 4 Noël et demi, 3650 tartines, principalement à la confiture. Ses angoisses. Mes réponses. Mes angoisses. Sans réponse. Et l’odeur de pisse, évidemment.

Lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché. Linda Vanden Bemden a donc accroché le sien et écrit des textes courts après chaque visite à sa grand-maman Angèle. Des instantanés postés par la suite sur les réseaux sociaux.

Ce qui n'existe plus

de Krishna MONTEIRO

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Un recueil de nouvelles dont les fils s’entrecroisent pour créer un réseau de souvenirs et faire resurgir des événements qui n’ont peut-être jamais eu lieu ailleurs que dans la tête des divers narrateurs qui écrivent – ou parlent – ou pensent.

Comment comprendre le monde lorsqu’on n’en perçoit que des bribes, qu’on ne se reconnaît plus dans un miroir, qu’on ne maîtrise plus sa voix, ses gestes, ses actions ? Krishna Monteiro nous entraîne dans des mondes fragmentaires à la recherche d’un sens qui paraît échapper mais qui se tisse petit à petit dans ces sept nouvelles que l’on aurait tort de croire dissociées.

Krishna Monteiro est brésilien, il a été finaliste du prix Jabuti 2016 pour O que não existe mais (Ce qui n’existe plus), son premier ouvrage.

Là où règne la métonymie s’obscurcit le sens.

Et le ciel deviendra pourpre

de Anne MULPAS

La diagonale de l'écrivain (Z4 EDITIONS) | Paru le 12/12/2019 | 10,00 €

Je ne crois pas au hasard, je ne crois qu’aux rencontres, disait René Char. Billie Holiday, Emilie Dickinson, Malala Yussafzai sont des rencontres. Alors, réunir ces trois portraits de femmes que j’aime et respecte en un livre, c’est réaffirmer mes tentatives de ne pas/plus dissocier le désir intime du devenir artistique, inscrire mon chemin dans ce qu’il révèle de tours et détours, d’errances aussi, et le partager en une « diagonale » imprévue. Et c’est très bien.
Diagonale brute, bifurcation sensible qui m’offrent la possibilité de réunir certains de mes propres fragments, d’affirmer une identité ouverte au devenir, au mouvement – et donc à l’imprévu, à l’imaginaire.

  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13