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l'autre LIVRE

Nouvelles

Les dimanches d'Angèle

de Linda VANDEN BEMDEN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Grand-maman est entrée en maison de repos un 2 janvier. Elle y est décédée 5 ans plus tard. Il y eut donc 5 fois 52 semaines de lessives, de visites, de bisous, de sourires. Mais aussi une semaine et demie de dentier perdu, 17 jours de lunettes égarées, 14 jours d’hospitalisation, 5 anniversaires, 8,7 litres de liquides, renversés, 4 Noël et demi, 3650 tartines, principalement à la confiture. Ses angoisses. Mes réponses. Mes angoisses. Sans réponse. Et l’odeur de pisse, évidemment.

Lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché. Linda Vanden Bemden a donc accroché le sien et écrit des textes courts après chaque visite à sa grand-maman Angèle. Des instantanés postés par la suite sur les réseaux sociaux.

Alors, c'est du jazz

de Marc MENU

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 03/12/2019 | 10,00 €

Poète maintes fois déprimé, Marc Menu arpente les méandres de son existence avec la curiosité tranquille du passant. De temps en temps, il s'arrête pour prendre note d'un paysage, d'une idée, d'une rencontre – le plus souvent, avec un sourire amusé. Parce qu'il serait assez peu convenable de prendre tout ça au sérieux.

Voilà déjà quelques années qu'il laisse à son chien le soin d'écrire ses textes à sa place. Celui-ci manie l'ironie avec assez bien de bonheur et tout en remuant la queue – ce qui, reconnaissons-le, de la part d'un auteur, serait inapproprié.

Maintenant qu'il y pense - voilà déjà quelques années qu'on lui dit qu'il écrit mieux.

 

La fantaisie répond à la mélancolie

de François BAILLON

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 20,00 €

Mêlant habilement prose humoristique et poésie, François Baillon nous livre ici un recueil qui tient ses promesses. Évoluant en sceptique au long de scénettes burlesques, plus fantaisistes que mélancoliques, on se promène au gré du texte au travers d’une écriture ingénieuse. Il nous émeut, nous donne à réfléchir et à sourire. Sautillant et malicieux, s’il est piquant c’est d’un cœur tendre.

 

« Sans jamais se prendre au sérieux, sur un fond mélancolique, l’auteur, humoriste, nous fait vivre ces instants futiles dont nous pèse l’insoutenable légèreté. Au fil des mots, comme d’un linge, il donne du fil à retordre.

Le poète est celui qui inspire. Il me semble ici que le non-sens s’érige en sens pour en masquer l’absence, la dérision pour acte de foi dans la raison.

On se dit qu’à force de vouloir épurer tout ce qui serait de trop, seule la fantaisie peut surseoir au blanchiment du sens. »

 

Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert.

Symphonie en psy mineur

de Hervé MESTRON

Textures (ZINEDI) | Paru le 31/10/2019 | 14,90 €

La place du musicien dans la cité a-t-elle vraiment évolué depuis le XVIIIe siècle ? Quelles réalités se cachent derrière le faste du concert ? Comment gérer la perversité d’un chef d’orchestre ? Est-il possible de combiner l’idéal de son art avec la loi du marché ?
Dans ces nouvelles, les artistes s’allongent sur le divan du psychanaliste pour nous offrir une symphonie intime et inédite.

Vies patinées

de Jean-Claude MARTIN

Sur La Lune (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 21/10/2019 | 14,00 €

(extrait de la préface)

Les vies sont patinées, les vies sont lustrées, les vies sont luisantes comme le verglas sur le macadam, comme un champ de fleurs sous la pluie d’été. La vie humaine est courte, misérablement courte, mais la vie nous donne à espérer, et de là vient la plus haute désillusion car la vie n’est pas ce qu’on nous fait croire, il faut s’accommoder de ce vieux mensonge toujours répété, toujours cru, quand bien même, après nous, l’éternité ne saurait durer très longtemps.

Jean-Claude Martin hélas le sait, c’est le peu de certitude qu’il nous délivre, et c’est tout à l’honneur du métier de vivre qu’il professe, et du travail, ce vieil outil du poète, qu’il secoue à plein bras. Il ne s’agit pas de l’en remercier, ni de l’en blâmer, mais de vivre, vivre encore un peu, encore un moment, encore un instant…  Hervé Bougel

Oublie les femmes, Maurice

de Florent JAGA

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 07/10/2019 | 16,00 €

« Nuit noire. Les phares éclairent ma caisse. Les portes claquent. Quatre types descendent, arme à la main. J’ai juste eu le temps de me libérer pour grimper dans l’arbre. J’observe la manœuvre, perché au milieu du feuillage. J’ai la vessie qui tremble. Pourvu qu’ils ne lèvent pas la tête. Oublie les femmes, Maurice, et respire encore ces collants pour tromper ta peur. »

 

Entre désillusions et espoirs ténus, l’amour est fragile chez Florent Jaga. Les souvenirs se ravivent pour mieux s’estomper. Les chemins paraissent s’éloigner, puis, contre toute attente, se rejoignent. Plein d’humanité et de tendresse envers ses personnages, Florent Jaga observe les points de bascule avec autant de lucidité que d’empathie. Oublie les femmes, Florent ? Non, surtout pas !

 

Le Kurde qui regardait passer les nuages

de Fawaz HUSSAIN

Textures (ZINEDI) | Paru le 26/09/2019 | 12,90 €

En partageant la vie intime de ses personnages, le narrateur lève un pan sur les drames de l’Histoire qu’elle recèle et qui n’en finit pas de se répéter. Mais loin d’être simple spectateur, il fait partie intégrante de ce récit dans lequel il se livre, sans fard et avec humour. Nostalgique de l’amour enfui, du pays perdu, de la jeunesse disparue, il reste un combattant de la mémoire et un poète, qui, tel l’Étranger de Baudelaire, aime les nuages qui passent.

Brûler le Louvre

de Didier GOUPIL

Textures (ZINEDI) | Paru le 10/09/2019 | 12,90 €

Dans le fond, il n'y a qu'une seule chose que je regrette : ne pas avoir brûlé le Louvre derrière nous.

Le mot Bleu, on le sait, ne tache pas les doigts. C’est sans doute pour cela que les personnages des nouvelles de ce recueil, qu’ils soient de pure fiction, connus de tous tels Claude Monet et Chaïm Soutine, ou à même de le devenir demain comme Franciam Charlot et Roger Cosme Estève, ont recours à la peinture pour exprimer leur colère, soulager leur peine ou clamer leurs revendications.

Mais face aux non-dits de la famille, au silence de la société et à l’indifférence des académies, tous finiront par délaisser les pinceaux et se mettront à peindre avec leurs mains, quand ce n’est pas avec leurs poings.

Les indices de l'oubli

de Arnaud GENON

Littérature française (LA REINE BLANCHE) | Paru le 07/08/2019 | 12,00 €

Chaque photo, envisagée seule, prise parmi les autres, semble totalement muette. Du moins suis-je sourd à leur histoire. Chacune est entourée de toutes celles qui n’ont pas été prises, de toutes celles qu’aucun produit chimique n’a révélées. Chaque photo est abandonnée au milieu d’un désert d’images. Il me faut alors prendre le temps et chercher des indices. Les regrouper en fonction de lieux, de visages, de décors. Enquêter.

A force d’observation, des fils se tissent enfin qui dessinent la trame d’un récit sans mots, sans noms. Deux photos, déjà, quand elles ont un élément commun, aussi minime soit-il, c’est l’amorce d’une histoire. Il me faut encore trouver un sens, un ordre. Il me faut imaginer, faire des hypothèses. (Arnaud Genon)

PRIX PLACE AUX NOUVELLES 2021