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l'autre LIVRE

Nouvelles

Existences silencieuses

de Herman BANG

Littérature danoise (LA REINE BLANCHE) | Paru le 01/03/2019 | 21,50 €

Ce recueil rassemble un panel représentatif de dix nouvelles de l’écrivain danois, publiées entre 1880 et 1899. Fin observateur des frustrations et espoirs manqués, Herman Bang fait sans cesse osciller ses personnages entre comique, tragique et pathétique. Ses portraits féminins notamment, sont peints avec une grande sensibilité : Irène Holm (la danseuse ratée), Pernille (l’adolescente amoureuse), la/les prostituée(s) de Parias.
Cette traduction a reçu le soutien de la Danish Arts Foundation.

La journée mondiale de la gentillesse

de Jacqueline DAUSSAIN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/12/2018 | 16,00 €

À première vue, les protagonistes de ce recueil sont peu ambitieux. Ils essaient de garder leur job et leur conjoint, de réussir leur divorce, d'éduquer les enfants, de soutenir un proche, de se pencher sur un mourant… Ils espèrent être appréciés et vivre en harmonie avec leur entourage. Rien d’extraordinaire. À première vue. Car les relations humaines sont rarement simples.

Souvent honteux de leurs peurs et de leurs faiblesses, ces personnages nous touchent parce qu’ils nous ressemblent dans leur désir, si souvent contrarié, de « bien faire ».

 

Jacqueline Daussain a publié en 2009 Et je fais quoi, moi, maintenant ? chez Quadrature. La journée mondiale de la gentillesse est son deuxième recueil. Elle a aussi écrit deux romans courts : Namur-Bruxelles aller-retour et Après ta mort. Née en 1955 à Namur, elle y habite encore : elle a besoin de la tranquillité de la Meuse, l’âge n’apportant pas la sérénité espérée. Ce doit être le prix à payer, dit-elle, pour donner à voir des personnages qu’on aimerait serrer dans les bras.

Les derniers jours d'Orphée

de Pablo LENTINI RIVA

Nouvelles (QUPÉ ÉDITIONS) | Paru le 08/12/2018 | 12,00 €

Ce livre est une quête de la beauté perdue.

Comme dans un journal intime, l’auteur évoque ses obsessions : musique, amour, mort, rencontres avec les muses.

À travers neuf nouvelles, qui sont autant de variations sur le thème de l’oubli, les musiciens jouent des seules armes qui pourront arracher un dernier bal au sablier du temps : un clavecin dans un château de la Forêt-Noire, un violon au son rageur, une guitare sur une île grecque, un piano de réfectoire…

N'oublie pas que la vie t'aime

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2018 | 20,00 €

Treize nouvelles, dédiées à toutes les femmes réelles ou imaginaires, et à ceux qui peuvent les aimer.

Ecoutons l'auteure parler de son livre et de ses soeurs « d'ombre et de lumière »:

Nous sommes là où se fait notre histoire : au présent de notre vie. Sur cette voie aux étapes multiples, nous avons rendez-vous avec l’amour, avec la mort, avec la joie, la violence et la haine, l’amitié, la beauté, la bonté, l’ivresse, la folie, la sagesse, la solitude. La colère, l’ignorance et les passions. Nous ne pouvons que marcher. Marcher. Jusqu’à ce que la mort nous emporte. Nous trébuchons, nous chutons, nous nous redressons, nous dansons,…tant que le souffle nous emporte.

N’oublie pas que la vie t’aime, c’est ce que Régine Krochmal, ma grand-mère de cœur, me disait lorsque, essoufflée, j’avais besoin de réconfort. Grande résistante et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, elle m’a transmis que tout ce qui compte, c’est de vivre avec un cœur grand ouvert, et d’aimer, envers et contre tout. Telle est la voie sacrée du guerrier.

Ce recueil est une invitation à la résilience. Une ode à l’Amour, à l’œuvre d’art que peut devenir notre vie. Les textes qui le composent ont jailli de moi. Je n’ai rien voulu écrire. Tout était déjà là, au bord du gouffre des rêves et des souvenirs. Il m’a fallu trouver le courage d’accepter d’y plonger, et, telle le Phoenix, me laisser transporter par-delà cimes, abysses et abîmes : là où se fait notre histoire.

De Porcelaine

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 20/09/2018 | 16,00 €

Sensible, pudique, mais criant de vérité contenue, est ce bref récit d’une enfance brutalisée sans autre motif ni excuse que l’ivrognerie d’un beau-père violent.

C’est par le biais d’une poupée ensanglantée, désarticulée, que l’auteur témoigne de la condition faite à son corps d’enfant : le jouet des brutalités. A travers la poupée maltraitée, son objet, lui-même se défausse des coups qu’il endure : son être n’est pas en cause. Punching-ball de son beau-père, il s’abstrait du souffre-douleur dont il tient lieu.

Cela fait d’une vilaine histoire, d’un silence dont il fut forcé d’être le complice en prétendant qu’il était tombé dans les escaliers, l’échelle d’une parole prenante et, c’est sa victoire, en définitive douce, portée à l’écriture. Rien de larmoyant, mais un récit poignant, d’autant plus pathétique qu’il est criant de vérité, et cependant, par sa discrétion, feutré, résolument démarqué de la brute.

La plume du poète fait à l’ordure l’injure de son élégance.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Récits verticaux

de Luis FORONDA

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 11/06/2018 | 21,00 €

Récits verticaux nous ouvre un monde à part, grâce à un regard plein d’humour et une grande sensibilité humaine. Quand on lit ces contes, on a l’impression qu’il existe un monde immergé qui bat sous la peau du quotidien ; de temps en temps, et par un effet d’osmose, il arrive à inonder l’ordre de la vie et à renverser les principes prévisibles. Les personnages semblent avoir conscience qu’ils vivent dans le recoin d’une réalité incomplète, mais aussi que cette réalité n’est pas un système homogène : au contraire, elle possède des fissures qui conduisent à des champs de liberté dans lesquels les gens peuvent récupérer l’innocence et la plénitude originelles. De la sorte, il arrive un moment où le récit abandonne l’ennui des habitudes et étincelle avec l’étrange vivacité de l’imprévu, des émotions, de la poésie. La réalité et son contraire, la norme et la perplexité se mêlent pour former la matière de Récits verticaux où tout est possible tant que la dérive que prennent les événements répond à la logique interne d’un principe bienfaisant qui favorise l’empathie, corrige la solitude et soigne les êtres vulnérables. (Salvador Compán)

Marcel pour les filles

de Léon BELLEVILLE, Grégorio DÉSIDERIO

Nouvelles (5 SENS) | Paru le 12/10/2017 | 16,20 €

Léon Belleville et Grégorio Désiderio sont des amis de lycée qui ont appris à écrire ensemble. Chacun une plume en main, ils ont rédigé à tour de rôle phrases et paragraphes jusqu’à ce que l’inspiration se transforme en histoire. D’histoire en histoire, ils ont forgé ce recueil de nouvelles qui est un hommage à leurs excentricités de jeunesse.

La nourrice aimait Chopin

de Marie-Laure SCHISSELÉ

Nouvelles (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/09/2017 | 12,00 €

À l’affut des souvenirs – vrais ou faux ? – la dénicheuse rôde aux terrasses, fouine dans le grenier, brave les embruns, bat la campagne, guidée par une musique qui dit l’universel. 

En neuf histoires déroutantes, l’auteur ravive les soubresauts d’une enfance blessée, 
des désillusions d’amours absolues, 
des révolutions sociales et féministes encore à mener.
 

Comment rendre un paon heureux

de Marie-France DE MONNERON

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 19/01/2017 | 10,00 €

Dans ces nouvelles, Marie-France de Monneron explore avec humour les mille et une facettes du désir. Comment hommes et femmes réagissent-ils devant une même situation ? Pourquoi les uns donnent-ils une réponse rationnelle, les autres une réponse émotionnelle ? Au-delà de tout sexisme, au-delà de tout préjugé, au-delà de tout complexe, l’auteure sait seulement que les humains cherchent à tout prix le bonheur. Pour y parvenir, ils doivent s’extraire de leur quotidien afin de vivre une réalité meilleure : ils fantasment, ils rêvent, ils se mentent à eux-mêmes et par là même aux autres, ils trichent, ils séduisent… Ils ont un terrible défi à assumer : rester vivants envers et contre tout !

Eternelle Espagne

de Kyra GOMEZ

Nouvelles (ENVOLÉMOI ÉDITIONS) | Paru le 01/10/2016 | 12,00 €

Ces treize nouvelles ont pour toile de fond la guerre d’Espagne qui, comme toute tragédie, parcourt les générations à la manière d’une rivière souterraine. Les souffrances, les humiliations, les déchirures hanteront à tout jamais les descendants et les portés disparus. À moins que les langues ne se délient. À moins que les trous sombres de la mémoire, creusés par l’oubli et le silence des survivants, ne soient comblés. À moins que les fantômes de cette guerre ne puissent être entendus pour enfin retrouver la paix. C’est ce que tentera de faire, un peu malgré elle, Ana. Un personnage attachant que l’on suivra dans plusieurs de ces courts récits, contrainte de côtoyer les ombres d’un passé qui ne lui appartient pas, mais qui la ronge.

Les nouvelles, réunies dans ce recueil, s’inspirent très librement des histoires racontées dans le cadre familial de l’auteur. Toutefois, ces textes se basent sur des faits réels et témoignent à leur manière d’un passé douloureux que l’auteur souhaite transmettre pour que « la mémoire des hommes libres » ne sombre pas dans l’oubli.

Éternelle Espagne n’est ni vraiment un recueil de nouvelles au sens classique du terme, ni un roman historique, ni tout à fait un témoignage, ou une autobiographie. Cet ouvrage est le fruit d’un long chemin d’interrogations ; des lignes de texte qui essayent de recoudre une vieille blessure avec un fil de mots emplis de compassion et d’une force inébranlable pour s’autoriser à guérir du passé, à revivre, sans pour autant ne vouloir rien effacer ! Nous partageons le bonheur de l’auteur lorsqu’elle écrit enfin : « Après avoir joui d’une dernière nuit dans la main de l’univers, sous un ciel d’étoiles juste sur la zone frontière [entre Espagne et France], à cet endroit fragile où Ana se sentait réconciliée avec elle-même ».