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l'autre LIVRE

Nouvelles

Journal d’un hittiste

de Kamal GUERROUA

Polychrome (RESSOUVENANCES) | Paru le 04/09/2018 | 13,00 €

Les hittistes sont devenus depuis les années 1990, en Algérie notamment, une catégorie sociologique objet, selon les cas, d’empathie, d’indifférence, de suspicion ou de rejet. Déjà leur appellation marque une distance, une ironie qui peut être dépréciative. Ce sont les jeunes gens désœuvrés qui «tiennent les murs» (hit : mur en darija, dialecte algérien), sans débouchés, sans revenus qu’aléatoires – une importante proportion de générations successives.
Le présent recueil de nouvelles, qui constituent un tout, évoque différents plans de cette condition, vécue de l’intérieur. Dans un espace quotidien populeux, dysfonctionnel, nécessiteux, le monologue intérieur d’un hittiste récapitule les différents facteurs de sa paralysie. Il les retourne en vain, d’un autobus à un pauvre café : l’incompréhension de l’entourage, l’impossibilité de déployer des relations durables, l’absence de perspectives, les espoirs fantasmatiques retombant dans la routine des jours, les éclats de colères vains – avec comme seul appui la beauté d’Alger vers la mer. En arrière-plan, l’auteur évoque une ambiance délétère peuplée de machistes, de «barbus » ultras, de petits gangs. Au bout, comme un sortilège, l’exil devient le seul phare, qui renvoie au manque essentiel d’une attache viable là où l’on est né. Il est une tradition qui ne semble pas vouloir mourir.
Né en 1982, Kamal Guerroua est chroniqueur. Après des études universitaires à Alger puis à Toulouse, il publie poèmes, nouvelles, articles. Journal d’un hittiste, dit-il, «transporte sur les ailes de la fiction dans les entrailles de [son] pays, avec sa complexité et ses contradictions ». Il a déjà publié chez Ressouvenances Exil Nostalgie.

Kate

de Joël EGLOFF

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question de station Antarctique, de plomberie, de verbes irréguliers, de manchots et de tout ce que nous réserve l'existence.

" (...) et puis plus rien d'autre à faire qu'à attendre la fin de la journée, m'asseoir au bord de l'eau et regarder passer les icebergs à l'horizon."

Manger avant d'avoir faim

de Paul FOURNEL

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question de vélo, d'exploits, de côtes, de descentes et de galettes de riz pâteuses...

" Nous fîmes une belle montée du col de la République au milieu des hordes, je me sentais gaillard. Mon père qui possédait parfaitement la science de mon train me ménageait sans m'endormir et nous allions à une gentille cadence."

Le dernier client

de Sophie VERROEST

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question de Noël, de flocons, de salon de coiffure et de savon à barbe.

" La barbe du vieil homme était longue et broussailleuse et Fabien travailla d'abord aux ciseaux. Puis il lava le visage ridé à l'eau chaude, appliqua la mousse par de légers mouvements circulaires et rasa délicatement la peau."

Le bricoleur

de Jacques FULGENCE

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question d'une boîte à outils qui fait d'une maison un canot de sauvetage.

" L'une des assiettes bascula doucement, en heurta une autre qui en fit tinter une troisième (...) Satisfait, il sortit sur la pointe des pieds et monta à l'étage."

Un autre verre

de Ahmed KALOUAZ

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question de bistrots, d'abbayes, de mémoire et de saisons.

" Même moi j'en oublie. Ce qui se passa, qui un jour passera. Le premier signe venu quand j'ai perdu mes clefs, et l'amour, et avec, la belle saison du temps des merveilles."

Nosce te ipsum

de Nathalie LABARRE

LES EDITIONS PNEUMATIQUES (LES EDITIONS PNEUMATIQUES) | Paru le 22/06/2018 | 4,00 €

Où il est question d'une très vieille armoire, d'un grand-père et d'un petit garçon curieux.

" Il attrapa une troisième boîte, malgré son coeur qui battait à tout rompre...".

Récits verticaux

de Luis FORONDA

Littérature espagnole (LA REINE BLANCHE) | Paru le 11/06/2018 | 21,00 €

Récits verticaux nous ouvre un monde à part, grâce à un regard plein d’humour et une grande sensibilité humaine. Quand on lit ces contes, on a l’impression qu’il existe un monde immergé qui bat sous la peau du quotidien ; de temps en temps, et par un effet d’osmose, il arrive à inonder l’ordre de la vie et à renverser les principes prévisibles. Les personnages semblent avoir conscience qu’ils vivent dans le recoin d’une réalité incomplète, mais aussi que cette réalité n’est pas un système homogène : au contraire, elle possède des fissures qui conduisent à des champs de liberté dans lesquels les gens peuvent récupérer l’innocence et la plénitude originelles. De la sorte, il arrive un moment où le récit abandonne l’ennui des habitudes et étincelle avec l’étrange vivacité de l’imprévu, des émotions, de la poésie. La réalité et son contraire, la norme et la perplexité se mêlent pour former la matière de Récits verticaux où tout est possible tant que la dérive que prennent les événements répond à la logique interne d’un principe bienfaisant qui favorise l’empathie, corrige la solitude et soigne les êtres vulnérables. (Salvador Compán)

L'empreinte volée

de Françoise COHEN

Nouvelles (TITULI) | Paru le 15/02/2018 | 14,00 €

Ces dix nouvelles nous entraînent dans les rues de Paris ou de Buenos Aires, à la suite de Violaine, Éva, Marina, Roberto et les autres... Où courent-ils donc ainsi ? Quels doutes les tourmentent ? Au-delà des lettres volées, des photos inconnues, des songes mystérieux ou de la mémoire perdue, les personnages semblent tous à la recherche de quelque chose d’essentiel.
Qu’une légère distorsion affecte la réalité et la voilà teintée de fantastique, mais c’est le plus souvent un quotidien marqué par l’empreinte des souvenirs et des rêves qui se déroule sous nos yeux.

La scène du grenier

de Bernard DILASSER

Nouvelles (TITULI) | Paru le 01/11/2017 | 9,00 €

La narration est à la troisième personne dans des chapitres qu’intitulent de simples dates sans que le sujet, à chaque fois différent, ne soit nommé. Ces repères temporels non chronologiques constituent des retours vers une scène au fond assez anodine pour les divers personnages qui l’ont vécue, mais qui provoque une durable sidération, touchant les membres d’une même famille sur deux générations.

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