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l'autre LIVRE

Nouvelles

Castor affairé

de Dorothée XAINTE

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | 18,00 €

Quel est le point commun entre une sorcière du haut Moyen Âge, un Amérindien de la

Nouvelle-France et un chapelier rouergat exilé à Londres ? Entre une demi-mondaine

parisienne et un leader syndicaliste arlésien ? Ou encore entre un exilé urbain et une créature

hybride et fantasque ?

C’est lui, le castor, cet animal discret, fascinant, effrayant parfois, dont l’histoire reflète aussi

notre rapport à l’animal.

Castor affairé raconte des histoires de sorcellerie et d’envoûtements où la peau, l’odeur, le

parfum, l’instinct, la nature même du castor peuvent mettre subtilement des humains sous

influence.

NINJACOLOR

de Bénédicte HEIM

COLLEGE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | 20,00 €

Ce recueil est le fruit d’une année inouïe. Il est l’œuvre d’un groupe d’élèves dont la créativité, l’imagination débridée, l’esprit d’initiative et d’entreprise n’ont cessé de me surprendre. Pendant un temps, pour inciter les enfants à écrire, je lançais des amorces, je lisais des textes, je fournissais des éléments et des aliments pour nourrir leurs récits. Mais, assez vite, il s’est produit une manière de prodige, à savoir que les élèves se sont mis à écrire spontanément, abondamment, sans que j’intervienne en amont, sans que soit nécessaire aucune incitation ou exhortation de ma part. Chaque semaine, et bientôt chaque séance, était riche de nouvelles moissons textuelles. En outre, les enfants ont rapidement pris l’habitude de travailler en groupe et de façon autonome, si bien que l’émulation (et l’émulsion créative) ainsi générée incitait chacun à donner sa pleine mesure. Ainsi se sont conjugués, pendant des mois, l’inventivité bouillonnante, les dons protéiformes, l’humour incisif et l’esprit décapant de ces talents précoces. 

Le résultat illustre on ne peut mieux le fameux adage : « La valeur n’attend pas le nombre des années » et prouve que nos élèves recèlent des mondes et des merveilles. 

Quant à moi, je ne peux que m’incliner devant ce joyau qui me remplit d’admiration et de gratitude. 

 

Bénédicte HEIM

Il pleut du sable sur Paris

de Monique ENCKELL

Contes et nouvelles du Maghreb (AL MANAR) | 18,00 €

"Souvenirs secs. Vagues de sable au loin. Caillasse. Touffes de jonc. Pierre. J’ai versé les dernières gouttes d’eau sur ma langue mon front ; l’eau ensanglantée s’est évaporée en moins de deux. La terre est rouge. Terre d’Afrique, « Sol d’airain qu’un ciel brûlant calcine ». Dans une autre vie j’ai lu Victor Hugo. J’ai chaud. J’ai bien fait mes révisions, je connais mon sujet, lutte contre le trachome la maladie qui aveugle, la maladie qui ronge les yeux jusqu’au trou noir.
- Tu es la Toubiba, ma fille ?
 
L’indolente femme voilée de noir s'est penchée, accroupie, relevée au ralenti. De lourds bracelets d’argent prennent ses chevilles, se heurtent entre eux, marquent le pas. Trace et poussière. »
 
« J'ai fermé les yeux pour que les oreilles se souviennent.Un vent du sud a soufflé sur Paris déposant durant la nuit une fine poussière de sable sur les carreaux des fenêtres, les trottoirs, les capots des voitures. J'ai ramassé un grain de sable…»
 
"Toute la mémoire du monde est dans un grain de sable "
Edmond Jabès 
 
 
Monique ENCKELL a exercé divers métiers : infirmière (dans le désert algérien), enseignante, comédienne (Groupe Théâtre / Tournées au Maghreb et en Afrique). Elle a réalisé deux films, écrit pour la radio des textes diffusés par France Culture et publie surtout pour le théâtre. Son écriture dramatique est liée à cet « ailleurs » où elle a vécu. Une question l’obsède : Comment écrire la maladie du monde et cependant donner des ailes aux spectateurs ? Elle a essayé d’y répondre à travers une dizaine de pièces. 
Il pleut du sable sur Paris est son troisième roman.