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l'autre LIVRE

A PLUS D'UN TITRE

 

Fondée à Lyon en 2005, la maison d’édition est restée jusqu’en 2010 fortement liée aux activités de la librairie À plus d’un titre sur les quais de Saône. Elle s’est implantée en Savoie, dans le Parc de la Chartreuse. Elle invente, entre montagne et ville, une structure ouverte à tous les paysages… humains ou poétiques. Sa volonté d’alterner littérature et poésie, essais et témoignages, sociologie et histoire, dessine une mosaïque de six collections sans fermer la ligne éditoriale à d’autres ouvrages.

Adresse : 66 chemin de bande
La Curiaz
73360 La Bauche
Site web :http://www.aplusduntitre.com/
Courriel :nous contacter
Diffusion :PAON DIFFUSION
Distribution :SERENDIP LIVRES
Représentant légal :Nathalie LÉGER
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :9782917486
Nombre de titres au catalogue :80
Tirage moyen :800

Curtis

de Dominique SALON

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/09/2008 | 7,00 €

 

Le texte...

« Curtis est sec et rapide, essentiellement visuel, expressionniste. La psychologie y est quasiment inexistante, du moins dans le sens habituel qui sert à camper un personnage-narrateur, à le suivre, à s'identifier. On relit Curtis comme on se repasse un film, en choisissant le moment opportun. Il y a toujours quelque chose de nouveau qui échappe à la compréhension et se déplace, un peu comme dans les livres de Vischer, dadaïste. »

 

Extrait...

Curtis connaissait rien d’autre que la nausée. Curtis était black.

Curtis se la pétait black.

Curtis était fier.

Curtis était beau.

Curtis écrasait tout tellement ça le faisait.

Curtis avait la classe.

 

Les histoires démarraient train-train, les rails droits devant, tout allait bien. Ça inventait un âge d’or, le paradis pas perdu et merde ! Le tragique. On connaissait la chanson, ça surgissait sans crier gare. Le trou noir. Tout refaire. Lutter sans autre choix. Rester à la surface. Les pieds moulinaient dans la mer pour garder la bouche en l’air. Ça durait des heures. Une vie. S’en sortir encore et encore. On y croyait. On faisait la planche. On se disait « j’y suis ». On se surprenait à être bien. C’est pour moi, vous êtes sûrs les mecs ? L’état de grâce, bon sang. Tout collait. Les flux apaisés. Les reflux en caresses. L’esprit et le corps ensemble. Mais non, les travaux d’Hercule, la bataille avant le prochain arrêt. Les Marquises à peine entrevues. En finir pour du qui mieux mieux et rebelote. À la mort, à la vie. Hop ! Hop ! Conclusion, fallait creuser un trou au milieu de ce merdier, un énorme trou, une tombe, un abri où se réfugier et laisser passer la vague. Carburer tête baissée. Pire encore, tenir le rythme, se consumer, arriver au bout et vite et bien. Rêver d’un trou. Ensevelir cette tumeur narrative. Garder les contours. Juste la coquille. La forme parfaite. Fuir le tragique. Du banal sans le romanesque. Fuir le cinéma. Prendre le pognon, mon frère.                                      

 

Entre mondialisation et décroissance : L'autre Afrique

de Serge LATOUCHE

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 22/07/2008 | 12,50 €

 

Ce livre est un recueil d'articles ou de conférences qui revient utilement sur la question de l'Afrique informelle, celle des naufragés du développement, suite à la faillite économique de l'Afrique « officielle » : en 1998, la part de l'Afrique noire dans l'économie mondiale représentait moins de 2 %. Les différents chapitres donnent des éclairages divers sur les rapports entre l'Afrique et la mondialisation, tout en situant le continent africain par rapport à des débats contemporains, tels ceux sur la décroissance, et en revenant sur des questions plus anciennes, comme celle de l'aide au tiers monde. Basé notamment sur des expériences de terrain, le propos de l'auteur tente de cerner comment « l'autre Afrique » peut être considérée comme un « laboratoire de la postmodernité », c'est-à-dire une alternative viable à la débâcle économique induite par la mondialisation.

                                      

Les ruines de la future maison

de Hélène DASSAVRAY

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/05/2008 | 12,50 €

 

“ Auprès d’un cerisier au tronc bleu, une femme a élu domicile dans une cabane, entourée de ses enfants et de leurs pères ; parce que les gens qui entrent dans mon cœur n’en ressortent jamais. Une vie sur pilotis qui grandit plus sûrement que la construction de cette maison qu’elle espère. Cette chimère que les enfants surnomment les ruines de la future maison, c’est aussi le défi d’une mère, d’une amante, plus déterminée à sauvegarder l’Amour, à veiller à ce qu’il se ramifie à ciel ouvert, qu’à l’ensevelir dans une existence conformiste. Dans ce récit drôle et tendre, on apprend ce qu’est la quête de chaque jour pour manger, boire, réclamer le R.M.I ou des aides à la Caisse d’allocations familiales, chercher entre les planches disjointes du plancher la monnaie qui manque pour le pain… Précarité, pauvreté, misère ne sont que des mots pour travailleurs sociaux. Rien de cela ne flotte sur la corde à linge autour de la future maison. C’est l’art de la débrouille qui prime et permet à la narratrice d’offrir aux siens une flambée d’amour quotidienne car elle semble plus apte à célébrer la vie sous toutes ses formes qu’à la domestiquer. On maraude aussi dans ce campement de fortune, des bonheurs à portée de mains, les nuits d’amour dans la caravane, le vin de l’amitié, les mots d’enfant. Les saisons et les fêtes se suivent au rythme des surprises de la nature… et des visiteurs au grand cœur qui approvisionnent le frigidaire et nourrissent les rêves des enfants autour de la grande tablée. Une belle liberté revendiquée et honorée par une femme qui n’est pas près de vieillir. “

                                                          Paola Pigani   

Les Mécaniques : Suivi de Des arbres

de Jean-Baptiste CABAUD

Poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/04/2008 | 10,60 €

 

 

Extrait...

L’HUMIDE

 

Il y avait un corps et de la bruine

Mais il n'y avait pas de larmes

Le corps c'était le mien dans le lit au ras du sol

Le bruit des plantes résignées et pleurantes

Du petit jardin inconnu

M'avait réveillé doucement

Il n'y avait pas de brume

Mais j'en revois le jardin couvert aujourd'hui

Le ciel pleurait pour moi

Si j'avais eu envie de pleurer

Automne dehors automne dans le cœur

Mais non je n'avais pas envie

Peut-être juste un peu de fatigue

La campagne est belle pour cela

Il n'y a que de la pierre et de l'herbe

Elle sait forcer à vivre au rythme de son rythme

Il y avait la vie dans la maison

Qui venait de reprendre

Des gens

Et la frontière de la porte laissée ouvertement grande

La veille parce que je voulais faire semblant de dormir

Dans le jardin

 

 

 

 

 

 

 

                                      

 

 

Bétail

de Michel GUET

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/03/2008 | 10,80 €

 

Chapitre I

VENDREDI

 

PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ AUTOUR DE PARIS : ZONE DE MARAÎCHAGE D’ÉTAT - TRAFIC DE TICKETS DE RATIONNEMENT DE BIOCARBURANT À STRASBOURG - SOCIÉTÉS MINIÈRES : UN PLAN SIDA EN AFRIQUE DU SUD - PUCES D’IDENTITÉ SOUS-CUTANÉES OBLIGATOIRES : MESURES DE SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE DÉCLARE LE SECRÉTAIRE D’ETAT - NUITS CHAUDES DANS LES BANLIEUES : TROIS CRS SAUVAGEMENT CAILLASSÉS - PRÉVISIONS DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE DURABLE : BON INDICE DE CROISSANCE POUR L’ANNÉE EN COURS - ATTENTAT NUCLÉAIRE SANS PRÉCÉDENT DES FONDAMENTALISTES À MEXICO - COLLOQUE À PARIS SUR LE SECOND PRINCIPE DE CARNOT ET LA LOI D’ENTROPIE GÉNÉRALISÉE - DRAME DE L’EXCLUSION : LE DÉSESPÉRÉ TUE L’ÉLÉPHANT DU ZOO DE MULHOUSE - LE DELTA DU GANGE ÉVACUÉ SUITE À LA MONTÉE ENDÉMIQUE DES EAUX, TRENTE MILLIONS DE DÉPLACÉS – CONDOMINIUMS : HABITER L’AVENIR, SÉCURITÉ ET ÉCOLOGIE – RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LA FRANCE SERA ÉPARGNÉE - DISNEY WORLD REMPORTE LE PRIX ET LE MARCHÉ EUROPATRIMOINE - L’ALLIANCE EUROVERTS ET LA SÉCURITÉ INFORMATIQUE DURABLE  -  BACCALAURÉAT : 99% DE RÉUSSITE PRÉVU CETTE ANNÉE.

1

Mille quatre cent trente-deux mètres. Le Mont Pilat. Au nord ce qui était Lyon, au sud ce qui fut Marseille autrefois. Arrête, tu blagues c’est pas Marseille, c’est Valence qu’on voit se mit-Elle à rire en lui prenant le bras. À leurs pieds la vallée du Rhône, la grouillance, le bétail. Un serrement de gorge le prit à la pensée du bétail - non pas de dégoût - au contraire, par excès d’empathie, par déception, par désappointement ; ignoble gâchis. (extrait) 

 

Carnet de voyage en Pologne : Du 15 au 30 mai 2006

de François DE RAVIGNAN

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/11/2007 | 11,80 €

Que se passe-t-il à nos portes chez les paysans des pays de l’Est rattachés à l’Union Européenne en 2004 ? Pour en savoir plus, François de Ravignan, agronome, a effectué en mai 2006 un voyage en Pologne avec une équipe de ruralistes. Il en a rapporté le présent carnet de voyage. La Pologne abrite une forte population agricole, puisque le quart de sa population active est paysanne. Mais, suite notamment à l’entrée dans l’Union Européenne et à l’application de la Politique agricole commune, l’agriculture polonaise est en pleine mutation. Le nombre d’exploitations est déjà en train de diminuer, dans un pays où le taux de chômage est de 17%. Que vont devenir ces paysans chassés de la terre ? Les pratiques agricoles, jusqu’à présent relativement respectueuses des équilibres écologiques, tendent à s’industrialiser. Pourra-t-on éviter à la Pologne de voir disparaître sa culture paysanne ?

L'Ombre : Récit et lettres

de Jean Louis CARRON

Poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2007 | 9,60 €

 

Extrait...

 

Le temps va s'effondrer au giron des gorges, la grotte d'Enimie dont la source et l'aube entrouvrent la part tombale. Dernière torsion. Tresse piégée du corps à la fin du discours sur un dernier neume gommé de la voix relâchant ses cordes : l'haleine du coeur qu'elle envoie à qui l'attend. Sa dernière attention est figée, le corps impuissant, sens dissipés, les yeux encore ouverts sur le paysage qui meurt en elle, et bientôt clos dans un instant de pudeur avant la toilette du corps. La filleule est à sa veille comme la buée d'un miroir au tain en attente d'un passage qui prend enfin sa place au bout de l'âge. Sa beauté obsédante disparaît du visage cédant à la fixité de l'icône, quelque chose de plat et de froid, la pensée soustraite aux accords dans le sang bavard brusquement figé.

 

Il est passé dans la nuit, rapide, si rapide qu'elle ne s'est pas sentie enclose dans la craie blanche, sans s'éveiller, et le matin est venu.

 

La mort, peut-être un livre qui relie le fil d'Ariane. Les mots sur les pages, et de page en page, se sont déplacés comme s'ils dansaient, papillons de mémoire, échange de pollen autant que de paillettes, des mots troublés dont le dernier se pose en tête du livre, après le point final inaugural, l'oublié qui vient conclure, l'innocent qui ne connaissait pas sa naissance, va apprendre enfin les mystères de son langage et entamer le tissage de la voile.

 

La Poesie/Nuit

de COLLECTIF

coédition Villenoise? Théatre (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/03/2005 | 10,00 €

Anthologie-catalogue de la seconde édition du festival “la poésie / nuit”, manifestation dédiée à l’écriture et aux pratiques poétiques contemporaines qui se déroulait au mois de mars, à Lyon. Ce recueil d’une dizaine de contributions, proposées par les auteurs invités lors de cette deuxième édition, dresse un large panorama des pratiques poétiques contemporaines, de l’écriture ambigüe glissée entre manifeste et fiction (Antoine Dufeu) aux dispositifs d’ambiance de La Rédaction, du traitement des événements médiatiques contemporains (Franck Leibovici) aux détournements parodiques (Alex Pou). Ainsi l’ouvrage témoigne d’un événement qui a eu lieu ; c’est à la fois une (pour)suite et un témoignage. Les images du photographe Didier Grappe qui l’illustrent rejoignent ce projet en interrogeant les idées de représentation ; elles démontrent, avec malice et loin de tout didactisme symbolique, qu’écouter vaut mieux que montrer pour couvrir – ou découvrir – un événement.

Boeings Laboureurs

de Daniel SYGIT

Poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/03/2005 | 12,00 €

 

Ainsi fulgurent-ils, par impact...

Boeing Laboureurs Sygit ne creusent pas dans un sol originaire des sillons rectilignes connus, mais de l'autre côté des horizons, ils inventent l'espace illimité et neuf pour une constellation des fragments poétiques. Chaque fragment est comme le relief en surplomb d'un grand mouvement traversier nous mettant, selon un angle variable d'ouverture, en relation plurielle avec le monde. En chaque fragment viennent battre des forces du cosmos, des forces de la terre... En chaque fragment viennent se répercuter des forces du politique et des forces émotionnelles. Ces forces conjuguent les conditions sous lesquelles et avec lesquelles Sygit parle les corps et les espaces qu'il parcourt. C'est pourquoi cette voix de Sygit multipliée libère le son polyphonique d'une cavalcade musicale particulière : celle d'une camaraderie des minoritaires qui avançant sur leur ligne de bordure en diluant les fantômes d'un désastre possible, se comprennent de vertige à vertige dans le saut et par l'ellipse.

Joël Couve  

 

                                                                                                               

 

 

                      

 

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