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l'autre LIVRE

A PLUS D'UN TITRE

 

Fondée à Lyon en 2005, la maison d’édition est restée jusqu’en 2010 fortement liée aux activités de la librairie À plus d’un titre sur les quais de Saône. Elle s’est implantée en Savoie, dans le Parc de la Chartreuse. Elle invente, entre montagne et ville, une structure ouverte à tous les paysages… humains ou poétiques. Sa volonté d’alterner littérature et poésie, essais et témoignages, sociologie et histoire, dessine une mosaïque de six collections sans fermer la ligne éditoriale à d’autres ouvrages.

Adresse : 66 chemin de bande
La Curiaz
73360 La Bauche
Site web :http://www.aplusduntitre.com/
Courriel :nous contacter
Diffusion :PAON DIFFUSION
Distribution :SERENDIP LIVRES
Représentant légal :Nathalie LÉGER
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :9782917486
Nombre de titres au catalogue :80
Tirage moyen :800

Je suis Maurice de Vlaminck

de Odile NGUYEN-SCHOENDORFF, Pierre WIDMAN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2019 | 10,00 €

Nous les Fauves (Extrait du texte)

Au XXIe Salon dautomne de 1905, aux yeux des critiques, majoritairement hostiles, qui nous accusent de mépriser le public, de juxtaposer au hasard « deffroyables empate-ments docre, de rouge, de chrome, de violet et dorange », nous représenterons, avec Henri Matisse, Andre Derain et Raoul Dufy, ce que le critique Vauxcelles nomme la  Cage aux fauves. Nous nous emparons de cette boutade et assumerons l’étiquette de Fauvisme. Mais le scandale causé par notre présence est tel que le président de la République Émile Loubet refuse d’inaugurer le Salon !

On peut dire que cest Henri Matisse qui nous porte surles fonts baptismaux. Cest grâce à lui que nous pouvons exposer au Salon. Il est le spécialiste de la forme, et moi lamoureux de la couleur. Mais loriginalité du mouvement consiste à faire naître lune de lautre, à faire surgir lobjet de la couleur. Pour moi, la couleur passe avant tout. On
en
finit avec les nuances et les délicats jeux de lumière des Impressionnistes.

Promeneur tardif

de Yves NEYROLLES

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2019 | 15,00 €

Pluie

 

Il pleut sur la ville,
sur la prison,
sur le ventre de la femme que l
enfant à naître arrondit.

Autour, lon passe,
l
on court au long du mur sans faille ni volet,

lon saute par-dessus les petites mares que lorage invente là-devant.

Elle, debout, immobile,
reste devant la double porte.

Leau ruisselle de partout,
l
enfant navigue par les mers chaudes de son ventre,

senvole et plonge doucement.
Elle le tient bien enfermé devant le jour qui dégouline,

comme elle sobstine
à retenir le fardeau qu
elle porte au bout de ses bras,

contre sa jupe : cette provision de soleil et de braise, confectionnée durant la nuit,
qu
elle apporte à celui vers lequel ses yeux tremblent, traversant leau,
puis l
écran des gardes, les couloirs ponctués de clefs, le souffle coupé des hommes,
puis le déferlement des mots,
plus fort que la pluie sur les toits,
et le silence plus évidant,
à la recherche d
un visage, brêve escapade, immobile, les corps seffleurent,
une main caresse son enfant.

Il pleut sur la ville. Il pleut longtemps. Sur lenfant à naître.

 

L'évènement Gilets jaunes

de .../TEMPS CRITIQUES

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 13/05/2019 | 10,00 €

Le caractère inattendu et atypique du mouvement des Gilets jaunes a souvent été souligné. Ce soulèvement échappe à tous les modèles. En effet, il n’est pas dans la continuité historique de ce qu’ont été les luttes ouvrières dans leur perspective émancipatrice, pas plus qu’il n’est en phase avec les revendications particulières d’aujourd’hui : néo-féminisme, identités sexuelles, cause animale, décoloniale, etc.

Sans lien direct avec le travail, sans médiations politiques ou syndicales, sans chefs ni représentants, sans utopie, l’événement Gilets jaunes s’affirme avec une force collective inédite et il la conserve dans la durée. Les solidarités pratiquées sur les ronds-points, dans les blocages de péages et autres, dans les manifestations de rue et les assemblées populaires, expriment une aspiration à une communauté humaine sous la forme encore partielle de la lutte commune et du « Tous Gilets jaunes ». Cette aspiration passe par l’exigence immédiate de justice fiscale et sociale, de pouvoir d’achat, d’égalité, de contrôle permanent des élus. Elle conduit le mouvement des Gilets jaunes à un affrontement direct avec l’État et son appareil de répression.

Cette opposition générale à un État normalisateur, rançonneur et répressif n’implique pas le rejet de toute forme politique supérieure, mais exprime plutôt l’aspiration à une république plébéienne. Une forme potentielle, aujourd’hui tiraillée entre des références jacobines (la Constituante), des références de type démocratie directe (le RIC) et des références communalistes (l’appel de Commercy et l’assemblée des assemblées).

 

Sont rassemblés dans ce livre des textes d’intervention et des comptes rendus d’actions rédigés au fil de la lutte. Les auteurs sont des membres de la revue Temps critiques et des participants au collectif « Journal de bord » accueilli sur le blog de la revue. Tous sont protagonistes du mouvement des Gilets jaunes depuis l’acte II. 

PALERME VILLE OUVERTE

de Jean DUFLOT

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 04/04/2019 | 25,00 €

Avant-propos de Jean Duflot :

    Quatre séjours  d'une semaine  entre l'automne 2016 et le printemps 2018 dans la capitale sicilienne, c'est sans doute un peu court pour rendre compte du projet qui s'y développe depuis le début de la décennie. Ouvrir les portes de la ville à l'immigration qui afflue de l'Orient et des territoires africains, dans le prolongement de celle des pays de l'est (Roumanie, Bulgarie, Albanie, Yougoslavie), tel est l'objectif que cette cité portuaire s'est donné, en marge de la politique de fermeture européenne. L'enquête du Forum Civique Européen que nous publions a été entreprise dans le sillage d'un certain nombre de réactions médiatiques (Woz, Le Monde, The Mirror...) à des propos du maire  Leo Luca Orlando, promoteur en 2015 d'une Charte de mobilité en rupture totale avec la stratégie de l'UE. Selon lui, un journal allemand aurait même écrit « qu'en pensant à Palerme l'Europe devrait avoir honte ».    
    Dans le propos qui suit le lecteur réprouvera peut-être une certaine froideur qui ne convient pas au constat d'une tragédie où ont péri, jour après jour, en Méditerranée, des milliers de nos semblables. Simple principe de précaution pour ne pas se cantonner dans le casting des figurants de la déploration rituelle . La rhétorique larmoyante qui tient lieu de véritable compassion n'a pas fait progresser jusqu'ici la solution politique qui mettrait fin à l'hécatombe. Elle permet à un certain nombre de paroissiens du café du commerce ou aux bureaucrates de la raison d'Etat de se dédouaner de leurs responsabilités respectives. Aux citoyens lambda d'estomper leurs fonds de préjugés plus ou moins xénophobes, pour ne pas dire racistes; aux gestionnaires des démocraties droit-de -l'hommistes de déplorer qu'elles ne peuvent pas « accueillir toute la misère du monde » (1). La pitié mondaine, le front chagrin et les cils battant d'émotion, la flute de champagne en main, n'est pas une spécificité des vernissages. Elle opère parfois de bouleversantes conversions sous les lambris du pouvoir. Comme celle de ce ministre de la justice de la République française qui s'apitoya jadis, en un moment de faiblesse humaine, sur « les cercueils flottants » des boat-people de l'époque (2).
    De l'autre côté des Alpes où notre investigation s'est préoccupé du défi de Palerme, ce genre d'émotion rétrospective ne risque pas de faire larmoyer l'actuel Ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini. Il rêve de surpasser en férocité ubuesque la pugnacité berlusconienne où l'un de ses commis  énonça  jadis le projet de faire canonner les envahisseurs des années 90-93. A vrai dire le consensus  de tous les Etats de l'UE responsables de la gabegie de vies humaines aujourd'hui légalement organisée nous dispense de procéder à une quelconque hierarchie des compassions nationales. Hormis quelques casaques rouges, au demeurant défraichies,  nostalgiques d'une humanité « humaniste », toutes les couleurs du spectre politique rivalisent dans la compétition sécuritaire du rejet de l'immigration. Au nom de l'ordre, du bien commun et d'une inquiétante interprétation de tous les traités internationaux.
L'initiative même de cette enquête devrait nous disculper de la rareté pathétique de notre narration.
    C'est que le parti pris en a été de laisser aux lecteurs le soin de consulter les médias pour
prendre la mesure du désastre en cours. Ils se sont tellement dévoués pour en communiquer la nécrologie qu'ils nous dispensent de procéder à une comptabilité minutieuse des victimes de la traversée des déserts africains et de la mer Méditerranée. 20, 30, 40.000 personnes, enfants, femmes et hommes ? Aucun recensement n'est aujourd'hui possible. Le sera-t-il un jour ?...
Palerme, ville ouverte ? Notre déambulation, sans doute trop brève dans cette ville portuaire du sud, s'est efforcée de rassembler les indices du bien fondé d'une telle intitulation inspirée par le lecture de sa Charte. Ce sera un peu notre mémorial dédié à toutes ces victimes que de témoigner de l'accueil des survivant(e)s que cette grande métropole européenne ose entreprendre, en porte à faux avec l'indifférence réglementaire.
    En parcourant le dispositif réticulaire déployé dans ce débarcadère palermitain où ont été acheminés des milliers de transfuges de la précarité et des guerres, il a fallu rassembler des données qui ont parfois l'aridité d'une nomenclature abstraite. C'est que la dynamique d'insertion s'inscrit dans un contexte où l'économie, dans l'acception la plus large du terme, se réfère à des critères d'évaluation en grande partie quantitative . L'évaluation des secteurs où se réalise le processus d'intégration citoyenne (accès au droit commun par l'habitat, l'emploi, l'éducation scolaire, l'assistance sociale et sanitaire) requiert une certain nombre de données significatives. Les commentaires sociologiques ou politiques ne suffisent pas à rendre compte de l'état des lieux et des opérations en cours. Pour prendre la mesure de celles qui s'emploient à valoriser l'apport de l'immigration, ils ne peuvent pas se passer d'une certaine arithmétique sociale.
    D'avantage avenante devrait être sans doute l'information relative à la dimension culturelle de l'hospitalité palermitaine. Elle convaincra plus agréablement le lecteur de l'exemplarité de ce qui s'organise dans ce havre de l'extrême sud du continent occidental. La culture pourrait bien être le stratagème qui est en train d'ouvrir une brèche dans la grande muraille de la Forteresse Europe : au grand dam des élites policières et militaires comme Frontex (3) qui sont censés en garantir l' invulnérabilité.           
    En définitive, c'est à partir de cette Charte de Palerme, sous-titrée « De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit inaléniable de l'homme » que nous avons décidé d'explorer un territoire où se met en place une alternative à la liturgie sacrificielle del' Europe. Dans le dédale de cette ville portuaire où cohabitent Palermitains et plusieurs dizaines de communautés étrangères , ce n'est pas seulement de l'étendue de la perte humaine actuelle dont on prend conscience, c'est aussi de celle de notre propre humanité.   

 

Le bonheur n'est réel que partagé : 40 ans d'éducation populaire

de Michel MAZZIOTTA

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 05/02/2019 | 18,00 €

À travers ses rencontres avec Raymond Devos, Claude Nougaro, Nina Simone, Pierre Desproges, Michel Petrucciani et bien d’autres, l’auteur évoque nombre d’anecdotes croustillantes, dans cet ouvrage.
Acteur de l’Éducation Populaire, des années 1970 à nos jours, il ne se contente pas que d’observer, mais d’agir, notamment auprès des jeunes : création avec d’autres des premières sections A3 cinématographiques au lycée, mise en œuvre du ticket culturel jeune, mise en œuvre de tremplins nouveau talents... Il dirige par ailleurs de nombreux festivals : Musique et cinéma, Festival du cinéma Français à Vienne et dans l’Isère, du mois du Jazz à Vienne, de Jazz en Baie, de Mont-Blanc d’Humour, du festival des Arts Burlesques, de Jazz sous les Palmiers ; mais aussi de plusieurs Théâtres : de Saint-Gervais, du nouveau Théâtre Beaulieu, du ciné-théâtre le Club, et de nombreuses MJC.
Il constate avec effroi la disparition progressive des MJC et avec elles de l’Éducation Populaire, depuis les années 1980; il veut les remettre au devant de la scène en les réactualisant. Il lance alors le concept de Théâtre International de Quartier, véritable outil de transformation sociale et culturelle.
Pour ce faire il décrypte le mal des banlieues, tout en proposant des solutions opérantes.
Enfin il revisite les concepts de démocratisation culturelle, d’exception culturelle, de démocratie participative, grâce à une dialectique reliant en permanence la théorie et la pratique.

 

FRESNES - Tout le monde descend

de Louis BERETTI

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 14/11/2018 | 15,00 €

Un jour, notre rejeton défait son corset. « Le petit » s'est retourné sur lui-même et présente au jour l'intérieur, la face cachée de ses ressentiments. Il vous échappe. Tout s'écroule. Il ponctue d'une façon définitive l'incapacité de votre vécu.empli de vacuité. La jeunesse a horreur du vide. Quand elle est prise de vertige elle emporte dans son tourbillon, et détruit sur son passage, toutes les normes du système dans lequel vous comptiez l'enfermer.

 

Leptocéphales

de COMBOR

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 28/03/2018 | 10,00 €

Leptocéphales
conte réaliste

Quel lien peut-il exister entre le commerce des anguilles et des disparitions subites d’habitants ? Entre Gnygir et Bourg-du-Lac, dans le département du Rhône, la rivalité entre communes se joue autour d’un pont et la perspicacité d’une petite fille.
Autour d’une cheminée familiale, entre chien et loup, laissez- vous porter par les rodomontades du conteur, qui sans doute, en rajoute un peu, pour le plaisir des frissons fluviaux.

(pour l’illustration)
documents retrouvés au domicile du défunt lors de son enquête de police par le commissaire principal Dumesnil

 

MAI-68 À LYON

de Jacques WAJNSZTEJN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/02/2018 | 12,00 €

« Nous avons bien été battus, mais nous ne voulions pas non plus "gagner" ; ce que nous voulions, c'était tout renverser … ».
Mai-68 n'a pas été une révolution, mais plutôt un mouvement d'insubordination qui n'a pas connu son dépassement. Il trouve son sens dans le moment de l'événement lui-même, où les individus, au-delà de leur particularité sociale, sont intervenus directement contre toutes les institutions de la domination et de l’exploitation capitalistes.  
À Lyon, étudiants du campus de la Doua, élèves du lycée Brossolette à Villeurbanne, jeunes prolétaires de la M.J.C. du quartier des États-Unis, trimards des bords de Saône, mais aussi ouvriers de Berliet dévoilant l'anagramme "Liberté" y ont joué un rôle de premier plan.
Mouvements ouvrier et étudiant paraissaient capables de converger à la faveur des liens tissés dès 1967 pendant les grèves exemplaires de la Rhodiacéta. Les conditions plus favorables de la grève généralisée en mai 1968 ne débouchent pourtant pas sur une union décisive et les grévistes de la Rhodiacéta n'assument pas le rôle d'entraînement auquel on aurait pu s'attendre, auprès des autres ouvriers de la région.
Le mouvement collectif, exubérant et anonyme connaît son acmé pendant la manifestation et la nuit du 24 mai. Son reflux se manifeste d'abord par l'attaque de la faculté des Lettres par l'extrême droite et les milices gaullistes le 4 juin, puis par la reprise du travail aux P.T.T. dès le 8 juin et à la Rhodiacéta le 10, même si à Berliet, la grève s’étire jusqu’au 20 juin.

Ni témoignage ni travail d’historien, Mai-68 à Lyon est le récit circonstancié et argumenté de ce mouvement par l'un de ses protagonistes, alors membre du Mouvement du 22 mars lyonnais et actuellement co-directeur de la revue Temps Critiques.

 

Aucun respect pour les vaches sacrées

de Marie Claude DEFFARGE, Gordian TROELLER

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 06/02/2017 | 12,00 €

 

Marie-Claude Deffarge et Gordian Troeller se sont rencontré en 1948. L’un et l’autre avaient vu leurs vies bouleversées par la guerre. Gordian Troeller, né en 1917, est luxembourgeois. Il crée au Portugal un réseau anti-allemand et par une série de péripéties diverses se retrouve en 1944 correspondant de guerre sous uniforme canadien. De retour au Luxembourg, il fonde un journal anti-gouvernemental mais décide d’élargir son horizon. C’est ainsi qu’il parcourt, en tant que correspondant de plusieurs journaux, une grande partie de l’Europe. La française Marie-Claude Deffarge, née en 1924, poursuit des études en égyptologie à la Sorbonne, participe à  des réseaux de résistance et se découvre une passion pour la danse, en particulier le flamenco qu’elle pratique avec des gitans. Elle rencontre Gordian Troeller lors d’un spectacle de flamenco qu’elle donne à Amsterdam. A ce moment là il était correspondant de presse en Italie et ils décident de travailler ensemble...

 Un tournant majeur dans leur itinéraire se produit en Iran au de?but des années 70, quand ils font la connaissance de François Partant. Cet économiste français travaillait pour des banques et institutions de développement. Son expérience l’avait amené à douter du bien-fondé de ses activités. Ils échangèrent leurs analyses et décidèrent se lancer dans un travail de réflexion sur les notions de développement et de sous développement...

L’entretien qui suit a été réalisé en 1981 par Daniel Serceau, dans les locaux d’une association belge Libération Films , qui a œuvré à  faire connaître leur travail à un large public. Marie-Claude Deffarge meurt le 17 juillet 1984. Gordian Troeller continuera à filmer jusqu’en 1999, année où il réalise un film-bilan sur son œuvre. Ce sera le dernier. Il s’éteint le 22 mars 2003. On ne peut qu’espérer que leur travail, original autant que décapant, soit redécouvert, en particulier par les jeunes générations, car à bien des égards il nous donne des clefs pour comprendre le présent.

Extrait de la préface de Sylvia Pérez-Vitoria

 

CATALOGUE DE L'EXPOSITION LES PAYSAGES HUMAINS : François Maspero libraire, éditeur, écrivain

de COLLECTIF

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 26/10/2016 | 15,00 €

Un retour sur une période de l’histoire du monde (1959-1982) et sur une maison d’édition originale, originale dans sa forme (une véritable œuvre collective), dans son catalogue et dans l’aide apportée à la compréhension du monde pour les lectrices et lecteurs. Les livres ont une histoire longue. Une réflexion sur l’état de l’édition aujourd’hui et de la diffusion du livre en France et sur l’importance de l’édition indépendante. En s’inspirant de deux textes écrits par François Maspero : le premier Main basse sur l’édition (La Quinzaine littéraire, 2005), autour du livre de Schiffrin aux éditions La Fabrique L’Édition sans éditeur et le second à propos de l’héritage des éditions Maspero (revue Médium, décembre 2004). Une rencontre avec François Maspero, écrivain, chroniqueur et traducteur. Cette rencontre s’organisera autour de trois réflexions : La première est celle contenue dans l’aphorisme de René Char « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil », car derrière « le sourire du chat » se cache l’exigence de la lucidité.
La deuxième est celle de Michel Piccoli dans une interview à France Culture « Maspero est un héros moderne en révolution, pas en révolte ; il est toujours actif, tant pis s’il en rougit. Ce n’est pas un renégat. Maspero est un homme d’exil intérieur... » La dernière est celle énoncée par Edwy Plenel dans la préface de L’Honneur de Saint Arnaud dont nous retiendrons ici ces quelques mots « les salauds de tous les partis ont sans doute crié victoire quand en 1982 ils ont vu François Maspero renoncer à son métier d’éditeur. Mais ils se sont réjouis trop vite : ils avaient oublié l’auteur.... L’inquiétude qui est l’antichambre de l’espérance. Cette inquiétude qui ne cessera d’animer pour notre bonheur, François Maspero... En couverture de son premier livre Le sourire du chat où se lisent les blessures qui l’ont façonné, Maspero glisse cette confidence longtemps retenue : “j’ai peiné à retrouver le sens du mot liberté”. J’invite à le lire tout simplement parce que ce mot, il nous l’a appris. »

ROMS, VOYAGES CHEZ LES AUTRES

de Jean DUFLOT

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 26/10/2016 | 25,00 €

Comme Observatoire libre de toute contrainte officielle, le Forum Civique Européen exerce ici son droit d’alerter l’opinion sur l’une des dérives aberrantes de la plupart des Etats de l’UE. Entendons le sort qu’elle réserve aux minorités roms présentes dans le sacro-saint Espace Schengen et qui semble réactualiser le « problème tsigane » du très nationaliste vingtième siècle de triste mémoire.
Évidemment, dans le contexte migratoire actuel cette enquête qui s’efforce de comprendre la nouvelle dynamique d’exclusion qui maintient ces populations en marge des sociétés occidentales, notre démarche paraîtra peut-être dispropor- tionnée. Les questions et les objections plus ou moins tendancieuses ou malveillantes ne manqueront pas d’en relativiser le projet. Précisons que notre recherche s’est délibérément limitée à deux des pays de la communauté européenne, la France et l’Italie, où l’on réserve aux « tsiganes » en général et particulièrement aux migrants roms des pays de l’est un accueil pour le moins inconfortable. Son enjeu déborde la problématique créée autour d’eux et l’ensemble des interrogations auxquelles le texte qui suit va tenter d’apporter quelques éléments de réponse montrent qu’elle est une variante exacerbée du drame humain de l’immigration générale.
Pourquoi ce choix des Roms dont les effectifs, en France et en Italie, s’avèrent très inférieurs numériquement aux populations d’immigrés présentes sur ces terri- toires ? Pourquoi se préoccuper, à l’instar des Instances européennes ou des gouver- nements, de la condition alarmante des quelques dizaines de milliers de Roms d’Europe centrale ou balkanique qui végètent dans ces deux pays ? Le marasme économique qui pénalise des millions de citoyens de la Communauté européenne ne s’en trouve-t-il pas relégué à l’arrière plan? N’avons nous pas nos laissés pour- compte, nos chômeurs, nos mal logés, des millions de citoyens qui survivent de plus en plus difficilement à la lisière du seuil de pauvreté ? À quoi tient ce privi- lège d’occuper le devant de la scène médiatique, de monopoliser la sollicitude des plus hautes instances européennes et l’appréhension farouche des gouvernements ? Ces parias, que l’on dit habiles à tirer partie de leur misérabilisme ostentatoire, ne seraient-ils pas d’abord victimes de leur propre tradition « culturelle », d’une sorte d’auto-exclusion atavique liée à leur mode de vie errante ? L’entrelacement de ques- tions rationnelles et de préjugés n’est pas toujours facile à démêler. C’est l’un des objectifs de ce premier volet de l’enquête de montrer comment les représentations et les stéréotypes confortent l’inertie ou la malveillance officielle.

 

Le rêve du centaure : entretiens Pasolini-Duflot

de Jean DUFLOT, Pier Paolo PASOLINI

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 28/02/2016 | 20,00 €

P-P-P : 

  « Celui qui consent à l’interview n’est plus un homme normal : il se retrouve dissocié, objectivement et subjectivement, et à proprement parler schizoïde. De surcroît il est subjectivement et objectivement ridicule. On n’interviewe pas — si ce n’est dans un but très vulgaire, pour la télévision, par exemple — le premier quidam venu, au demeurant capable de la plus extrême dignité. En revanche un homme « arrivé » a déjà perdu beaucoup de sa dignité. La superposition de sa « figure » publique et de sa « figure » privée exige des soins particuliers qui finissent toujours par être dégradants.

  Or je me suis toujours efforcé d’ignorer que je suis également une figure « publique », avec les devoirs que cela entraîne. Je me suis toujours conduit le plus mal possible, c’est-à-dire comme je le voulais. Mais ce fut plus fort que moi : une sorte d’autorité abominable que l’on m’attribue, au besoin même controversée, m’investit tout à coup et s’empare de toute ma vie ; je m’en avise, avec dégoût, surtout au cours des interviews, c’est-à- dire quand on m’interroge comme on consulte un prêtre, non sans quelque mépris — inconscient sans doute — du consultant. Dans ce rapport oral qui s’établit entre l’interviewer et moi il se passe quelque chose de monstrueux : les opinions que j’exprime — ni plus ni moins courantes que les autres — sont élevées a priori et de façon artificielle à un niveau supérieur, promues à la qualité d’« échantillons », présentées dans la perspective frontale d’une carte hagiographique ou holographique qui comprend tous les « arrivés », même les plus innocents. »

ZYADA Le livre du couchant

de Abdellatif CHAOUITE

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 30/03/2015 | 20,00 €

Comme souvent chez les « secondes générations » d'un exil rural, les langues de la ville et de l'école (fortes de leurs pouvoirs) semblent avoir « spectralisé » chez lui la langue de son ascendance. Sa propre migration ensuite, dans les années 1970, en France, n'a fait que redoubler cet écho, et l'interrogation qui allait avec : « dans quelle langue parler le silence de La langue ? »Dans la sorte de « fable » qu'il propose ici, au lieu cependant de sombrer dans la nostalgie crépusculaire du nom de ce silence (le « Couchant »), cette question relance le défi d'une relation vivante entre les langues : leur entremêlement dans une « hospitalité » reconnaissante. Or, si cette « hospitalité » dont on sait combien elle pose souvent problème dans nos Sociétés est l’objet central des études que propose la revue Écarts d’identités que l’écrivain dirige à Grenoble depuis 1992, elle est ici le prétexte de cette « fable », dans laquelle langue et désir dansent un ballet surprenant par lequel la relation, souvent approchée avec cette lourdeur nécessaire cependant à l’analyse, entre soudain dans la légèreté et la grâce.

Charles Bonn

 

Extrait...

 

“ Il n’avait alors comme bagage pour se lancer dans l’aventure que quatre langues : l’une l’arrimait à l’architecture souple, au souffle ample et aux horizons prometteurs de son alphabet, l’autre le suspendait éternellement à ses harfs ou bords ainsi qu’elle nommait les signes de sa splendide calligraphie, la troisième, plus souple, plus riante et plus accueillante, mélangeait allègrement les signes de toutes les autres mais souffrait, dégradée en sous-langue, du mépris de ce mélange même. Et la quatrième... la quatrième ? Ho ! Celle-là était chronologiquement première, mais se vivait en lui comme ravalée ou recroquevillée dans une réserve ou un semi-silence, et le captait de même dans une sorte de blancheur, retenant au loin l’énigme de ses tatouages ! Quatre idiomes et, à leur croisement, un vague sentiment de désœuvrement et une énergie déliée et un brin déviante. ”

 

Toute forme de salut est aussi promesse. Elle voue à établir ou rétablir la relation et mieux encore l’amitié entre celles et ceux qui se saluent. La relation comme l’amitié s’établissent entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les hommes, les femmes et les pensées et la vie dans toutes ses formes, animées et inanimées. Une politique et une poétique de la présence.

 

La Créche

de François SALVAING

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 05/01/2015 | 19,00 €

La nuit où Israël (à la suite d’une cascade d’événements trop connus du lecteur pour qu’il soit besoin de les rappeler ici) se résolut à accomplir ce qu’il tramait depuis sa naissance, envahissant les territoires qu’il n’avait pas encore colonisés, cette nuit-là Soeur Sylvie de l’Annonciation rêva qu’un canon de char, fracassant les volets, entrait dans sa chambre. Soeur Sylvie était une grande fille, et bien qu’elle n’eût pas lu Freud, elle n’ignorait pas les connotations sexuelles d’un tel rêve. Pour autant, même en rêve elle ne rougit pas, car rêver n’est pas pécher, sans être théologienne à tout crin Soeur Sylvie savait ça aussi. Le canon de char s’avança jusqu’au-dessus de la natte où reposait Soeur Sylvie, et, sans vergogne, révéla sa véritable nature : il n’était pas un fantasme, ...

NOUS IRONS AU PLUS PRÈS

de Marc ROUSSELET, Illustratrice YAEL ANTOON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2014 | 12,00 €

Je peux te raconter Jourdan que dans mes mains, lopin d’affolements fertiles, elle frissonne et sur ma peau s’écoule sa source nocturne. Poitrine contre poitrine, entre soupir et cri, j’appartiens aux quatre éléments. À la fascination, à la  parole, à la mémoire, à ce qui deviendra plaie. Notre ombre dans la chambre délimite le prodigieux projet d’aimer.

L’interstice entre son corps et le mien demeure continûment divisible. Pour expliquer  cela, je serais capable d’aller jusqu’au mensonge tant l'agencement de cet entre-deux m'angoisse. Elle le sait bien, qui n’a qu’à se tendre pour que le miracle d’un avenir possible se reproduise.

À force d'amarrer dans le secret, nous parviendrons à jouer avec le verbe aimer à tous les temps. Le temps de la pluie qui frappe aux vitres et celui du soleil sur une place de village. Le temps des rires et celui des étreintes.  Qui s'engoue n’a rien à redouter, voilà ce que porte en graine nos futures nuits.

POÉMES CHOISIS

de Alain BORNE, Photographe YAEL ANTOON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2014 | 10,00 €

RESSACS

de Mylène MOUTON, Illustratrice YAEL ANTOON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2014 | 12,00 €

Toute la terre

de Saùl IBARGOYEN

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 16/10/2013 | 22,00 €

 

Toute la terre embrasse trois générations d’une famille, dont elle fragmente et reconstitue l’histoire par une polyphonie de voix. Témoignant poétiquement de sa fondation métissée et heureuse, de son apogée imparable et trouble, et de sa fin perverse et brutale, ce roman nous la fait traverser d’un seul souffle. Saúl Ibargoyen est né à Montevideo, Uruguay, le 26 mars 1930. Engagé politiquement, il a été emprisonné et torturé sous la dictature militaire. Il s’est exilé et installé au Mexique depuis de nombreuses années, et il a obtenu la nationalité mexicaine en 2001. Il est poète, romancier, nouvelliste, traducteur et essayiste.

 

Rivamento est le toponyme inventé par Saúl Ibargoyen pour interpréter la ville bien réelle de Rivera/Santana do Livramento de la frontière urugayo-brésilenne. Il traite la frontière comme zone culturelle du métissage en lutte avec celle de la dé-marcation propice aux exclusions et à la violence. Parmi les métissages que les péripéties de l’histoire favorisent, le portugnol rivamentin, qui trouve ici sa première expression littéraire, est à la fois l’objet d’une création poétique et le moyen de la réappropriation de l’histoire dont les forces politiques centripètes voudraient priver la périphérie.
 

Le Ressac des Souvenirs

de Louis BERETTI

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 11/03/2013 | 10,00 €

 

Louis Beretti nous livre pêle-mêle et avec rage, ses souvenirs d’enfants, passant de la communale, à la débâcle de quarante… Sa vision de la Corse… De Gislaine, de Bora le chat. Sa rage contre cette société persiste, Louis le libertaire, nous fait partager son amour de la vie, de la liberté et du combat contre les préjugés et l’oppression.

Extraits...

Étalées sur leur drap de bain, de belles “noiseuses” sexposent nibards “collagénés” en forme de potirons et lèvres gonflées ; le “top ” de la séduction.

La plage grouille de monde. Et cette redondante inquiétude... Bora, pourvu qu’il rentre ; il m’aide à supporter le cynisme et la connerie de ce monde.  Ça bouillonne dans ma tête ; quel gâchis !

Enfant, j’étais, de nature, lent. 

Beaucoup plus tard en lisant “Le droit à la paresse” de Lafargue j’ai conforté cette tendance.

Pasolini, mort ou vif

de Jean DUFLOT

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 28/02/2013 | 18,00 €

 

La passion pour l’univers pasolinien dérive de son caractère inépuisable : l’essai de Jean Duflot Pasolini mort ou vif le montre bien. Le poète cinéaste laisse un héritage complexe et problématique: de nombreuses questions sans réponse, ses visions du présent et de l’avenir, sa lecture de la société italienne et son regard sur les cultures du monde, ses films, ses visages, le rire de ses personnages plus vrais que les acteurs professionnels.

L’essai de Jean Duflot, sa « causerie » qui est son itinéraire d’interprétation et son enquête, nous ramène au cœur de l’œuvre pasolinienne pour nous inviter à de nouveaux parcours, pour nous annoncer que l’héritage théorique et artistique est, aujourd’hui, immense.

Sans le carcan du langage professoral, sans la prétention de dire le dernier mot sur Pasolini, l’auteur explore les terrains vagues de la création pasolinienne, les paysages romains entre ruines antiques et « case popolari » ;  il rend présente la voix de Pasolini, avec son timbre acéré qui persiste dans la mémoire de l’auteur, elle résonne au cœur de notre temps.

Faire résonner la voix : cette voix qui, dans un sens positif, obsède Jean Duflot, car le cheminement de la pensée provient souvent d’une sorte d’obsession, d’une volonté féroce de comprendre et d’agir dans le réel.

L’auteur reconstruit le parcours de Pasolini poète, romancier, cinéaste, dramaturge et interprète de notre temps. Le poète frioulan oppose le progrès au développement car il ne croit pas à ce développement qui détruit progressivement les différentes formes de l’humain. L’écrivain arrive à explorer le cœur de l’économie mondialisée et nous indique le chemin : les valeurs de la culture ne pourront survivre que si les « petites patries », les réalités régionales, trouveront leur place dans le panorama mondial.                                       

 

L'Envolée belle

de Mylène MOUTON

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/02/2013 | 16,00 €

Pour se délivrer de la pesanteur d’une société étouffante, s’échapper du désamour de sa famille, le seul rêve à construire jour après jour, c’est un rêve de vie. Rêver de s’envoler. Apolline, les yeux rivés au-delà de sa fenêtre, va vivre une métamorphose bouleversante et se transformer lentement en oiseau. La force de ce livre nous insuffle son énergie, la volonté de l’esprit donne des ailes, celle d’une liberté retrouvée, l’envolée belle. 

Tradition et dissidence

de Juan GOYTISOLO

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 25/09/2012 | 18,00 €

« Pour Goytisolo, métisser, c’est cervantiser, et cervantiser c’est islamiser et judaïser. C’est embrasser à nouveau tout ce qui a été expulsé et pourchassé. C’est retrouver la vocation de l’inclusion et transcender le maléfice de l’exclusion. »

Carlos Fuentes

La pensée de Juan Goytisolo continue de traverser les circonstances en toute indépendance critique. Elle récuse les approches convenues ou édulcorées de notre propre culture, ravive la dimension subversive des grandes œuvres et de leurs sources, écrites ou orales, et nous rappelle au devoir universel de l’exercice de la liberté.

L'Espagne et les Espagnols

de Juan GOYTISOLO

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 25/09/2012 | 20,00 €

 

Ce livre sur l’Espagne a été publié pour la première fois en allemand en 1969, à une époque où l’Espagne franquiste exécutait encore par le garrot, et où, selon les mots de l’auteur, « devant l’impossibilité matérielle d’affronter l’appareil répressif institutionnalisé par Franco, nous nous sommes tous vus acculés, à un moment ou à un autre de notre vie, à ce dilemme : émigrer ou transiger avec une situation qui exigeait de nous silence et dissimulation, quand ce n’était pas l’abandon suicidaire de nos principes, la résignation castratrice, l’attitude cynique et désabusée. » Ce livre propose, au fil de l’histoire, une réflexion libératrice sur les questions centrales du mythe identitaire, de l’Autre, de la force subversive des classiques occultée par la censure et l’autocensure, du rapport des Espagnols à la modernité. Selon Ana Nuño, lire ce bilan, réalisé nel mezzo del cammin, sur l’arrière-plan que l’œuvre de Juan Goytisolo prétend travailler, c’est accéder, avec le recul, à la dimension nouvelle d’une discrète auto-analyse.

GELATO AL SOL - La vie est une glace au soleil

de PUIGSERVER PHILIPPE

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/06/2012 | 18,00 €

Un été d'août du vingtième et unième siècle naissant. Quatre couples trentenaires passent leurs vacances en Sardaigne. L'occasion de refaire le monde, de parler italien, d'enlever les oripeaux de façade et de se plonger dans l'eau molle, à température de Filu’e ferru. Les enfants piaillent tout autour. Leur quarantaine toute proche est plus hype que celle de leurs parents, mais en sont-ils plus avancés ? 

À moins que ce ne soit au mois de mai à Paris ou à Tarare. Un écrivain seul qui peuple un monde inhabité. Qui écrit sur qui ?

L'illusion est aussi démocratique que le temps, elle habille chacun.

 

Du Chômage a l'Autonomie Conviviale (Nouvelle Edition)

de Ingmar GRANDSTEDT

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 10/05/2012 | 7,00 €

 

Écrit en 1982, ce texte n’a rien perdu de son intérêt. À l’époque comme aujourd’hui, le système industriel est devenu contre-productif et instable, et le chômage touche ou menace une bonne part de la population. Mais c’est peut être une occasion de diminuer la part d’hétéronomie dans nos vies, et de gagner en autonomie et en convivialité. En imaginant un scénario consistant à passer les salariés d’une entreprise à temps partiel au lieu de procéder à des licenciements, ce livre étudie comment il est possible d’utiliser le temps ainsi libéré pour des activités productives vernaculaires. Il propose de procéder par étapes, détaillées avec précision, pour aboutir à engager un démantèlement sélectif des filières industrielles, réflexion qui aujourd’hui redevient d’actualité.

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