Connexion

l'autre LIVRE

ISABELLE SAUVAGE

 

  • Parallèlement aux « livres d’artiste(s) » publiés depuis 2002, les éditions isabelle sauvage éditent, hors des catégories trop définies, de la poésie, au pluriel du genre.
  • 8 à 10 titres par an.
  • 7 collections : « Présent (im)parfait », « Chaos », « Pas de côté », « 120° », « Singuliers pluriel », « Ligatures » et « Corp/us ».
  • Une volonté toujours : défendre des voix, des univers, les suivre, les accompagner.
Adresse : Coat Malguen, 295
29410 Plounéour-Ménez
Téléphone :02 98 78 09 61
Site web :https://editionsisabellesauvage.fr
Courriel :nous contacter
Représentant légal :Isabelle Sauvage / Alain Rebours / Sarah Clément
Forme juridique :Association
Racine ISBN :978-2-917751
Nombre de titres au catalogue :157
Tirage moyen :300
Spécialités :Poésie, récits, livres d'artistes

Normale saisonnière

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 10/06/2014 | 13,00 €

« Le blanc du jardin est intact. Si la neige tient, tout est soudain plus doux.

À côté – deux pâtés de maisons plus loin –, un bonhomme bacchantes noires sur costume blanc carotte au nez écarquille ses bouchons d’yeux. Combien dit-il combien de cravates autour de mon cou, avant que mon corps ne devienne mou.
Son père assis couché jamais debout jamais dehors se plaint du froid du froid du froid qu’il traque du regard – une porte mal fermée, un rideau trop fin, un vent glacial qui parfois affleure, et le voilà qui se fige et se givre. »

Traverses

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 10/06/2014 | 13,00 €

« l’aube m’ouvre les yeux et ça se met à brûler l’incendie pendant deux heures c’est long, plus tard les roses paisibles nuages au ciel de la journée ensoleillée avec quelque part un homme enfermé que je tiens entre mes côtes et quand je regarde mes mains elles sont vides, ni fleurs ni feuilles à cueillir et nulle part »

Marie,

de Angela LUGRIN

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 10/06/2014 | 15,00 €

Angela Lugrin écrit « la lettre impossible » à Marie Depussé. Par petites touches, par blocs de mots et d’émotions, elle trace un portrait de celle qu’elle invoque : Marie, la littérature ; Marie, la folie ; Marie, la confidente ; Marie, la beauté ; Marie, la sœur, la fraternelle ; et surtout Marie, la mère, soulevant les « questions autour de la mère qui est la mienne et de celle que je suis, de la mère sans enfant que vous êtes ». S’inscrit ainsi en creux un autre portrait, celui de celle qui écrit, qui évoque, notamment, son « enfance qui m’a donné des mots qui ne sont pas tout à fait les miens » et que Marie appelle donc à se réapproprier.

Précipités

de Valérie-Catherine RICHEZ

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 10/06/2014 | 14,00 €

« Les branchages enchevêtrés des arbustes luisaient d'un givre étincelant, traçaient des cartes précieuses que seuls des cerveaux déments pouvaient suivre. – En rêve, peut-être aurais-tu pu tout recommencer. Remonter le film au début. Jeter en passant les paquets d'immeubles au hasard. Poser à tout jamais ton double sur un quai. Te tourner. L'oublier. – Mais quoi aurait surgi alors. Quelle épouvante de nuit, plus noire encore ?

Cailloux de la folie encastrés dans le crâne. »

L'enfant (triste)

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 16/05/2014 | 18,00 €

 

« J’ai éprouvé régulièrement du fond de mon être ce besoin de retrouver cette posture colimaçonne. Je me suis courbée pour écrire. Pour écrire de l’enfant (triste) que j’ai senti en un éclat et que je sens de loin, de très loin approcher en moi comme une mémoire perdue dans les dédales d’un corps d’enfant. Ce cœur imposant d’enfant (triste) m’a fait disparaître. Il m’a épongée. Me ressentirais-je dans le cœur de l’enfant autant en moi pour ressentir autant de mois ? »

 

Sur le métier

de Jean-Pascal DUBOST

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 12,00 €

 

Sur le métier est une reprise – revue et nettement retravaillée – des « Entretiens infinis » qu’a consacrés Florence Trocmé à Jean-Pascal Dubost sur son site Poezibao. À travers ses questions, l’auteur répond – dans sa langue si singulière – à celles que beaucoup de lecteurs se posent : d’où vient le poème ? qu’y a-t-il avant que celui-ci existe ?

Jean-Pascal Dubost y développe ce qui fait « métier » dans son travail de poète. Il y pourfend quelques idées courantes. La poésie n’est pas autobiographique et  l’auteur fait appel à la fiction et à une nécessité : « m’éloigner de moi » ; par l’imagination, il invente en quelque sorte un auteur. Il ne s’agit donc pas de passage du singulier à l’universel, mais d’« invention », car « se projeter dans l’universel, c’est balancer un ego gouverneur et surdimensionné à la face du lecteur », dire en quelque sorte « je suis le monde ». Il ne s’agit pas non plus d’« inspiration » : « l’écrire créatif est le moins du monde naturel » et « devient une décision », violente, face au « harcèlement sournois et quotidien […] qui incite l’homme à le priver de sa lucidité, à l’aspirer dans la dépossession de son intelligence ». Le poème n’est donc pas « une adresse de cœur à cœur », mais une « émotion intelligente » ; intelligence en ce qu’il incite « à penser ».

Les mots ne meurent pas sur la langue

de Gilles PLAZY

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €

 

La poésie a affaire (à faire) avec la langue ? C’est entendu… Gilles Plazy, avec ces petites notations, s’essaye à poursuivre au-delà. Ce qui est sûr c’est que la poésie échappe aux règles du discours – surtout celui de la « mélasse médiatique » – et au jeu social du sens. La poésie serait « l’autre de la prose » et se situerait « aux limites de la langue » : entre éruption et brisure, elle « déroute la signifiance », « au risque de l’incompréhension », mais au profit d’un « délire » qui fait communauté.

Ainsi la poésie ne peut-elle servir à l’affirmation d’un quelconque « moi identitaire » ; ni ne veut que l’ego du poète prenne poids ; elle n’a pas non plus comme dessein de faire « œuvre » – « cette folle obsession » d’une totalité absolue ; et enfin, la fabrication « des chimères » ne peut tenir lieu au poète d’art poétique.

La poésie est d’abord expérience, une « saisie de l’abîme » pour mieux s’éloigner – dans un beau retournement – du « néant », trop parsemé de « raison raisonnante », trop étouffé de « logique restrictive ». La poésie est cet espace du « questionnement sans fin de l’homme sur lui-même et sur son rapport au monde ».

Notes vives sur le vif du poème

de Jacques ROMAN

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €

 

Ces Notes vives sont des « lambeaux d’une conversation avec la présence et l’absence du poème », ou des « traces méditatives ». Ne comptons pas donc sur Jacques Roman pour nous expliquer le poème, car ces Notes, bien qu’« elles révèlent des chemins… n’en tracent aucun. » Elles « ne sauraient délivrer un savoir ­­sur le poème. Elles ne font que rôder autour de lui ».

Nous le suivons ainsi en ses chemins, nous divaguons avec lui comme serpente l’eau vive. Sensualité, tremblements de la chair, désir… on est saisis par cet appétit pour la puissance d’un dire rebelle et transgressif, qui toujours arrive et surprend – et la poésie n’a ici « d’autre nom que vie », et le poème, « corps de la parole ». « L’écriture d’un poème est cet acte d’un insensé faiseur de miracle, ressuscitant ce corps premier »… « un corps déchiré. » Et « sa source est le chant, le chant né de la première joie et du premier deuil, le chant où les mots entendus pour la première fois… ».

Mais n’oublions pas que « la clef du poème n’appartient à personne. Elle est appelée à être perdue. Une autre clef ouvrira le poème, une autre clef appartenant à qui lira, elle aussi appelée à être perdue, et tant, tant de clefs… ». C’est « le vif » du poème d’être sans cesse lu et relu, après avoir été porté par son auteur, qui toujours ignore où veut bien l’emmener cette évidence qui s’ouvre en lui.

Compost / Composto

de Stéphane CRéMER

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 17/05/2013 | 20,00 €

Journal de l'attente

de Laurine ROUSSELET

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 27/02/2013 | 17,00 €

 

« fouille
désir guerrier dans le jour
contre un mur
 
dans la chambre
le songe dans l’ombre renvoie à l’amour
 
du vivre le possible recense
devenir c’est être contre-lumière
le gouffre dit violence
l’instinct entasse de la matière
la langue claque rupture
par-devant
par-derrière »

Terre sienne

de Yves DI MANNO

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/11/2012 | 14,00 €

 

ces nuits, ces voix
 
ces plaies plus que ces plaintes
sillonnant à leur tour
 
le pré comme une page
 
l’encre comme
un présage
 
ces vers comme du sang

Le chant de la femme d'argile

de Chloé BRESSAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/11/2012 | 13,00 €

 

L’instant d’après est une provision incertaine
frissonné en ciel
piqué dessus
 
Faire un faux pas est inconcevable
faire un faux pas
en dehors des ratures de langage
 
Autant s’avancer
nu
dans la dérision
dont l’horizon s’est teint

Percolamour

de Stéphane KORVIN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/11/2012 | 16,00 €

 

Chère louve,
 
nous formons une croix avec nos corps
nous désignons un milieu
 
amour un pointillé
 
l’histoire, un œil : une ronde, mon oculaire
des années vertes
à se pousser
 
l’un l’autre — dans le cercle le plus fin
 
 
Chère louve,
 
le ciel est foutu d’écarts
 
foulons

Et puis plus rien de rêves

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 07/06/2012 | 8,00 €

 

EXT. JOUR
 
Un homme rougeaud rit. Il dit que je perds mon temps. Du temps j’en ai beaucoup trop à ne savoir trop qu’en faire. Il dit que l’autre vit dans un village voisin, coincé entre deux bosquets. Il dit que la cheminée fume nuit et jour. Que certains en savent sur la peur. 
Il rit aussi que la pluie n’arrive jamais jusque-là.
 

Else avec elle

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 07/06/2012 | 14,00 €

Oui il y a une femme assise sur des marches où le soleil donne et réchauffe. Une femme qui fait quoi donc au soleil assise sur des marches ? Qui attend ou qui attend rien, qui est juste là comme une image, mais pas glacée dans un magazine. Une femme vivante à la fois laide et belle — qui dans le miroir s’aperçoit. S’aperçoit qu’elle ressemble à la morte, oui tout à coup depuis qu’elle a vu la femme morte, maintenant elle voit dans ses yeux à elle les yeux vivants de la femme morte quand elle est vivante, quand elle avec elle.

Et leçons et coutures…

de Jean-Pascal DUBOST

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/02/2012 | 20,00 €

Saint-Amant –  Je répète à l’intention de ceux qui n’auraient pas suivi ou de ceux qui se seraient égarés dans les circonléaments de ces poèmes ou de ceux qui peinent à lire ou de ceux qui préfèrent l’immédiatement lisible ou de ceux qui se lassent ou de ceux qui feraient moue sceptique ou de ceux qui pigent rien ou de ceux que ça ne fait pas rire pas même sourire ou de ceux qui tomberaient sur cette page en ouvrant le livre ou de ceux que l’envie de le refermer, ce livre, tenterait ou de ceux qui voudraient en faire recension voire de le descendre en flèche et de le revendre au bouquiniste de la rue Saint-Michel à Paris, qu’au gré d’une fantaisie capricante cultivée par expérience et plaisir, pas des nioques d’automne ou des pochades pochardes mais immodérément des caprices crottés, des ménippées discrètes et de l’oille verbale (et verbeuse mettons), et complètement si ça passe par la main à la pâte, et tant pis que ça nuise gravement à la santé de mes spermatozoïdes, qu’ici donc ç’abuse et rabuse d’ingrédients divers et disparates et disparus, et que la chose, se faisant puis faite quoiqu’à refaire, reprose —

Les jours où Else

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 12,00 €

 

Else cherche trouve des lieux où déposer ses silences et un dimanche c’est la chapelle de Notre-Dame-du-Haut dans la pénombre, les couleurs du vitrail central éclatent Elle parcourt le cahier dans lequel les passants, les croyants notent quelques phrases Notre-Dame-du-Haut intercédez pour… Que nos enfants gardent la foi… Que la santé de x s’améliore… Il n’y a pas de mots qu’elle puisse ici noter
À présent pour lui parler de fleurs, de plantes, pour lui décrire par le menu un moment passé intensément dans un jardin pourtant minuscule, pour l’inviter dans ce domaine d’un jardin pourtant minuscule, pour demander ha fleur ’zo barzh da jardin ? y’a des fleurs dans ton jardin ? À présent le silence Non plus pour dire que les cognassiers du Japon commencent à fleurir depuis sept jours

Photos volées

de André BENCHETRIT

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 13,00 €

Au retour d’un week-end à Madrid avec sa compagne et leur fils, André Benchetrit projette de réunir les photographies de leur séjour dans un « album souvenir » dédié à la femme aimée. Sauf que son ordinateur est volé et, avec lui, l’unique copie de ces photos. Mais « quand tu perds quelque chose, souviens-toi de la perte et cela aura valeur de la chose ». Et André Benchetrit de noter ses souvenirs avant qu’ils ne s’estompent... de tenter de retrouver trace de ces photos, elles-mêmes traces d’un moment. Ce qu’elles donnaient à voir, l’intimité d’un couple avec son enfant, le regard du photographe, parfois intrusif, sur la femme qu’il aime (et réciproquement, de la femme sur l’homme), est ici retranscrit en mots, avec la clarté, la finesse de trait et la simplicité d’une série d’instantanés.

Si rien jamais ne saura remplacer les photos perdues, puisqu’«il y a mille sortes de bleus, je sais », André Benchetrit, avec une grande sensibilité, nous fait partager son cheminement dans sa mémoire sans jamais se dérober aux ratés et soubresauts de celle-ci. Cadres retenus, modalités de prises de vue et instants photographiés se télescopent. Ces mots du souvenir, ceux de la perte, font de Photos volées un récit profondément touchant et vivant. 

Scordatura

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 15,00 €

 

ce rythme qui nous dilate, me fouille, t’a parfumé
illustre trace ou intime flambeau                              là-bas
l’inconnu allongé                                                   récupéré
avec nos forces                                  entrelace ses doigts
dans ce lit
 

La Question du centre

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 14,00 €

 

 
Des kilojoules sont transportés par des câbles en acier
Un cochon de lait tourne autour d’une broche électrique
Un aimant retient une liste de courses sur un frigo
Des herbes subissent le passage d’une paire de tennis
Les choses ne se posent pas la question du centre
Elles se tiennent là où elles sont
Les désirs ne proviennent pas seulement du passé
Ils s’élancent parfois aveuglément
 

Résidence absolue

de Sabine MACHER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 13,00 €

 

sur l’écran de l’ordinateur de la villa Beaubébour avec une valeur sûre de poètes en général poétesses, on ne s’en sortira pas avec l’unisexe face aux auditrices-spectateurs de poésie, (la plante en fleur), mais quand il écrit poète et poétesse, (les parenthèses ne sont pas une solution) on c’est moi, il faut d’abord dire l’une puis l’autre, décider qui dans quel ordre et changer l’accent sur le e. et, dans la doute elle commence avec le masculin, c’est la culture qui écrit. l’ordinateur y pense avec son minuscule zig zag rouge (il en met sous zag et pas sous zig) et c’est elle qui doit le faire.

D'un jour à un autre je vivrais autre

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 8,00 €

 

Jour 30
Elle n’en est pas une à talons hauts. Elle n’en est pas une avec des mots doux et des phrases enjolivées. Elle n’en est pas une aux bonnes manières. Elle n’en est pas une servile et plaquée. Elle aspire au plus rapide au plus odorant aux coups à donner plus prestes et plus sévères. Elle a le regard lent et la houppe redressée. Elle a le talent du désastre. Elle veut me lever pour faire rebondir son ventre et lui faire faire des bulles. Elle prend un peu des deux un peu de lui un peu d’elle mais elle, elle en a deux.
Qu’est-ce qui se trame donc ici ?

Événements du paysage

de Brigitte MOUCHEL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 13,00 €

Je vais cueillir des flacons de mer. J’en ramène des brassées. Je cours. Je m’enfonce dans le sable mou. Je tombe, tombe ventre sur la grève dure. Perles humides, brillantes et sèches. Ruisseaux de la mer qui recule. La joue contre le sable, dans l’eau, caresse qui pique. L’horizon passe à la verticale. J’oublie la blessure du dos. J’oublie les soldats recrachés. Je vais cueillir des flacons de mer. Un bouquet de sel. Un bouquet de sel pour mettre sur la table. Pour mettre sur la table de la maison. La maison aux murs éventrés. La seule amertume possible. La guerre n’est pas finie. La mer recrache.

  1 2 3 4 5 6