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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

Adresse : 24, Grand' Place
1435 Mont-Saint-Guibert
Téléphone :+32 10 65 72 83
Fax :-
Site web :http://www.lecoudrier.be
Courriel :nous contacter
Représentant légal :Joëlle Billy
Forme juridique :Entreprise individuelle
Racine ISBN :978-2-930498-
Nombre de titres au catalogue :155
Tirage moyen :12
Spécialités :Poésie Littérature

Petite moisson pour cent interprètes

de Isabelle BIELECKI

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/09/2016 | 14,00 €

Regarder un oiseau / S’élancer d’un toit / Et lui dire / Je t’envie de savoir / D’où vient le vent
 
« Le stichou pose un regard sensible sur les mots simples de la vie. Il les teinte des saveurs de notre enfance, de l’insouciance d’une rêverie légère ou de sentiments parfois plus profonds. À l’instar du Surréalisme, il est un art de vivre », écrit Chloé Thibault dans sa postface.

En 2015, la Maison de la Francité proposa aux écoles de Bruxelles des ateliers de stichous animés par leur créatrice, Isabelle Bielecki. L’Institut Ste Marie à St Gilles accepta et une collaboration fut conclue entre Isabelle Bielecki et Mélanie Cortembos, professeur de dessin en classe de 5ème et ses 6 élèves de 17 à 19 ans. La poétesse apportant ses stichous et l’enseignante et ses élèves 50 illustrations. Ainsi fut créé ce livre : « Petite moisson pour cent interprètes ».

Poemes du chemin vert

de Claude DONNAY

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 03/03/2016 | 16,00 €

Le bel été qu'avoir été dans la persistance des présences. Il y a de la petite madeleine de Proust dans ce bonheur dont Claude Donnay nous fait revivre l'étincellement au présent historique. C'est vrai qu'il faisait beau. On n'avait plus connu un soleil pareil depuis des lustres; il inondait comme la rosée transpire. On aurait pu le toucher du doigt, le tenir dans sa main, et c'était comme une écriture fluide où s'allongeaient les pas, celle peut-être d'un fleuve où se coulaient les quais, où vivre tenait de source. Ou c'était le tracé d'une ligne de vie, signe de liesse où les regards s'empaument, un vert chemin où se joignaient les mains. Leurs jours s'écoulaient d'un coeur si léger que le temps n'avait pas, en ce moment, plus de prise sur eux qu'une brise, que les corps s'en trouvaient lissés, déchargés de leur pesanteur dans ce débor-dement des tendresses où l'abandon sublime la pudeur. Sans doute était-ce le secret de cette lumière particulière qui baignait le ciel de cet été. Elle semblait l'imprégner, s'éclairer d'un visage. La lumière leur souriait... à découvrir sans retard et sans modération.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Ce dix-septième recueil croise la ferveur et l’amour : engouement pour une ville, chérie, qu’on arpente avec légèreté ; amour partagé avec lyrisme pour cette compagne que chaque promenade dans la ville hausse au statut envié de bonheur enivré ...  Le poème nourrit et les amants promeneurs  parlent une langue de vin blanc, boiront la nuit à même nos peaux ; ailleurs on repart nomades d’une ville où les rues sont des sentiers peuplés d’archers amoureux. Le Chemin Vert du titre dresse une topographie parisienne, à hauteur du boulevard Voltaire et des terrasses où il faisait bon flâner avant ce mois de novembre 2015, meurtrier, assassin.
Un beau périple, où la rue porte, et le temps reste suspendu à tes lèvres vierges.

(Extrait d’une note de lecture de Philippe Leuckx publiée dans la revue Texture, mars-avril 2016)

Journal d'un depart

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 03/03/2016 | 16,00 €

L'humaine créature évolue entre deux chaises, entre l'immersion des sens et la représentation mentale. Comme le notait l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, il ne suffit pas que l'aliment soit bon à manger; encore faut-il qu'il soit bon à penser. Ainsi louvoyons-nous entre le réel et le vrai, entre ce que nous vivons et ce que nous en concevons. Ainsi en est-il de ces « Photographies de Bretagne » où se love le poème. Recueil nostalgique, entre deux départs et deux retours de Bretagne, plus voyage dans le temps que dans l'espace, retour sur une mythique Brocéliande traversée de présences, où le gui se rappelle encore aux druides.

Lettre à un jeune paroissien

de Jean-Michel AUBEVERT

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2016 | 18,00 €

Je terminais mon précédent recueil, Journal d'un départ, entre deux départs et deux retours de Bretagne, plus pour moi voyage dans le temps que dans l'espace, retour sur une mythique Brocéliande traversée de présences, où le gui se rappelle encore aux druides, quand je me trouvai renvoyé à un âge antérieur comme par un puits néanti. En ce pays, il existe un village nommé Néant sur un chemin de Folle Pensée. On y croise le visage des fées à la traversée de leur étang en des lieux-dits dédiés au rêve. ....... La jeunesse, non celle, rêvée, qui fut la nostalgie de mon existence, la bienheureuse qu'ont bercée les marraines, qu'ont bénie les fées, mais la réelle, l'atroce adolescence sous des auspices féroces, me revint à l'esprit. Ce fut comme un tapis de mémoire où je dérapai, à moins qu'il ne fût tapis rouge dérobé sous mes pieds. J'en vis se dérouler le tapis devant moi comme des marches en bas desquelles j'étais ramené à mesure que je tentais de les gravir, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que cendres de ces espérances qu'on place dans l'enfance. Les évènements s'enchaînèrent dans mon esprit comme le deuil d'une jeunesse retrouvée, peut-être mort-née. Avais-je la moindre chance d'entrer dans la danse de l'existence comme au don d'une vie? Pour peu que j'entre dans l'espérance, on m'en ôterait la présomption, en sorte que je fus précipité dans l'exclusion et la négation...

40 Échanges

de Claude DONNAY, Christine SEPULCHRE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2015 | 16,00 €

Les thèmes de l’errance, de la nature, de la solitude consentie ornent ces poèmes d’une réflexion, quasi au jour le jour, sur le répons à l’autre, office bien moins aisé, puisque les mots ont cette liberté d’usage qui leur confère présence et tremplin. Ici, le souci de décrire par le menu la quotidienne présence des choses facilite sans doute l’empathie ressentie par le lecteur : chaude présence de « l’oiseau », de la femme désirée, de la « neige bleue », des saisons qui glacent ou émerveillent. Le « voyage immobile » a bien des charmes et la pluie des images concède au regard style et acuité, comme d’une vision qui anime ce qu’elle dévoile. « La nuit abrège » certains destins et les « sans-logis » ont leur place dans ces regards entremêlés sur un monde décidément à la dérive.

On lit avec patience ces beaux poèmes d’amitié consentie ; on serre les mots levés au coin d’une page et on « échange » vraiment avec le doigté sensible de deux auteurs gagnés par l’intimisme vivifiant.

A déguster lentement comme un bon cru.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

Soleils Vivaces

de Jean-Michel AUBEVERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 18,00 €

Lyrique et incisif, ce recueil de prose poétique se déplie comme une feuille perlée de rosée, touchée par la lumière. A travers la mélodie des images, se révèle la parole d'un poète. S'il évoque la rose, il s'inquiète de son nom, questionne les tours que nous joue le langage à l'aune des manipulations.

Ecoutons-le :

"Il est bien temps de crier qu'on assassine la liberté ! Je fus Charlie. Les jihadistes n'ont pas tué l'hebdomadaire; ils l'ont sauvé d'une asphyxie économique par le traumatisme qu'ils ont causé. L'économie est une politique, le choix des démocraties de marché. Pour ainsi dire, elle transcende nos vies. ( ... ) Je garde pour sauvegarde la rose, poète d'entre les têtes pensantes. La poésie désarme les larmes en se changeant les yeux. En chaque rose se joue le jour, de mémoire de poète. Et c'est une barque d'étoiles où se surprend une âme d'enfant à exister par-devers les grands de ce monde.

… J’ai revisité mon tarot d’images, mon parolier d’assonances, en y introduisant un jeu de roses et tant de pétales en ont volé que j’en ai gardé un sentier de pages… ".

"Epoustouflant recueil que ce Soleils Vivaces de Jean-Michel Aubevert, dont on connaît le talent pour nous emmener sur des chemins parsemés d'images lumineuses. Une poésie qui s'étale comme de la prose pour questionner, à la manière d'un Christian Bobin, le monde à travers son (ses) langage(s). Au nom de la rose, de cette fleur au parfum subtil, vecteur fragile de tous les rêves, Aubevert s'interroge sur la parole – sa place, sa nécessité – dans un monde traumatisé par la violence – toutes les violences – de l'économie et des religions qui souvent assassinent la pensée...  la poésie est en avant, dans la tension d'un arc où la lumière s'arbore".

(extrait d'une note de lecture de Claude Donnay publiée dans la revue Bleu d'Encre de décembre 2015)
 

Carnets de Ranggen

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 14,00 €

Philippe Leuckx a le verbe nomade, il nous conduit dans le mystère de chemins invisibles. Il nous donne à voir, à sentir, à rêver.Une émotion se lève dans les hautes herbes de la mémoire. Mais le soir est-il si sûr ? On ressent une inquiétude malgré l’oiseau si présent, une difficulté à recevoir les séductions de la nature. Le poète est sans force devant la langue de la montagne. L’enfance revient vers lui avec ce père, ce géant qui ensemence ses souvenirs, porte l’immense bleu entre ses mains. Philippe Leuckx se fait humble (une belle humilité) devant l’immense beauté, son âme est frémissante, il avale les cieux dans une caresse de langue et de verbe. Les voix qui se glissent dans la saison dorée le délivrent, lui ouvrent des instants de fraîcheur on ose à peine nommer le jour. Souvent ces voix reviennent vers lui pour lui murmurer des messages légers, des voix simples et sages venues de l’autre côté des miroirs.

Il parle de la fidélité du ciel qui se souviendra de nous.

TEMPS NOIR

de Anne BONHOMME

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 14,00 €

Fidèle à ses titres brefs, un peu cinglants comme des stèles (« Archives », « Exercices », « Images »…), Anne Bonhomme ne déroge pas à ses choix avec ce « Temps noir », sur l’irruption de la guerre, du mal, de la noirceur humaine. Elle écrit « des lettres aux morts », elle relate « ses enfants de la guerre » (elle est née en 1941 !), elle annonce « la fin d’un pays », la fin de tout, entre « cieux marbrés de rouille » et « écorces lacérées » d’arbres « clandestins ». Le constat est sombre, dans le filet serré de ces longs poèmes aux vers brefs, qui scandent un rythme singulier : un style reconnaissable, au lyrisme blessé, aux déchirures d’ombre, le temps de trois quatre mots par vers pour relayer cette intensité de la vision et son découpage – dans le réel. La sensibilité affleure sans cesse, sans pathos, sans fioriture, sans afféterie, entre constats glaçants et images de deuil .

(extrait d’une lecture de Philippe Leuckx parue dans la revue en ligne « Textures »)

DES LAMES ET DES LUMIERES

de Carine-Laure DESGUIN

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Des tréteaux du bateleur aux pays de lumières, à la recherche de l’étoile ou de l’ordre magique, Carine-Laure Desguin nous entraîne sur un chemin constitué de vingt-huit stations, vingt-huit arrêts sur images d’arcanes majeurs. Vingt-huit, c’est-à-dire que, l’espace de quelques poèmes, l'auteure a pris des libertés avec les lames traitées individuellement pour atteindre à un nombre parfait (divisible par la somme de ses diviseurs) de textes qui vont s’accorder à l’unisson d’un la initial…
On peut parler de poèmes-hologrammes qui débordent même les attributions dévolues à chaque arcane et s’enrichissent de tout le jeu. Chaque lame rend un son propre, livre une brassée de métaphores formant un accord pour donner ce que Desguin nomme les champs de solfège raisonnés, machines à aimanter des lignes mélodiques et à creuser des galeries d’images. Le livre est augmenté de 22 reproductions de dessins interprétant les lames majeures du Tarot de Marseille, réalisés par Catherine Berael.

ECLATS D'HUMEUR

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Curieuse et attentive par nature, Emmanuelle Ménard puise son inspiration dans le quotidien, aux détours de voyages plus ou moins lointains et d'aventures de tous les jours. Les yeux dans les yeux de la ville, du monde, de la vie, elle voudrait suivre, elle veut suivre l'Homme en marche, tel que le rêvait le génial sculpteur Giacometti. Férocité et tendresse se côtoient harmonieusement dans le regard affûté qu'elle pose sur ce quotidien qui pourrait n'être que banal et qu'elle transfigure par la richesse et la sensibilité de son écriture. Les illustrations qui enrichissent le livre sont des reproductions de tableaux réalisés par l'auteure.

UNE VAGUE SUR SEPT

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | 17,00 €

Un homme âgé, grand connaisseur des météores, grand avaleur de vent, habitait face à la mer. Il disait qu’une vague sur sept était plus forte que les autres. Vous pouvez vérifier : il avait raison. La force de regarder toujours du même point un spectacle jamais semblable crée un vertige de sons, de mots et de couleurs. Vous tenez en main la cristallisation de ce vertige... Aquarelliste de talent, amoureux de la mer du Nord, l'auteur illustre son recueil de 8 reproductions de ses peintures.

L'ABSENTE

de Pierre DANCOT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Textes forts, poèmes crus, aigus, d’une extraordinaire sensibilité pour énoncer ce qu’un homme rarement revendique en l’amour : l’absence, l’ennui, la perte, l’extrême fragilité, le crâne lourd. Une extrême sensualité de toucher et de cœur traverse ces poèmes et innerve une authentique corporéité : on sent le sang enfler, on sent la brûlure de l’absence, on sent sa tête lourde et l’âpreté au bord des choses. Le chagrin sensible, la force de chacun de ses vers, le regard lucide sur ses territoires blessés (le manque, la peur de perdre, la timidité virile, les sens en éveil maximal) : tout cela nous donne une poésie nue, fraternelle, sans esbroufe, claire et transparente dans ses beautés Qui vraiment tient l’autre comme une source vive, dont il n’arrive plus à s’abreuver ? Qui se donne ainsi toutes les fragilités du manque ?

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

 

LA VALLEE DES EPICES

de Anne-Marie DERESE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Anne-Marie Derèse peut paraître excessive. C'est qu'elle est poétesse des âpretés. Lyrique, elle veut nous communiquer les émotions qui l'animent à mesure qu'elles s'impriment dans le texte. Héroïque, elle trouve son apaisement dans des paroxysmes dont elle nous tend le miroir intime. A travers l'oxymore, elle cultive l'intensité. Elle veut mordre dans le fruit, fût-il défendu, que s'en dégoupille le jus, vie et mort voluptueusement. Dans l'orange amère, elle nous invite à la douceur étrange. Elle convoque un homme à la célébration de la morte, qu'il sombre dans la tentation de la rejoindre, qu'il s'en fasse l'ombre à force de vouloir y faire corps. Prêtresse, la poétesse frôle le fantastique. Plus que jamais mystérieuse, sa plume, retrempée dans l'urne nocturne, nous invite à partager avec elle sa crypte dans l'addiction à la Tentation. Son écriture nous conte la volupté des blessures qui fascinent un cœur, Orphée féminin.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

 

AU SEUIL D'UN AUTRE CORPS

de Aurélien DONY

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Né le 16 avril 1993 à Dinant (Belgique), Aurélien Dony suit actuellement des études d’art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles. Passionné de mots, il publie son premier recueil à 18 ans, cherchant à concilier la limpidité du chant à la force du poème, à conjuguer le gris des pigeons aux feux de mille aurores, à unir le regard aux horizons nouveaux. Toujours en chemin, il ne conçoit la poésie que dans son dynamisme, dans son perpétuel mouvement. Il collabore également à la formation Géminides en tant que parolier et chanteur.

LE MIROIR AUX ALLUMETTES

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Dans son pays, Le miroir aux allumettes, Pascal Feyaerts parle une langue étrangère. Il renverse l’oreille des phrases pour nous surprendre. Des citations qui vont de soi, brusquement se transforment, bousculent notre mémoire pour nous poser une autre interrogation : Comment tirer le bon grain de l’ivresse et le ton est donné. Pourquoi ne pas s’asseoir à la même fable ? Feyaerts donne à ses écrits une tournure étonnante, il accroche la poésie au passage avec une musicalité qui n’appartient qu’à lui. Il faut entrer dans le poème avec nos propres sensations, se l’attribuer, le faire nôtre, le transformer en nous-mêmes. Il faut marcher à reculons sur les ailes du temps, se laisser dévorer par le ciel cannibale et surtout ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse : C’est à reculons que j’avance. Mes pas sont ceux d’un homme dont l’ombre boitille et c’est en vain que j’essaie de ne pas trébucher sur le premier souvenir qui dépasse.

La poésie de Pascal Feyaerts a la souplesse d’un vent léger, il ouvre avec respect les portes de l’espace et son rêve a des ailes, il plane dans l’apesanteur. Ses songes ont des éclats d’argent, des intimités de voile et de soie, une femme s’ouvre avec une lenteur voluptueuse comme une fleur sous le soleil de mai. Il ose exister entouré du symbole du blanc. Ses poèmes ont le charme étonnant de ce va-et-vient entre le sublime et ce noir chemin qu’il faut suivre heure après heure, entre le doute et la foi, entre le silence et le cri, entre l’amer et le miel. Entre un amour ancien et l’espoir qui renaît...

(Extrait de la préface d’Anne-Marie Derèse)

Une enfance heureuse

de Jean-Michel AUBEVERT

SORTILEGES (LE COUDRIER) | 20,00 €

L'enfant poète – le poète enfant – vit dans un monde d'avant le monde, d'avant les désillusions, d'avant les meurtrissures inévitables, un temps de « chair », un temps qui ne fait que s'écouler. Ainsi « Sans doute n'aimais-je rien tant que le temps qui s'écoulait, le vent qui dans mes cheveux me renouvelait la promesse des instants, la grâce d'un moment où le monde nous fait vibrer de son onde, matière dont l'être nous remplit, lumière à notre esprit ».
L'enfant était heureux, vivant, ne connaissant du réel que ce qu'il percevait de ses propres yeux, en quête pourtant d'étoiles comme l'homme de la Mancha projette le « pari de l'étoile ».   Et pour vivre, la poésie, tout autant que la peinture, donne accès à un réel plus lumineux – différent selon qui le perçoit – à défaut, comme les hirondelles, de pouvoir ressentir « la légèreté de vivre ».
Il y a du Kundera de « L'Insoutenable légèreté de l'être » dans le poète enfant Aubevert, qui évolue dans cette époque bénie où le pays nageait dans la prospérité et dans la liberté… , liberté toute relative, car « penser de travers » n'avait guère droit de cité sous l'égide de L’Église et de ses croyants zélés.  Et le poète aujourd'hui, en mémoire de l' enfant heureux  mais aussi coquille de noix sans foi ni loi, se doit de croire en la vie en cette époque de retour des confessions , mais aussi de croire encore à cet enfant dont les yeux se dessillent.
Aubevert le poète livre ici un livre magique, solaire, où la poésie partout présente se met au service du temps, du monde, du sens profond de la vie. 

 

(Extrait de la préface de Claude Donnay)

 

J'aime beaucoup ce texte, où quasi chaque mot éveille un poème, où l'ensemble nous drape dans un cocon dont sortir est une déchirure.  La poésie m'interpelle parce qu'elle n'est jamais neutre ni pâle. Je ne parle pas des rimailleurs. On peut passer de longs moments au cœur d'une page, d'un poème, même court, et cheminer au gré des mots, de la musique, de ce que le poète a voulu dire, de ce que l'on interprète pour soi-même. C'est un peu, à chaque fois, une nouvelle vie en marge. Jean-Michel est de ceux qui enfantent pour nous ces vies intenses... "

(Commentaire de Jean-Luc Geoffroy)

           

A voix basse

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | 22,00 €

De la longue conversation de vie entre un père et son fils complices, la mémoire prolonge ici le dialogue sensible et lucide.

L'auteur revisite  de vieilles photos des années 40 et 50 (il n'apparaît d'ailleurs dans cet album qu'à l'état de bambin) et  dialogue avec ce père tant aimé et maintenant disparu.

Cette plongée heureuse dans les souvenirs familiaux est émaillée d'apartés ( "tu te souviens, papa?") où il se remémore des anecdotes vécues beaucoup plus tard,

La deuxième partie du livre s'intitule "mourir est le dernier désir" et évoque la fin de vie du père, son transfert à l'hôpital, ses renoncements progressifs à ce qui faisait sa vie, sans pathos, juste une lassitude.

Un récit poignant.

 

Partage de la nuit

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Après le lumineux recueil Tant de bonheur à rendre aux fleurs, tout baigné d’aurore, voici que Patrick Devaux nous invite à la « nuit au goût / de clair de lune / couleur fleur de sel »
Il avance que les poètes « ne disent pas tout / de leurs fenêtres ouvertes / sur leurs quatrains / de sorcellerie », et nous le croyons volontiers.
Nous sommes tous des morceaux du soleil ... écrit-il encore.
 « On entre dans les poèmes de Patrick Devaux par une fenêtre éclairée de lune.
Ses mots très simples s’échappent comme du sable entre les doigts, et le poème est là, tel un cadeau, léger, profond. La verticalité de l’écriture donne une touche de petit vertige délicat, arachnéen, fragile.
Il chuchote plutôt qu’il n’écrit et c’est cela qui fait sa force ! » dit Anne-Marielle Wilwerth dans son avant-dire et convenons avec elle que voilà une belle invitation à découvrir ce recueil où confluent le silence et les anges ...

 

Petite suite désertique

de Harry SZPILMANN

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Par delà l’évocation du désert réel, Harry Szpilmann nous parle d’une traversée d’un désert intérieur qu’il nous livre par poèmes et aphorismes interposés.
« La subjuguante fascination de l'homme pour le désert n'émane-t-elle pas d'une sorte de passion passive et sans objet, fruit d'un désastre consumant tout et n'épargnant rien de son incendie glacé ? »  Question que l’on peut se poser à bon droit, en effet, tant le désert ne se prête guère qu’à être quitté, lorsque l’on aime la vie, ses couleurs et ses parfums ...
Et, dans la dernière suite, qui aborde explicitement l’écriture :
« Écrire se révèle quelquefois être une cruelle façon d'aborder, tout en vertiges et halètements, sa propre vulnérabilité. Au risque de ne jamais s'en relever. » 
« Ces quelques signes que la blancheur de la page recueille dans la concrétude de l'encre, jamais ne préserveront l'écrivant, tandis que la spirale de l'écriture l'y précipite, de l'insondable de sa nuit. »
Il n’y a rien à ajouter ...

Voyages

de Annie PREAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Sur des chemins de terre, d’eau, de lumière et de glace, entre les strates, il s’agit de partir, le plus souvent au hasard, sans boussole, en quête d’un personnage qu’on ne trouvera pas, de mythes dont on fait sa « pitance », ou de soi-même.
On arrivera dans des pays lointains ou bien tout à côté. Les mots se feront parfois la belle dans ces voyages chamarrés d’intériorité. On essayera de boucher les trous.
Mais les réalités du monde ne seront pas absentes, même si l’on marche toujours avec ses fantômes, ses souvenirs, ses obsessions.

L'Impraticable

de Renaud DENUIT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Ce livre a d’abord été publié à Paris en décembre 1981. Quelques mois plus tard, l’éditeur faisait savoir que ses stocks en province avaient été largement détruits dans une inondation majeure.
La parole de l’éditeur n’avait pas à être mise en doute par l’auteur, qui ne vérifia donc pas sur les lieux du drame ; quant au lecteur de ce jour, il aurait encore plus de mal, la maison d’édition ayant disparu depuis vingt ans.
L’aventure semblait vouloir illustrer un passage de l’ouvrage :
« Les mots/entrant dans les eaux/veulent leur perte ».
Pratiquement, il en est résulté une faible diffusion, comparée au tirage initial.
Définitivement ? « Impraticable n’est pas français » pourrait être la maxime du Coudrier, basé en Belgique wallonne, et fondé à réparer une situation que la critique littéraire de l’époque, plus que favorable à cette œuvre, eût largement déplorée. Voici donc L’Impraticable réédité, accessible, dans une version non modifiée, mais augmentée des commentaires qu’il avait alors suscités.
Peut-être le lecteur de ce temps qui s’ouvre, juge en dernier ressort, lui trouvera-t-il une acuité et une actualité plus grandes encore…
 
L’illustration de couverture est une reproduction d’un collage de Philippe Lemaire, intitulé « idole cubiste »

Le soulier du désir

de Luc DELCOR

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Féru de surréalisme, grand amateur de peinture et de poésie, l'auteur nous entraîne dans ses souvenirs et son amour de la vie et des femmes.

luc del cor est poète ( ?) il préfère avoir l’esprit libre. Il a été bibliothécaire. Il vit dans le monde des livres et de la nature sans chercher un sens à tout prix et sans presser le sein de la poésie surtout quand elle vous expose à l’extase et au chagrin.

Berthe Bovy

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 18,00 €

Berthe Bovy, frêle silhouette, et très grande dame de la Comédie-Française est née en 1887 et décédée 90 ans plus tard. Elle est pleinement enracinée dans le 20ème siècle, dont elle a connu les immenses richesses intellectuelles et artistiques, mais aussi les terribles tragédies guerrières. Son existence en est jalonnée. De petite taille, ce qui, au théâtre, peut passer pour dévalorisant, elle remédie à ce présumé handicap par un exercice de l'art poussé à la perfection, et une sensibilité à fleur de  peau.
Annie Perec Moser, dans une biographie abondamment documentée et riche en événements, nous brosse un portrait terriblement véridique de cette « petite dame » au regard brûlant d'intelligence et de force de caractère.

(Extrait de la préface d’Alain Gelfmann, journaliste et ancien président du Cercle dramatique français de Londres).

Avec quel plaisir j'ai retrouvé notre Berthe Bovy, celle qu'irrévérencieusement mes camarades et moi avions baptisée «Verte Boby» surnom qui la caractérisait à la perfection ... Ce récit tellement détaillé, soulignant une époque traversée par les brutalités des guerres, m’a permis de découvrir beaucoup de choses que j'ignorais, et qui renforcent l'idée des passions qui étaient les siennes.et qui la rendent encore plus exceptionnelle
Quel beau travail !

(Extrait de la postface de Geneviève Casile, sociétaire honoraire de la Comédie Française).

 

17ème Arr.

de François BAILLON

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 20,00 €

Arrondissement-frontière entre les quartiers riches et populaires de l’ouest parisien, le 17ème est cossu au sud, cosmopolite au nord.
Plaine Monceau, Quartier des Épinettes, des Ternes, Village des Batignolles, Quartier Courcelles, parc Martin Luther King, Cité des Fleurs ... Tous ces toponymes dont on trouve, pour peu que l’on cherche un peu, l’étymologie, sans que cela nous les rende vivants le moins du monde. Les photos non plus n’y sont d’aucune utilité. Le 17ème n’est d’ailleurs pas très touristique ...
Mais que l’un de ses enfants l’imagine et tout change. Le quotidien, il faut savoir le parcourir avec les yeux du rêve, et c’est ce à quoi nous convie François Baillon dans ces «pérégrinations poétiques ».
« La poésie ne perd jamais son temps – écrit-il dans un texte intitulé Entre deux rues, l’art est l’oiseau – et elle ne fait perdre de temps à personne. La poésie est moderne infiniment, puisqu’elle s’inscrit de toute façon et pour chacun de nous dans un moment : un moment d’observation, un moment d’exploration, un moment d’inattention, de gestation, de finition…» : une présence dont le Coudrier sait incarner l’exigence

L'amour est une géographie intérieure

de Elysabeth LOOS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | 16,00 €

Comme un membre fantôme retranché par surprise, l’écriture court, forte et drue. 

L’âme errante, confrontée à la disparition subite, au vide que laisse dans l’esprit une affection devenue sans objet, s’efforce de se rassembler au terme de la perte, en un poignant recours

Jean-Michel Aubevert

« Le cadavre carbonisé découvert par un cycliste matinal est identifié. L’autopsie confirme le suicide par le feu. Les journaux relayent l’information, repiquent une photo sur Facebook et la collent sur un fond boisé, barré d’un ruban de police. Bleu et blanc.

C’est lui qui a pris feu au creux d’un petit bois gonflé de sève, c’est lui qui s’est immolé au milieu des jonquilles. C’est lui, l’homme que j’aimais.

Il n’y a plus que mon cœur qui bat un temps sur trois. Il n’y a plus qu’une urgence. Voir, toucher, sentir, retrouver le velouté de la chair, la pétrir, la mordre, l’avaler, ne jamais la rendre. »

Extrait de L’amour est une géographie intérieure

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