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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

LA FÉE AUX LARMES

de Jean-Yves MASSON

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 17/10/2016 | 14,00 €

La nuit était de plus en plus épaisse. De lourds oiseaux nocturnes passaient avec un froissement d’ailes dans le noir ; la lune avait commencé à baisser et sa clarté s’était voilée derrière des nuages. Aurore ne voyait plus bien où elle mettait les pieds. Elle trébucha à plusieurs reprises, poussant un cri chaque fois qu’une branche venait à lui griffer le visage. La nuit semblait interminable, le matin encore bien lointain. Aurore avait maintenant très soif et s’aperçut qu’elle n’avait même pas songé à emporter de quoi boire ; la gorge sèche, elle eut l’impression qu’elle allait mourir là, sans avoir découvert le secret des larmes.
— Hélas ! ma mère, mon père bien-aimés, s’écria Aurore, que n’êtes-vous auprès de moi pour me guider ? Où êtes-vous à présent ? Voyez-vous votre fille qui cherche sans la trouver la fée présidant à toute naissance ? Ne pouvez-vous me faire un signe pour me mettre sur le chemin ? Que ne donnerais-je pour pouvoir verser une larme ! Et comme j’ai soif !

Jean-Yves Masson, né en 1962, a publié des poèmes (Onzains de la nuit et du désir, Neuvains du sommeil et de la sagesse, Cheyne Éditeur ; Poèmes du festin céleste, L’Escampette), des romans (L’Isolement, L’Incendie du théâtre de Weimar, Verdier) et des nouvelles (Ultimes vérités sur la mort du nageur, Verdier, Goncourt de la Nouvelle 2007). Il s’est inspiré d’une légende alsacienne pour écrire ce conte qui s’adresse non seulement aux enfants, mais à l’enfant que tout adulte porte en lui.

Cette édition est illustrée de gravures et de lettrines rares du XIXe siècle qui cherchent moins à illustrer le récit qu'à prolonger la rêverie.

Parties communes

de Laurent BANITZ, Benoît CAMUS, Louise CARON, Guillaume COUTY, Anne-Céline DARTEVEL, Jean-Claude LALUMIERE, Malvina MAJOUX, Gilles MARCHAND, Arnaud MODAT, Pascale PUJOL, Murielle RENAULT, Christophe SEGAS

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 15/10/2016 | 11,50 €

 Comment peut-on être voisin ?
Et comment peut-on persister dans cet état avec un entêtement qui confine à la provocation ? Et cependant... Si l'on y réfléchit bien, ne sommes-nous pas tous le voisin de quelqu'un ? Qui peut en effet se targuer de n'avoir jamais été surpris à voisiner avec ses semblables ?
Les auteurs de ce recueil tentent, chacun à leur manière, d'échapper à ces questions, en noyant le poisson de façon plus ou moins habile.
D'après nos sources, aucun d'entre eux n'a jamais participé à une fête des voisins. Ils ne savent donc absolument pas de quoi ils parlent.

Heavens Road

de Alexis AREND

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 13/10/2016 | 20,00 €

Par centaines, par milliers, puis par millions, hommes, femmes et enfants disparaissent en quelques jours, sans laisser la moindre trace derrière eux. De par le monde, le même phénomène se reproduit et prend rapidement une ampleur démesurée. Toute forme de vie sur Terre, animale ou végétale, semble condamnée à l'anéantissement. La terreur se répand rapidement dans tous les esprits devant ce fléau inouï.
À la recherche d’une terre d’accueil, un groupe de survivants d'une petite ville de l'Illinois veut croire en l’impossible. Pourquoi Kyle Jenkins, le protagoniste de cette fiction, semble-t-il si particulier ? Quel est ce mystérieux vieil homme infirme qui l’appelle à lui au travers d’une chanson de jazz ? Les rêves, les visions qui hantent Jenkins sont-elles synonymes d’espoir ou le fruit d’une manipulation funeste ? Que cache cette incroyable extinction de la vie sur Terre ? Et surtout, quel sort sera celui des derniers hommes ?

Les Fables de la Fontaine en argot illustrees

de Jean-Louis AZENCOTT

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 13/10/2016 | 17,00 €

Ces fables revisitées proposent de décrypter l’univers de Jean de La Fontaine pour en faire jaillir la substance, l’humour, l’humanité et la morale de ce maître des eaux et forêts devenu poète,écrivain, conteur.
Les mots d’argot employés par Jean-Louis Azencott sont un cocktail de langages populaires d’époques et de corporations variées : du parler malfrat à celui de la police en passant par celui du boucher au temps des Halles de Paris, de la finance, des camelots et forains, du milieu, jusqu’au langage urbain des cités d’aujourd’hui.
La présentation des fables originales de Jean de La Fontaine permet de mieux apprécier la « traduction » qu’en fait Jean-Louis Azencott, et les dessins de l’auteur donnent aux mots toutes leurs couleurs.

 

Faire un trou à la nuit

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/10/2016 | 15,00 €

Dans les mots revenus,

là si proches

et si peu attendus

se peut-il que le bonheur approche

Ce livre est le chant étrange d'une absence à venir : que savons-nous de cette ombre profonde, qui approche, de ce lent demain ?

Nous avons là une tentative émouvante d'en éclairer l'instant, comme ... un ultime effort... pour contredire la mort. Dans ce passage d'une rive à l'autre, l'auteur cherche à inventer le chemin d'une espérance retrouvée.

Au crépuscule de tes

paroles s'avancer

Faire un trou à la nuit

Laisser les étoiles s'évader

... avec, pour seul appui cette ombre qui fuit

 

Sabine Péglion est professeur de lettres et poète. Elle a publié Le nid aux éditions la tête à l'envers, mais aussi, chez d'autres éditeurs, Métamorphoses, Traversée nomade, Prière minérale, dialogue avec des oeuvres de Robert Lobet, Derrière la vitre, Ecrire à Yaoundé, Temps Totems Tabous.

Détecteur de mes songes

de Kenan GORGUN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/10/2016 | 16,00 €

Ce monde-ci a été façonné en sept nuits. Sept nuits de rêves et de cauchemars. Pour ceux qui verraient dans le nombre avancé une allusion biblique, je jure de n’avoir pas fait exprès : j’ai créé et détruit au gré de mon inconscient. Sept nuits. Les plus excitantes dema vie.

 

Kenan Gorgu?n, Belgo-Turc né en 1977, abandonne ses études à dix-sept ans pour se consacrer à l’écriture... alors qu’il rêve d’être camionneur et n’a pas lu un seul livre de sa vie. Nouvelles, romans, scripts pour le cinéma, chansons pour groupes de rock, journalisme gonzo dans les coulisses de Cannes, son éducation buissonnière en fait un baroudeur, un pamphlétaire, un empêcheur de tourner en rond qui ne cesse d’évoluer et de chercher de nouveaux défis à relever. Il renoue ici avec la forme brève, dix ans après la publication de son recueil L’Enfer est à nous chez Quadrature

Les Grenouilles de la Susquehanna

de Michel REGNIER

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 07/10/2016 | 16,00 €

Du nord au sud des Amériques, des plaines froides de l’Alberta au désert brûlant de l’Atacama, dix récits nous plongent dans la vie quotidienne de femmes et d’hommes pour lesquels les promesses d’un continent sont souvent devenues d’amères désillusions.

Fermiers chevauchant de puissantes machines, ou paysans pêcheurs dans les matins givrés des Andes ; enfants sans enfance et femmes aux rêves envolés ; printemps éclatés de Pennsylvanie et d’Argentine ; mirages du Nordeste et fracas des mines ; le chant des Amériques porte espoirs et violences, sans parfois changer de musique.

Citoyen du Monde, Michel Régnier a réalisé de nombreux films documentaires dans les trois Amériques, en Europe, Afrique et Asie, traitant d’urbanisme, d’éducation, de santé, de développement et de conflits sociopolitiques. La plupart de ses films et livres s’inscrivent dans la recherche d’une meilleure compréhension Nord-Sud.

Il a publié Brûlure des villes aux Éditions Paradigme et Le Bouleau de Baffou chez Corsaire Éditions.

 

Une révolution en héritage

de Alain KERHERVÉ

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 07/10/2016 | 20,00 €

 

Cet ouvrage sur la politique sociale de Charles de Gaulle veut évoquer un thème fort peu évoqué par l’ensemble des biographies et ouvrages consacrés à sa politique.

Du discours d’Oxford en 1942 jusqu’au référendum de 1969, en passant par l’incontournable programme du CNR et les nombreuses réformes, c’est toute une vie au cours de laquelle Charles de Gaulle entend mener une révolution sociale.

Alain Kerhervé fait œuvre d’historien en proposant une analyse chronologique de l’œuvre inachevée de Charles de Gaulle et fait le récit des mois qui ont précédé le référendum d’avril 1969 décrivant les agissements de ceux qui ont voulu torpiller son ambition sociale.

Tout cela se serait passé différemment si l’attitude de Pompidou avait été différente. Charles de Gaulle à Michel Debré, le 24 avril 1969.

Alain Kerhervé, chroniqueur politique notamment sur le site internet gaullisme.fr est également acteur de la vie publique, il a longtemps dirigé une organisation syndicale de salariés et est aujourd'hui élu local d'une ville bretonne.

L'anticyclopédie du cinéma

de Emmanuel VINCENOT, Emmanuel PRELLE, Charles BERBERIAN

Les insensés (WOMBAT) | Paru le 06/10/2016 | 14,50 €

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cinéma

(sans jamais oser le demander à Woody Allen)

 

  • Qui est Alain Delon ?
  • Combien nous coûte Luc Besson ?
  • Quelle est la couleur du tapis rouge de Cannes ?
  • Comment devient-on membre de l’Office catholique du cinéma ?
  • Les films doivent-ils être projetés à l’envers dans l’hémisphère sud ?

 

Voici quelques-unes des questions essentielles auxquelles vous trouverez une réponse en lisant cet ouvrage décalé et irrévérencieux, mais toujours cinéphile, qui parle du 7e Art comme personne ne l’avait fait auparavant.

Une parodie de guide savant, gentiment déjantée et férocement drôle !

La cuisine cannibale

de Roland TOPOR

POCHE COMIQUE (WOMBAT) | Paru le 06/10/2016 | 6,50 €

43 recettes de cuisine cannibale !

 

En ces temps de haro sur la viande, la gastronomie française se devait de réagir en défendant le mets le plus goûteux pour cet admirable prédateur qu’est l’homme : lui-même. Mais de quelle manière le cuisiner avec art ? Mâle ou femelle, jeune ou vieux, inconnu ou familier, chacun demande un soin particulier, sans parler du choix des morceaux…
De la « Tête de patron dans la purée » à la « Maman aux roses blanches », en passant par le « Pâté de campagnard » et la « Soupe aux fous », vous saurez désormais grâce à ce livre de recettes très originales comment mieux accommoder, servir et apprécier votre prochain.
Dédiée au précurseur Jonathan Swift, La Cuisine cannibale lève avec humour le dernier grand tabou culinaire, ce qui ne manquera pas de réjouir (outre les zombies) tous les vrais gourmets.

L'île de la tentation & autres naufrages amoureux

de Stephen LEACOCK

POCHE COMIQUE (WOMBAT) | Paru le 06/10/2016 | 7,50 €

9 mini-romans d’amour déjantés signés par le maître canadien de la parodie

Ah ! l’Amour. Le thème le plus traité de la littérature mondiale, sans cesse décliné à toutes les sauces. Rien d’étonnant à ce que le caustique et spirituel Stephen Leacock ait su en tirer pas moins de neuf versions parodiques distinctes dans ses deux recueils classiques (Nonsense Novels & New Nonsense Novels) : version guerre des sexes sur une île déserte (« L’Île de la tentation, ou Les naufragés de l’amour »), version idylle chevaleresque pré-Monty Python (« Guido, la broche de Gand »), version conte de Noël à la Dickens (« Le Noël de Caroline »), version journal d’une hystérique tolstoïenne (« Les souffrances d’une âme supérieure, ou Les Mémoires de Marie Mushenoff, traduites automatiquement du russe »), version écossaise à la sauce Brontë (« Hannah des Highlands »)… 
Universitaire et lettré, Leacock concasse tous types de romans fainéants pour en faire des pépites de nonsense accélérés à mourir de rire, plutôt qu’à se pâmer d’amour. On constatera à la lecture de ses irrésistibles « mini-romans » (datant de 1911 et 1920) d’une étonnante modernité à quel point les clichés littéraires et amoureux, ici passés à la moulinette d’un précurseur de Tex Avery, ont si peu changé. 
Avec un art subtil mais décapant dont Groucho Marx et Woody Allen, entre autres, ont vanté le génie, Stephen Leacock posait alors les bases du comique moderne anglo-saxon.

La présente édition reprend l’intégralité de L’Île de la tentation (Le Dilettante, 2003) augmentée de trois nouvelles, dont une inédite en français. 

Table rase et paysage

de Denis DELBAERE

Esthétique appliquée (PÉTRA) | Paru le 04/10/2016 | 25,00 €

Plus que tout autre sans doute, notre temps requiert un remodelage volontariste et planifié des territoires afin de répondre aux défis socio-environnementaux actuels. Mais nos sociétés démocratiques sont largement privées des moyens politiques d’une telle ambition depuis qu’elles ont remis en question la légitimité de la techno-structure planiste qui, de 1950 à 1975, à aménagé efficacement, autoritairement et aussi aveuglement l’essentiel des espaces que nous partageons aujourd’hui – grands ensembles de logement et zones commerciales, réseau autoroutier et transports publics à grande vitesse, bases de loisir et secteurs sauvegardés des centres villes, équipements sportifs et pôles universitaires.

Un demi siècle après ces grands chantiers généralement accusés d’avoir défiguré les territoires, il est temps de dresser un bilan de ces « paysages de la modernité », afin d’évaluer le legs du planisme et d’imaginer son renouveau critique. Si, en effet, bien des ouvrages construits par le planisme se dégrade et subissent l’agressivité de plans de rénovation urbaine fondés sur cette même logique de table rase qu’ils reprochent aux urbanistes des années de croissance d’avoir employée, en revanche les espaces publics, les plantations et les reliefs sommairement et massivement esquissés alors arrivent désormais à maturité pour qui sait les regarder.

En mobilisant les outils des sciences du paysage et en les confrontant à l’exploration d’une vingtaine de paysages emblématiques de la modernité, l’auteur montre la diversité et la qualité insoupçonnées des paysages induits plutôt que produits par le planisme, et suggère comment ce « degré zéro du paysage » pourrait bien composer l’armature écologique et urbaine des territoires en transition.

 

le Cimetière englouti

de Goran TRIBUSON

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 03/10/2016 | 18,90 €

Ivan Hum, quarantenaire tout juste sorti de prison, retourne dans sa ville natale, à la recherche de la tombe de sa mère. Mais trente-cinq ans après sa disparition, il ne reste plus ni trace de la tombe, ni de sa maison d'enfance. 
S'installant chez Marilina, qui héberge déjà des ouvriers travaillant dans le voisinage, il se lance dans une enquête sur son passé et celui de quelques habitants. Dans cette ville inhospitalière vivant sous la menace des crues et peuplée de personnages excentriques, voire fous, son enquête le mène aux frontières du réel, entre spiritisme et religion, passion et folie. 

Les Tibétains

de Marie-Florence BENNES

Lignes de vie d'un peuple (ATELIERS HENRY DOUGIER) | Paru le 03/10/2016 | 12,00 €

Un grand silence règne sur le Pays des Neiges. Victimes de l’agression de leur puissant voisin depuis plus d’un demi-siècle, les Tibétains ont été contraints de fuir leur pays ou d’accepter de se soumettre.
Déracinés dans leur pays d’accueil (Inde, Bhoutan, France…) ou réduits aux humiliations et à la dilution de leur identité sur leurs terres ancestrales, les Tibétains ne cessent pourtant de lutter contre le déni de leurs droits économiques, sociaux et culturels, et pour le respect de leur liberté religieuse.
Les récits et points de vue d’exilés et d’habitants du Haut Plateau, ainsi que les réflexions de chercheurs tibétains et d’éminents tibétologues, témoignent dans ce livre des souffrances du peuple tibétain, mais aussi de ses espoirs.

Les Guadeloupéens

de Caroline BOURGINE

Lignes de vie d'un peuple (ATELIERS HENRY DOUGIER) | Paru le 03/10/2016 | 12,00 €

Peuple tissé en archipel, les Guadeloupéens partagent un destin issu des bouleversements d’une histoire comptable d’inhumanité et d’humanité : la traite, l’esclavage, la colonisation, la départementalisation, les résistances à l’inexorable. Qu’en est-il aujourd’hui de ce grand charivari de l’histoire ? Ici où tant d’autres peuples sont venus rejoindre les premiers Amérindiens : Européens, Africains, Indiens, Syro-Libanais, diasporas caribéenne, haïtienne et dominicaine. « Les îles de Guadeloupe » : un archipel où la nature gouverne bien plus sûrement que les hommes, sur cet arc antillais, tellurique, cyclonique, volcanique, à l’étroit entre océan Atlantique et mer des Caraïbes. Peuple planté entre son ici-dans, la Fwans au loin et tous les autres là-bas, les Guadeloupéens sont porteurs d’une richesse culturelle exceptionnelle qui rayonne dans et par le monde entier à travers littérature, oraliture, musiques et art de vivre créole. Un bilinguisme où le français
et le créole se doucinent et se heurtent avec loqans et vitalité.
Ici, des parcours singuliers se racontent, se livrent, se distinguent, se reconnaissent avec un sens inouï de l’équilibre dans tous les déséquilibres, en leurs femmes piliers, potomitan, en leur jardin créole, en leur désirs de s’affirmer, en Peyi, en mémoire et en actes, tels qu’en eux-mêmes. Aucune éternité ne les fige.

Eternelle Espagne

de Kyra GOMEZ

Nouvelles (ENVOLÉMOI ÉDITIONS) | Paru le 01/10/2016 | 12,00 €

Ces treize nouvelles ont pour toile de fond la guerre d’Espagne qui, comme toute tragédie, parcourt les générations à la manière d’une rivière souterraine. Les souffrances, les humiliations, les déchirures hanteront à tout jamais les descendants et les portés disparus. À moins que les langues ne se délient. À moins que les trous sombres de la mémoire, creusés par l’oubli et le silence des survivants, ne soient comblés. À moins que les fantômes de cette guerre ne puissent être entendus pour enfin retrouver la paix. C’est ce que tentera de faire, un peu malgré elle, Ana. Un personnage attachant que l’on suivra dans plusieurs de ces courts récits, contrainte de côtoyer les ombres d’un passé qui ne lui appartient pas, mais qui la ronge.

Les nouvelles, réunies dans ce recueil, s’inspirent très librement des histoires racontées dans le cadre familial de l’auteur. Toutefois, ces textes se basent sur des faits réels et témoignent à leur manière d’un passé douloureux que l’auteur souhaite transmettre pour que « la mémoire des hommes libres » ne sombre pas dans l’oubli.

Éternelle Espagne n’est ni vraiment un recueil de nouvelles au sens classique du terme, ni un roman historique, ni tout à fait un témoignage, ou une autobiographie. Cet ouvrage est le fruit d’un long chemin d’interrogations ; des lignes de texte qui essayent de recoudre une vieille blessure avec un fil de mots emplis de compassion et d’une force inébranlable pour s’autoriser à guérir du passé, à revivre, sans pour autant ne vouloir rien effacer ! Nous partageons le bonheur de l’auteur lorsqu’elle écrit enfin : « Après avoir joui d’une dernière nuit dans la main de l’univers, sous un ciel d’étoiles juste sur la zone frontière [entre Espagne et France], à cet endroit fragile où Ana se sentait réconciliée avec elle-même ».

Cataracte de la douleur

de Christine DELCOURT

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 01/10/2016 | 14,40 €

Cataracte de la douleur est le récit d’un combat contre ce qui peut ronger l’intégrité d’un être à la dérive, lorsque le corps et l’esprit confrontent sans relâche leurs blessures. La lutte est âpre et la violence présente. 

Écrit sous forme d’un journal de maladie, en prose poétique, cette histoire de vie qui flirte avec la mort déroule sa spirale au rythme de douleurs intimes, ponctuée par la succession des jours et des nuits. Et le lecteur, qui ne saura plus à quel saint du calendrier se vouer, ne sortira pas indemne de ce voyage initiatique. 

Mais survient la parole pour porter haut le cri. Et c’est au bord de la rupture que déferlent les mots en coups de poings pour mieux régler les comptes. Ils redonnent souffle aussi, construisent des garde-fous et permettent la traversée vers des rives plus clémentes où se tenir droit debout. Mots rédempteurs qui viennent à bout de la souffrance à force de la nommer, mots exorcistes qui bannissent l’appel souterrain pour ouvrir la porte sur le désir qui veillait au seuil et… 

Résider en soi, 

pour être soi, enfin, tout simplement, 

et juste comme un commencement. 

Christine Delcourt est née sous le signe des Poissons, dans la ville du Grand Jeu. Elle a publié une vingtaine de recueils de poésie et de nombreux textes dans tout autant de revues et anthologies.

A nos vallées enfouies

de Catherine BERAEL

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2016 | 22,00 €

Il était comme un retour sur amont pour que la Terre tourne plus rond ... Comme les compagnons artisans font leur « Tour de France », courait le mythique GR20, le sentier de grande randonnée le plus rude d’Europe, à travers la montagne Corse. On ne s’y aventure pas sans laisser derrière soi quelque chose de son bagage, sur lequel, en allant de l’avant, on revient. Ainsi Solange se remémore Tristan. Son souvenir revient croiser son chemin. À travers une randonnée aussi ardue que passionnée, se profile un duo de plumes comme un quiproquo de mémoires.

« Et j'étais le vent qui soulève en cariatides la poussière des chemins, que poudroie le soleil aux âmes violettes… J'étais le doux zéphyr qui inspire au désir… J'étais le souffle qui volait aux lèvres un baiser de fièvre, plus ardent que le cagnard, et d'entre ces bagnards, forçat d'un espace escarpé, j'étais la pente que soulevait leur effort… J'étais comme le vent. Je traversais votre existence. À peine, j'existais… Voici que je revins sur mes pas, mais vous m'avez gardé rancune de la fortune d'un rêve… Autant vous étiez pragmatique, autant j'étais lyrique… Vous marchiez sur vos pieds. J'avais les ailes de l'eau, des nuées dans la peau pour investir les horizons… » (Tristan)

« Marcher dans la plainte de mon cœur. Marcher pour que s’éloigne la douleur des batailles perdues, pour que le corps se dépouille de ce que l’âme ne porte plus… L’étape est longue, trop longue… Je m’en veux d’avoir présumé de mes forces. Pourquoi ce rêve si tenace ?… Je marche avec tristesse sans voir les pentes boisées, je fouille mon passé. Je tente de saisir ces instants qui font basculer une vie, ces faits si insignifiants soient-ils et qui pourtant entrainent le charriot dans d’autres ornières. J’essaye de comprendre l’insaisissable hasard dans le parcours d’une vie qui parfois offre un tortueux détour. » (Solange)

 

Tant de bonheur à rendre aux fleurs

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2016 | 16,00 €

De l’élixir du quotidien, Patrick Devaux nous livre ses petits bonheurs, au goutte à goutte, dans un recueil d’apaisement. Au revoir tristesse, aujourd’hui l’aube lui sourit. Mots sans majuscules, sans points, sans virgules, juste des sons qui s’articulent et qui s’échappent pour qui veut suivre le vol des oiseaux dans la tiédeur du soleil et s’en réchauffer le cœur.  Comme au vase, « il y reste parfois au fond comme un soupçon d’été ». (Extrait de l’avant-propos de Catherine Berael)
 
tous les vases
 
ne fanent pas le temps des fleurs
 
il y reste parfois au fond
 
comme un soupçon
 
d’été

L'accordéon du silence

de Anne-Marielle WILWERTH

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/10/2016 | 20,00 €

Bergère des îles
je suis silence et solitude
 
J’habite l’infini le sel
la lumière et les doutes
 
J’élague au quotidien la mémoire de l’incertain
respirant l’odeur du présent
comme herbes d’enfance
 
Je suis surtout
cette fragile buée sur la vitre
où le poème vient écrire

Opale pactole

de Louis-Fernand OLBEC

Nouvelles (TITULI) | Paru le 01/10/2016 | 22,00 €

Trois nouvelles historico-policières haletantes dont l’intrigue prend place sur les plages de la Côte d’Opale dans le dunkerquois.

La mort du bourreau. Réflexions interdisciplinaires sur le cadavre des criminels de masse

de Sévane GARIBIAN

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 01/10/2016 | 25,00 €

La dernière décennie a vu la mort de Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet, Saddam Hussein, Oussama Ben Laden ou Mouammar Kadhafi. Car les génocidaires, criminels de guerre, dictateurs, tyrans ou agents du terrorisme international des XXe et XXIe siècles, meurent aussi. Dans tous les cas, les questions que posent ces disparitions singulières sont identiques, bien que se situant dans des contextes différents : quand et comment ces criminels sont-ils morts ? Que faire de leur dépouille ? 
Comment appréhender leur héritage, la mémoire de leur personne et de leurs crimes ?
Malgré leur caractère crucial et leur actualité, ces questions n’ont pour l’heure suscité que peu de travaux dans le domaine des sciences juridiques et sociales. Si l’on observe un important regain d’intérêt pour la parole du bourreau en tant que source d’information, rares sont les études qui s’attachent au sort de celui-ci, une fois décédé. Cet ouvrage vise précisément à combler ce manque.
La réflexion interdisciplinaire engagée ici met en dialogue les apports du droit, de l’histoire, de l’anthropologie, de la sociologie, de la littérature et de la psychologie autour de trois thématiques principales : les modalités de la (mise à) mort du bourreau, le traitement post-mortem de son corps, et la question de la patrimonialisation face aux exigences de justice et de réparation. Ce volume entend ainsi montrer les enjeux entourant la fin des criminels de masse – une mort jamais anodine, même lorsqu’elle est naturelle.

Ouvrage dirigé par : Sévane Garibian

Contributions de : Rosa Ana Alija Fernández, Ana Arzoumanian, Antoine Garapon, Sévane Garibian, Anne Yvonne Guillou, Florence Hartmann, Frédéric Mégret, Muriel Montagut, Didier Musiedlak, Nicolas Patin, Karine Ramondy, Élodie Tranchez

Elles ont fait l'Antiquité Vingt-cinq scènes de vie d'intellectuelles grecques et romaines

de Olivier GAUDEFROY

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 01/10/2016 | 22,00 €

Elles furent poétesses, savantes, philosophes, artistes ou bien encore politiques, à une époque où l’on attendait des femmes qu’elles soient surtout de bonnes épouses, qu’elles tiennent correctement leur foyer et engendrent des enfants.

Si la mémoire de quelques-unes d’entre elles – Sappho, Cléopâtre, Agrippine, Zénobie ou Hypatie – est restée vive de nos jours, la plupart nous sont totalement étrangères. L’histoire officielle s’est chargée de les laisser sombrer dans l’oubli. Le système patriarcal en vigueur dans les sociétés antiques grecque et romaine voyait d’un mauvais oeil que des femmes osent se mêler d’affaires réservées aux hommes. Naître femme, c’était alors se conformer à l’idée que la gent masculine était supérieure à soi. C’était mener l’existence d’une éternelle soumise. Celles qui refusaient de s’y plier s’attiraient la méfiance de leurs contemporains.

Les nouvelles qui constituent ce recueil, complétées de biographies, puisent dans une somme d’histoires, de relations et d’anecdotes de l’époque grâce auxquelles se profile un portrait singulier de l’histoire intellectuelle de l’Antiquité.

Olivier Gaudefroy est un écrivain, né en 1972 à Orléans. Passionné d’histoire antique et plus particulièrement des civilisations égyptienne, carthaginoise et gréco-romaine, il est l’auteur de plusieurs romans policiers historiques et de la biographie Hypatie, l’étoile d’Alexandrie. Il travaille au sein du CNRS à l’Institut des sciences de la Terre d'Orléans.

La vie d'une femme rom (tsigane)

de Stefka STEFANOVA NIKOLOVA

Textes en contexte (PÉTRA) | Paru le 29/09/2016 | 16,00 €

Avec DVD Le Voyage d'une femme tsigane, film de Cécile Canut, produit par tutti quanti (2010 - 18 mn)

Préface et traduction du bulgare par Cécile CANUT


Cécile Canut, linguiste (université Paris-Descartes) et cinéaste, partage par intermittence la vie de la famille de Stefka. Depuis 2007, elle a engagé avec quelques habitants de Nadejda un travail filmique collectif (Derrière le mur) ainsi que la traduction et la publication en français des textes inédits de Stefka S. Nikolova.
Cette démarche s?inscrit dans une réflexion sur les formes de subjectivations artistiques et politiques dont Stefka S. Nikolova est une incarnation exemplaire. Le film Le Voyage d?une femme tsigane a été réalisé en 2009, entre Sliven et Sozopol (Bulgarie).



RÉSUMÉ
Stefka S. Nikolova vit dans le quartier Nadejda, « L?Espérance », à la périphérie de Sliven (Bulgarie), réputé
jadis pour la valeur de ses musiciens. Isolé du reste de la ville par un mur construit tout autour du quartier dans
les années 70 afin de cacher les habitants tsiganes aux regards extérieurs, le « Ghetto », comme certains  l?appellent, regroupe actuellement plus de 20 000 personnes. Le chômage et la pauvreté, depuis 1989, gagnent inexorablement les habitants qui fuient vers des fortunes incertaines. Supportant mal de voir son lieu d?enfance partir à la dérive, Stefka, mère de famille que rien ne prédestinait à l?écriture, s?est mise à composer des textes sur sa vie avec l?espoir que quelqu?un, quelque part, l?entende et change la situation. Âgée de 42 ans, Stefka S. Nikolova a longtemps caché ses manuscrits avant de les montrer, puis d?en accepter la publication à l?étranger.


SYNOPSIS du DVD LE VOYAGE D'UNE FEMME TSIGANE
Tout commence par un rendez?vous. Le pays traversé, ses cadres accumulés par la vitre d’un car pour rejoindre une gare. Stefka Stefanova Nikolova attend le train. Depuis combien de temps dans les murmures et les bruits du quartier qui, lui, ne la quitte pas.
Stefka dans le train file à travers la campagne et par la vitre regarde. Il y a les paysages et il y a les gens. L’en?dehors des voix, des chants. Et des pensées qui l’accompagnent. Des présences vont et viennent dans l’espace suspendu des regards, ou le confinement d’un carnet refermé sur ce qu’elle écrit. Les mots qui ne seront pas dits.
La mer est au bout du voyage. Que promet-elle, la mer, si ce n’est d’être là tout entière, images et sons ensemble. L’ostination des vagues et la brise insistante. Le jour insensiblement tombe. La mer ressasse. Qu’y aurait?il après. Tout recommence aussi par un rendez?vous.
Images et sons: Cécile Canut.
Montage : Alain Hobé.
Format : DVCAM.
Production : tutti quanti films.
19’/2010.
 

L'Enfant qui regardait la mer

de Michel SéONNET

thoth (L'AMOURIER) | Paru le 26/09/2016 | 13,00 €

Pour l’enfant rêveur, timide et malhabile, qui depuis la grève de la plage de Nice regarde la mer, les vagues sont un refuge complice. Il voudrait, à leur image, devenir eau et galets et s’immerger dans les mystères de la mer. Réceptif à sa violence, autant qu’à sa douceur sensuel­le, il découvre qu’elle a aussi pouvoir d’apporter jusqu’à lui des bribes du monde d’en face. La mer va l’ouvrir à l’inconnu, à l’étranger dont il guettera la venue, rêvant que de cette autre rive lui arrive un frère ou peut-être un amour.
Michel Séonnet nous offre ici un récit délicat dont le déroulé est rythmé par les vagues.

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