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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Joubarbe

Joubarbe

de Camille LOIVIER

Anne Brousseau (POTENTILLE) | Paru le 15/06/2015 | 8,00 €

Celle qui parle nous dit la vie qui fut un temps ; la sienne, la leur, et bien au delà. Des évocations qui nous emmènent entre douce mélancolie et ravissement. Chaque détail approché résonne loin. C’est tout simplement la magie de Camille Loivier.

 

Se taire ou pas

Se taire ou pas

de Isabelle FLATEN

LE RÉALGAR (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 06/06/2015 | 14,00 €

Seul / Double

Seul / Double

de François HEUSBOURG, Anaïs BON

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 14,00 €

« j’ai fait le tour de la chambre
à la recherche d’une porte dérobée
pour me reposer au dos des heures

ou pour voir si en tapant du doigt
ça sonnait creux
au dos des heures

/

les heures à tuer deviennent-elles des heures mortes
et de quelle cendre
si l’on souffle dessus »

Claire Errance

Claire Errance

de Chloé BRESSAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 10,00 €

« Justement 
pour éteindre et le doux et le dur de ta voix, si, tu dis, tu affir­mes, déplaçant la lumière et mes cheveux qu’elle emporte. Si idée de passage si, d’un passage une porte, si, et que le vent te pousse. Mais encore si loin de tomber dans tes bras, justement me serre et me freine, si loin de tomber dans tes bras, je porte le ton d’un courage passager. Si loin que l’idée me serre et me freine et puis te voir t’immerger sous la robe où mon corps nous arrête. Il fait froid, justement. »

Rouilles

Rouilles

de Françoise Louise DEMORGNY

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 15,00 €

Avec la rouille pour « fil rouge », brodant « à points menus des temps et des visages, des gens et des villages », Françoise Louise Demorgny fait ici revivre les « vies minuscules » des Ardennes de son enfance. Tout en traversant d’une page à l’autre sa vie d’adulte, la narratrice, « la louise de tous les chevaux », revient sur Cécile et Louis, les parents, Fernand, « un qui-va-à-l’usine », Alcidie la couturière, la poupée Sylvie ou encore Jules, qui s’est pendu à 41 ans et dont seul un cœur en tôle, « ancien, rouillé, abandonné » dans la poubelle du cimetière, signale l’existence. Cette galerie de personnages, campée avec beaucoup de tendresse et d’humour, est enrôlée dans un « théâtre d’ombres en partance », un temps rappelées à la mémoire, où chacun, « maigre témoin d’un passage », comme la rouille, va « fièrement à la catastrophe, la dislocation ultime, poussé par son histoire ».

En-Dehors

En-Dehors

de Angela LUGRIN

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 18,00 €

« Ici, il y a des fous, des illettrés, des pauvres, des hors-la-loi, des princes, comme dans les westerns. Et puis il y a moi. »

En-dehors retrace une année « scolaire » à la prison de la Santé, à Paris, où Angela Lugrin vient enseigner la littérature dans le cadre du Daeu, diplôme d’accès à l’université. Arpentant « ces terres-là », elle y découvre peu à peu un « paysage intérieur » insoupçonné…

On rencontre dans la salle de classe aux fenêtres grillagées des « frères humains » : Emmanuel, le Juste, Monsieur P., le séducteur, ou Oscar, mélancolique et comme « désarticulé ». Leur « beauté folle », leur fragilité, leur fierté ; la gaieté et le désespoir entremêlés.

Parce qu’il n’y a pas de « règlement intérieur de la littérature », la parole autour des textes peut devenir un lieu d’accueil, improbable et bienveillant. Analyser un texte, en prison, « c’est, un temps, se débarrasser du corps, du présent, et de tout le fourbi et néanmoins arpenter la garrigue, comme un fou ».

Souvenirs d'une baladine

Souvenirs d'une baladine

de Eva REYBAZ-DEBIONE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 03/06/2015 | 25,00 €

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d’un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l’on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d’autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à « l’art dramatique insensiblement, par imprégnation lente ». Mais c’est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu’elle pourra dire que « l’impalpable mystère du théâtre m’avait frôlée. » Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse « son actrice, son œuvre » et qui ne vit que « pour le théâtre dans la peau d’Eva ».

Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d’un samedi à la campagne ou d’une journée à la mer, les coulisses et la scène, l’extraordinaire effervescence d’une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.

Chato, guerrier et scout apache

Chato, guerrier et scout apache

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 01/06/2015 | 16,50 €

Mangas Coloradas, Cochise, Victorio, Chief Nana ou Géronimo, tous chefs chiricahua, évoquent la résistance apache. L'Histoire retient le courage et la détermination de leur lutte face à l'invasion euro-américaine.

Tous ne s'opposèrent pas autant à la domination blanche. Une partie de la nation chiricahua préféra la paix, même contrainte, à une guerre dévastatrice. Taza, le fils de Cochise, Loco, tci-he-ne comme Victorio, firent ce choix. Quelques uns secondèrent même l'armée américaine, comme éclaireurs ou scouts, dans les dernières années de combat.

Chato est le plus connu d'entre eux. Ancien compagnon d'arme de Géronimo, il guida les militaires dans les ultimes campagnes contre la poignée de partisans du shaman de guerre.

Aucune biographie n'existait jusqu'alors de ce personnage contrasté, largement ostracisé pour son allégeance au pouvoir de Washington. Le récit de son destin permet d'aborder d'un autre point de vue les années 1880, et la période des réserves jusqu'en 1934, année de sa mort.

Nos jardins secrets

Nos jardins secrets

de Dominique BRISSON

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 01/06/2015 | 23,00 €

Méfiez-vous des jardins, ils ne sont pas toujours aussi tranquilles qu’ils en ont l’air. Au creux d’une allée, dans l’ombre d’un grand arbre, entre les rangs des légumes fourmillent des histoires. Douces ou cruelles. Modestes ou flamboyantes. Délicates ou effroyables…

Après Ma poule (2014), Nos jardins secrets propose trente nouveaux récits écrits par Dominique Brisson, parsemés des haïkus de isabel Asúnsolo et mis en lumière par le grand pastelliste Zaü.

Nos Jardins secrets est aussi l’occasion d’évoquer sous un angle original six grands parcs et jardins du Nord de la France : Les Jardins de Séricourt / Les Jardins de la Muette, à Largny-sur-Automne / Les Jardins de LY,à Sénarpont / Le Clos joli, à Brécy / Les Jardins de Valloires / Les Jardins de Maizicourt

L'Enfermé

L'Enfermé

de Gustave GEFFROY

Bio (L'AMOURIER) | Paru le 26/05/2015 | 26,00 €

Pour célébrer ses 20 ans, L’AMOURIER éditions a choisi de faire resurgir de l’oubli une biographie de Louis-Auguste Blanqui, écrite par un journaliste écrivain du XIXe siècle, Gustave Geffroy. Publiée en 1897, puis en 1926 et demeurée jusqu’à ce jour indisponible, cette nouvelle édition est augmentée d’un À propos de Bernard Noël et de dessins d’Ernest Pignon-Ernest.
En 600 pages, nous parcourons le XIXe siècle et participons, avec Blanqui, aux événements tragiques qui ont œuvré à construire la démocratie moderne. Son titre L'Enfermé dit la longueur de son incarcération (intermittente), plus de 40 ans… plus de la moitié de sa vie qu'il consacra au combat pour la justice, l'égalité et la liberté, "l'avènement d'un ordre nouveau qui affranchit le travail de la tyrannie du capital".

Passeurs de rives

Passeurs de rives

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/05/2015 | 16,00 €

Au carrefour de plusieurs pays, cultures, langue, Cécile Oumhani n'a cessé d'interroger ces autres lieux, villes et pays où elle a vécu, mais aussi lieux de l'imaginaire, du souvenir - de la vie intérieure.

"Passeurs de rives", nous dit-elle de ses parents, mais ne peut-on le dire aussi des mots qui font lien avec ceux qui nous ont précédés et dont nous portons, souvent sans le savoir, les joies comme les douleurs ?

Et ainsi, "passeuse de rives", la poète nous amène à rêver à notre tour à ces leux qui survivent en nous et qui nous constituent. Lieux de la mémoire, pour nous mais aussi pour ceux qui viennent après nous...

les choses cessent-elles d’être
ou bien restent-elles
noms familiers
dans l’attente d’une visite
bruits légers bribes de parfums
couleurs qui passent dans l’air de la nuit
floues sur les photos sépia
et pourtant
         aussi reconnaissables
que l’écho de voix perdues

Cécile Oumhani est poète et romancière.
Derniers ouvrages parus : La nudité des pierres, chez Alain Gorius/Al Manar en 2013 et Tunisie, carnets d’incertitude, chez Elyzad en 2013.
Elle a reçu le Prix européen francophone Virgile 2014 pour l’ensemble de son oeuvre.

Écrire sa vie

Écrire sa vie

de Philippe LEJEUNE

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 22/05/2015 | 13,00 €

Dans ce nouvel opus, l’auteur du Pacte autobiographique rassemble cinq textes récents et un cahier de photos qui retracent, de façon synthétique et accessible au plus grand nombre, une vie de passion au service de l’écriture de soi. Si Philippe Lejeune a commencé par travailler sur la génétique d’écrivains célèbres comme Sartre, Leiris ou Perec, il est progressivement tombé amoureux des « écritures ordinaires ».
Il ne se contente pas d’être le théoricien de l’écriture de soi (de l’autobiographie au journal intime, aux mémoires ou à l’autofiction), mais décide de passer à l’action directe, pourrait-on dire, en fondant en 1992 un formidable centre d’archives autobiographiques (Association pour l’Autobiographie et le Patrimoine autobiographique, APA). Dans ce centre, abrité à la bibliothèque d’Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon, des milliers de textes déposés par monsieur ou madame Tout-le-monde sont accueillis, recensés, analysés et offerts à la consultation. Un trésor pour les historiens et sociologues d’aujourd’hui et de demain, ainsi que pour tous les curieux du récit de vie. 

Manhattan Espace Buccal

Manhattan Espace Buccal

de Thomas KLING

UNES (UNES) | Paru le 20/05/2015 | 16,00 €

Les deux cycles de poèmes réunis dans cette édition sont extraits des recueils morsch, paru en 1996 chez Suhrkamp, et Sondagen, paru en 2002 chez DuMont. Thomas Kling achève « Manhattan Espace Buccal » en mars 1996 ; quatre mois plus tôt, il a fait son premier et unique voyage à New-York pour participer à un festival de slam portoricain du Lower East Side.

Peu après le 11 septembre 2001, Kling donne une suite non préméditée à ce cycle : « Manhattan Espace Buccal Deux » est un témoignage instantané, fragmenté, à distance, des attentats qui viennent de frapper New-York et l'Occident. La compacité granitique du premier poème laisse place à des fragments particulaires, des instantanés saisissants. L’évocation de la ville comme un langage en constante élaboration est brutalement brisée par un attentat que la télévision fait vivre par procuration au monde entier qui assiste médusé à un spectacle d’un genre nouveau. Le monde devient le témoin oculaire de Manhattan. La cendre vole, dans le silence, dans le silence assourdi des mots incessants qui commentent l’image en boucle. La langue, espace buccal enfoncé en lui-même. Hors de toute extrapolation d’ordre historique, Thomas Kling signe ici la suspension du palimpseste, le flux des hommes soudainement arrêté, remplacé par le flux des commentaires, et l’entrée du monde dans la boucle des images.

'j

'j

de Caroline SAGOT DUVAUROUX

UNES (UNES) | Paru le 20/05/2015 | 16,00 €

Faut-il cesser d’écrire quand on n’a plus qu’une chose à dire ? / Non, si tu peux la dire / Je ne peux pas la dire /Alors tais-toi / Non et autour de ce « Non » qui refuse de se taire Caroline Sagot Duvauroux essaie un livre qui cherche une forme ; tour à tour poème, prose, fragment déchiré. Parfois suspendu, retournant sa langue, la ressassant ou la déliant soudainement. Livre glissé dans le trou de l’absence de l’autre, qui passe de la réclusion d’un dialogue entre soi et la disparition de l’autre à la possibilité d’une vie retrouvée dans la réalité d’un lieu, d’un chat, d’une bouteille de vin. C’est ici une humanité mise à l’écart qui est donnée à lire, reportée vers la solitude des pronoms personnels "tu" et "je", et de ce qu’ils peuvent encore se dire, hors de "toi" et de "moi", d’un côté à l’autre de la mort, dans le lieu muet de la douleur. Pas je, pas j’. ‘j. Une épluchure de l’imparfait passé dont tu fut l’économe.

Un archéologue en Russie au temps de Boris Eltsine

Un archéologue en Russie au temps de Boris Eltsine

de Jean-Paul LE BIHAN

Journaux (PÉTRA) | Paru le 19/05/2015 | 25,00 €

Ce journal personnel fut tenu par l’auteur, chaque nuit, au fil de deux campagnes d’un mois de fouille archéologique de kourganes, près du delta du Don, en 1996 et 1997. Chargé d’expérimenter, avec un, puis deux archéologues français, des méthodes nouvelles de fouille et d’enregistrement des données, il évoque, outre le travail réalisé, la nature des relations entretenues avec ses collègues russes. Les difficultés d’adaptation des méthodes, de communication et compréhension entre les chercheurs français et russes sont vécues, de plus en plus douloureusement, entre espoir et colère, au fil d’un échec relatif engendré par des raisons aussi évidentes que difficiles à cerner. La Russie d’Elstine et le colossal choc culturel et socio-économique que vit la Russie des années 1990 sont toujours en toile de fond d’une aventure mettant en scène des amitiés sincères qui ne résistent guère à la situation et au manque de dialogue explicite. Il faudra à l’auteur, obstiné et confiant, plus de dix années pour comprendre les causes et la nature de cet échec, dont il nous fait part dans son introduction.

 

Né en 1944 à Saint-Brieuc, Jean-Paul Le Bihan, professeur d’histoire-géographie au lycée de Quimper, pratique l’archéologie à titre bénévole depuis 1970. Il devient archéologue de la Ville de Quimper en 1983, jusqu’en 2009, année de sa retraite. Depuis 1990, il dirige le Centre de recherche archéologique du Finistère. Il consacre ses recherches à la commune de Quimper et, depuis 1988, au site protohistorique et antique de Mez-Notariou sur l’île d’Ouessant. Il dirige ainsi deux collections de synthèse : Archéologie de Quimper, matériaux pour servir l’Histoire et Archéologie d’une île à la pointe de l’Europe Ouessant, après avoir monté les expositions internationales dédiées Au temps des Celtes et à Rome face aux Barbares en 1986 et 1993 au Centre culturel de l’Abbaye de Daoulas.

Il développe une recherche méthodologique applicable aux sites complexes et, sur ce thème, entame en 1996 collaboration et échanges réguliers avec une équipe d’archéologues du sud de la Russie, puis, à partir de  1998, avec les chercheurs de l’université de Rostov-sur-le-Don. En 2010, il publie Un archéologue, entretiens imaginaires à Rostov, en édition bilingue, avant d’aborder la littérature avec Cheveux d’ange.

 

Mon art, mon métier, ma magie…

Mon art, mon métier, ma magie…

de Sam FRANCIS

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 17/05/2015 | 20,00 €

Ces entretiens avec le peintre Sam Francis sont issus de longues conversations tenues en 1985 et 1988 à Paris, à Santa Monica, à Point Reyes Station en Californie du nord.

Sam Francis n’était pas un homme de calibrages : il répondait moins aux questions qu’il ne vous entraînait progressivement dans son univers fait de couleurs, d’alchimie, de méditation, de psyché, de rêves somptueux et d’attention à l’époque.

Petit à petit, se dessine au fil de ces pages le portrait d’une aventure artistique, d’amitiés intenses, de voyages et de curiosités et l’on découvre un artiste à la fois sage et fou, magicien et artisan, méditatif et rieur, homme d’affaires et poète, vivant tout entier pour « son art, son métier, sa magie… » 

 

Sam Francis (1923-1994) - Issue de la peinture abstraite de l’après-guerre, l’œuvre de Sam Francis est fortement caractérisée par ses enjeux spirituels mais aussi par une tendance à l’immatérialité physique. Les artistes qui influencèrent Francis à ses débuts, Clifford Still ou Mark Rothko, bien qu’engagés eux aussi dans une quête spirituelle, donnaient à leurs oeuvres des qualités optiques – tracé, épaisseur, texture – ancrées dans la concrétude des éléments picturaux. On retrouvera cet intérêt pour la matérialité du champ coloré dans les premières grandes toiles de Francis, et ce n’est que peu à peu, et sans renier la présence du geste, de la surface, de la trace, qu’il s’acheminera vers des formes que l’on a qualifiées de diaphanes, de transparentes ou d’éthérées, mais dont on oublie trop souvent qu’elles sont le résultat d’un inlassable travail formel sur la matière picturale et son support. Parler de « travail » à propos des peintures de Francis, aux apparences si fluides et aériennes, loin d’être une contradiction, n’est que l’aboutissement du formidable corps-à-corps qui s’est déroulé tout au long de sa vie et lui a permis de conquérir l’immatérialité de sa peinture.
Yves Michaud, philosophe et critique d’art, a régulièrement côtoyé Sam Francis de 1976 à sa disparition en 1994 et partagé son amitié. Il a notamment été directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, et le concepteur de L’Université de tous les savoirs. Il a récemment publié Narcisse et ses avatars (Grasset, 2014), et sur l’art : L’Art à l’état gazeux, L’Artiste et les commissaires, Critères esthétiques et jugement de goût (tous trois chez Hachette/Pluriel), La crise de l’art contemporain (PUF), Les marges de la vision (Jacqueline Chambon).

 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/mon-art-mon-metier-ma-magie

L'Hypothèse du désir

L'Hypothèse du désir

de Leonardo CREMONINI, Régis DEBRAY

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 17/05/2015 | 20,00 €

Cet ouvrage est constitué d’un long dialogue entre l’artiste peintre Leonardo Cremonini et Régis Debray, le célèbre philosophe, écrivain et médiologue. Il ne s’agit pas d’une interview mais bien d’un dialogue entre deux intellectuels, deux créateurs, deux amis, sur les enjeux de la création, sur la réception de celle-ci, sur la mode, l’engagement, la place de l’art dans la société, la nécessité de l’art.

Corinne Mercadier, importante photographe (représentée par la Galerie Les Filles du Calvaire) a pris en photo l’atelier de l’artiste quelques semaines après sa mort : 32 images, publiées ici pour la première fois, en couleurs, rendent compte de l’atelier, de l’ambiance particulière qui y régnait, des divers objets dont aimait s’entourer Cremonini, de ses outils, etc. 

 

Le peintre italien Leonardo Cremonini né en 1925 à Bologne, et mort à Paris en 2010, était fils d’un cheminot, par ailleurs artiste amateur, qui l’initia à la peinture. En 1935, le père est muté, et la famille s’installe à Paola, en Calabre. La découverte des plages de la côte tyrrhénienne est un choc puissant pour l’enfant : les ambiances balnéaires reviendront souvent dans son oeuvre ultérieure. Doué, titulaire d’une bourse du collège Venturoli, il peut étudier de 1932 à 1936 à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, puis à l’Académie de Brera à Milan. À Bologne, Cremonini rencontre un maître, Giorgio Morandi. À nouveau boursier, il s’installe grâce à ce pécule à Paris en 1951. Il y fait sa première exposition au Centre d’art italien.
Clairement marquées par Morandi, Sironi et Casorati, mais aussi par la peinture, alors mal vue, de Francis Bacon, et encore par celle, encore moins bien considérée dans le contexte français de l’époque, de Bernard Lorjou, ses premières oeuvres représentent, dans une veine expressionniste, corps torturés et boeufs écorchés. Son art évolue ensuite vers une peinture d’inspiration plus intellectuelle, d’une très grande sophistication.
La liste des intellectuels, critiques, préfaciers, amis ou analystes qui se sont penchés sur le cas Cremonini est impressionnante. Louis Althusser, Pascal Bonafoux, Geneviève Breerette, Michel Butor, Italo Calvino, Régis Debray, Jean-Philippe Domecq, Alain Jouffroy, Gilbert Lascault, Marc Le Bot, Alberto Moravia… La liste n’est sans doute pas exhaustive. Parmi les premiers à s’étonner de cette étrange prolifération, tout en ajoutant son propre nom à la liste, le sémioticien et écrivain Umberto Eco pensait que le phénomène était « probablement dû au fait que sa peinture, même si elle est éminemment « picturale » [larges étalements, écarts, partitions géométriques et effacements de la matière], n’en est pas moins très littéraire et philosophique : elle raconte, organise des intrigues ambiguës et sous-entend une série de raisonnements [visuels bien sûr] sur le rôle du sujet, du regard, du désir et de la volupté ».
La peinture de Cremonini alla en s’épurant, toujours composée de manière plus rigoureuse et complexe, au point qu’on a pu parler «d’abstraction» devant des toiles pourtant furieusement figuratives, mais ordonnées avec une précision époustouflante. Leonardo Cremonini accorde aussi plus d’attention aux lumières, écrasées par le soleil des îles Eoliennes au nord de la Sicile, ou délavées par les pluies de Normandie, à Trouville, où il avait ses habitudes. Sa matière elle-même, longtemps caractérisée par une peinture posée si liquide qu’elle dégoulinait savamment sur la toile, animant de façon originale et fascinante la surface, faisait penser à ces vitres embuées ou constellées de gouttelettes d’eau, qui sont autant de rets pour le regard qui tente de les traverser.
D’importantes rétrospectives lui ont été consacrées, au fil des années, à Paris, Bruxelles, Prague, Tokyo, Bâle, Milan, entre autres.
 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/l-hypothese-du-desir

Magma Hwan Pala. Poésies kanak

Magma Hwan Pala. Poésies kanak

de Georges Waixen WAYEWOL, Luc Enoka CAMOUI

Kanaky-Calédonie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 15/05/2015 | 12,00 €

GEORGES WAIXEN WAYEWOL
LUC ÉNOKA CAMOUI
MAGMA HWAN PALA
Poésies Kanak
Préface d’Hamid Mokaddem
Le peuple kanak de Nouvelle-Calédonie clame et proclame sa
souveraineté confi squée depuis la prise de possession de l’archipel
le 24 septembre 1853 par la France de Napoléon III. La
revendication recourt à la poésie qui existait bien avant la colonisation
française. Méconnue et peu reconnue du fait qu’elle
ne soit presque pas publiée en France, la poésie kanak gagne
à être entendue. Avec la musique contemporaine kanak, le
Kaneka, elle contribue à l’expression culturelle contemporaine
kanak, à l’émancipation de Kanaky et au patrimoine universel
des langues du Tout-Monde.
Contemporains du devenir de l’île, les deux auteurs écrivent
avec leur sensibilité et leur conscience la vision poétique du
Monde, les joies et les incertitudes de leur peuple.
Georges Waixen Wayewol, originaire de Mebuet, tribu kanak de l’île
Nengone (Maré, une des îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie) et
Luc Énoka Camoui, originaire de Hyabe, tribu kanak de la commune
de Pwéévo (Nord de l’archipel de la Nouvelle-Calédonie), écrivent
ensemble des poésies et militent pour la même cause, la souveraineté
de Kanaky. Ils travaillent à l’écriture d’un essai, L’Essentialité,
pour montrer en quoi «le Visible sépare et l’Invisible lie.»
Co-édition
Expressions - la courte échelle / éditions transit
ISBN 978-2-917270-11-0 12 €
1800 XFP

La métamorphose du rossignol

La métamorphose du rossignol

de Janine TEISSON

D'un noir l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 09/05/2015 | 10,00 €

Lorsque dans la nuit, une créature montée sur escarpins, les lèvres écarlates, jaillit laissant derrière elle une vie une vie terne et routinière, comment s'étonner qu’autour d'elle les hommes tombent, assommés ?
Mais qui est qui, au juste, dans cette histoire abracadabrante ? Fine Rossignol est-elle en danger ? Est-elle la femme d'un assassin ?
Par quel être inclassable la belle Camille, médusée, est-elle séduite ?
Tout au long de ce récit tendre, loufoque et sanglant, les catastrophes convergent, de Paris au cœur de l'Afrique, sur l'inénarrable F. Rossignol, qui, dans sa naïveté, cherchant le calme, récoltera la tempête, l'aventure, et l'amour.

L'enfant plume, préfacé

L'enfant plume, préfacé

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 09/05/2015 | 8,00 €

Ce texte se lit comme un poème, comme une chanson. C’est la mère qui parle certes mais il s’agit bien d’un duo car Elle, toujours présente, fait un bruit formidable !
Ce texte montre des parents aux abois, qui « craquent » et n’en finissent pas de chercher désespérément une solution ou du moins une piste pour échapper au malheur : retourner en Afrique par exemple, où Elle a eu une enfance heureuse, du moins en apparence…
Le plus remarquable réside sans doute dans la sincérité, l’authenticité et la mise à nu de cette mère souffrante. Elle peut dire sa violence et son désespoir avec une remarquable pudeur, sans la moindre exhibition. [...]

Ce poème est aussi une clinique de l’anorexie qui semble avoir glissé d’une génération à l’autre. Tout y passe au fil des pages : l’obsession de la nourriture, les ingrédients, les calories, les grammes, les rituels alimentaires, la maîtrise tandis que la mère s’essaie et s’épuise à tenter de trouver une porte de sortie : laisser exploser sa colère, s’opposer, simuler l’indifférence, lâcher prise, renoncer, abandonner. [...]...

Ce récit est aussi un message d’espoir pour des parents qui pourront retrouver certains points communs avec leur propre expérience personnelle ou familiale. Puisse ce témoignage leur venir en aide !

Dr Annick Poquet-Issad
Psychiatre

billes

de Kenny OZIER-LAFONTAINE

Collection noire (MAELSTRÖM) | Paru le 09/05/2015 | 13,00 €

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