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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le démon de l'île solitaire

Le démon de l'île solitaire

de Ranpo EDOGAWA

Iwazaru (WOMBAT) | Paru le 05/05/2015 | 23,00 €

Célibataire sans histoires, Minoura tombe éperdument amoureux d’une jeune collègue de bureau au passé mystérieux, Hatsuyo, avec qui il se fiance… Peu après, Hatsuyo est brutalement assassinée, dans sa chambre apparemment close. Dévasté, Minoura demande l’aide d’un ami, détective à ses heures, pour l’aider à retrouver la piste du criminel. Avant de disparaître à son tour, ce dernier lui laisse néanmoins une série d’indices dissimulés dans une étrange statuette. C’est alors qu’une autre connaissance vient prêter main-forte à Minoura : Michio Moroto, ancien colocataire et rival, qui nourrit une passion homosexuelle coupable à son égard et a ses propres raisons de s’intéresser à cette affaire. Leur enquête mènera l’étrange duo jusqu’à une île mystérieuse où se déroulent des expériences abominables visant à transformer l’humanité…

Roman fantastico-policier, paru à l’origine en feuilleton en 1929-1930, Le Démon de l’île solitaire est une des œuvres les plus célèbres du maître des « mauvais genres » au Japon. Mêlant énigme en chambre close, suspense et anticipation, chasse au trésor et romantisme échevelé, ce « mystère » baigné de sensualité perverse multiplie allègrement les références à Edgar Poe et Conan Doyle, évoquant aussi parfois L’Île du Dr Moreau ou Le Mystérieux Dr Cornélius. Mais c’est pour mieux aborder d’exotiques contrées où déviances et monstruosités creusent le réel d’une inquiétante étrangeté, brouillant les frontières entre l’humain et le bestial, le masculin et le féminin…

Considéré par de nombreux écrivains japonais comme le chef-d’œuvre de Ranpo, cet étonnant classique de la littérature populaire est traduit en français pour la première fois.

Le monument à l'immigré(e)

Le monument à l'immigré(e)

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 04/05/2015 | 15,00 €

L'idée principale de ce poème (illustré par l'auteur) est très simple :

Le “travailleur migrant” a BEAUCOUP DONNÉ. Peut-être PLUS QU'IL N'EN A REÇU.

Son apport culturel a souvent été mis en avant. Ici, on parle davantage de l'apport économique. Ne serait-ce qu'en matière de grande consommation de matériaux de construction, pour construire son propre monument (“personne d'autre ne le fera”), son foyer familial, sa maison, la “maison individuelle” (décriée comme trop “bassement matérielle” et source d'égoisme, par certaines personnes hautement cultivées qui, pourtant, ne s'en privent pas, elles-mêmes !).

À l'intérieur de ce monument, et dans la verdure vitale qui l'entoure, peut, enfin, s'épanouir une vie culturelle et collective... s'il en reste les forces !

Car il s'agit, d'abord, d'un sacrifice. D'abnégation. Pour les générations suivantes.

L'immigré(e) a “boosté” l'économie du “pays d'accueil” de son optimisme fondamental.

Mais le premier à en avoir profité est le “pays d'accueil”.

 

Sous nos yeux

Sous nos yeux

de Lawrence JOSEPH

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 01/05/2015 | 22,00 €

Publiée aux États-Unis en 1993, Sous nos yeux est une oeuvre littéralement visionnaire. Préfigurant il y a vingt ans déjà les conflits qui déchirent notre monde et les économies en crise, Lawrence Joseph nous entraîne dans les profondeurs d'une réalité dérangeante et nous confronte aux paradoxes de la société moderne, sans concession pour son propre regard. Pour autant, rien n'est perdu. L'art du poète nous ramène à la surface, à notre conscience, à notre confiance en cet autre qui nous accompagne ; les images violentes, presque hallucinatoires du présent ou de la mémoire cèdent la place aux cercles lumineux, réfraction de la lumière, et la poussière des villes se métamorphose dans l'atmosphère vaporeuse, la brume du quotidien de New York ou d'ailleurs.

Détaché de tout mouvement ou école, sans pour autant renier ses racines – ce recueil en porte les traces –, Lawrence Joseph ne laisse personne indifférent et nous invite avec force à observer ce que nous avons tout simplement sous nos yeux.

 

Lawrence Joseph est né à Détroit en 1948. Catholiques syriens et libanais, ses grands-parents comptent parmi les premiers émigrants arabo-américains de Détroit. Après des études de littérature anglaise, puis des études juridiques, il fait ses premières armes à la Cour Suprême du Michigan, avant d'enseigner le droit à l'Université de Détroit. Installé à New York en 1981, il enseigne le droit à St John's University Law School depuis 1987.

Catherine Pierre-Bon traduit de l'anglais et l'italien. La traduction de ce recueil et des poèmes publiés dans les revues Europe, Mâche-Laurier, Siècle 21, Confluences poétiques ou la revue en ligne Poezibao, est le fruit d'une collaboration étroite avec l'auteur depuis plus de vingt ans.

 

Bilder vom Maler

Bilder vom Maler

de Martin DISLER

livres allemands (PBE) | Paru le 25/04/2015 | 18,00 €

Vielleicht werde ich steinalt. Ich möchte achtzig werden. Malen, bis ich achtzig bin. Die Bilder spülen mich in ein hohes Alter. Immer weiter malen bis achtzig. Noch fünfzig Jahre malen. Ich stehe erst am Anfang. Die Bilder des Jahres 2000. Die Bilder des Jahres 2030. Halte ich durch? Im schmutzigen Beruf. Die Hände noch fünfzig Jahre mit Farben verschmiert. Noch fünfzig Jahre Farbe unter den Fingernägeln. Trauerränder. Die Lehrerin hat einen schwarzen Strich gemacht, wenn ich Trauerränder unter den Nägeln hatte. Vielleicht sollte ich mit Handschuhen malen? In weißen Handschuhen? In schwarzen? Viel- leicht wird es langweilig, weiter- und weiterzumalen? Wann habe ich genug vom Malen?

Martin Disler (1949–1996) genoss internationales Ansehen als Maler, Zeichner und Plastiker. Auch das Schreiben war seit seiner Jugend ein ebenbürtiger, integrativer Teil seines künstlerischen Schaffens. Bilder vom Maler erschien erstmals 1980, geschrieben hatte Martin Disler den Roman in nur wenigen Wochen während einer Flussfahrt in Frankreich.

Er schrieb so, wie er malte: intensiv, direkt, tief, überbordend, obsessiv. 

10 jours de canicule

10 jours de canicule

de Thomas DEGRÉ

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 22/04/2015 | 15,00 €

Jean, jeune détective stagiaire, est tombé amoureux d'une belle blonde chez qui il doit récupérer des lettres compromettantes. Mission délicate. La belle, call-girl depuis peu, est l'ex-maîtresse de son client à qui elle en veut tout particulièrement. Et voilà l'épigone de Nestor Burma bientôt entraîné dans des aventures torrides (pendant la petite canicule de l'été 1975) et rocambolesques.

" Dix jours de canicule " raconte une aventure sensuelle et romantique, riche en références cinématographiques (un roman-ciné), ce qui ajoute encore au plaisir de la lecture.

" Une fois sur deux, je tombais amoureux des femmes que je surveillais et je ne rechignais jamais à faire des heures supplémentaires. Bref, à défaut d'avoir de réelles dispositions pour le métier, j'avais du cœur à l'ouvrage."

Thomas Degré est né en 1944 à Budapest mais ses racines sont à Paris où il vit depuis son enfance. " Dix jours de canicule " est son premier roman.

 

 

 

 

L'imaginaire du mot

L'imaginaire du mot "slave" dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et romans

de Cécile GAUTHIER

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 22/04/2015 | 28,00 €

Dans quel lointain Orient, entre mysticisme et parfum de scandale, "l'âme slave" plonge-t-elle ses racines? À quoi tient "le charme slave", usé "jusqu'au trognon" selon René Crevel, mais source évidente de romanesque, comme le montre son succès au tournant du XXe siècle, de Jules Verne à Thomas Mann? Et pourquoi les savants français accusent-ils les Allemands d'avoir dégradés le glorieux nom des Slaves, et d'en avoir fait le honteux synonyme d'"esclave"?

Entre dictionnaires et romans, l'examen du mot "slave" s'avère exemplaire des enjeux idéologiques et politiques propres au geste de nomination, déterminant dans la construction identitaire de la communauté. L'imaginaire de ce nom sulfureux oscille entre outrance exotique dans le corpus français (Lorrain, Vogüé, Leroux, Delteil, Radiguet, Rolland, Kessel...), et sa réticence, voire refoulement, dans le corpus germantique (Sacher-Masoch, Rilke, Roth, Brod, Mauthner, Broch, Werfel...). Ce voyage dans l'histoire du mot trouve son prolongement dans l'étude des rêveries suscitées par la langue slave, langue "primitive", incomprise et désirable, mais susceptible de devenir l'arme de combat du Slave esclave révolté.

Ce "récit du Slave", lié à la consolidation des savoirs linguistique et anthropologique au XIXe siècle, met donc en lumière la violence grandissante dans les rapports entre les "nations" et les "races" en Europe à l'orée du XXe siècle : les représentations de cet inquiétant "Aryen oriental", figure hybride de l'altérité intérieure (croisant en partie l'altérité juive), nous donnent à lire tout un pan de l'histoire des tensions nationalistes qui éclatent lors de la Première Guerre mondiale.

 

Cécile GAUTHIER est maître de conférences en littérature comparée à l'Université de Reims Champagne-Ardennes. Elle travaille sur les transferts culturels franco-germano-slaves, la construction des identités nationales et linguistiques, le mythe de la langue matenrelle, les problématiques liées au multilinguisme et à la traduction.

Autoportrait en visiteur

Autoportrait en visiteur

de Jérémy LIRON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 21/04/2015 | 20,00 €

Écrire aide à penser.

Ces textes sont presque toujours le résultat d’un besoin impérieux de noter à la hâte ce qui passe en tête, au retour d’une exposition, ce qui anime la carcasse après avoir refermé un livre, ou à l’atelier, confronté au travail de peindre.

Ces notes sur des expositions ou des lectures répondent d’un même mouvement, d’une semblable nécessité : écrire depuis le dedans de la sensation, pour que la langue s’accorde à son sujet, dans une forme d’empathie. Et puis il y a celles écrites dans l’atelier, émanant du travail, formulant les questions qui le traversent. Notées à soi pour quoi faire, sinon tenter de démêler ce qui se passe, comprendre le mouvement général, ce qui se trouve mis en jeu derrière une série de choix plastiques.

Jérémy Liron

 

Jérémy Liron est voué à faire continuellement réflexion à ce qu’il fait, à ne pas pouvoir ne pas agiter des questions importantes, agitantes. À quoi sommes-nous effectivement affrontés ? Quel mystère énorme, effrayant, fait donc face à la pensée ? Il appartient aux artistes de voir et puis de nous montrer. Le monde n’est pas ce que nous voyions, croyions, mais autre chose que l’artiste a vocation à tirer de l’ombre où elle se tenait pour la faire exister pleinement, c’est-à-dire deux fois, par soi mais pour nous, aussi, puisque nous sommes là.

Pierre Bergounioux

 

Jérémy Liron, né en 1980, vit à Lyon. Peintre, diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 2005 et titulaire d’une agrégation en arts plastiques en 2007, son oeuvre est représentée à Paris par la galerie Isabelle Gounod. Menant un travail littéraire parallèlement à ses recherches plastiques, il a publié plusieurs articles, préfaces, catalogues et livres, dont : "La mer en contrebas tape contre la digue" (La Nerthe/Éclats, 2014), "La Traversée" (Publie.net/papier, 2013), "L’Être & le Passage" (La Termitière, 2012), "En l’image le monde" (La Termitière, 2011), "Chaque œuvre cherche après ce qui la fonde" (Publie.net, 2010), "L’humble usage des objets" (Nuit Myrtide, 2009), "Le livre l’immeuble le tableau" (Publie.net, 2008).

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/autoportrait-en-visiteur

Conversation sacrée

Conversation sacrée

de Patrice GIORDA

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 21/04/2015 | 20,00 €

 

 

Patrice Giorda n’est pas un historien de l’art, ni un critique, ni un touriste égaré dans une exposition, c’est un peintre qui parle d’égal à égal avec ceux dont il approche les œuvres : Piero della Francesca, Courbet, Picasso, Gauguin, Hopper, le Caravage, Léonard de Vinci, Goya, Velasquez…

Conversation sacrée offre à voir la peinture par les yeux d’un artiste qui fait siennes toutes les œuvres de ceux qui l’ont précédé ; qui les fait nôtres. Patrice Giorda nous fait entrer dans l’atelier d’un peintre, pas dans un musée. Ceux qu’il convoque ne sont ni des spectres ni des fantômes mais des collègues, des amis, des frères avec qui on peut parler métier.

Dans Conversation sacrée un peintre dialogue avec d’autres peintres et nous invite à partager leurs réflexions ; un peintre qui, justement, nous apprend à voir.

Gérard Mordillat

 

Patrice Giorda, né à Lyon en 1952, n’a cessé d’affirmer sa singularité de peintre au sens classique. Sa figuration demeure néanmoins absolument contemporaine. Dans sa peinture, la représentation symbolique de la nature ou de l’homme dépasse les simples paysages, scènes, portraits ou natures mortes : la réalité est enrichie par la mémoire et la permanence d’une quête que Giorda qualifie de « creusement de l’être ». Avec une grande exigence formelle, spirituelle et poétique, Patrice Giorda mêle réel et imaginaire, universel et singulier. Il accorde l’inaccordable : les beautés éclatantes de la lumière et des couleurs, et la profondeur des ombres de la solitude.

 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/conversation-sacree

Bribes

Bribes

de Raphaël MONTICELLI

Fonds prose (L'AMOURIER) | Paru le 20/04/2015 | 26,00 €

Les “ Bribes ” de Raphaël Monticelli se tiennent à la frontière entre le récit – toujours bousculé – et la poésie, dont il utilise la diversité des ressources.
À leur propos, Jean-Marie Barnaud écrit :
“ On avance dans l’écriture (…) comme un archéologue explore un site et invente ; ce que ses fouilles mettent au jour, ce sont ces pièces décousues, tesselles, membres épars, éclats, brisures, choses de rien peut-être, ce que dit ce mot, Bribes.
Mais il se trouve que ces choses de peu, enfilées les unes aux autres, tissées, tramées au long des jours, finissent par entrer dans un ordre, donc prennent forme, font œuvre. Font un monde.”
Ce nouveau volume réunit les quatre livres de bribes déjà parus entre 1998 et 2005, et en ajoute un cinquième, Déploiements, qui ouvre une période nouvelle de rédaction, Bribes issues du nid de l’aigle

La Résistance en Eure-et-Loir

La Résistance en Eure-et-Loir

de Albert HUDE

Histoire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 18/04/2015 | 29,00 €

Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d’Eure et Loir alors qu’il n’a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice CLAVEL sous le nom de SINCLAIR avec son amie Silvia MONTFORT vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable que les allemands vont découvrir à leurs dépens. Des zones d’ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland FARJON à la tête de trois maquis importants (DREUX, CRUCEY, LA FERTE VIDAME), alors que celui-ci est considéré comme l’un des traitres les plus importants au sein de l’OCM région Nord qui comptera des centaines d’arrestations.

L’infiltration des maquis par les agents allemands, l’exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l’action d’un seul maquisard, l’organisation d’un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d’autres montrent que l’activité de la résistance en Eure et Loir fut importante.

A l’aube du 70ème anniversaire de la libération du département il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants.

Le livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri LEREAU maquisard de Plainville qui, revêtu de l’uniforme d’un SS qu’il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l’attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes  alors qu’il ne parle pas un mot d’allemand.

La beauté du métis

La beauté du métis

de Guy HOCQUENGHEM

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 16/04/2015 | 22,90 €

La france, avec un f minuscule comme Guy Hocquenghem l'écrit dans son essai à charge, c'est la france de ceux qui sont persuadés qu'elle est ou a été la meilleure en tout ; dans sa langue, sa littérature, sa cuisine, etc. 
Pour mieux rejeter cette france-là, l'auteur se livre à un véritable jeu de massacre intellectuel et choisit l'éloge de l'autre, du métis, de l'étranger. À la manière d'un Genet, en « ennemi intérieur », il renie en bloc la francité pour devenir le métis dont il affectionne la liberté d'être et de penser. 
À mille lieues des contempteurs nostalgiques, Guy Hocquenghem dynamite le système, souvent avec une certaine injustice, pour faire l'éloge d'un métissage dont il affirme qu'il sera une chance pour le vieux pays qui est le sien. 

L'île de la Possession. Archipel Crozet - Terres australes et antarctiques françaises. Ethnologie d'une île déserte

L'île de la Possession. Archipel Crozet - Terres australes et antarctiques françaises. Ethnologie d'une île déserte

de Alain BAQUIER

Des îles (PÉTRA) | Paru le 13/04/2015 | 22,00 €

Depuis 1964, chaque année, une nouvelle « mission » composée de trente personnes tout au plus est dépêchée pour un an sur l’île inhabitée de la Possession, située au sud de l’océan Indien, dans les Terres australes et antarctiques françaises, afin d’y affirmer la souveraineté nationale et d’y conduire des activités scientifiques.

Une île déserte ne l’est plus dès que l’on pose le pied dessus. L’humanité s’y reconstitue dans une absence et un excès à la fois, hors de « la société » mais plus qu’ailleurs en société. Le « bout du monde » est une limite et un extrait, un concentré dans un décor approprié, extrême et virginal. Dans ce laboratoire in vivo, un phénomène qui y demeure exceptionnel s’y montre le cas échéant avec une clarté qui l’est autant : le processus du bouc émissaire, dont la menace a inspiré le folklore local.

 

 

Alain Baquier est docteur en ethnologie, chercheur associé au Laboratoire d’anthropologie et de psychologie cognitives et sociales (LAPCOS), Université de Nice. Le présent travail résulte d’un programme de recherche de l’Institut polaire français (IPEV). L’auteur s’y appuie sur une observation participante de plusieurs mois et sur l’analyse des archives des lieux.

l'autre et la nuit

l'autre et la nuit

de SESE BERNARD

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 13/04/2015 | 16,00 €

Dites-moi, ce regard perdu parmi les branches,

Et ces yeux égarés dans l'ombre qui s'élance,

             De quoi sont-ils le lieu,

              Et d'où jaillit leur source ?

 

Nous avancions obscurs dans le pays des rêves,

L'instant s'y confondait avec le bruissement

               Du feuillage, et le chant

                D'un oiseau dans l'air noir.

 

Professeur émérite des Universités, Bernard Sesé a traduit de nombreux recueils de poésie de langue espagnole ou portugaise.

Poète lui-même, il a publié notamment Discipline de l'arcane (Arfuyen), Ivre de l'horizon (Convivium Lusophone), ainsi que par inadvertance (la tête à l'envers)

Les blondes à forte poitrine

Les blondes à forte poitrine

de Isabelle BALDACCHINO

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 13/04/2015 | 15,00 €

4 DE COUV

Des nouvelles âpres ou cyniques, dont le ton cruel ou cru cache des âmes écorchées, à vif. Des portraits brossés vivement dans une matière brute, entre Egon Schiele et Toulouse-Lautrec. Des vies faufilées, des ourlets déchirés, lambeaux de chair ou de tissu qui voilent ou qui révèlent, illuminés çà et là par un humour truculent, rabelaisien, salvateur.

L'auteure a assassiné beaucoup de personnages dans son premier recueil, Le manège des amertumes (Quadrature, 2013). Elle les érafle, affame, insulte et caresse dans le deuxième, avec une grande part de dérision. Les gens sans histoire, les secrets, les failles sont ses récurrences.

Née dans le Borinage, Isabelle Baldacchino a été comédienne, prof, co-patronne de resto-théâtre. Aujourd'hui, elle cultive une petite plantation de mots avec l'animation d'ateliers d'écriture.

Requiem à huis clos

Requiem à huis clos

de Ruriko KISHIDA

Polar (EDITIONS D'EST EN OUEST (LES)) | Paru le 12/04/2015 | 18,00 €

À Kyoto, lors de l’exposition de Reiko, artiste peintre, une jeune femme est frappée d’effroi devant un tableau. Des éléments présents dans l’œuvre suggèrent que l’artiste sait ce qui est arrivé au mari de cette jeune femme, Takao, disparu cinq ans plus tôt sans laisser de trace. Peu après, sur le lieu même de la disparition de Takao, un corps est découvert. Un meurtre à huis clos qui rappelle étrangement les circonstances de cette disparition : personne n’a pu ni entrer ni sortir, toutes les issues étant verrouillées de l’intérieur.

Chronique des jours de cendre

Chronique des jours de cendre

de Louise CARON

Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 09/04/2015 | 17,00 €

Bagdad, 2007. Le père de Naïm est tué lors d’une intervention militaire américaine. Bouleversé, le jeune artiste pacifique s’engage auprès d’une bande armée. Sa compagne Sohrab, impuissante, décide de l’accompagner dans sa quête de vengeance. Mais les doutes naissants de Naïm grandissent à mesure que Sohrab lui rappelle l’absurdité de sa situation. De son côté, Niko Barnes, soldat américain, s’interroge sur son engagement. Il couche ses pensées dans des cahiers où se mêlent souvenirs, doutes envers sa hiérarchie et culpabilité envers les Irakiens.

Les chemins des personnages finiront par se lier au hasard d’événements sur lesquels ils n’ont aucune prise, absurdes et brutaux, car nés d’une guerre dont la justice échappe à tous. Qu’est-ce qu’un ennemi ? La vengeance peut-elle appeler autre chose qu’une violence égale en retour ?

Souvenirs d'un officier ottoman (1914-1923)

Souvenirs d'un officier ottoman (1914-1923)

de Faik TONGUÇ

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 09/04/2015 | 28,00 €

Si la guerre de 1914-1918 sur le Front Ouest est bien connue, qu'en est-il du conflit qui opposa, sur le Front du Caucase, la Russie, alliée de la France, et l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne? La disparition de ces empires, dès 1918, a fait sombrer dans l'oubli la guerre cruelle que ces Puissances se sont livrée, dans des montagnes glaciales en hiver et écrasées de chaleur en été.

Cette traduction des souvenirs d'un officier turc, Faik Tonguç, ouvre de nouvelles perspectives pour le lecteur français. La période d'instruction, l'arrivée au front, les combats, le froid, la faim, les héros et les incompétents: les carnets du jeune chef de section d'infanterie décrivent d'une plume vivante et parfois acérée, la vie des combattants au jour le jour en en rappelant les particularités mais aussi l'universalité. L'auteur, fait prisonnier, relate la lente déportation jusqu'en Russie du Nord, le camp de prisonniers, l'évasion puis le retour dans sa patrie. Une fois en Turquie, dans un pays à l'économie ruinée, il faut se résoudre à vivre et à pratiquer des métiers de hasard. Couvrant la période de 1914 à 1923 (Premier conflit mondial puis Guerre d'indépendance), ces carnets nous entraînent dans une évocation de première main des rêves et de l'existence de la jeunesse turque contemporaine de Mustafa Kemal.

Les chevaux de Tarkovski

Les chevaux de Tarkovski

de Pia TAFDRUP

UNES (UNES) | Paru le 08/04/2015 | 19,00 €

Les Chevaux de Tarkovski est un livre de la perte, perte du père qui s’éloigne de plus en plus dans la maladie, et que le texte accompagne jusqu’à la mort. Perte de la mémoire et du regard, quand passé et présent se télescopent et que les visages familiers se confondent. Les objets d’hier ont disparu, on ne reconnaît plus ceux qu’on a aimé, on pense ses souvenirs au présent.

Véritable succession de scènes attachées à des souvenirs précis, ces poèmes évoquent la nécessité d’écrire, de remonter et retenir contre l’oubli la mémoire d’une vie qui décline. Ecriture qui fait face ici à sa propre limite, car s’il est possible de figer les instants, ou de remonter le temps avec des mots, on se heurte inéluctablement à l’impossibilité de retenir les vivants. Pia Tafdrup fait de ce livre un adieu bouleversant. 

Johanne von Orleans

Johanne von Orleans

de Alain HARTOG

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 03/04/2015 | 5,00 €

Jeanne d’Arc – kaum eine andere historische Persönlichkeit ist durch ähnlich viele Statuen und Gemälde repräsentiert wie dieses Bauernmädchen, das auszog, um die Engländer ein für alle Mal aus Frankreich zu vertreiben. Wer war sie? Woher nahm sie den unerschütterlichen Glauben an eine von Gott befohlene Aufgabe? Wie ist es ihr gelungen, das belagerte Orléans zu befreien?

Alain Hartog gibt in seinem Buch Antworten auf diese und weitere Fragen rund um das Leben der französischen Heiligen. Anschaulich beschreibt er ihre großen Erfolge während des Hundertjährigen Krieges, ihre Gefangennahme und den anschließenden Prozess, der mit Jeannes Tod auf dem Scheiterhaufen enden sollte.

Auch fast sechs Jahrhunderte später wird in Frankreich die Erinnerung an die mutige Kämpferin aus Lothringen wachgehalten.

Enthält eine Übersicht über zahlreiche französische Gedenkfeiern und Feste zu Ehren Jeanne d’Arcs sowie Hinweise auf Museen und Gedenkstätten.

 

 

Johanna von Orléans

Johanna von Orléans

de Alain HARTOG

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 03/04/2015 | 5,00 €

Jeanne d’Arc – kaum eine andere historische Persönlichkeit ist durch ähnlich viele Statuen und Gemälde repräsentiert wie dieses Bauernmädchen, das auszog, um die Engländer ein für alle Mal aus Frankreich zu vertreiben. Wer war sie? Woher nahm sie den unerschütterlichen Glauben an eine von Gott befohlene Aufgabe? Wie ist es ihr gelungen, das belagerte Orléans zu befreien?

Alain Hartog gibt in seinem Buch Antworten auf diese und weitere Fragen rund um das Leben der französischen Heiligen. Anschaulich beschreibt er ihre großen Erfolge während des Hundertjährigen Krieges, ihre Gefangennahme und den anschließenden Prozess, der mit Jeannes Tod auf dem Scheiterhaufen enden sollte.

Auch fast sechs Jahrhunderte später wird in Frankreich die Erinnerung an die mutige Kämpferin aus Lothringen wachgehalten.

Enthält eine Übersicht über zahlreiche französische Gedenkfeiern und Feste zu Ehren Jeanne d’Arcs sowie Hinweise auf Museen und Gedenkstätten.

 

Le Cerveau à sornettes : Traité de l'Evitisme

Le Cerveau à sornettes : Traité de l'Evitisme

de Roger PRICE

Les insensés (WOMBAT) | Paru le 02/04/2015 | 18,00 €

« Lors de mes tournées de conférences, où que je me rende, un flot continu de gens tourmentés et anxieux vient m’interroger : “Comment puis-je atteindre la paix de l’esprit ?”, “Comment puis-je trouver le bonheur et la sécurité dans ce monde complexe ?”, “Où sont les toilettes pour hommes ?” et diverses autres questions dont l’importance ne le dispute qu’à l’urgence.

La réponse que je donne invariablement est : “Phi-lo-so-phie”.

Et je peux vous assurer, à la lueur étrange que je vois naître au fond de leurs yeux et à la manière dont ils s’éloignent en vitesse, qu’au plus profond d’eux-mêmes ils savent ce que je veux dire.

Nous devons trouver de nouvelles réponses. La Science a échoué à nous offrir des réponses. La Politique a échoué. La Compagnie de voitures électriques Tom Swift (Moline, Illinois) a échoué. Les cachets d’Aspirine ont échoué ! Le monde a besoin d’une philosophie nouvelle, fondée sur une éthique nouvelle.

J’ai élaboré cette philosophie.

Elle se nomme l’Évitisme. » R.P.

Pourquoi s’adapter alors que c’est la civilisation qui est inadaptée ? Pourquoi s’activer quand on peut l’éviter ? Et comment s’exercer à ne rien faire ? Après des années de recherches approfondies en anthropologie, en psychologie, en laboratoire et sur Mlle Patricia Delray, l’auteur fonde dans ce livre les bases d’un mouvement révolutionnaire : l’Évitisme. Il nous narre aussi le destin tragique de Melvin Ouk, l’inventeur de la roue, pionnier du cauchemar mécaniste actuel, et nous emmène en expédition chez les sauvages blancs du Pópotan, fétichistes de l’argent…  

Pamphlet anti-utilitariste virulent et chef-d’œuvre d’humour nonsensique, Le Cerveau à sornettes est un des livres les plus dingos de la littérature US, salué comme il se doit par l’Oulipien Georges Perec.

Jésus de Nazareth

Jésus de Nazareth

de Paul VERHOEVEN

Hors collection (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 02/04/2015 | 20,00 €

Paul Verhoeven est un des cinéastes les plus connus et les plus respectés de notre temps. Avec RoboCop, Totall Recall, Basic Instinct et Starship Troopers, il est parvenu à bâtir une œuvre populaire et pointue, qui recueille un large succès public et la reconnaissance critique. Cinéaste du divertissement hollywoodien et féroce satiriste, grinçant et provocateur, Verhoeven donne ici sa vision de Jésus : iconoclaste, irrévérencieuse et pleine de surprises.

Depuis trente ans, Verhoeven ressent le besoin de faire un grand film sur Jésus, non pas sur le Jésus fils de Dieu, mais sur cet homme qui a bel et bien existé, le Jésus historique. Dans ce livre, le cinéaste néerlandais livre les intuitions et les idées qui feront le cœur de ce film. Voici le Jésus de Verhoeven : un leader politique, porteur d’une révolution morale inédite, qui prend la défense des faibles contre toutes les hypocrisies de la société de son temps.

Amoureux du détail, conteur hors pair, Verhoeven peint en Jésus une union idéale de l’art et de la politique : grâce à ses paraboles, Jésus parvient à galvaniser les foules et faire trembler les empires.

La deuxième vie des objets. Recyclage et récupération dans les sociétés contemporaines

La deuxième vie des objets. Recyclage et récupération dans les sociétés contemporaines

de Elisabeth ANSTETT, Nathalie ORTAR

Matière à recycler (PÉTRA) | Paru le 01/04/2015 | 22,00 €

 

Les crises économiques qui touchent les sociétés de consommation, les conséquences de la surexploitation des ressources naturelles, tout autant que l'émergence d'un impératif de développement durable ont partout favorisé l'apparition de pratiques de récupération et de réutilisation d'objets et de matériaux usagés. Malgré leur grand nombre et leur diversité, ces pratiques restent pourtant encore peu documentées et peu questionnées par les sciences humaines et sociales.

Or les logiques qui président au tri, à la collecte et au réemploi de rebuts ou de matériaux déqualifiés, mettent en lumière la modification de rapports économiques ou sociaux tout autant que des changements de systèmes de valeurs. Elles amènent à se demander comment, où et quand l'on passe du déchet à l'objet ré-appropriable et selon quelles modalités notamment culturelles, sociales et sexuées s'effectuent ces transformations.

Prenant appui sur des situations de recyclage observées en France, en Europe ou ailleurs dans le monde, cet ouvrage qui associe anthropologues, sociologues et géographes, propose de s'attacher à la "deuxième vie" des objets en montrant que ces pratiques de récupération et de réemploi sont révélatrices des transformations les plus récentes de nos sociétés.

 

Avec les contributions d'Élisabeth Anstett, Jérémie Cavé, Aurélie Dehling, Anne Gagnebien et Akila Nedjar-Guerre, Valérie Guillard, Cecilia Montero Mortola, Nathalie Ortar, Stavroula Pipyrou et Manuel Valentin.

Un phare dans la nuit profonde

Un phare dans la nuit profonde

de Jacques KRAEMER

Essai (TITULI) | Paru le 01/04/2015 | 2,00 €

Un entretien avec Jacques Kraemer (né en 1938) mené par Karim Haouadeg, d’abord paru dans la revue littéraire en ligne Secousse. Une occasion rare d’entendre le dramaturge et directeur de théâtre revenir sur ce qui fait l’extraordinaire cohérence de ses soixante années de carrière. Il y exprime ses idées sur le rôle et le sens du théâtre tel qu’il le conçoit, mais aussi sur sa propre vie, sur la création face aux idéologies politiques et à l’actualité récente.

ZYADA Le livre du couchant

ZYADA Le livre du couchant

de Abdellatif CHAOUITE

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 30/03/2015 | 20,00 €

Comme souvent chez les « secondes générations » d'un exil rural, les langues de la ville et de l'école (fortes de leurs pouvoirs) semblent avoir « spectralisé » chez lui la langue de son ascendance. Sa propre migration ensuite, dans les années 1970, en France, n'a fait que redoubler cet écho, et l'interrogation qui allait avec : « dans quelle langue parler le silence de La langue ? »Dans la sorte de « fable » qu'il propose ici, au lieu cependant de sombrer dans la nostalgie crépusculaire du nom de ce silence (le « Couchant »), cette question relance le défi d'une relation vivante entre les langues : leur entremêlement dans une « hospitalité » reconnaissante. Or, si cette « hospitalité » dont on sait combien elle pose souvent problème dans nos Sociétés est l’objet central des études que propose la revue Écarts d’identités que l’écrivain dirige à Grenoble depuis 1992, elle est ici le prétexte de cette « fable », dans laquelle langue et désir dansent un ballet surprenant par lequel la relation, souvent approchée avec cette lourdeur nécessaire cependant à l’analyse, entre soudain dans la légèreté et la grâce.

Charles Bonn

 

Extrait...

 

“ Il n’avait alors comme bagage pour se lancer dans l’aventure que quatre langues : l’une l’arrimait à l’architecture souple, au souffle ample et aux horizons prometteurs de son alphabet, l’autre le suspendait éternellement à ses harfs ou bords ainsi qu’elle nommait les signes de sa splendide calligraphie, la troisième, plus souple, plus riante et plus accueillante, mélangeait allègrement les signes de toutes les autres mais souffrait, dégradée en sous-langue, du mépris de ce mélange même. Et la quatrième... la quatrième ? Ho ! Celle-là était chronologiquement première, mais se vivait en lui comme ravalée ou recroquevillée dans une réserve ou un semi-silence, et le captait de même dans une sorte de blancheur, retenant au loin l’énigme de ses tatouages ! Quatre idiomes et, à leur croisement, un vague sentiment de désœuvrement et une énergie déliée et un brin déviante. ”

 

Toute forme de salut est aussi promesse. Elle voue à établir ou rétablir la relation et mieux encore l’amitié entre celles et ceux qui se saluent. La relation comme l’amitié s’établissent entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les hommes, les femmes et les pensées et la vie dans toutes ses formes, animées et inanimées. Une politique et une poétique de la présence.

 

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