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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Flagrants délices au Saumur-Champigny

de Robert REUMONT

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 25/07/2015 | 14,00 €

Un viticulteur véreux se tue au volant de sa Porsche. Placide Boistôt ne se laisse pas berner par les apparences et repousse la thèse du simple accident. Flanqué de la superbe et volcanique Wyvine et de l’inénarrable Marnay, Boistôt commissaire atypique, tolérant intransigeant imbibé d’humanité mène la périlleuse enquête comme bon lui semble. Ce qui dérange et déplaît. Mais il s’en fout !

Questions, énigmes, surprises foisonnent et rendent la tâche du fameux trio, complexe, délicate, aussi dangereuse que les caves troglodytiques pleines de mystère. Qu’à cela ne tienne, ils ont la santé : dangers, veuleries, perfidies, horreurs n’empêcheront jamais ces épicuriens bons vivants de savourer les plaisirs qu’offrent beauté du terroir, richesses gastronomiques, fameux vins issus des Champs de feu et bien sûr l’amitié.

C'est également une découverte des meilleures spécialités culinaires et gastronomiques de nos régions adoubés par l'auteur.
Plaisirs, terroir, gourmandises, cuisine et saveurs.

Hawthorne

de Antoine TRAISNEL

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 02/07/2015 | 20,00 €

Nathaniel Hawthorne disait être « l’homme de lettres le plus obscur d’Amérique ». Homme réservé qui fuyait les mondanités, bâtisseur d’une œuvre à contre-courant des canons romantiques de son époque, Herman Melville vit pourtant en lui le seul auteur américain susceptible d’être comparé à Shakespeare. Désormais un classique incontournable de la littérature américaine, l’auteur de La Lettre écarlate reste méconnu en Europe, et particulièrement en France.

L’essai littéraire d’Antoine Traisnel est l’occasion de mettre en lumière cette figure singulière en mêlant éléments biographiques et analyse des œuvres. Mû par le même élan critique qui anime ses fictions, Hawthorne interroge la manière dont l’allégorie, forme d’écriture prisée par Hawthorne alors même que le romantisme l’avait vouée à l’obsolescence, fait et défait la trame de l’imaginaire américain. L’allégorie ne renvoie pas chez Hawthorne à un système figé de correspondance entre un discours et son sens présumé. Il s’agit au contraire d’une « puissance de figuration », qui met à l’épreuve certains présupposés qui travaillent et hantent l’acte critique.

Dans cet essai magistral, on découvre derrière la silhouette de l’homme raffiné un artiste engagé qui use de l’allégorie pour dénoncer le conformisme de son époque et prend ainsi sa place parmi les plus grands écrivains américains, aux côtés de Ralph Waldo Emerson, Henry David Thoreau et Henry James.

Miroir sans issue

de Michel PASSELERGUE

Collection Le Semainier (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/07/2015 | 10,00 €

Michel Passelergue est un poète grave, profond, sévère. Sa poésie est sombre, parce qu’elle ne fait pas la moindre concession au relâchement spirituel, au confort, et conformisme, émotionnel.
Son regard, dans ce nouveau recueil, Miroir sans issue, est rivé sur la mort. Mais, dirait-on, pour mieux la fasciner. Pour fasciner la Mort, par des « poème[s] à folie haute » (I – 2). La profondeur contemplative de Michel Passelergue s’exprime en formules quasi magiques, en charmes d’envoûtement, dans des petits textes serrés, denses, dépouillés, d’une grande force et portée.
Il s’agit non pas de nier l’angoisse, mais de l’inverser, en puissance de vie : « Vivons de notre absence » (II – 1), « A la succion du silence, opposer […] féeries entre les mots » (I – 3). L’œuvre traverse – et, de ce fait, transcende par son mouvement propre, dans la solitude assumée de l’être mortel – la nuit, la vie, « la mort en nous, qui respire » (I – 3). La perte, aussi tragique soit-elle, est alors le chemin de l’Ailleurs, d’un Ailleurs qui transgresse toute perte, et qui ne peut se perdre :
    « Sois nos yeux, transparence du passé dans 
          tout ce qui s’éveille. Deviens nos mains, 
      présence évanouie, pour toucher l’envers 
      interdit du temps. » (VI – 3)
La fonction du poète se présente comme toute simple, tout humaine, et nécessaire : « Devant des miroirs éteints […], il endurait l’opaque » (III – 3). On pense à la leçon morale de Reverdy, que Michel Passelergue semble avoir faite sienne?: «?La valeur d’une œuvre est en raison du contact poignant du poète avec sa destinée. » (Le Gant de crin).
        J. H.

Where is the peace

de Muriel MODR

Poésie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 01/07/2015 | 7,00 €

Where is the peace
Comment traduire


L'origine de Where is the peace Où est la paix? vient d’un début de nuit partagée avec des palestiniens à Khan Yunis en décembre 2001 en attendant la fin des tirs, l’invention d’une chanson sans réponse accompagnée d’un refrain
 “I don’t know I don’t know”, “je ne sais pas je ne sais pas”.
Comment traduire / résistance et ironie.
Au mois de mai 2003, une nouvelle rencontre dans la
Bande de Gaza occupée.
Ateliers avec les enfants des Camps de réfugiés.
                                   Muriel Modr

Quelle vie !

de E. V. L. & G. M., Raymond QUENEAU

Prairial (PRAIRIAL) | Paru le 01/07/2015 | 15,00 €

Voici la version française inédite de ce qui est tout bonnement le premier livre de collages connu, puisque l’édition originale (What a Life !) a été publiée à Londres en 1911. Soit plusieurs années avant les premiers collages dadaïstes et près de vingt ans avant les grandes réalisations de Max Ernst (La Femme 100 têtes et Une semaine de bonté).
Réalisé à partir d’images tirées du catalogue des magasins Whiteley, Quelle vie ! se présente comme l’“autobiographie” (pourtant rédigée par les mystérieux E. V. L. et G. M.) d'un gentleman anglais, du berceau à la pairie. Derrière l’humour tout britannique de ce livre, c’est Raymond Queneau, qui, le premier, a saisi son importance historique,  saluant “une des premières manifestations de l’esprit dit moderne” dans un article pour la revue Documents, en 1930 (on trouvera cet article en tête de notre édition).

Décousue

de Maryssa RACHEL

Erotisme (5 SENS) | Paru le 01/07/2015 | 15,00 €

“Je ne veux plus être dépendante et prisonnière du plaisir, je veux le maîtriser pour pouvoir en jouir en toute liberté. Je n’attends rien des autres car je ne dépends de personne. Ma vie j’en fais ce que je veux, et si j’ai décidé d’en jouir un maximum personne n’a le droit de m’insulter, de me critiquer, de me juger. Il s’agit de ma propre vie, elle m’appartient quand bien même serait-elle décousue.”

 

L'auteure : 

 

À la manière d’un journal intime, Maryssa Rachel nous emmène à travers les chemins sinueux du libertinage, révélant ainsi toute la complexité de l’être humain et de ses désirs les plus profonds.

Déroutant ou dérangeant, ses mots tantôt doux, tantôt acerbes continueront de provoquer ou simplement d’exister, sans même se retourner, sous le regard conformiste d’une société en plein questionnement.

La Roue

de Jean-Claude GRIVEL

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/07/2015 | 17,00 €

Nous retrouvons, détaillé, le sentiment aigu de la nature montagnarde, de ses beautés en toutes saisons comme toile de fond changeante de cette tragique histoire.

Le personnage malchanceux de Gédéon honnête, de la douce Martine, s’oppose à la sordide méchanceté de Cassoux, le père indigne de Gédéon, la froide et lâche indifférence des paysans aussi. 

Mais je ne veux pas vous conter cette histoire, seulement transcrire avec quelle grâce l’écrivain nous la détaille, non seulement en peintre révolté et fantastique à la fois, mais en narrateur des travaux des champs, des coutumes et superstitions d’antan…

La conclusion à la fois mystérieuse et allusive laisse un goût de rêve…

 

L'auteur : 

 

Jean-Claude Grivel est né en Suisse en 1945.
Originaire de Morges (VD) et de Saint-Livres (VD), où il a passé sa jeunesse, il a ensuite fréquenté le collège d'Aubonne et l'école de commerce de Lausanne. Bilingue, il a déjà publié en allemand aussi bien qu'en français. Désormais, il réside à Bâle-Campagne (CH), région trinationale (France, Allemagne, Suisse).

(sport)

de MARCELLA

PLEINE LUNE (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 30/06/2015 | 11,00 €

Le voyage de bougainville

de Gérard CARTIER

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 22/06/2015 | 13,00 €

Après le Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot, Gérard Cartier revient à ce célèbre navigateur et à son voyage d’exploration scientifique autour du monde.
Il nous invite à un voyage à travers la création vers la vérité pratique, ce but de l’esprit qui était aussi celui de la poésie pour Éluard via Lautréamont. Dans cette confrontation à la géographie, à l’histoire, aux sciences, il s’y dit beaucoup de notre temps.
Poésie aux vers démaillés qu’un souffle épique traverse et porte – mais sans emphase – avec juste ce qu’il faut de savoir, de références et d’espoirs.

Joubarbe

de Camille LOIVIER

Anne Brousseau (POTENTILLE) | Paru le 15/06/2015 | 8,00 €

Celle qui parle nous dit la vie qui fut un temps ; la sienne, la leur, et bien au delà. Des évocations qui nous emmènent entre douce mélancolie et ravissement. Chaque détail approché résonne loin. C’est tout simplement la magie de Camille Loivier.

 

Se taire ou pas

de Isabelle FLATEN

LE RÉALGAR (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 06/06/2015 | 14,00 €

Seul / Double

de François HEUSBOURG, Anaïs BON

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 14,00 €

« j’ai fait le tour de la chambre
à la recherche d’une porte dérobée
pour me reposer au dos des heures

ou pour voir si en tapant du doigt
ça sonnait creux
au dos des heures

/

les heures à tuer deviennent-elles des heures mortes
et de quelle cendre
si l’on souffle dessus »

Claire Errance

de Chloé BRESSAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 10,00 €

« Justement 
pour éteindre et le doux et le dur de ta voix, si, tu dis, tu affir­mes, déplaçant la lumière et mes cheveux qu’elle emporte. Si idée de passage si, d’un passage une porte, si, et que le vent te pousse. Mais encore si loin de tomber dans tes bras, justement me serre et me freine, si loin de tomber dans tes bras, je porte le ton d’un courage passager. Si loin que l’idée me serre et me freine et puis te voir t’immerger sous la robe où mon corps nous arrête. Il fait froid, justement. »

Rouilles

de Françoise Louise DEMORGNY

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 15,00 €

Avec la rouille pour « fil rouge », brodant « à points menus des temps et des visages, des gens et des villages », Françoise Louise Demorgny fait ici revivre les « vies minuscules » des Ardennes de son enfance. Tout en traversant d’une page à l’autre sa vie d’adulte, la narratrice, « la louise de tous les chevaux », revient sur Cécile et Louis, les parents, Fernand, « un qui-va-à-l’usine », Alcidie la couturière, la poupée Sylvie ou encore Jules, qui s’est pendu à 41 ans et dont seul un cœur en tôle, « ancien, rouillé, abandonné » dans la poubelle du cimetière, signale l’existence. Cette galerie de personnages, campée avec beaucoup de tendresse et d’humour, est enrôlée dans un « théâtre d’ombres en partance », un temps rappelées à la mémoire, où chacun, « maigre témoin d’un passage », comme la rouille, va « fièrement à la catastrophe, la dislocation ultime, poussé par son histoire ».

En-Dehors

de Angela LUGRIN

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 18,00 €

« Ici, il y a des fous, des illettrés, des pauvres, des hors-la-loi, des princes, comme dans les westerns. Et puis il y a moi. »

En-dehors retrace une année « scolaire » à la prison de la Santé, à Paris, où Angela Lugrin vient enseigner la littérature dans le cadre du Daeu, diplôme d’accès à l’université. Arpentant « ces terres-là », elle y découvre peu à peu un « paysage intérieur » insoupçonné…

On rencontre dans la salle de classe aux fenêtres grillagées des « frères humains » : Emmanuel, le Juste, Monsieur P., le séducteur, ou Oscar, mélancolique et comme « désarticulé ». Leur « beauté folle », leur fragilité, leur fierté ; la gaieté et le désespoir entremêlés.

Parce qu’il n’y a pas de « règlement intérieur de la littérature », la parole autour des textes peut devenir un lieu d’accueil, improbable et bienveillant. Analyser un texte, en prison, « c’est, un temps, se débarrasser du corps, du présent, et de tout le fourbi et néanmoins arpenter la garrigue, comme un fou ».

Souvenirs d'une baladine

de Eva REYBAZ-DEBIONE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 03/06/2015 | 25,00 €

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d’un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l’on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d’autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à « l’art dramatique insensiblement, par imprégnation lente ». Mais c’est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu’elle pourra dire que « l’impalpable mystère du théâtre m’avait frôlée. » Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse « son actrice, son œuvre » et qui ne vit que « pour le théâtre dans la peau d’Eva ».

Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d’un samedi à la campagne ou d’une journée à la mer, les coulisses et la scène, l’extraordinaire effervescence d’une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.

Chato, guerrier et scout apache

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 01/06/2015 | 16,50 €

Mangas Coloradas, Cochise, Victorio, Chief Nana ou Géronimo, tous chefs chiricahua, évoquent la résistance apache. L'Histoire retient le courage et la détermination de leur lutte face à l'invasion euro-américaine.

Tous ne s'opposèrent pas autant à la domination blanche. Une partie de la nation chiricahua préféra la paix, même contrainte, à une guerre dévastatrice. Taza, le fils de Cochise, Loco, tci-he-ne comme Victorio, firent ce choix. Quelques uns secondèrent même l'armée américaine, comme éclaireurs ou scouts, dans les dernières années de combat.

Chato est le plus connu d'entre eux. Ancien compagnon d'arme de Géronimo, il guida les militaires dans les ultimes campagnes contre la poignée de partisans du shaman de guerre.

Aucune biographie n'existait jusqu'alors de ce personnage contrasté, largement ostracisé pour son allégeance au pouvoir de Washington. Le récit de son destin permet d'aborder d'un autre point de vue les années 1880, et la période des réserves jusqu'en 1934, année de sa mort.

Nos jardins secrets

de Dominique BRISSON

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 01/06/2015 | 23,00 €

Méfiez-vous des jardins, ils ne sont pas toujours aussi tranquilles qu’ils en ont l’air. Au creux d’une allée, dans l’ombre d’un grand arbre, entre les rangs des légumes fourmillent des histoires. Douces ou cruelles. Modestes ou flamboyantes. Délicates ou effroyables…

Après Ma poule (2014), Nos jardins secrets propose trente nouveaux récits écrits par Dominique Brisson, parsemés des haïkus de isabel Asúnsolo et mis en lumière par le grand pastelliste Zaü.

Nos Jardins secrets est aussi l’occasion d’évoquer sous un angle original six grands parcs et jardins du Nord de la France : Les Jardins de Séricourt / Les Jardins de la Muette, à Largny-sur-Automne / Les Jardins de LY,à Sénarpont / Le Clos joli, à Brécy / Les Jardins de Valloires / Les Jardins de Maizicourt

L'Enfermé

de Gustave GEFFROY

Bio (L'AMOURIER) | Paru le 26/05/2015 | 26,00 €

Pour célébrer ses 20 ans, L’AMOURIER éditions a choisi de faire resurgir de l’oubli une biographie de Louis-Auguste Blanqui, écrite par un journaliste écrivain du XIXe siècle, Gustave Geffroy. Publiée en 1897, puis en 1926 et demeurée jusqu’à ce jour indisponible, cette nouvelle édition est augmentée d’un À propos de Bernard Noël et de dessins d’Ernest Pignon-Ernest.
En 600 pages, nous parcourons le XIXe siècle et participons, avec Blanqui, aux événements tragiques qui ont œuvré à construire la démocratie moderne. Son titre L'Enfermé dit la longueur de son incarcération (intermittente), plus de 40 ans… plus de la moitié de sa vie qu'il consacra au combat pour la justice, l'égalité et la liberté, "l'avènement d'un ordre nouveau qui affranchit le travail de la tyrannie du capital".

Passeurs de rives

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/05/2015 | 16,00 €

Au carrefour de plusieurs pays, cultures, langue, Cécile Oumhani n'a cessé d'interroger ces autres lieux, villes et pays où elle a vécu, mais aussi lieux de l'imaginaire, du souvenir - de la vie intérieure.

"Passeurs de rives", nous dit-elle de ses parents, mais ne peut-on le dire aussi des mots qui font lien avec ceux qui nous ont précédés et dont nous portons, souvent sans le savoir, les joies comme les douleurs ?

Et ainsi, "passeuse de rives", la poète nous amène à rêver à notre tour à ces leux qui survivent en nous et qui nous constituent. Lieux de la mémoire, pour nous mais aussi pour ceux qui viennent après nous...

les choses cessent-elles d’être
ou bien restent-elles
noms familiers
dans l’attente d’une visite
bruits légers bribes de parfums
couleurs qui passent dans l’air de la nuit
floues sur les photos sépia
et pourtant
         aussi reconnaissables
que l’écho de voix perdues

Cécile Oumhani est poète et romancière.
Derniers ouvrages parus : La nudité des pierres, chez Alain Gorius/Al Manar en 2013 et Tunisie, carnets d’incertitude, chez Elyzad en 2013.
Elle a reçu le Prix européen francophone Virgile 2014 pour l’ensemble de son oeuvre.

Écrire sa vie

de Philippe LEJEUNE

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 22/05/2015 | 13,00 €

Dans ce nouvel opus, l’auteur du Pacte autobiographique rassemble cinq textes récents et un cahier de photos qui retracent, de façon synthétique et accessible au plus grand nombre, une vie de passion au service de l’écriture de soi. Si Philippe Lejeune a commencé par travailler sur la génétique d’écrivains célèbres comme Sartre, Leiris ou Perec, il est progressivement tombé amoureux des « écritures ordinaires ».
Il ne se contente pas d’être le théoricien de l’écriture de soi (de l’autobiographie au journal intime, aux mémoires ou à l’autofiction), mais décide de passer à l’action directe, pourrait-on dire, en fondant en 1992 un formidable centre d’archives autobiographiques (Association pour l’Autobiographie et le Patrimoine autobiographique, APA). Dans ce centre, abrité à la bibliothèque d’Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon, des milliers de textes déposés par monsieur ou madame Tout-le-monde sont accueillis, recensés, analysés et offerts à la consultation. Un trésor pour les historiens et sociologues d’aujourd’hui et de demain, ainsi que pour tous les curieux du récit de vie. 

Manhattan Espace Buccal

de Thomas KLING

UNES (UNES) | Paru le 20/05/2015 | 16,00 €

Les deux cycles de poèmes réunis dans cette édition sont extraits des recueils morsch, paru en 1996 chez Suhrkamp, et Sondagen, paru en 2002 chez DuMont. Thomas Kling achève « Manhattan Espace Buccal » en mars 1996 ; quatre mois plus tôt, il a fait son premier et unique voyage à New-York pour participer à un festival de slam portoricain du Lower East Side.

Peu après le 11 septembre 2001, Kling donne une suite non préméditée à ce cycle : « Manhattan Espace Buccal Deux » est un témoignage instantané, fragmenté, à distance, des attentats qui viennent de frapper New-York et l'Occident. La compacité granitique du premier poème laisse place à des fragments particulaires, des instantanés saisissants. L’évocation de la ville comme un langage en constante élaboration est brutalement brisée par un attentat que la télévision fait vivre par procuration au monde entier qui assiste médusé à un spectacle d’un genre nouveau. Le monde devient le témoin oculaire de Manhattan. La cendre vole, dans le silence, dans le silence assourdi des mots incessants qui commentent l’image en boucle. La langue, espace buccal enfoncé en lui-même. Hors de toute extrapolation d’ordre historique, Thomas Kling signe ici la suspension du palimpseste, le flux des hommes soudainement arrêté, remplacé par le flux des commentaires, et l’entrée du monde dans la boucle des images.

'j

de Caroline SAGOT DUVAUROUX

UNES (UNES) | Paru le 20/05/2015 | 16,00 €

Faut-il cesser d’écrire quand on n’a plus qu’une chose à dire ? / Non, si tu peux la dire / Je ne peux pas la dire /Alors tais-toi / Non et autour de ce « Non » qui refuse de se taire Caroline Sagot Duvauroux essaie un livre qui cherche une forme ; tour à tour poème, prose, fragment déchiré. Parfois suspendu, retournant sa langue, la ressassant ou la déliant soudainement. Livre glissé dans le trou de l’absence de l’autre, qui passe de la réclusion d’un dialogue entre soi et la disparition de l’autre à la possibilité d’une vie retrouvée dans la réalité d’un lieu, d’un chat, d’une bouteille de vin. C’est ici une humanité mise à l’écart qui est donnée à lire, reportée vers la solitude des pronoms personnels "tu" et "je", et de ce qu’ils peuvent encore se dire, hors de "toi" et de "moi", d’un côté à l’autre de la mort, dans le lieu muet de la douleur. Pas je, pas j’. ‘j. Une épluchure de l’imparfait passé dont tu fut l’économe.

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