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Parutions récentes et à venir

Les doutes du divisionnaire Vallandra

Les doutes du divisionnaire Vallandra

de Victoria THÉRAME

D'un noir l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 12/03/2015 | 10,00 €

Nono, jeune “anormal”, détesté par les uns, protégé par les autres, ne comprend pas pourquoi sa grand-mère ne lui répond plus. Il fonce droit devant lui sur son Booster, fuyant avec une rageuse exultation le sort qui est le sien. Son Booster est sa revanche, son arrimage à la vie qui lui a tout refusé.
Au cours d’une folle sarabande à travers Paris, où un tueur en série étrangle sans pitié, il rencontre une prostituée maternelle, un pédophile en 4x4, des petites filles détestables et d’étranges dames. Nono ne sait rien des crimes commis. Sans sa grand-mère il a faim, il a froid, il est vulnérable et doit se défendre tout seul.

Vallandra, qui suit le déroulement de l’enquête sur les meurtres de femmes et d’enfants, se demande que faire lorsqu’on est divisionnaire et que l’on sait que le coupable est innocent.

Littérature et société en Asie centrale

Littérature et société en Asie centrale

de Gulnara AITPAEVA, Marc TOUTANT

Cahiers d'Asie centrale (PÉTRA) | Paru le 12/03/2015 | 30,00 €

La littérature de ce que l’on a convenu d’appeler « l’Asie centrale » a été composée dans une grande variété de langages sur un vaste territoire qui inclut non seulement les cinq républiques de l’ex-Union soviétique (Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan), mais aussi l’Azerbaïdjan, l’Afghanistan, la Mongolie, le Tibet, le Népal, le Bhoutan, ainsi que certaines régions de la Russie et de la Chine (la région autonome ouïgoure du Xinjiang pour ne citer qu’elle). Inutile de dire que les oeuvres produites dans ce vaste ensemble forment une somme considérable de matériaux, à la fois écrits et oraux, qui auraient peut-être requis davantage d’attention que celle que l’on leur a accordée jusqu’ici, au moins dans les recherches réalisées en Occident. Compte tenu du déficit de publications dans ce domaine, le fait que les Cahiers d’Asie centrale consacrent un numéro à ce sujet mérite toute notre attention.

Mais ce volume est certainement plus qu’une contribution à l’étude de la littérature centrasiatique. En se concentrant sur les défis sociétaux tels qu’ils se reflètent dans la production littéraire, cet ouvrage aimerait bien entendu apporter des réponses, mais aussi des nouvelles formes de questionnements sur la façon dont les différentes sociétés et les populations de cette aire ont représenté leur propre cheminement historique. Avec la perspective d’étudier comment la littérature pouvait être utilisée telle une véritable source historiographique, et plus généralement avec l’intention d’évaluer le niveau d’intrication de la littérature avec la société qui la produit, les différents contributeurs ont consacré une attention particulière au problème des relations établies entre culture et pouvoir. A cet égard, la période historique ici considérée s’étend du xve siècle jusqu’à nos jours. Elle commence avec la fin de l’époque médiévale, lorsque la Renaissance Timouride offre ses plus belles heures, et s’achève avec la situation de la littérature kirghize contemporaine, incluant dans l’intervalle l’époque pré-moderne envisagée du point de vue des écrits mystiques d’un poète du Turkestan oriental, ainsi que la période de la colonisation russe et l’ère soviétique qui lui succède directement.

 

Gulnara Aitpaeva dirige le Centre culturel et de recherche Aigine à Bichkek, Kirghizstan. Elle travaille dans la sphère académique mais également dans la gestion de projets et programmes relatifs au folklore, à la culture et à la littérature kirghizes. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages en russe et en anglais.

Marc Toutant est chercheur associé au Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (cetobac, Paris) et post-doctorant à l’Université libre d’Amsterdam. Ses recherches portent sur l’histoire culturelle de l’Asie centrale. Son dernier ouvrage est Un empire de mots. Pouvoir, culture et soufisme à l’époque des derniers Timourides au miroir de la Khamsa de Mi?r ‘Ali? Shi?r Nawa?’i? (Louvain : Peeters, 2015, sous presse).

Ma mère et moi

Ma mère et moi

de Brahim METIBA

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 12/03/2015 | 7,50 €

Bouche-suie

Bouche-suie

de Cédric LE PENVEN

UNES (UNES) | Paru le 12/03/2015 | 15,00 €

Livre de l'impuissance à dire, livre balbutié, hésitant entre la colère et le calme des présences, Bouche-suie est un texte douloureux, aride et nu. Fragments condensés, échappés de la voix, qui tentent de poser des mots sur la plaie. On y interroge sa présence au monde, dans les lieux de la vie comme dans les lieux de l'enfance, il s'agit de rendre le monde habitable. La réalité habitable, le sol qui craque, le soir qui tombe, le muret écroulé ; précarité des lieux et de soi-même.

Livre plongé dans les failles et la blessure, qui cherche à parler l'amour, contre le venin de soi, une plongée dans le corps. Ce serait une fièvre, le retour d'un rêve. Des poèmes comme des poings noirs.

La Quête du nom

La Quête du nom

de Alain GUILLARD

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 10/03/2015 | 16,00 €

Livre atypique mêlant récits en prose et poèmes dans un ensemble heurté et cependant cohérent. Une mémoire originelle et familiale y est convoquée, et avec elle, les morts que l’auteur fait revivre pour leur donner voix.
Avec cette Quête du nom, Alain Guillard part de loin. Des représentations du monde et des “lois” de la famille, il remonte à une présence à soi qui ne se fait jour que dans l’écriture, au travers de sa nuit. Une identité brisée se reconstruit sous le regard du lecteur à partir du corps et de la langue.
L’auteur interroge sans concession les manques des figures essentielles qui l’ont entouré : père, mère et frère, résidant en banlieue parisienne où l’humiliation subie, entre usines et bistrots, nourrit un vide… si difficile à dire… que la violence se retourne contre soi.
Pardonner n’est pas oublier, mais admettre le temps…

Ethiopiques

Ethiopiques

de BAGONNEAU CHRISTOPHE

fonds proses (L'AMOURIER) | Paru le 09/03/2015 | 14,50 €

On dit que le chant de Kebkab est un don du ciel. Sa voix, dans cette lointaine contrée d’Éthiopie, ferait pleurer les montagnes. Pourtant, lui, le plus brillant des étudiants en théologie va douter. Pire : il manifeste son doute, risquant d’être privé de toute fonction au sein de l’Église. Le Conseil des Anciens décide que la foi de Kebkab doit être mise à l’épreuve. Il est envoyé vers Lalibela, la Jérusalem noire, première étape d’un parcours initiatique au cours duquel il va rencontrer successivement trois ermites. Leur enseignement de L’Évangile secret de Philippe va ébranler sa vie et le ramener au souvenir de son ami, Gezagn, grand amateur d’art et de sciences, futur roi de la tribu des Konsos, peuple que Dieu n’a pas touché.
Dans une langue flamboyante deux chemins s’entre­croisent pour nous offrir une odyssée intemporelle où le sens du doute est magnifié à hauteur de celui de la foi.

Cigogne

Cigogne

de Jean-Luc André D'ASCIANO

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 05/03/2015 | 16,90 €

Cigogne, recueil de sept nouvelles aux liens subtils entre elles, parle de l'enfance, du poids de l'héritage, du rapport au monde et des manières de fuir la violence et la bêtise des humains. 
Adolescente en rébellion contre une cigogne, enfant chamane découvrant les animaux d'un cirque, SDF un peu fou squattant une maison en ruine, frères siamois à la voix miraculeuse ou reclus schizophrène, tous ces personnages portent en eux une vision du monde critique, drôle et désenchantée. 
Un univers enchanteur, mélange de réalisme très cru et d'onirisme ouvert sur l'amour de la vie. 

L'Île blanche

L'Île blanche

de Bruno KREBS

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 03/03/2015 | 20,00 €

Dans ces plus de deux cents pages de vers libres et aériens, le lecteur circulera avec aisance entre monde des morts et des vivants, squelettes encore verts et filles bien en chair, monde du rêve et de l’éveil, fantaisie burlesque et cauchemar. Avec le narrateur, il traverse le temps vécu, tout à tour familial et mondain ; marche, danse, court, nage, vole presque : « La brise gonfle mon pantalon je marche en suspension ».

Mais ici l’on aime aussi et tue, poursuit et fuit, en bateau, vélo, car, ou train ; dialoguant au passage avec divers autres pittoresques auxquels on s’adresse, répond, qui s’apitoient, qu’on écoute ou réprimande. Et l’on slalome de ligne en ligne comme au long d’une partition musicale, dirigé vers le ciel pur du Nord et ses « marbrures roses écharpées de nuées » ; même si « je n’imaginais pas le nord si loin »…

Mais attention, tout ce qui est dit ici a été vécu ou rêvé : un vrai poète n’invente rien.

Prenez donc votre souffle pour suivre ce nouveau Monsieur K pressé de nos temps post-modernes accélérés. Il étourdit et ravit par le rythme free jazz de sa course alerte, et par la familiarité vive de ses notations, qui piétine avec jubilation toute pompe désuète pseudo-poétique.

Âmes compassées s’abstenir : ce récit est un courant d’air, mi-blizzard mi-sirocco, qui saisit en raccourci, à partir du chatoiement de ses péripéties propres, l’errance et la quête de tout un chacun, rappelé, avec un sourire poli mais exigeant, à revenir d’urgence à lui-même. 

(Claude Birman)

 

Qu’on suppose des esprits lointains : ils connaissent à peine le mot « Terre », savent vaguement qu’il y a là-bas le plus périlleux et contrasté des havres de vie connus, mais n’ont aucune idée de son contenu. On voudrait alors leur donner rapidement, précisément, idée de ce que peut bien être un séjour terrestre. Eh bien, il suffirait de leur tendre L’Ile blanche.

Son auteur, aventureux par principe, se parle à lui-même depuis quatre décennies. Somnolent hyperactif, il n’erre pas – se borne à habiter l’égarement du monde ; en rien solitaire – ne dispose simplement pas de corps de rechange ; perd tout (ses papiers, ses proches, ses espadrilles, ses animaux mêmes), mais retrouve tout au final – car il a l’inconscient prodigue, et jamais n’abandonne son inconscient. Il va partout (à vélo, en taxi, en tortillard, en vol plané, en ferry, en 404), et partout cherche, et dans toutes les langues, le moyen de continuer ailleurs. Il n’a pas seulement l’âme nomade – quelque chose de lui est né avant toutes les frontières.

On l’accuse d’avoir jeté dans un étang des enfants dévorés ; il constate pisser par l’anus ; sa partenaire change de sexe en cours d’étreinte ; il ne décolle d’un parc public, à la force de triceps ailés, que pour effleurer les pointes de ses grilles ; on sert du bouillon de moules dans les michelines qu’il fréquente ; une « fille-chien » aux moignons putrides saute sur ses genoux, exigeant qu’il lui « racle la plante ». Parfois, il encaisse le plus cinglant des encouragements : « Vous irez loin si vous n’y êtes déjà parvenu ». Il n’oublie pas même de devenir pape (puisqu’il lui faut tout devenir) ; mais c’est pour se plaindre alors des courants d’air et des fourmis qui lui mangent les fesses, se divertir à deviner les touffes intimes d’adoratrices, ou discrètement écraser son mégot sous sa semelle. Chaque fois, il garde bien davantage que son sang-froid  – à la fois surexposé (car le sommeil le livre à tout), et surprotégé (car il se réveillera de tout), se faufilant partout, tout lui arrive, absolument tout, et donc, aussi, très régulièrement le pire du pire. Il gobe tout – avec le sens professionnel d’une éponge – absorbant, assimilant et recrachant, dès que le réveil l’essore, le tout sensible du monde. Il rend, il restitue comme personne la tiédeur d’un crachat, le parfum d’une impasse, les « dents dispersées » d’un ancêtre. Il fait danser le « squelette parfumé » de sa grand-mère ; il nous engloutit avec lui pour « finir en dauphin pris dans l’hélice » d’un tanker.

Et les morts ressuscitent, à force d’être sans cesse par lui autrement compris, mieux visités. Car ce styliste produit plus d’endorphines qu’un derviche tourneur, et le blâmer de son inépuisable faconde serait comme reprocher son tintamarre à Shakespeare, ou à Rembrandt son indiscrétion.

Quant à L’Île Blanche, je ne sais pas plus que l’auteur ce qu’elle est ; mais on la devine, assez distinctement, deux ou trois fois, depuis les vitres des vedettes où nous embarque le capitaine de cette Odyssée. 

(Marc Wetzel)

 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/l-ile-blanche

Contes et Mythes des Indiens du Brésil

Contes et Mythes des Indiens du Brésil

de Béatrice TANAKA

contes en poche (KANJIL) | Paru le 02/03/2015 | 9,00 €

Dans les contes des peuples de la forêt, la tortue Jabouti et ses amis inventent mille tours pour survivre...

Et les mythes amazoniens, venus du fond des âges, interrogent notre monde sur le sens de la vie et le mystère de la création.

Les Déferlantes nocturnes, acte a plusieurs voix

Les Déferlantes nocturnes, acte a plusieurs voix

de Carles DIAZ

Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 02/03/2015 | 12,00 €

L'idée de perte traverse soudain nos esprits ;

je saisis mon arme, la pointe vers le ciel

flottant sur un corps endormi

des draps blancs battaient des ailes pour échapper

à la vague montante de ce destin

dont j'admirais malgré moi ses contours coulant

de cheveux sombres

comme la tempête que j'idôlatrais

ma vie devenait encore une prière posée sur mon dos

elle était devenue un dieu survolant la couleur.

Je la répugne...

 

Carles DIAZ (1978), poète franco-chilien né à Satiago, docteur en histoire de l'art, vit et travaille à Bordeaux. Il a publié ses ouvrages de poésie au Chili et en France, avec notamment au Éditions Abordo : "Le Fleuve à l'envers (2013),  et "Les déferlantes nocturnes" (2010) dont voici la nouvelle édition 2015.

40 Échanges

40 Échanges

de Claude DONNAY, Christine SEPULCHRE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2015 | 16,00 €

Les thèmes de l’errance, de la nature, de la solitude consentie ornent ces poèmes d’une réflexion, quasi au jour le jour, sur le répons à l’autre, office bien moins aisé, puisque les mots ont cette liberté d’usage qui leur confère présence et tremplin. Ici, le souci de décrire par le menu la quotidienne présence des choses facilite sans doute l’empathie ressentie par le lecteur : chaude présence de « l’oiseau », de la femme désirée, de la « neige bleue », des saisons qui glacent ou émerveillent. Le « voyage immobile » a bien des charmes et la pluie des images concède au regard style et acuité, comme d’une vision qui anime ce qu’elle dévoile. « La nuit abrège » certains destins et les « sans-logis » ont leur place dans ces regards entremêlés sur un monde décidément à la dérive.

On lit avec patience ces beaux poèmes d’amitié consentie ; on serre les mots levés au coin d’une page et on « échange » vraiment avec le doigté sensible de deux auteurs gagnés par l’intimisme vivifiant.

A déguster lentement comme un bon cru.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

Contes afro-brésiliens

Contes afro-brésiliens

de Béatrice TANAKA

contes en poche (KANJIL) | Paru le 01/03/2015 | 9,00 €

La tradition orale africaine est une composante importante de la mémoire collective brésilienne.

Ces contes parlent du respect de la paroles donnée, de la vanité du pouvoir et de l'argent, du rôle des femmes et des petits farceurs qui aiment jouer des tours...

Pieds nus dans R.

Pieds nus dans R.

de Perrine LE QUERREC

Pousse-Café (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 26/02/2015 | 5,00 €

Le livre (extrait) (…)Voulait-il à R. infléchir son destin, de la pointe de son pied le retourner à son avantage, montrer non plus son dos mais sa panse exposée aux regards aux critiques aux évanouissements, car quelle impudeur, ce nudisme, deux pieds, nus de chair de veines et d’os, des pieds sans semblants sans artifices ni parures, avancer ainsi, dans les rues de R., à la vue de tous et chacun, les bons citoyens de R. aux prises avec cette vision insupportable, crue cruelle mordante miraculeuse. (…)

Les auteurs : Perrine Le Querrec est née à Paris en 1968. Ses rencontres avec de nombreux artistes et sa passion pour l’art nourrissent ses propres créations littéraires et photographiques. Elle a publié chez le même éditeur Coups de ciseaux, Bec & Ongles (adapté pour le théâtre par la Compagnie Patte Blanche), Traverser le parc et La Patagonie. Elle vit et travaille à Paris comme recherchiste indépendante.

Derek Munn est né en Angleterre en 1956. Installé en France en 1988, il a enseigné l’anglais dans une école de langues à Paris pendant six ans. En 1994, il a déménagé dans le Sud-Ouest. Il a publié Mon cri de Tarzan, Laureli/Léo Scheer, Un paysage ordinaire, Christophe Lucquin Éditeur.

Désordre scolaire. L'école, les familles et les dispositifs relais

Désordre scolaire. L'école, les familles et les dispositifs relais

de Martine KHERROUBI, Mathias MILLET, Daniel THIN

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 23/02/2015 | 25,00 €

Nés dans les années 1990, les "dispositifs relais" ont pour mission de prendre en charge les collégiens en ruptures scolaires. Loin de se centrer sur le seul rattrapage scolaire, ces dispositifs mènent une action éducative sur les collégiens et interviennent auprès des familles qu'ils cherchent à impliquer dans le travail de remédiation. En ce sens, ils s'inscrivent dans l'histoire des dispositifs créés par les politiques publiques pour encadrer et transformer les pratiques familiales les moins conformes.
Tout en s'attachant à restituer les pratiques et les logiques institutionnelles, le livre rend compte des relations complexes qu'entretiennent les familles de milieux populaires et les dispositifs de lutte contre le "désordre" scolaire. Il éclaire ainsi les façons dont se structurent les relations de ces familles aux institutions d'encadrement et de socialisation. Il analyse en outre les rapports entre les divers acteurs des dispositifs, notamment la rencontre entre éducateurs et enseignants et ses effets sur les relations avec les parents des collégiens.
L'articulation des logiques institutionnelles et des modes d'appropriation par les familles permet aux auteurs d'éviter deux écueils: ne voir dans ces politiques sociales et leurs dispositifs qu'une forme de contrôle social; ou ne voir, à l'inverse, que l'aide et l'accompagnement mis en avant par les acteurs institutionnels, qui ferait oublier l'asymétrie des positions entre enseignants ou éducateurs et familles.
Le livre restitue de façon vivante le résultat d'une longue enquête, menée par observations, entretiens, questionnaires et archives, auprès des professionnels, des familles et des élèves.

Martine KHERROUBI, Mathias MILLET et Daniel THIN sont sociologues, tous trois spécialistes des questions d'éducation et des milieux populaires. Ils sont respectivement chercheurs au CERLIS (CNRS - Université Paris Descartes), à CITERES (CNRS - Université de Tours) et à TRIANGLE (CNRS/Université Lyon 2).

Le chant des baleines

Le chant des baleines

de Didier JUNG

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 21/02/2015 | 16,00 €

L'ex-commandant de police Ange Morazzani embarque sur l'Isbjorn pour une croisière dans le Grand Nord. À bord, une majorité de Norvégiens et une dizaine de passagers de diverses nationalités. Bien vite les événements dramatiques se succèdent : noyade, crâne fracassé, mort suspecte. L'inspecteur Godfried Berg, froid et méticuleux, enquête... et patauge. Meurtres ou accidents ? Un ou plusieurs assasins ? Morazzani qui fonctionne à l'intuition propose alors ses services.

Avec une intrigue digne d'Agatha Christie et un hommage à Patricia Highsmith, " Le chant des baleines " tient son lecteur sous le charme jusqu'au bout de l'enquête.

Didier Jung a écrit plusieurs romans qui ont pour cadre l'ïle de Ré où il séjourne une partie de l'année. Il nous entraîne aujourd'hui entre la mer de Barents et l' océan Glacial Arctique, au long des fjords du Spitzberg, pour une croisière décidément mouvementée.

Chronique de la stagnation

Chronique de la stagnation

de Paul-Antoine GARISAT

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 21/02/2015 | 19,00 €

“ - Je veux vivre autrement, à ma manière. Je ne pense pas qu’on soit sur terre pour obéir aveuglément et déprimer. Mon objectif c’est d’être indépendant. Je veux me sentir libre. C’est un bien grand mot je sais, qui a été galvaudé, mais j’ai pourtant la nette sensation d’en mesurer tout le sens aujourd’hui. Je pense qu’avec des petits boulots pour l’instant je peux survivre. Tant que je ne suis pas engagé dans un processus à long terme, ça va.
- Et l’argent ? Tu n’as pas peur de regretter ?
- Non, pas du tout. L’argent soit on en a beaucoup, soit on n’en a pas. Entre les deux aujourd’hui c’est l’esclavage. “

Après un cursus universitaire qui ne le mène nulle part, un jeune homme cherche un emploi et se confronte au cynisme ambiant. II accepte un poste d’agent de sécurité et fait diverses rencontres : salarié stressé, petit chef, call-girl free-lance, ermite philosophe, qui l’amènent à réfléchir au sens à donner à sa vie. Un jour une solution s’impose à lui.
 
Un décryptage jubilatoire du jeu social.

Paul-Antoine Garisat a 32 ans. Cadre commercial, il vit à Paris.
Chronique de la stagnation ” est son premier roman.

Le petit Napoléon illustré

Le petit Napoléon illustré

de Pierre ETAIX, Jean-Claude CARRIERE

Les Iconoclastes (WOMBAT) | Paru le 20/02/2015 | 13,00 €

Empereur de 1804 à 1815, Napoléon a légué à la France l’Arc de triomphe, le code civil, le baccalauréat, Napoléon III et la betterave à sucre. Ce n’est certes pas rien. Mais qui était vraiment l’homme sous le bicorne ? Un despote solitaire, un grand romantique ou un facétieux petit plaisantin ?

Cette histoire en images iconoclaste lève le voile sur un Napoléon intime, à la vie sentimentale fort agitée, et répond entre autres à la question que tous les Français, petits et grands, se posent : mais pourquoi diable glissait-il la main sous sa redingote ?…

Délicieusement impertinent, Le Petit Napoléon illustré est un sommet de drôlerie spirituelle et d’humour « à double détente » (on sourit, puis l’on re-sourit). À l’instar des plus grands cartoonistes (on pense à Thurber, Steinberg, Chaval…), la désarmante simplicité du dessin de Pierre Étaix, d’une rigueur savoureuse, fait mouche à tous les coups.

Paru à l’origine en 1963, ce « roman graphique » avant l’heure, pétillant d’esprit, d’humour et de finesse, n’avait jamais été réédité.

J'écris parce que je chante mal

J'écris parce que je chante mal

de Daniel H. RONDEAU

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 20/02/2015 | 16,00 €

«Ce matin, je roulais à 120 vers le travail. Rien ne pressait pourtant, mais la moto semblait avoir trouvé l’hiver très long. Je suivais depuis quelques moments une de ces voi- tures-camions qu’on excuse par l’arrivée d’un enfant. Dans cette boite de tôle six cylindres, il y avait une gamine au sourire troué qui me regardait avec fasci- nation. Je lui ai fait un salut de la main. Elle n’a pas répondu. Petite conne. Je lui ai donc fait une grimace. Elle s’est cachée jusqu’aux yeux derrière le dossier de la banquette, puis, sans prévenir, elle m’a tiré une balle avec son index. Bang!»

Daniel H. Rondeau enseigne le français dans un collège anglophone proche de Montréal. Cet amoureux des mots a créé un univers saisissant, touchant et drôle, porté par une grande sensibilité masculine.

«Dans la foulée des mères indignes et des taxis la nuit, ce prof est aussi un observateur vigilant. (...) Ses billets et sa douce ironie séduisent même ceux qui sont allergiques au genre.»

Josée Blanchette, Le Devoir

Folies et raisons d'une université: Paris 8

Folies et raisons d'une université: Paris 8

de Guy BERGER, Maurice COURTOIS, Colette PERRIGAULT

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 18/02/2015 | 35,00 €

Université critique jusqu'à être révolutionnaire, université pratique, intervenant en permanence sur ses environnements, université en recherche, d'actions parfois plus que des avoirs académiques, université théoricienne où chacun évoque en permanence épistémologie et paradigmes dans un brouhaha conceptuel qui en effraie plus d'un. Les images de Vincennes sont multiples et cette multiplicité s'ajoutera à l'image d'abcès de fixation des gauchistes, de ghetto rouge, d'université des travailleurs, des étrangers et des réfugiés, d'université d'une élite un peu mondaine qu'on ne désigne pas encore sous le nom de "bobos" – sans compter celle d'université de banlieue après le déménagement à Saint-Denis, puis d'université des sans-papiers.

Nous avons tenté d'éviter la nostalgie des uns d'un "paradis perdu" qu'a été le Vincennes des débuts, ou le ressassement, chez d'autres, d'une différence devenue fictive, mais toujours revendiquée au nom de cet héritage, pour nous poser une seule question: l'histoire de cette université Paris 8 peut-elle, encore aujourd'hui, nous aider à répondre aux questions d'aujourd'hui?

Le Sans Pareil

Le Sans Pareil

de Stéphane PRAT

Maison Noire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 16/02/2015 | 20,00 €

Ce n’est pas le commissaire Corbière qui dira le contraire, limier désabusé dont chacun des mouvements lui semblera devancé par le drame et la disparition. Corbière est pourtant secondé par un setter anglais puant, baptisé Maître Eckhart, pour sa grande sagesse et son art accompli de la sieste. Un duo expert en fausses pistes...  

Le Sans Pareil est un roman sur l’adolescence et sur les usurpations d’identité qui la travaillent. Un Coast Movie paresseux. Et enfin : un envol.

Peau de peinture

Peau de peinture

de Thierry PICQUET

Maison Noire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 16/02/2015 | 18,00 €

Sa rencontre avec une jeune peintre d’origine japonaise, Tomoko, va lui faire croiser la route d’un galeriste en fin de vie qui décide de léguer à la jeune femme l’autoportrait d’un
illustre peintre disparu depuis plusieurs années. Mais ce tableau a une histoire. Et cette histoire intéressebeaucoup de monde… et pas que du beau monde !

Petites Angevines en danger

Petites Angevines en danger

de Viviane JANOUIN-BENANTI

Maison Noire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 16/02/2015 | 20,00 €

Dans un style limpide, Petites Angevines en danger nous fait pénétrer au cœur des héros d’une histoire vraie inoubliable.

Bas les armes !

Bas les armes !

de BERTHA VON SUTTNER

Le temps des femmes (TURQUOISE) | Paru le 15/02/2015 | 24,00 €

Élevée dans le cercle de la haute aristocratie viennoise, Martha Althaus, fille et femme de militaires, traverse en l’espace de quelques décennies les épreuves de quatre guerres (notamment celle de 1870) qui ponctuent ce roman. Après avoir perdu son jeune époux, elle prend peu à peu conscience de ce que la société semble vouloir dissimuler : l’atrocité de toute guerre, décidée dans le confort de cabinets gouvernementaux, et imposant ­d’indicibles souffrances aux individus dont la communauté ­attend néanmoins un « fier » silence.

Ce roman témoigne tout autant des ­expériences du front, par le biais d’une riche correspondance, que des ­discours tenus à l’arrière, afin d’obtenir l’adhésion de la société, et du ­quotidien de ceux que les soldats ont dû laisser – pour certains, à jamais.

Publié en 1889 en Allemagne, le roman Bas les armes ! valut immédiatement à son auteure une grande notoriété, et devint un best-seller mondial. Les questions posées par ce récit résolument pacifiste sont, aujourd’hui encore, brûlantes d’actualité.

 

Bertha von Suttner (1843-1914) : figure emblématique du pacifisme, ­issue d’une famille d’aristocrates autrichiens, elle s’engagea au travers de ­romans, d’essais et d’articles et par la création du Bureau international de la paix comme d’autres ­associations. Elle lutta également en faveur de l’éman­cipation des femmes et contre l’antisémitisme virulent de l’époque. En 1905, elle fut la ­première femme à recevoir le prix Nobel de la paix.

José Saramago et l'Alentejo : entre réalité et fiction

José Saramago et l'Alentejo : entre réalité et fiction

de Maria Graciete BESSE

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 09/02/2015 | 15,00 €

À partir de l'étude de eux ouvrages importants de José Saramago – Relevé de terre (1980) et Pérégrinations portugaises (1981) –, cet essai s'interroge sur les relations étroites entre le réel et la fiction dans la représentation de l'Alentejo. L'écrivain fait appel à un riche travail intertextuel qui convoque sans cesse la tradition érudite et populaire, de façon à configurer l'espace physique et mental de cette région du sud du Portugal.

 

Maria Graciete Besse occupe la chaire de Portugais à la Sorbonne (Paris IV), depuis 2004 et dirige le Séminaire d'Études Lusophones au sein du CRIMIC (Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Mondes Ibériques Contemporains).

Elle a publié pusieurs ouvrages de critique littéraire dont on citera, parmi d'autres, Littérature portugaise, Edisud, 2006 ; Partager les lucioles - réflexions sur la littérature portugaise (sous presse); Lidia Jorge et le sol du monde. Une écriture de l'éthique au féminin (sous presse). Responsable de l'organisation de plusieurs colloques internationaux, elle a coordonné notamment la publication de Cultures lusophones et hispanophones : Penser la Relation, Indigo côté Femmes, 2010 ; Eduardo Lourenço et la passion de l'humain, Ed. Lusophone, 2013.

Elle poursuit une carrière d'écrivain, avec plusieurs ouvrages de poésie et de fiction parus au Portugal depuis 1983.

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