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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

frontières de sable

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/11/2013 | 16,00 €

blancheur

aube d'un secret

que le vent murmure

aux feuilles du tremble

 

j'ai embrassé l'arbre

écouté ce qui se dérobe

j'ai bu l'écorce

sa lumière

Allemagne. Un conte d’hiver

de Heinrich HEINE

RESSOUVENANCES (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/11/2013 | 18,00 €

Édition bilingue. Écrit en janvier 1844, ce long poème satirique détourne la tradition romantique du conte aux connotations fantastiques et aux confidences sentimentales. Le poète fort célèbre du Livre des Chants, exilé à Paris, retourne au pays natal des chants idéalistes, des casques à pointe des soldats prussiens et des nourritures plantureuses. Il retrouve Hambourg, où il vécut les amours malheureuses de sa jeunesse et ses rencontres d’une nuit, où il croise son vieux censeur ému et fréquente (!) Hammonia, la déesse accueillante de la cité marchande. De souvenirs en railleries épigrammatiques décochées contre écrivains consacrés, poétereaux, gens de presse, le voyageur évoque l’ambiance policée de son pays, où seuls les rêves semblent offrir quelque liberté. Voici la critique démocrate et «matérialiste» de l’idéologie nationaliste, annonçant la démarche de Marx que Heine fréquenta à Paris, et donnant lieu ici à une anticipation horrifiée et railleuse (férocement insultante) des perspectives que la domination prussienne laisse entrevoir, quand la prédilection pour les mythologies germaniques de la monarchie piétine dans la boue et, passant littéralement d’un trône à l’autre, dévoile fugitivement l’horreur de ses perspectives nauséabondes. Ainsi l’auteur met-il un terme au romantisme allemand devenu doctrine officielle : le fantastique est dans le concret, c’est la pratique effective de la société, et l’effroi est celui de son avenir réel.

La traduction française est la première parue en France, à laquelle Heine participa. Quelques points ont été retouchés, des vers omis réintégrés. Le texte allemand en regard est la version initiale, et comporte quelques graphies anciennes.

Effort : l’alternance dynamique

de Angela LOUREIRO

Pas à pas (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/11/2013 | 20,00 €

Si nous demandons à différentes personnes d’ouvrir une porte, d’entrer dans une pièce, de s’asseoir, de se lever et de saluer quelqu’un, chacune le fera d’une manière particulière. Une personne peut ouvrir la porte rapidement, entrer dans la pièce avec inquiétude, s’asseoir avec précaution, se lever dans un sursaut, saluer quelqu’un timidement. Une autre ouvrira la porte en retenant son geste, entrera dans la pièce presque en se cachant, s’assiéra en évitant de faire du bruit, se lèvera très lentement pour saluer quelqu’un chaleureusement. Et ainsi de suite.
Ces variations, qui imprègnent les diverses activités humaines, sont l’objet d’étude de la dynamique du mouvement.
Nommé «Effort» par Rudolf Laban, cette étude met en valeur la manière dont chaque personne investit le Poids, le Temps, l’Espace et le Flux, les articule pour créer des phrases de mouvement et accorde l’intention du mouvement avec sa manifestation physique ou psychique. S’éloignant d’une analyse « photographique », qui isole le moment de ce qui le précède et de ce qui le succède, l’Effort s’intéresse au processus de transformation du mouvement. Il invite chacun à expérimenter les modulations et les alternances dynamiques, et à développer ainsi la capacité de résonance aux stimuli internes et externes qui est à la base même du monde relationnel. Tout domaine qui s’intéresse au mouvement humain peut trouver dans l’étude de l’Effort un support dépourvu de jugement et riche de possibilités.

Cet ouvrage propose à la fois une description analytique des principes et des dimensions du mouvement dans cette conception de l’Effort, accompagnée de leur notation Laban ; et d’autre part un historique de cette approche théorique et pratique dans son évolution au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.

Parce que je t'aime ...

de Annie COURTIAUD

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 09/11/2013 | 20,00 €

Pour ce quatrième livre avec les éditions Apeiron, Annie Courtiaud nous promène dans Paris. Un Paris opéra et théâtre d’une rencontre amoureuse entre un violoniste solitaire et une cantatrice. Une histoire vraie ! Des fenêtres pratiquées dans les pages intérieures jalonnent le récit, donnant ainsi la sensation d’être dans un décor de théâtre, ou plutôt d’opéra puisque la belle rencontre a lieu au Palais Garnier. Un livre enchanteur, cette histoire d’amour, de passion, qu’elle nous raconte tout au long de son œuvre… Parce qu’elle nous aime !

Graines & Fleurs

de Gilles LADES, Nathalie POUILLAULT-BOYAVAL

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 09/11/2013 | 20,00 €

Un livre comme un bouquet, de Graines et de Fleurs. Un cycle dont la simplicité apparente contient le cœur même de notre survie.
Un livre simple et riche de la beauté d’une nature très inspirée, comme est le travail de Nathalie Pouillault-Boyaval.
Un livre qui nous offre également les mots de Gilles Lades, un merveilleux poète observateur du vivant. Il sait nous transmettre l’extraordinaire magie de cette vie dont nous dépendons.

Dehors Dedans

de Julie GRUGEAUX

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 09/11/2013 | 20,00 €

Le Dehors et le Dedans, Nomade ou Sédentaire, Julie Grugeaux se promène entre les deux sans s’imposer de frontières.
Les belles images foisonnent et le mot est économe. La beauté est partout, sur les routes et dans nos maisons.
On peut la voir, la ressentir, apprendre à la porter avec soi, en soi, vers les autres… Ce livre est comme un bijou et Julie Grugeaux nous donne à voir cette beauté. Tous nous cherchons ; certains apparemment immobiles, d’autres sur les chemins. L’essentiel est de se retrouver de temps en temps pour partager nos histoires.

Madoulaine Dessus Dessous

de Mary AULNE, Than PORTAL

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 09/11/2013 | 20,00 €

Madoulaine est une couverture, mais pas seulement. C’est une « maman couverture », un « doudou ». Gri-gri de l’enfance qui rassure et étouffe un peu aussi parfois. Il y a ce qui se passe au-dessus de Madoulaine et ce qui se trame au-dessous, ce que l’on voit et ce que l’on invente. Un très joli texte de Mary Aulne illustré par les dessins de Thanh Portal.
Thanh a su merveilleusement tirer parti de ce format accordéon, pour y dérouler l’histoire de Madoulaine tout au long du livret recto et verso.

Gaz moutarde

de Vsevolod IVANOV, Viktor Borisovitch CHKLOVSKI

Roman des libertés (LE TEMPS DES CERISES) | Paru le 07/11/2013 | 22,00 €

Ascèse

de Nikos KAZANTZAKIS

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 07/11/2013 | 10,00 €

Nikos Kazantzakis, l’auteur de La Dernière Tentation du Christ et d’Alexis Zorba, a rassemblé dans cet essai intense et poétique l’essentiel des interrogations philosophiques et spirituelles qui ont nourri son œuvre et animé ses principaux personnages. Influencé par Nietzsche et Bergson, Kazantzakis procède à une remise en question radicale de la place de l’individu dans le monde et de son rapport à une transcendance. Pour lui, le sens d’une vie se situe à l’échelle de l’histoire universelle, et réciproquement, les actions de l’individu ont une portée qui dépasse l’échelle de sa propre vie. Saints ou héros, les personnages de Kazantzakis expriment ainsi le double mouvement d’un corps fini qui marche vers la mort, et d’un esprit infini qui s’élève vers l’immortalité.

Le Néant

de Luigi MANZINI

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 07/11/2013 | 10,00 €

Au milieu du XVIIe siècle, une querelle agite Venise, Bologne et Paris : qu’est-ce que le néant ? L’initiateur de cette querelle est un ecclésiastique bolonais, Luigi Manzini.

Selon lui, le vide est le fondement des activités humaines. Dans ce texte révolutionnaire, Manzini, posant l’existence du néant comme limite infranchissable à la connaissance humaine, préconise une nouvelle conception de la vérité, fondée sur la raison et l’intelligence, et réexamine toutes les activités humaines : la philosophie, la théologie, la politique, la justice, la grammaire, les arts, la guerre, etc. Car réfléchir au néant permet aux esprits libres et novateurs de parvenir à la vérité.

Si la femme mange du lion, c'est pour faire rugir l'homme...

de Marie-France DE MONNERON

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 05/11/2013 | 20,00 €

Dragonette de Sermoafort, après avoir enterré son mari volage et vendu son château pour payer ses dettes, file à la capitale pour trouver du travail. Hébergée dans une chambre de bonne par un vieil oncle, riche d’argent et d’avarice, elle y fera ses plus belles rencontres : celui qui deviendra son meilleur ami, Mustapha Defrance, et un rat albinos, qu’elle prénommera Marcel.

Au hasard des petites annonces, Dragonette deviendra tour à tour femme de ménage, hôtesse d’accueil ou coach pour bobos déjantés : une psychiatre dépressive, une joggeuse milliardaire, une intermittente du sexe, un thanatopracteur intempérant, un couple de charcutiers chevaliers de la rillette, et bien d’autres.

Sans tabous ni complexes, résolument optimiste, aimée de tous, Dragonette traverse avec bonheur et légèreté les aventures les plus burlesques et vit les situations les plus improbables. C’est ainsi qu’en posant pour les rillettes du Brave Cochon Rose, elle accède à la célébrité et devient la coqueluche du Tout-Paris. Même le “président” la poursuit de ses assiduités. Mais qui est-il ?

L’auteure croque avec humour, tendresse, poésie, gaieté, et parfois férocité, le quotidien de ses personnages.

Le Joker

de Hélène JOUSSE

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 25/10/2013 | 15,00 €

Que sait-on de sa vie ? Il suffit parfois d’un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir un détail, ou bien davantage, qui nous la fait voir soudain tout autrement. Et, comme au jeu, c’est lorsque s’abat le joker que tout bascule.

Une femme, au petit matin, a honte d’avoir pu imagi- ner que son mari l’ait trompée. Un jeune interne se torture en cherchant comment dire à deux filles que leur mère est morte. Des époux au réveil découvrent qu’ils ont fait exactement le même rêve. Trois sœurs ne peuvent se résigner à disperser l’héritage de leurs parents... Mais s’ils savaient... Les histoires des autres nous renvoient inévitablement à la nôtre. Et nous, qu’avons-nous encore à découvrir ?

Hélène Jousse est sculpteur. Elle écrit aussi, depuis toujours, pour les autres et pour elle. Dans ce premier recueil, elle nous livre des récits sensibles, incisifs et souvent drôles, qui parlent de l’irruption de la vérité dans des existences qui s’en croyaient quittes. Écrire révèle une autre part d’elle-même. Comme si dire en silence ne lui avait pas permis de se faire entendre tout à fait.

Le Grand Meaulnes

de ALAIN-FOURNIER

Hors collection (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 24/10/2013 | 25,00 €

« Mais aujourd’hui que tout est fini, maintenant qu’il ne reste plus que poussière de tant de mal, de tant de bien, je puis raconter son étrange aventure. »

François Seurel, le fils de l’instituteur, se souvient de l’arrivée de celui qui deviendra son ami, Augustin Meaulnes, au Cours Sainte-Agathe, où ils sont tous deux pensionnaires. Quand Meaulnes disparaît durant trois jours, son escapade le mène dans un mystérieux domaine où se déroule une fête étrange. Il y fait la rencontre d’une merveilleuse jeune femme, dont il tombe éperdument amoureux, et qui bouleversera son existence et celle de son ami.

Roman du passage de l’enfance à l’adolescence, fabuleux classique pour petits et grands, Le Grand Meaulnes célèbre en octobre 2013 ses cent ans de publication avec une édition illustrée. Les illustrations aux teintes douces d’André Dignimont, contemporain d’Alain-Fournier, soulignent l’atmosphère féerique du roman, que l’on lit avec le même émerveillement un siècle après sa rédaction.

Etoiles d'encre n 55 - légèreté ?

de Elene USDIN

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Choisir le thème de la légèreté en une période si lourde de pessimisme, de menaces, de désespoirs, de sang, est à la fois étrange et salutaire. C'est ce poids des drames, qui sont là ou qui se profilent et se succèdent, qui nous contraint à mettre des limites à notre absorption du malheur. Notre désir de légèreté est un sentiment indomptable, constitutif de notre être au monde. La légèreté à mille formes, elle se loge partout. Dans le corps et dans l'esprit. Elle n'est pas inscrite dans la seule apparence - qui est souvent si trompeuse - elle est aussi cette relativité essentielle qui nous permet d'accepter l'amour et la mort. Éros et Thanatos. Nos auteures ont justement très souvent abordé ce thème par cette porte « Amour et Mort » comme Fawzia Asaad : Le désir de légèreté tourmente l’être-au-monde depuis que celui-ci a vu les oiseaux voler. Pourquoi l’oiseau ? [..]. Alors il s’est inventé un ciel qui lui ouvrirait les bras comme pour les oiseaux. Il s’est inventé une âme aussi légère qu’une aile d’oiseau. Elene Usdin, photographe, parle de son travail d'artiste à Isabelle Blondie : Surtout s'amuser avec les choses, comme dans une grande cour de récré. S'amuser à détourner ce qui m'entoure, car en fait, la réalité n'est pas très drôle. La fantaisie l'est beaucoup plus... Dans ce numéro nous rendons hommage aux mémoires de Henri Alleg et de notre auteure, Christiane Aguiar.

Tu vois c'que j'veux dire ?

de Maïssa BEY

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 5,00 €

Deux jeunes gens courent vers le port où les attend le passeur à minuit pile... Mais dans cette nuit, au cours de ce chemin qui les mène vers le bateau dans lequel ils vont embarquer clandestinement, que va-t-il se passer ? Que vont-ils se dire ? Réussiront-ils à...? À partir d'un fait divers, Maïssa Bey interroge le pourquoi de l'immigration, le refus et l'espoir des jeunes, et là encore, avec subtilité, avec justesse, elle pointe du doigt – et de sa plume – ce qui lui semble inacceptable dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui. "Elle donne, dans un entretien inédit, une explication de ce phénomène : « En Algérie, les passagers clandestins qui cherchent­ à gagner au péril de leur vie les rives nord de la Méditerranée sont appelés « Harraga­ » ou brûleurs de frontières. Ces aventuriers des temps modernes n’ont d’autres ressources que leurs rêves, d’autre bien que leur vie qu’ils n’hésitent pas à mettre en jeu. Au paradigme de la peur qui s’installe sur ces rives nord, peur des lendemains, peur de l’autre, peur de la perte de l’intégrité identitaire, peur d’être envahis, répond, sur les rives sud, le paradigme de la désespérance qui permet justement de s’affranchir de la peur, de la dépasser. » En ces heures de repli sur soi et de peur de l’autre, où l’Europe se transforme en forteresse, pour aller au-delà des idées reçues et déconstruire le discours qui fausse la réflexion sur l’émigration, le texte de Maïssa Bey nous propose une formidable occasion de réfléchir sur la désespérance de ces jeunes, sur leur capacité à donner corps à leurs rêves, au mépris du danger. Nous ne pouvons rester sourds à l’appel de ces jeunes qui rêvent d’une vie qu’ils espèrent plus digne. Si l’action se situe en Algérie pour ces « harraga », nous pensons qu’à travers les faits et les situations connues dans le monde entier, chaque tentative d’exil devient un drame universel." Jocelyne Carmichael, directrice de la Compagnie Théâtr’elles

La femme de la mer ionienne

de jackeline VAN BRUAENE

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,00 €

Elle avait regardé ses mains, ses mains de qui, à la maison, ils attendaient la confection de la purée, lorsqu'elle aurait trouvé le lait. Elle avait souri, comme ça dans le vide. Ses mains qui avaient fait tant de repas, de lessives, de ménages, pas un grain de poussière dans l'appartement, ses mains qui avaient porté, lavé, habillé ses enfants, ses mains qui les avaient tant cajolés, tant consolés, bichonnés, qui les avaient aidés à marcher, ses mains qui avaient dans le noir souvent caressé le corps de l'homme qui était à ses côtés, ses mains qui avaient soigneusement plié chemises, tee-shirts, pantalons, caleçons, chaussettes qu'il jetait là, à côté du lit quand il allait se coucher, soir après soir. En Italie, une femme au foyer sort un soir acheter du lait et... ne revient pas. À partir de cette décision prise sans préméditation, Maria Pia prend sa vie en main et la transforme au fur et à mesure de ses rencontres avec un milieu artistique et généreux. La femme de la mer ionienne,créatrice de bijoux, l'aidera à se réconcilier avec la vie. Avec ses longues phrases entrecoupées de virgules, l'auteure manie, avec jouissance, la langue française comme elle l'entend pour exprimer autrement ce que Virginia Woolf, a si douloureusement ressenti.Écris, continue à écrire, j'aime ce que tu écris, ça aide à construire la vie, lui disait Amos Kenan. Elle avait 20 ans, il était son ami.

Abysses

de Fariba HACHTROUDI

D'un art, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2013 | 15,50 €

Fariba Hachtroudi [...] aime comme elle se bat : avec fougue et obstinément. Iranienne jusqu'au bout de la démesure,elle a pris la leçon de Zarathoustra, qui fut en son temps le grand escaladeur de l'absolu. [... ] L'accompagne, sous les auspices du Chèvre-feuille étoilée, l'encre noire et acérée d'Anne Cotrel, dont les corps et les visages esquissés crient la souffrance et le désir, enserrés dans la masse nocturne et menaçante qu'il s'agit de vaincre et d'éradiquer ou... de fuir à jamais. Elles disent toutes deux que l'obscurantisme n'est pas une fatalité au pays d'Omar Khayyam... Et que la libération viendra peut-être par les femmes opprimées et niées. Gil Jouanard

Urbano

de Jean-Louis JACOPIN

Almanachs poétiques (MAUCONDUIT) | Paru le 23/10/2013 | 25,00 €

Mon cousin Hugo

de Coco DES AMéRIQUES

Minuscules (VER À SOIE (LE)) | Paru le 22/10/2013 | 18,00 €

Dans ma famille, à part Papa et Maman, Grand-Père et Grand-Mère, il y a mon cousin Hugo. Moi, je l'aime bien mon cousin Hugo, mais c'est dommage, je ne le vois pas souvent parce qu'il habite très loin. Si loin qu'il faut traverser tout un océan et un morceau de continent pour lui rendre visite.
 

Il vit en Amérique Latine, dans un pays qui s'appelle le Chili.
 

Tous les ans, on s'appelle pour Noël et c'est ainsi qu'en discutant avec lui, j'ai découvert qu'au Chili, les choses ne se passent pas exactement comme ici...
 

Tout d'abord, là-bas, il n'est pas la même heure que chez nous à Paris.
 

Autrement dit, quand il est huit heures et que Maman me dit d'aller au lit, pour mon cousin Hugo, c'est encore l'après-midi et il peut continuer à jouer avec ses amis. Incroyable, non ? Heureusement, Maman m'a tout expliqué. Vous allez voir, c'est pas compliqué !

D'un burin de fer

de Tal NITZAN

Combats (AL MANAR) | Paru le 16/10/2013 | 25,00 €

"Il n'est pas fréquent de fermer les pages d'une anthologie de poésie en pleine conscience d'avoir lu un très grand livre. Et de se dire que si un livre de poèmes devait recevoir un prix littéraire cette année, ce devrait être ce livre-là."
 
Matthieu Baumier, "Recours au poème" 
 

Vingt ans d'engagement en poésie.

Les poètes figurant dans cette anthologie ne siègent pas au banc d'un tribunal, ils ne forment pas une assemblée de juges mais une constellation d'hommes et de femmes qui dénoncent, dans la colère et la douleur, les exactions commises dans leur pays - auquel ils demeurent profondément attachés - contre la population palestinienne. "Ce n'est pas ce que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / Que sommes-nous sans eux et pour quoi ? / Ce n'est pas ainsi que nous pensions, que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / qu'ainsi la terre dévore" martèle Tuvia Rubner. "Je rêve encore / d'un autre pays semblable au mien à ses débuts / et je me réveille tremblant et perdu", dit Ascher Reich.

Chacun se tient debout à la barre du langage, à la fois témoin à charge contre son propre peuple aimé et réprouvé, et scribe d'une âpre lucidité, armé d'un burin de fer.  "Je déchire les mots, pas que les mots, / j'accommode les paroles à un air disgracieux. / J'écris avec tristesse. (...) J'écris ici avec précision, en témoin", déclare Maxime Guilan dans En pays ennemi.

Tous écrivent avec tristesse et précision, avec honte et révolte. (...)

Sylvie Germain

Toute la terre

de Saùl IBARGOYEN

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 16/10/2013 | 22,00 €

 

Toute la terre embrasse trois générations d’une famille, dont elle fragmente et reconstitue l’histoire par une polyphonie de voix. Témoignant poétiquement de sa fondation métissée et heureuse, de son apogée imparable et trouble, et de sa fin perverse et brutale, ce roman nous la fait traverser d’un seul souffle. Saúl Ibargoyen est né à Montevideo, Uruguay, le 26 mars 1930. Engagé politiquement, il a été emprisonné et torturé sous la dictature militaire. Il s’est exilé et installé au Mexique depuis de nombreuses années, et il a obtenu la nationalité mexicaine en 2001. Il est poète, romancier, nouvelliste, traducteur et essayiste.

 

Rivamento est le toponyme inventé par Saúl Ibargoyen pour interpréter la ville bien réelle de Rivera/Santana do Livramento de la frontière urugayo-brésilenne. Il traite la frontière comme zone culturelle du métissage en lutte avec celle de la dé-marcation propice aux exclusions et à la violence. Parmi les métissages que les péripéties de l’histoire favorisent, le portugnol rivamentin, qui trouve ici sa première expression littéraire, est à la fois l’objet d’une création poétique et le moyen de la réappropriation de l’histoire dont les forces politiques centripètes voudraient priver la périphérie.
 

Réalité 5.0

de Sébastien DEGORCE, Thomas GEHA, Jean-Marc AGRATI, Aliette DE BODARD, Elena AVDIJA, Antoine MOTTIER

L'Écho des possibles (GOATER EDITIONS) | Paru le 16/10/2013 | 12,00 €

Cinq textes, comme autant d'éclats qui reflètent chacun une vision singulière. Qu'ils soient débutants ou confirmés, cinq auteurs se sont prêtés au jeu de l'écriture autour du thème de la réalité. D'un Paris futuriste sous un Dôme, à un environnement virtuel, d'une station touristique ? où la réalité augmentée est prédominante, à une attaque de mannequins en plastique jusqu'au dialogue entre un sexbot et son propriétaire... autant de version d'une réalité, d'échos des possibles.

 

Au sommaire Thomas Geha avec Ma Douce Colombine, Elena Avdija avec Les Passerelles, Aliette de Bodard avec Immersion (Prix Nebula et Prix Locus 2013 de la meilleure nouvelle), Sébastien Degorce et Plastique, Jean-Marc Agrati avec Une Petite Mayonnaise de Pur Plaisir.

Suzanne et les Croûtons

de Claude LOUIS-COMBET

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/10/2013 | 15,00 €

 

Le récit biblique de la mésaventure de la chaste Suzanne calomniée par un quarteron de vieillards lubriques a donné lieu à maintes illustrations picturales ou littéraires. Il est devenu un véritable topos dans la culture occidentale. Le texte, ici offert au lecteur, s'inspire bien de la légende, mais sur le mode de la dérision, de la fabulation grotesque, érotique et fantasmatique. Suzanne se fait complice des regards qui assaillent sa pudeur, et les vieillards, tout entier réduits à leur impuissance de croûtons, basculent dans un délire de luxure collective. Le manuscrit original de ce récit est reproduit in extenso.

L'auteur de Suzanne et les Croûtons (né à Lyon en 1932) affiche un goût aussi pervers que naturel pour les fictions nourries de réminiscences religieuses, de légendes mythologiques ou hagiographiques ou encore de singularités mystiques trempées de psychopathologie. Cela a commencé avec Marinus et Marina (1979) et s'est poursuivi dans Mère des croyants (1983), Beatabeata (1985), L'Âge de Rose (1997), Passions apocryphes (1997), Les Errances Druon (2005), Gorgô (2011). L'écriture, résolument à l'écart des modes et des écoles, s'efforce de rejoindre un certain noyau d'expérience intérieure où prennent vie et forme les contradictions de l'existence aux prises avec le Sacré.

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/suzanne-et-les-croutons

La Forme animale

de Adolf PORTMANN

L'ombre animale (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 15/10/2013 | 21,00 €

Figure singulière, unique de la biologie du XXe siècle, directeur de l’Institut de Zoologie de Bâle, Adolf Portmann (1897-1982) se penche sur le déploiement des formes animales. Taches, marbrures, zébrures du pelage des mammifères, variété des plumages, ocelles des papillons, détail d’un duvet qui forme dessin quand l’oiseau prend son vol, port de tête, partout beauté, minutie... Et ce qui est écarté comme secondaire, décoratif par le discours dominant de la science est au contraire riche de sens. Constatons une expressivité animale. Les animaux n’existent pas seulement objectivement, ils se montrent les uns aux autres, ils apparaissent et c’est une fonction fondamentale du vivant.

Merleau-Ponty saluant La Forme animale,  écrit : « La vie, ce n’est pas suivant la définition de Bichat, l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort, mais c’est une puissance d’inventer du visible. » La Forme animale paru en 1961, grand classique de la question animale, n’était plus accessible, le voici dans une traduction rénovée et préfacé par Jacques Dewitte.

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