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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le flacon

Le flacon

de Jean-Paul ANDRIEUX

L'ŒIL ÉBLOUI (OEIL ÉBLOUI (L')) | Paru le 28/06/2013 | 15,00 €

« À la présentation du flacon, Madame, indécise, resta immobile. Joséphine attendait que sa maîtresse quitte la rêverie où elle semblait plongée lorsqu’elle entendit la demande formulée avec un timbre inhabituel, calme et impérieux : — Non. Pas celui-ci. Celui-là.
Joséphine, interdite, ne comprit pas tout d’abord ce qui lui était demandé. Madame désignait le flacon vide. »

Après Joseph, son premier récit, Jean-Paul Andrieux livre avec Le flacon une histoire délicatement troublante et sensuelle dans un monde finissant.

Les maritimes

Les maritimes

de Thierry BODIN-HULLIN

L'ŒIL ÉBLOUI (OEIL ÉBLOUI (L')) | Paru le 28/06/2013 | 15,00 €

« J’ai regardé la mer. Du plus loin que je me souvienne, des heures, des journées, des années qui confinent à l’éternité. J’y ai trouvé une occupation, de quoi conjurer l’ennui, et de l’occupation, j’en ai fait ma décision, elle guérira ma peine. Dans son chancelant miroir, je me suis surpris à y verser mes larmes; j’y voyais, plus qu’une émotion soudaine, la croyance à mes désirs. »

Les maritimes, ou l’écriture de l’intime au cœur d’images et de paysages de mer. Au cours des pages, une quinzaine de linogravures, signées Christophe Bodin-Hullin, accompagnent le texte.

Prix du livre insulaire Ouessant 2014

LE JASMIN ET L'OLIVIER

LE JASMIN ET L'OLIVIER

de Jean-Pierre JUB

Thriller (ANNICKJUBIEN) | Paru le 26/06/2013 | 16,90 €

Deux touristes français Max et Regina sont agressés et détroussés sur une route déserte de Mauritanie entre Nouakchott et Atar. Grâce au sang-froid de Regina, ils échappent à leurs agresseurs. Mais ils sont démunis d’argent et ils doivent vendre leur voiture pour rentrer en France par avion. Quelques semaines plus tard, Max reçoit sur sa messagerie internet un étrange appel de détresse  : Leghdeiva, une jeune esclave, qu’il a rencontrée dans un campement de nomades lors d’une méharée dans le désert mauritanien, est en danger…

Max décide de se porter au secours de Leghdeiva.

 Jean-Pierre JUB est écrivain- voyageur. En 2007 et 2008 il marche sur les traces de Théodore Monod au Pays de la Grande Solitude dans le désert Mauritanien. Il publie son premier roman « LE JASMIN ET L’OLIVIER » dans lequel il dénonce la pratique de l’esclavage en Mauritanie, qui a pourtant été abolie en 1981 mais qui perdure de nos jours. 

Assis sur une branche sans lune

Assis sur une branche sans lune

de Didier TOURHEL

Dialogues poétiques (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 24/06/2013 | 14,00 €

Avec Assis sur une branche sans lune, Didier Tourhel offre un livre construit sous forme de dialogues où se mélangent avec harmonie les mots et les sons… La poésie de son écriture, pleine de fraicheur et de sensibilité, berce le lecteur, l’entraînant avec douceur et force dans une émouvante histoire d’amour intemporelle, de la même façon qu’un conte d’autrefois. Ne reste plus alors, qu’à se laisser envahir par la beauté des phrases, la mélodie subtile de leurs rythmes et la sagesse qu’elles génèrent.

Le dernier bateau pour Yokohama

Le dernier bateau pour Yokohama

de Michel WASSERMAN, Nassrine AZIMI

Hors collection (VER À SOIE (LE)) | Paru le 20/06/2013 | 14,00 €

Le dernier bateau pour Yokohama. Les Sirota : une odyssée culturelle et politique, de Michel Wasserman & Nassrine Azimi. Illustration de couverture : Elza Lacotte.

Ce livre dit la tragédie et la grandeur du vingtième siècle. Il traite du passage de relais entre un père et sa fille, au plus haut niveau d'action artistique et politique. Échappant à la tourmente nazie, Leo Sirota, virtuose à l'égal des plus grands, forma au cours des années trente l'élite des pianistes japonais. Sa fille Beate, élevée au Japon dont elle possédait parfaitement la langue, rédigea à 22 ans auprès de MacArthur l'article décisif sur l'égalité des sexes dans la constitution pacifique élaborée par l'occupant. Rentrée aux États-Unis en 1947, elle se consacra pendant près d'un demi-siècle à sensibiliser le grand public américain aux traditions théâtrales de l'Asie. Elle nous a quittés le 30 décembre 2012, suscitant un hommage planétaire.

Michel Wasserman enseigne à l'université Ritsumeikan, à Kyôto. Rien de ce qui relève dans l'archipel du théâtre et de la musique ne lui échappe. Haut fonctionnaire aux Nations Unies en poste à Hiroshima, Nassrine Azimi fut une amie proche de Beate Sirota.

Issue de retour

Issue de retour

de Jean-Louis GIOVANNONI

UNES (UNES) | Paru le 15/06/2013 | 16,00 €

On ne peut toucher l'espace

On se déborderait.

Toujours placer un objet
Entre soi
Et le monde.

Toujours traduire la pesanteur
Par des mots.

Sans titre

Sans titre

de Geoffrey SQUIRES

UNES (UNES) | Paru le 15/06/2013 | 16,00 €

Comme nous parlons peu dans le noir

presque comme si nous avions peur

ou que cela voulait trop dire           était trop important

ou que quelqu'un nous écoutait

comme si nous pouvions être entendus

Tréfonds du temps

Tréfonds du temps

de Maurice BENHAMOU

UNES (UNES) | Paru le 15/06/2013 | 17,00 €

Quelqu'un

voulut construire un mur

pour étouffer

le cri d'un mur.

 

Le mur

criait

avec le mur

Lieu païen

Lieu païen

de Mohammed BENNIS

Fonds Poésie (L'AMOURIER) | Paru le 15/06/2013 | 16,00 €

Lieu païen est un recueil composé de cinq longs poèmes. Il s’agit d’une exploration des espaces où la parole retrouve la raison d’être l’écrit de nos sens. Canicule de la mer, rocher de fièvre, hiéroglyphes, désert au bord de la lumière, nuage traversant le silence, sont des titres indicateurs. Ils désignent, à travers temps et lieux, la géographie d’une quête dont la soif est à jamais renouvelée. Par leur longueur et leur attachement au sentir, ils nous rappellent les Odes de la poésie arabe préislamique. Le poète y creuse une langue, celle de la poésie, qui porte en elle-même le sceau du lieu païen, lieu de jouissance, connaissance et transe.

Prix Max Jacob Etranger 2014

Balerina, Balerina

Balerina, Balerina

de Marko SOSIC

Romans slovènes (FRANCO-SLOVÈNES & CIE) | Paru le 13/06/2013 | 15,00 €

L'auteur
Diplômé de mise en scène théâtre et cinéma de l’Académie d’art théâtral et cinématographique de l’Université de Zagreb (Croatie, ex-Yougoslavie), Marko Sosic (né en 1958 à Trieste) a travaillé comme metteur en scène de théâtre et pour la télévision, en Slovénie et en Italie. Il a été directeur artistique du Théâtre national slovène de Nova Gorica (Gorizia en italien, ville située à la frontière entre l’Italie et la Slovénie) et, à deux reprises, directeur ainsi que directeur artistique du Teatro Stabile slovène de Trieste et du Teatro Trastevere de Rome. Il a écrit et mis en scène de nombreuses pièces radiophoniques, des pièces pour enfants et réalisé plusieurs courts-métrages. Il est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles. Marko Sosic partage sa vie entre Trieste, Ljubljana et l’Istrie. 

Bibliographie  :
- De la rosée sur la vitre, recueil de textes, 1991 (en slovène uniquement)
Mille jours, deux cents nuits, chronique théâtrale, 1996 (en slovène uniquement)
Balerina, Balerina, roman, 1997 (traduit en italien, serbe, croate, anglais, et en français aux Editions franco-slovènes & Cie)
Tito amor mio, roman, 2005 (traduit en italien, à paraître en anglais, et en français aux Editions franco-slovènes & Cie)
De terre et de rêve, recueil de nouvelles, 2011 (en slovène uniquement)
Qui de loin t’approches de moi, roman, 2012 (en cours de traduction en italien).

Le roman
Premier roman de Marko Sosic, Balerina, Balerina paraît en Slovénie en 1997 et commence à être traduit en 2005. Il est rapidement sélectionné pour faire partie du projet européen « 100 romans slaves », imaginé par plusieurs éditeurs de onze pays de langue slave, aux côtés d’auteurs russes, macédoniens, serbes, etc., dont certains déjà traduits en France. Plusieurs prix ont récompensé ce roman :
- Prix Vstajenje (« résurrection ») à Trieste en 1998
- Mention spéciale du prix Umberto Saba (Trieste) en 2005
- Prix de la ville de Salo en 2005
Balerina, Balerina est traduit jusqu'à présent en italien (2005), serbe (2013), croate (2013), français (2013), anglais (2014, Dalkey Archive Press)

L'histoire de Balerina, Balerina
Balerina est une enfant qui ne parle plus. « Elle ne joue plus. Elle s'isole et on se demande à quoi elle pense. On l'interroge, et elle ne répond pas. Elle entend tout, ma elle ne parle plus. Elle rit, elle pleure, mais on ne sait ni quand ni pourquoi. On ne sait pas à quoi elle pense, ce qui lui trotte dans la tête... (...) Elle reste sur la pointe des pieds pendant des heures et des heures (...) elle se met là, dans le coin, elle monte sur la pointe des pieds et elle ne bouge plus. On ne peut rien faire, ils disent... que ça arrive parfois aux enfants. » 
Aussi, Marko Sosic prête à Balerina sa voix poétique, son expression directe et limpide, pour qu'elle nous raconte : « Alors maman se tourne vers moi. Je me tiens sur la pointe des pieds et je vois son visage. Alors aussi je vois des larmes et son sourire, et j'entends encore les derniers mots de maman. Qu'allons-nous devenir, hein, Balerina ? »
Balerina grandit dans une famille modeste de la minorité slovène de Trieste. Elle observe avec des yeux innocents parfois effarouchés, mais surtout avec simplicité, son quotidien et celui de ceux qui l'entourent : « Je vois [maman] s'avancer vers moi. Derrière ses pas, tout est bleu. Dans le matin. L'armoire en bois et son miroir, la commode, la chaise. Tout est bleu. Maman aussi est bleue. Ses cheveux, qu'elle a coiffés dans la cuisine et roulés en chignon, ses yeux, sa bouche, ses mains. Ses mains aussi sont bleues, dans le matin. (...) Elle me coiffe. Je regarde le miroir. Je vois le champ, bleu, dans le matin, les mauvaises herbes, hautes et fines (...) Je vois devant moi le champ labouré, je le vois dans un bout du miroir, là où il y a mon visage et celui de maman, qui se presse contre le mien, et il parle, ce visage, qui est celui de maman. Nous allons mettre une petite goutte de profumo, dit-elle, et de ses doigts elle effleure mon cou. C'est du Mennen, dit maman, c'est de la dopobarba, ma ça sent comme du profumo. Mmmm, dit ensuite maman, comme elle sent bon notre Balerina. » 
L'histoire commence dans les années soixante et se poursuit tant que Balerina est en vie. Celle-ci décrit au fil des jours les événements qui ponctuent son quotidien, grands (l'homme qui va marcher sur la Lune, la guerre du Vietnam) comme petits (sa fête d'anniversaire, une sortie au concert...). Balerina ne porte pas de jugement, ressent les choses, parfois les refuse, brutalement, souvent s'interroge et écoute beaucoup les autres. C'est ce regard neuf, vierge de tout préjugé, qu'elle promène sur le monde, mais aussi le regard de ses proches, l'acceptant avec tendresse et amour telle qu'elle est, ne se résolvant jamais à l'abandonner malgré la lourdeur de son handicap (ils y seront pourtant contraints) qui font la force de ce livre. Marko Sosic, qui s'est glissé dans la tête de Balerina, nous plonge ainsi au cœur des émotions de ses personnages et, ce faisant, au cœur des nôtres.
Cependant l'art de Sosic ne tient pas seulement à sa position de Balerina-narratrice, il tient aussi à son style, qui se déploit, serein, de phrase simple en phrase simple, pour finalement nous frapper par un trait cruel ou sa puissance d'expression : « Soudain, maman dit qu'Albert va venir d'Australie. Il vient avec la signorina, dit papa, et il sourit. Maman dit que nous devons bien l'accueillir, qu'il n'est pas rentré à la maison depuis vingt-cinq ans et que nous devons tout oublier. Le passé, c'est le passé, dit maman et elle se met à ranger les assiettes. Moi, je suis assise à table et j'écoute. Et Karlo dit qu'il ne va pas recevoir chez lui une putain qui est allée avec toute une caserne d'Américains, et qu'il se fiche comme d'une guigne qu'il soit tombé amoureux d'elle. Je ne sais pas ce qu'est une putain, je ne sais pas ce qu'est toute une caserne d'Américains, je ne sais pas ce qu'est une guigne, et je ne sais pas ce que c'est qu'il soit tombé amoureux d'elle. Je sens la chaleur me monter au visage, je voudrais me lever et me mettre dans mon coin sur la pointe des pieds et regarder dans la cour. Ensuite papa aussi dit le passé, c'est le passé (...) Je regarde Karlo, il vide un verre de vin et regarde son assiette. Après tout, dit papa, si tu as trouvé du travail, c'est parce qu'Albert est parti en Australie. Ensuite Karlo lève les yeux et dit lui aussi : Ma si, le passé, c'est le passé. »
Cet art de la surprise, du coup de théâtre, pourrait-on presque dire, et de l'image est sans conteste la marque de l'homme de théâtre, précisément, et de cinéma qu'est Sosic. Voici deux magnifiques scènes, parmi bien d'autres que recèlent ce roman :
« Maman n'est pas là. Je suis couchée et j'attends. Je n'entends pas ses pas. (...)  J'écoute. Maman n'est pas là. Je sens que j'ai froid. Je me lève. (...) Je m'approche de la porte. Je la vois, je la vois de plus en plus près. Elle est ouverte. Je passe la porte, j'arrive dans la chambre de maman. La porte est entrebâillée. Je la pousse. Maman est sur le tapis, près du lit. Je m'approche. Maintenant je suis tout près d'elle. Je la regarde. Je pense qu'elle aussi a rêvé des nuages, qu'elle volait, qu'elle tombait. Maman a les yeux ouverts, bleus comme le matin. Puis je prends maman par la main. D'abord je me penche et je la prends par la main. Je veux qu'elle se mette debout, qu'elle vienne dans la chambre, et qu'elle dise : Bonjour, Balerina. Je la tiens par la main et je la tire vers moi. Maman et le tapis me suivent. Je la fais tourner autour de moi, je veux qu'elle se lève. Ensuite je crois que maman rit, que ça la chatouille, et je ris moi aussi, et ensuite je m'assois par terre à côté d'elle sur le tapis et je regarde ses yeux, qui sont bleus (...). »
« Maintenant c'est le soir. Je suis vêtue de ma chemise de nuit et j'ai des chaussons avec un papillon. Karlo est en haut (...). Il dort. Je sais. Moi, je suis debout devant la porte qui est entrebâillée. Je vois le lit. Il n'y a pas maman, ni Franc. Il y a l'oiseau fatigué. Je sais. Karlo a dit qu'il le mettrait sur le lit où dormait maman. Je lève le bras, je vois que je lève le bras et que je pousse la porte, et je l'aperçois, l'oiseau, sur le lit. Il ne dort pas. Il me regarde. Ses yeux brillent dans le noir parce qu'il y a un clair de lune et les yeux des oiseaux dans le feuillage brillent aussi, ma eux ne tombent pas dans la cour, parce qu'ils ne sont pas fatigués, et quand c'est un nouveau jour ils s'envolent, et moi, je les vois, je regarde par la fenêtre de la cuisine et je vois qu'ils se sont envolés, qu'ils vont picorer dans le champ, sur le cerisier, et ensuite ils reviennent quand c'est le soir et que je suis dans ma chambre et que je regarde par la fenêtre, et maman n'est pas là parce qu'elle est au ciel. »
Enfin, comme tout grand roman, Balerina, Balerina se prête à de nombreuses interprétations : l'enfermement mental de Balerina représente pour certains critiques une métaphore de la survie difficile qu'a connue la communauté slovène à Trieste par le passé, d'autres, tel le philosophe Evgen Bavcar, voient en Balerina l'image de tous ceux qui, placés à la marge (handicapés mentaux, physiques, exclus de la société...), continuent, malgré tout, à vouloir rester debout. Marko Sosic, lui, se tient toujours à leurs côtés.

Encore un extrait : 

« J'aperçois des papillons, soudain. Beaucoup de papillons, bleus comme le matin, comme maman quand elle ouvre la porte et qu'elle regarde dans la chambre. Alors elle est bleue, dans le matin, parmi les papillons. Je me tourne vers eux et je continue à marcher (...). Ils sont comme ceux de ma robe. J'ai peur que ce soient justement ceux-là. Maman laisse parfois l'armoire ouverte et moi, j'ai toujours peur quand l'armoire est ouverte, parce que les papillons pourraient se sauver dans la chambre, dans l'escalier jusqu'à l'entrée, dans la cuisine, et ensuite ils pourraient se cogner à la fenêtre parce qu'ils voudraient aller dans la cour. Les papillons ne savent pas ce qu'est une porte. Maman dit qu'on ne peut sortir que par une porte, par une porte ouverte. Je le sais. Les papillons ne le savent pas. Mais si ce sont eux, si ce sont les miens, ceux qui volètent autour de moi, cela veut dire qu'ils ne se sont pas cognés à la fenêtre, qu'ils ont trouvé la porte et, s'ils ont trouvé la porte, ils reviendront aussi par la porte. Ce soir ils seront de nouveau dans l'armoire, sur ma robe. Si la porte est fermée. »

Traduit du slovène par Zdenka Stimac

Le droit saisi au vif

Le droit saisi au vif

de Marie-Angèle HERMITTE

Pragmatismes (PÉTRA) | Paru le 12/06/2013 | 29,00 €

Marie-Angèle Hermitte est juriste, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS. Elle a publié en 1996 Le Sang et le droit. Essai sur la transfusion sanguine (Le Seuil) et est l’auteur de nombreux articles dont « Le fondement juridique d’une société des sciences et des techniques par les crises et les risques» (2007) et «La nature, sujet de droit?» (2011).

Directeur d’études à l’EHESS, où il a fondé le Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive, Francis Chateauraynaud développe une sociologie des alertes et des controverses. Son dernier ouvrage est intitulé
Argumenter dans un champ de forces. Essai de balistique sociologique (aux Editions Pétra, 2011).


RÉSUMÉ

L’un dit, – on les voyait surgir tout d’un coup, les clones, le prion, les transgènes !
L’autre répond, – c’était intrigant !
Marie-Angèle Hermitte revisite quarante ans de recherches menées sur les frontières du droit au fil d’une série d’entretiens avec Francis Chateauraynaud. Si le rapport biologie-droit domine la conversation, le développement économique et ses limites, les mécanismes de marché et les valeurs non marchandes, les phénomènes de concurrence, les rapports Nord-Sud et les propriétés intellectuelles plantent le décor, un « écosystème » dans lequel s’installent les biotechnologies naissantes. Marie-Angèle Hermitte évoque les mutations de la recherche et des terrains aussi différents que l’industrie française ou les villages malgaches. Elle présente sa vision du droit comme un « autre monde », déformation subtile du « vrai monde ». Comme si le droit organisait l’ordonnancement de tout ce qui surgit d’un côté du miroir et doit trouver
sa place de l’autre côté. Parmi les objets de droit, il faudra mettre à leur juste place l’ADN, les cellules, les variétés végétales, les ondes électromagnétiques, l’atmosphère…
Mais comment recevoir, ou refuser, les aspirants à la qualité de sujets de
droit, ceux qui prennent une figure humaine, comme les générations futures ou ces entités discutées que sont les embryons et les foetus, mais aussi les non-humains parmi lesquels la diversité biologique et tous les êtres végétaux ou animaux qu’elle abrite ? Imprégnée d’un monde enchanté qui lui inspire une forme d’animisme juridique, Marie-Angèle Hermitte dessine le droit comme une architecture en perpétuel renouvellement où circulent sujets et objets.

Les esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ?

Les esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ?

de Vala L. VOLKINA

Sam e-zdat (VER À SOIE (LE)) | Paru le 10/06/2013 | 16,00 €

"J'ai aimé ce livre plein d'imagination... Il en faut, comme il faut du talent pour faire un livre d'un long voyage en bus. Bravo l'auteur! J'ai par ailleurs toujours eu envie de voyager en Europe de l'Est, persuadé que ce voyage [en car] serait tout autre que le même parcours en avion. En lisant ce livre, à 80 ans, j'ai un peu réalisé mon rêve. Soyez persuadée que je mettrai tout mon cœur à assurer au Ver à soie la diffusion qu'il mérite" (envoyé par Guy, le 18.07.2013 de Roubaix).

 

Les Esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ? de Vala L. Volkina. Illustré par Elza Lacotte.

 

« Il avait suffi que le chauffeur principal passe la première pour qu'un silence religieux s'installe parmi les passagers. Chacun avait commencé à pousser mentalement, et dans sa langue, le gros équipage. Comme ce n'était pas le moment de maigrir, j'avais commencé à grignoter scrupuleusement des noix de cajou, pendant que mon voisin, bien plus corpulent que moi, s'était littéralement jeté sur son sac pour en tirer un repas complet. Après avoir poussé un soupir de satisfaction rien qu'à la vue de son entrée, il se décida à se présenter : « Bonjour, je suis Roumain ! » Puis, sans transition, Roumain sortit une grosse cuillère à soupe de la poche intérieure de sa veste pour laper un énorme framboisier en voie de décongélation. Il se demandait bien ce qui me prenait, à moi, une Française, de partir en Ukraine. Moi aussi, au fond, à cet instant précis, je me le demandais bien... ».


Ce livre est désormais également disponible en version e-pub.

 

De morve et de pleurs

De morve et de pleurs

de Marcel INNOCENTI

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 10/06/2013 | 17,00 €

Marcello a sept ans. Comme tous les petits garçons de son âge, il vit dans l’insouciance la plus totale, malgré la guerre et la faim. Entouré de ses parents et de ses nombreux frères et sœurs, la vie lui semble douce jusqu’au jour où sa mère l’emmène « là-bas », dans le Berry, sans un mot d’explication. Marcello est placé chez des fermiers qui, moyennant le paiement d’une pension, sont chargés de subvenir à ses besoins. Mais la réalité s’avère terrible. Moins bien traité que les animaux de la ferme dont il doit s’occuper, privé d’amour, séparé des siens, éduqué à coups de brimades et de sévices, Marcello quittera bien vite l’enfance pour survivre dans ce monde hostile. Du Berry à la Normandie, il rencontrera Zouzou, fils d’une prostituée et d’un père algérien, Marie-Josèphe, souffre-douleur de leur nourrice, une femme dure et impitoyable, mais aussi les « petites bonnes » qui l’amèneront sur d’autres chemins bien troubles, mais tellement délicieux.
De morve et de pleurs met en lumière cette page d’Histoire où des milliers d’enfants, après la guerre, ont été placés parce que leurs parents étaient trop pauvres pour les nourrir. Confrontés à la violence, au racisme, à l'intolérance, leurs vies en seront à jamais blessées. Une époque que l’on croyait révolue, mais l’enfance volée reste, hélas, toujours d’actualité…

La Danse moderne éducative

La Danse moderne éducative

de Rudolf LABAN

Pas à pas (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/06/2013 | 18,00 €

La «danse moderne éducative» est un terme choisi par Rudolf Laban pour se démarquer des appellations courantes : «danse libre», «danse moderne», etc., qui prévalent encore de nos jours avec des interprétations très diverses.
Le mot «éducatif» est essentiel car il s’agit principalement d’une approche de la compréhension et de l’analyse du bagage de mouvements dont nous disposons et que nous pouvons utiliser de manière artistique et éducative pour développer un corps pensant harmonieux et équilibré.

Cet ouvrage, paru en Grande-Bretagne à la fin des années 1940, puis en 1963, exerce encore une influence notoire : cette pensée, développée par collaborateurs et successeurs, se manifeste notamment dans les domaines de la chorégraphie, la danse-thérapie, la kinésiologie, la notation du mouvement, l’éducation, etc.
La présente traduction, parue la première fois en 2003, référence souvent consultée, était épuisée depuis longtemps, et constitue un jalon dans les recherches de Jacqueline Challet-Haas, professeur de danse et de labanotation, sur la pédagogie de la danse et la notation du mouvement.
 

Il n'y a pas de sparadraps pour les blessures du coeur

Il n'y a pas de sparadraps pour les blessures du coeur

de François SZABOWSKI

Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 06/06/2013 | 20,00 €

François Chabeuf est un jeune homme doté d’un talent inné pour l’intrigue et d’une mauvaise foi à toute épreuve. Expert en manipulation, son seul désir est d’être entretenu. Il est parvenu à séduire une retraitée puis à chasser son mari pour s’installer avec elle, mais au jour le jour la cohabitation s’avère plus difficile que prévu. Sombrant dans la misère la plus complète, il fait alors la rencontre de Vera, une jeune femme russe à la dérive, aux yeux bleu vodka et aux secrets trompeurs. Cette rencontre change sa vie et, mû par un sens de l’héroïsme que nul ne soupçonnait, il se lance dans une quête rocambolesque, mêlant intrigue amoureuse, roman policier et humour au vitriol.

François Chabeuf, l’antihéros mythomane des Femmes n’aiment pas les hommes qui boivent, franchit un nouveau palier dans la démesure, avec ce roman porté par un souffle épique et une frénésie euphorique.

L'Angoisse et l'Influence

L'Angoisse et l'Influence

de Harold BLOOM

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 06/06/2013 | 20,00 €

L’Angoisse de l’influence s’est imposé, depuis sa première publication en 1973, comme une référence incontournable de la théorie littéraire. Harold Bloom y expose les modalités que peut employer chaque poète et écrivain pour faire éclore sa vision propre de l’art, et travailler à se libérer des auteurs de la tradition.

Dessinant une cartographie précise des rapports existant entre les écrivains d’une époque et ceux qui les ont précédés, Bloom produit ainsi une théorie complète de l’intertextualité, et met en évidence ce qui est à la source non seulement des productions individuelles, mais aussi de l’évolution générale de la littérature.

L'Arbre de vie

L'Arbre de vie

de Tomaz SALAMUN

Poésie slovène (FRANCO-SLOVÈNES & CIE) | Paru le 06/06/2013 | 13,00 €

Tomaz Salamun, né en 1941, est la figure de proue de la poésie slovène depuis son premier livre, Poker, paru en 1966 en samizdat. Il a ensuite publié près d'une quarantaine de recueils en Slovénie et est abondamment traduit dans le monde entier (plus de 81 livres en 21 langues). De nombreux prix ont récompensé son talent, dont le Pushcart Price (1994), aux Etats-Unis, le Prix européen de poésie de la ville de Münster (2007), en Allemagne, et la Couronne d'or (2009), en Macédoine. Il a enseigné l'écriture créative dans les universités états-uniennes. Tomaz Salamun est mort à Ljubljana le 27 décembre 2014.

Paroles de Tomaz Salamun :

"Je ne me suis jamais occupé de poésie, elle m’est advenue comme une sorte de punition pour ma vie privilégiée et aussi de délivrance. À vingt-deux ans, en pleine défaite et questionnements existentiels, mes premiers vers sont littéralement tombés comme des pierres du ciel."

 

J'ai un cheval

j'ai un cheval. le cheval a quatre pattes.
j'ai un gramophone. sur le gramophone je dors.
j'ai un frère. mon frère est sculpteur.
j'ai un manteau. le manteau je l'ai pour ne pas avoir froid.
j'ai une plante. la plante je l'ai pour la verdure dans la pièce.
j'ai maruska. maruska je l'ai parce que je l'aime.
j'ai des allumettes, avec les allumettes j'allume mes cigarettes.
j'ai un corps. avec ce corps j'accomplis les plus belles des choses
                                                                                                                 que je fais.
j'ai la destruction. la destruction me cause un tas d'ennuis.
j'ai la nuit. la nuit vient à moi dans la chambre par la fenêtre.
je suis passionné par les courses automobiles. par passion
pour les courses automobiles je cours en automobile.
j'ai de de l'argent. avec l'argent je m'achète du pain.
j'ai six très bons poèmes. j'espère en écrire encore plus.
j'ai vingt-sept ans. toutes ces années ont passé en un éclair.
j'ai plutôt beaucoup de courage. avec ce courage je me bats contre
                                                                                                             la bêtise humaine.
j'ai ma fête le sept mars. Je serais heureux qu'il fasse beau le sept mars.
j'ai une jeune amie petite breda. le soir quand on la met au lit elle dit
                                                                                                              salamun et s'endort.

Ambre

Ambre

de Tomaz SALAMUN

Poésie slovène (FRANCO-SLOVÈNES & CIE) | Paru le 06/06/2013 | 13,00 €

Tomaz Salamun, né en 1941, est la figure de proue de la poésie slovène depuis son premier livre, Poker, paru en 1966 en samizdat. Il a ensuite publié près d'une quarantaine de recueils en Slovénie et est abondamment traduit dans le monde entier (plus de 81 livres en 21 langues). De nombreux prix ont récompensé son talent, dont le Pushcart Price (1994), aux Etats-Unis, le Prix européen de poésie de la ville de Münster (2007), en Allemagne, et la Couronne d'or (2009), en Macédoine. Il a enseigné l'écriture créative dans les universités états-uniennes. Tomaz Salamun est mort à Ljubljana le 27 décembre 2014.

Paroles de Tomaz Salamun :

"Je ne me suis jamais occupé de poésie, elle m’est advenue comme une sorte de punition pour ma vie privilégiée et aussi de délivrance. À vingt-deux ans, en pleine défaite et questionnements existentiels, mes premiers vers sont littéralement tombés comme des pierres du ciel."
 

Tomaz

 
Je me bouillis un père. Les parricides sont pareils. Un champ
donne du blé, aussi peut-on poser la question, d'où es-tu ?
D'abord tu luis défonces les épaules, ou bien tu bondis hors du
 
mou de son crâne. Ou bien... ou bien. Qui est ce pot de colle qui fait
d'une sentence un homme, qui te tire par la manche à
Istanbul parce qu'il aimerait te montrer quelque chose ? Est-ce
 
cet Ali qui est aussi le fils de ton frère et,
comme une parole, présent à ta naissance ? Parce que j'ai du mal
à savoir si j'ai bondi de la tête ou des os.
 
C'est pourquoi ce murmure dans l'oreille, quand s'engendrent
les dieux, n'est jamais exagéré. Il n'y a ni métaphores ni
formes symboliques. Toujours rien que des baguettes cassées sur
 
des machines et le soupir des femmes. Leurs cris clairs
prolongent notre vie. Je te remercie, Daniel
D. Lewis, de m'avoir aidé à consolider le hatchek.
Fire et sage

Fire et sage

de Moe CLARK

maelstrÖm compAct (MAELSTRÖM) | Paru le 05/06/2013 | 8,00 €

Le Spoken Word de Moe Clark, artiste métis canadienne, est un chant fier qui exhume les cendres des âmes errantes, donnant voix aux syllabes muettes des victimes des génocides amérindiens. Un chant qui expose des faits brutaux dans des rythmes qui dégèlent notre mémoire, qu’« il nous faut coudre et recoudre ensemble/ lambeau par lambeau/ nom par nom/ voix par voix ».
Qu’elle évoque Frida Kahlo ou rende un hommage vibrant au célèbre « Howl » d’Allen Ginsberg, qu’elle décrive l’état de déréliction d’une femme Autochtone ou conte le vol des terres par les colons, elle est toujours tapie derrière des murs invisibles d’où surgissent des cimetières naturels, des rondes guerrières, des prières rituelles, des alchimies étranges de renaissance. Elle est là et profère ce qu’elle est en poésie : « Je suis votre homonyme », être infini qui invite aux voyages intérieurs et transgénérationnels, oiseau éternel qui convie à advenir ensemble dans une relation présente aux esprits des ancêtres.
Œuvre de guérison, une voix puissante est là qui s’élève et elle est celle, essentielle, des grands territoires mythiques du Nord canadien. 

Femmes et Révolutions en Tunisie

Femmes et Révolutions en Tunisie

de Janine GDALIA

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 04/06/2013 | 15,00 €

Bien sûr le monde entier en a parlé, bien sûr l'amplitude de la révolution tunisienne a provoqué une émotion inégalée au cours de ces deux derniers siècles – à l’exception de la chute du mur de Berlin –, bien sûr aussi, les analyses, les commentaires, les professions de foi n’ont pas manqué… mais saisir des paroles de femmes qui y étaient, qui se sont impliquées depuis des années pour que cela advienne, c’est cela l’originalité de la démarche de Janine Gdalia qui, en interrogeant :

Azza Filali, Radhia Nasraoui, Nadia El Fani, Khadija Chérif, Marianne Catzaras, 
Myriam Bouderbala, Lamia Ben Messaoud, Mériem Zeghidi, Hajer Bourguiba et 
Michèle, Maya, Nedjma, Alima et Fatma,

met en lumière l’implication incontournable des femmes de Tunis.

http://www.chevre-feuille.fr/les-collections/d-un-espace,-l-autre/413-femmes-et-revolution-en-tunisie.html

Dans le noir du paradis

Dans le noir du paradis

de France BILLAND

Romans (TITULI) | Paru le 03/06/2013 | 22,00 €

Un crime affectif sidérant donne lieu au portrait de celle qui l’a commis. Construit en plans-séquences, il la montre dans son quotidien familial, des années 20 jusqu’à sa mort. Un tempérament indépendant, un besoin de séduire en se fichant des conséquences – nulle cruauté délibérée, rien de plus que l’égoïsme. La singularité prenante du récit tient dans cette interrogation sur l’amplitude du crime et sa cause apparemment bénigne : l’indifférence aux autres.

Trois nuit chez Meyerhold // Cage

Trois nuit chez Meyerhold // Cage

de Jacques KRAEMER

Théâtre (TITULI) | Paru le 02/06/2013 | 18,00 €

Le poète Mandelstam,traqué pour avoir écrit une épigramme contre Staline, passe trois nuits chez le metteur en scène Meyerhold. Tandis que ce dernier est enthousiasmé par la mise en œuvre de la révolution et participe activement à l’avant-garde artistique, celui-là ressent déjà les dérives totalitaires du régime soviétique, Un dialogue pour une même vision de l’art, mais par des chemins opposés, avant que les deux hommes ne soient broyés par la machine totalitaire.

Qu'est-ce que la littérature comparée?

Qu'est-ce que la littérature comparée?

de Fernand BALDENSPERGER

Littérature comparée / Archives (PÉTRA) | Paru le 01/06/2013 | 12,00 €


Préface de Jean Adrians

L'initiateur de ce choix de textes, Jean Adrians, a enseigné la Littérature comparée pendant près de 40 ans à l'Université Libre d'Almelo, en Hollande. Professeur honoraire, il s'est retiré dans un village du Sud de la France, à l'écart de toute sollicitation universitaire. Son avant-propos a été traduit du néerlandais par sa compagne, Hedwige-Marie Magnen.


La "mondialisation" rend familières aux Européens les civilisations qui leur étaient naguère les plus exotiques. Ouverte sur la culture universelle, la Littérature comparée devrait donc avoir le vent en poupe. Mais il n'est pas facile de garder le jugement critique en éveil sous les assauts d'un cosmopolitisme de pacotille et l'obstinée mise en spectacle de la superficialité intellectuelle. Où que ce soit, les étudiants semblent peu attirés par cette discipline. Raison évidente de les inviter à mieux savoir ce qu'elle est, en leur donnant à découvrir quelques écrits de base de l'un de ses fondateurs en France, et l'un de ses maîtres: Fernand Baldensperger (1871-1958). Des années 1920 à 1934, ce dernier lui consacra son enseignement à la Sorbonne.
 

Dans la paume du gué

Dans la paume du gué

de Richard BLANDIN

L.MAUGUIN (L. MAUGUIN) | Paru le 01/06/2013 | 11,00 €

Le texte est contraint: un étroit rectangle vertical de texte. La ligne est extrêmement courte, la syntaxe subit des ruptures comme voulues par cet espace-texte étroit ; des ruptures ou plutôt des arrêts, comme devant un obstacle, ou peut-être un carrefour, qui ouvrirait vers d'autres chemins.

De ces ruptures, enrichies de rebonds des sonorités et de déplacements de sens, naît le rythme, la mesure d'une langue poétique comme mémoire de langue, que l'on reconnaîtrait sans l'avoir apprise et qu'on travaillerait petit à petit à découvrir.

Aventures sur le lac

Aventures sur le lac

de Olivier O. OLIVIER

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 31/05/2013 | 20,00 €

Un conte érotico-fantastique, par le peintre panique Olivier O. Olivier mué en écrivain. Sous l’affabulation, il s’agit d’une plongée dans son univers : orages aquatiques, filles musicales, momies, femmes-flammes.
Avec six dessins de l’auteur

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