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Parutions récentes et à venir

La Prophétie des Amants d'Urles

La Prophétie des Amants d'Urles

de William CHERBONNIER

Obzor (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 19/12/2010 | 10,00 €

Dans ce monde fantastique et médiéval, une prophétie annonce un amour passionnel entre Geoffroy, le jeune prince du royaume d'Urles, et Jeanne, une jeune paysanne. Jusqu'à l'âge de vingt ans, les deux jeunes gens vont s'aimer comme jamais, apprenant chaque jour à mieux se connaître, à dépasser de nouvelles frontières. Mais comme la prophétie l'avait annoncé, à vingt ans le jeune prince tombe dans un coma sans fin qui amènera la destruction du royaume. Un coma d'où seule Jeanne peut le délivrer en partant dans une longue quête où elle affrontera démons imaginaires, et questionnements personnels. Selon la prophétie, elle ne délivrera le prince qu'en offrant à celui-ci le bien le plus précieux qu'elle porte en elle.

Une jeune havraise dans la guerre des grands

Une jeune havraise dans la guerre des grands

de Jeannine LETULLE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/12/2010 | 20,00 €

Grâce à son talent de conteuse, son sens des dialogues et son don d'observation, Jeannine Letulle nous plonge en 1940, alors qu'elle n'a que six ans et que la guerre éclate, la privant de sa jeunesse. Car c'est soudain les bombes, l'exode, la dislocation familiale, la prison, les camps, la faim, la maladie, la mort, puis l'après-guerre dans le champ de ruines qu'est le Havre. Seule fille pour cinq garçons et un père machistes, Jeannine trouvera auprès de sa mère un soutien et un amour indéfectibles.

Douze Cordes

Douze Cordes

de Cécile COULON, Amandine BELLET, Christophe DESPAUX, Scarlett ALLAINGUILLAUME, Bertrand REDONNET, Ludmila SAFYANE, Gilles MARCHAND, Olivier SALAUN, Malvina MAJOUX, Christophe SEGAS, Charlotte MONEGIER, François MARTINACHE

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 09/11/2010 | 9,00 €

 Des auteurs rassemblés autour d’un même thème, la musique, pour douze nouvelles qui nous ont séduits. Nous espérons maintenant que le lecteur, qu’il pince d’abord les plus aiguës, fasse claquer les basses ou progresse en arpèges le long du manche, trouvera riche et singulier le son produit par ce recueil littéraire en forme de guitare « douze cordes ».
Convaincus qu’un aperçu de leur discothèque vous en dirait plus long qu’une biographie détaillée, nous avons aussi demandé aux auteurs d’apporter avec eux quelques disques chéris, ceux qui les ont durablement marqués ou simplement accompagnés ces derniers temps.

 

Sur le Caillou

Sur le Caillou

de Goulven LEBRECH

Nouvelles (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/11/2010 | 12,00 €

 

Plusieurs années se sont écoulées depuis mon séjour sur le Caillou ? nom affectueusement donné par ses habitants à la Nouvelle-Calédonie. Aux antipodes de mon quotidien, j’ai pérégriné avec joie dans ce petit coin du Pacifique, réel et imaginaire. Ce n’est pas l’exotisme au sens vulgaire qui a fait de ce séjour une expérience inoubliable, mais le déplacement de mon point de vue et, par conséquent, de mon regard.

Diyarbakir <br /><small>La ville qui murmure en ses murs</small>

Diyarbakir <br /><small>La ville qui murmure en ses murs</small>

de SEYHMUS DIKEN

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 01/11/2010 | 20,00 €

Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur « capitale ».

Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive.

Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.

 

Seyhmus Diken 
Écrivain et chroniqueur, il est l’un des plus grands spécialistes de Diyarbakir, sa ville natale.
Né en 1954 dans une famille kurde, il a fait ses études à la faculté des sciences politiques d’Ankara. Vivant actuellement à Diyarbakir, il est conseiller auprès du cabinet du maire. Militant actif au sein de la société civile turque depuis de nombreuses années, il est également passionné par l’histoire locale et orale de la Turquie, et notamment par l’identité et la culture de ses villes. Chroniqueur prolifique, Seyhmus Diken est aussi l’auteur de sept ouvrages, tous consacrés à sa ville et à sa région natales. Il est le représentant du Pen Club pour Diyarbakir.

L'o de trous

L'o de trous

de Aurelio DIAZ RONDA

Lgo (GRAND OS (LE)) | Paru le 30/10/2010 | 9,00 €

Deuxième édition revue et augmentée.

Pendant que la planète flambe

Pendant que la planète flambe

de Derrick JENSEN, Stephanie MCMILLAN

Contre-pieds (ÉDITIONS LIBRE) | Paru le 07/10/2010 | 20,00 €

Une fable irrespectueuse et déjantée qui nous pousse à réfléchir sur le devenir de notre planète et sur les solutions mises en avant pour enrayer le désastre écologique.

L'Amitié

L'Amitié

de Ralph Waldo EMERSON

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 01/10/2010 | 9,90 €

L’amitié, réalité apparemment accessible et quotidienne, constitue en fait un défi redoutable pour la pensée. Car précisément, c’est une chose que l’on vit avant de véritablement la comprendre ou la définir. Et c’est précisément lorsque l’on cherche à en déterminer les exigences propres qu’elle se révèle insaisissable, voire inquiétante, parce qu’elle refuse de se fixer sur quelque justification, parce qu’elle est un désir insituable, plus encore peut-être que l’amour…

C’est cette inquiétude qui anime l’essai d’Emerson, publié en 1841. Le texte s’ouvre sur un constat apparemment optimiste : « Nous avons en nous bien plus de tendresse qu’on ne le dit ». Mais si les premières pages décrivent avec enthousiasme la puissance de cette pulsion altruiste, la force des attentes qu’elle suscite apparaît bien vite sous un jour beaucoup plus sombre. L’amitié qu’Emerson appelle de ses vœux est si exigeante, si « pure », si détachée de l’intérêt, du corps, des expériences partagées, qu’elle doit être décrite comme une simple « affinité », pouvant changer sans cesse d’objet, parce que qu’elle ne peut s’attacher à rien de trop identifiable et de trop concret. Tout l’essai tourne autour de ce paradoxe, selon lequel la sensibilité qui commande l’amitié est si délicate que rien ne peut durablement ou pleinement la satisfaire. Emerson met en oeuvre ce paradoxe de manière en quelque sorte performative : il interpelle lui-même ses amis dans le texte, il leur adresse des lettres, mais en s’adressant à eux comme des idéaux abstraits et distants, auxquels il peut dire : « à toi, pour toujours ou jamais ». Plus le texte avance, plus l’amitié se fait austère, froide, cruelle. La tendresse initialement célébrée montre ainsi progressivement son vrai visage. Et en fin de compte, l’amitié la plus pure devra se nourrir avant tout de distance, elle aura pour forme privilégiée la correspondance épistolaire…

Cet essai s’inscrit dans une longue tradition qui passe notamment par Aristote et Montaigne, et que l’on retrouvera aussi chez Nietzsche (avec son « amitié d’étoiles »). Mais Emerson montre d’une manière particulièrement radicale, lucide et directe, à quel point ce sentiment apparemment simple et bien connu, poussé dans ses conséquences extrêmes, est chargé de contradictions et d’angoisse.

Matthieu Haumesser

Occident Express

Occident Express

de Andrea D'URSO

Qoi (GRAND OS (LE)) | Paru le 01/10/2010 | 14,00 €

"L’autocar me ramène dans ma campagne abâtardie, / où pourtant – j’insiste – on voit encore les étoiles la nuit, / quand une envie de mayonnaise me prend aussi soudaine que profonde. / Un bon gros pot."

L'architecture comme paysage, Alvaro Siza

L'architecture comme paysage, Alvaro Siza

de Laurence KIMMEL

Esthétique appliquée (PÉTRA) | Paru le 01/10/2010 | 25,00 €

 

Laurence Kimmel est architecte, docteur en esthétique de l'université Paris X Nanterre, enseignante à l'École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Normandie (Rouen).


RÉSUMÉ

Quelle esthétique s'esquisse dans les architectures et sculptures qui construisent un sens par des éléments proches et lointains, des plans qui limitent et cadrent, des lignes qui creusent la profondeur, jusqu'à l'horizon, certaines architectures créant une expérience de l'"Espace du paysage"?
L'auteur propose un parcours à travers des bâtiments de l'architecte portugais Alvaro Siza, de Le Corbusier, Daniel Libeskind, Zaha Hadid, Rem Koolhaas, en comparaison avec des sculptures et des installations modernes et contemporaines, et à la lumière d'écrits de philosophes.

La Plume des Andes

La Plume des Andes

de Sophie KOECHLIN, Véronique DUBOIS

Livres-CD KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/10/2010 | 25,90 €

À partir de 5 ans.

"Voici l'histoire que murmure parfois le vent de l'Ouest, le vent sauvage et libre qui tord de son souffle puissant les cimes des arbres et incline sur son passage les hautes herbes des plaines de l'Amérique : Juan, le fils du Soleil, vint au monde dans un village blotti au coeur des montagnes andines, à l'ombre des pics enneigés que frôlent parfois les ailes des condors..." C'est l'histoire que la maman indienne raconte à Wara, sa petite fille, en attendant le retour de son père qui a promis de revenir. 

CD 21 minutes

Texte lu par l'auteur.

Musique : Uña RAMOS (flûtes des Andes)

Dis-moi des chansons d'Haïti

Dis-moi des chansons d'Haïti

de Mimi BARTHÉLÉMY

Livres-CD KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/10/2010 | 25,00 €

Mimi Barthélémy chante et raconte les chansons de son enfance. Derrière les petites histoires des chansons, qui racontent la vie de tous les jours, on découvre la grande Histoire d'Haïti.

Chaque chanson est illustrée par une peinture, choisie parmi les oeuvres d'un Maître du Merveilleux Naïf Haïtien par la Galerie Monnin, à Pétionville.  

Les paroles des chansons et le texte sont imprimés en trois langues: français, créole et anglais.

Les chants du vivant

Les chants du vivant

de Geneviève GOURVIL, Yves CHAGNAUD

Art Poésie (APEIRON) | Paru le 30/09/2010 | 39,00 €

Ce livre est comme un chant, il vibre comme le vivant. C’est une vibration continuelle, un mouvement qui rayonne de toutes les couleurs du monde. Il s’est construit en une nuit et plusieurs jours ont suivi pour que l’écriture se forge, accompagne les images et raconte cette histoire d’un éternel amour. Entre intuitions et réflexions méditatives, il est témoin du merveilleux que nous pouvons tous vivre si nous nous laissons emporter par la poésie et la simplicité d’une terre à préserver. De nouveau les liens se tissent entre l’image et les mots. La parole liée au silence de la contemplation, la parole devient silence et l’image nous chante à l’oreille ce que l’œil voit.Un œil qui inonde nos sens et nous transmet un message de bonheur.
Mais plus que cela encore, il nous dit un chemin qui serpente tout au long de notre vie, recherche incessante d’un mystère… De nous-même !

D'un jour à un autre je vivrais autre

D'un jour à un autre je vivrais autre

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 8,00 €

 

Jour 30
Elle n’en est pas une à talons hauts. Elle n’en est pas une avec des mots doux et des phrases enjolivées. Elle n’en est pas une aux bonnes manières. Elle n’en est pas une servile et plaquée. Elle aspire au plus rapide au plus odorant aux coups à donner plus prestes et plus sévères. Elle a le regard lent et la houppe redressée. Elle a le talent du désastre. Elle veut me lever pour faire rebondir son ventre et lui faire faire des bulles. Elle prend un peu des deux un peu de lui un peu d’elle mais elle, elle en a deux.
Qu’est-ce qui se trame donc ici ?
Événements du paysage

Événements du paysage

de Brigitte MOUCHEL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 13,00 €

Je vais cueillir des flacons de mer. J’en ramène des brassées. Je cours. Je m’enfonce dans le sable mou. Je tombe, tombe ventre sur la grève dure. Perles humides, brillantes et sèches. Ruisseaux de la mer qui recule. La joue contre le sable, dans l’eau, caresse qui pique. L’horizon passe à la verticale. J’oublie la blessure du dos. J’oublie les soldats recrachés. Je vais cueillir des flacons de mer. Un bouquet de sel. Un bouquet de sel pour mettre sur la table. Pour mettre sur la table de la maison. La maison aux murs éventrés. La seule amertume possible. La guerre n’est pas finie. La mer recrache.

Education(s) et réseaux de sociabilité : Parcours de jeunes en difficulté

Education(s) et réseaux de sociabilité : Parcours de jeunes en difficulté

de Catherine DELCROIX

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/09/2010 | 23,00 €


Catherine Delcroix est professeure de sociologie, directrice du Centre d'Études et de Recherches sur l'Intervention Sociale (CERIS) et du Master "Intervention sociale, conflit et développement", Université de Strasbourg (Uds), Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (LCSE) CNRS-MISHA.


La rédaction de cet ouvrage a été dirigée par Catherine Delcroix avec le concours d'Elisabeth Callu.

Contributions de :
Claudine Auger, Farid Benfodil, Fatima Bouzembil, Francis Brugaillère, Élisabeth Callu, Marité Cornée, Catherine Delcroix, Anne Joubert, Mina Kezzi, Marie Lafosse, Catherine Miramon, Micheline Moura, Jean-Paul Pujol, Sylvie Roussel, Éliane Viarouge.



RÉSUMÉ

Aider des adolescents "en grande difficulté" à s'inscrire dans une trajectoire d'insertion est un enjeu de taille pour les éducateurs. Ces derniers prêtent-ils suffisamment attention au rôle stimulant ou protecteur que joue souvent leur réseau social, adultes ou jeunes de leur âge rencontrés dans l'entourage familial, le voisinage, le monde scolaire... ou les multiples organismes s'adressant à la jeunesse?
Une recherche-action menée avec cinq équipes socio-éducatives a permis d'identifier dans l'histoire d'une vingtaine dejeunes avec lesquels elles avaient travaillé et qui s'en étaient sortis, l'importance cruciale de personnes jusque là restées invisibles aux yeux de ces professionnels: une tante, un religieux, un artisan, un enseignant, un préfet, une copine... Cette découverte, effectuée par des éducateurs devenus pour un temps chercheurs, souligne l'enjeu que constituent pour eux le repérage de ces personnes ressources, membres de l'entourage des jeunes, et la coopération avec elles: celui d'une action éducative plus efficace et plus durable. En cela, elle ouvre de nouvelles perspectives pour la "coéducation" des adolescents.
 

L'impasse industrielle : Un monde à réoutiller autrement en tous lieux

L'impasse industrielle : Un monde à réoutiller autrement en tous lieux

de Ingmar GRANDSTEDT

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2010 | 22,00 €

Commencer une décroissance de la puissance et de la démesure suppose justement que la créativité qui fait tant défaut à l’élite surgisse d’autres couches de la population, que des gens « ordinaires », où qu’ils soient, se décident à s’aventurer dans une dissidence pratique. Mais cela ne pourra se faire que si la dimension positive de cet immense défi prend le dessus sur l’angoisse et la peur et stimule les esprits. Car c’est le positif de la vie qui révèle le négatif, et non pas l’inverse, c’est le positif qui éclaire et libère. Changer d’échelle est devenu une nécessité dramatique. Mais ce peut aussi devenir l’occasion, en tous lieux, d’un étrange bouillonnement créatif, d’une transformation inespérée au milieu du chaos : reconquérir une indispensable maîtrise locale de nos existences quotidiennes, ouvrir le champ des relations interpersonnelles, se donner d’autres pratiques et d’autres buts dans la recherche scientifique et technologique (comme pour le « FabLab », par exemple), accueillir la surprise joyeuse de faire des choses ensemble, de recréer du lien social dans les cités et les quartiers urbains délabrés, les petites villes à l’abandon, les territoires ruraux ou rurbains disloqués. 

Carabistouilles fiction

Carabistouilles fiction

de Léonard TAOKAO

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 17/08/2010 | 14,00 €

Après 7 ans d'absence, Silas revient en France. Rues défoncées, chiens errants, militaires omniprésents, enfants pieds nus, vieillards mutilés, partout des dealers et des mendiants... Paris méconnaissable est aux mains de communautés rivales.

Silas réussira à se faire accepter par des squatteurs, miltants d'un mouvement anar de libération. Mais pour espérer fuir vers des cieux plus cléments, il y a un prix à payer.

Robinson et compagnie : Aspects de l'insularité politique de Thomas More à Michel Tournier

Robinson et compagnie : Aspects de l'insularité politique de Thomas More à Michel Tournier

de Jean-Michel RACAULT

Des îles (PÉTRA) | Paru le 01/08/2010 | 29,00 €

Professeur émérite des Universités, Jean-Michel Racault a consacré l'essentiel de ses recherches aux îles en littérature (L'Insularité, thématique et représentation, en collaboration avec J.-C. Marimoutou, Paris, L'Harmattan, 1995; Mémoires du Grand Océan. Des relations de voyages aux littératures de l'océan Indien, Paris, PUPS, 2007) et à l'histoire des genres "insulaires" aux XVIIe et XVIIIe siècles (L'Utopie narrative, 1675-1761, Oxford, The Voltaire Foundation, 1991; Nulle part et ses environs. Aux confins de l'utopie littéraire classique, 1657-1802, Paris, PUPS, 2003. Il vit à l'île de la Réunion depuis 1972.



La civilisation des loisirs a fait de l'île un fantasme hédoniste, évocateur de vacances et de soleil, en rupture avec les contraintes de la "vraie vie" soumise à la norme sociale et à la nécessité du travail. L'imaginaire littéraire de l'âge classique n'a pas ignoré ces rêveries qui assimilent le site insulaire à une nouvelle version du Paradis Terrestre et son habitant à un nouvel Adam. Mais l'île dans la fiction est aussi un lieu expérimental, un laboratoire dont la réalité continentale est le véritable point d'application.
Au fil des textes, chronologiquement répartis entre le début de la Renaissance et l'aube des "temps postmodernes", ce livre souhaite montrer que les histoires d'îles lointaines parlent en fait du contexte social le plus proche, que même déserte une île est un espace politique où s'élabore une réflexion sur le droit de propriété et les fondements du pouvoir, sur la légitimité et l'usurpation, sur les divers types de gouvernement et les meilleurs modèles de société.
De L'Utopie de Thomas More (1516), qui inaugure une tradition en déplaçant la réflexion sur la société réelle dans une île imaginaire, à Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier (1967), où la mise en cause au moins apparente de l'Occident accompagne l'effacement du politique, en passant par le Robinson Crusoe de Daniel Defoe (1719), qui donne à la fiction de l'île son scénario-type et son héros emblématique, on suivra ainsi l'émergence, le développement et les transformations de la fable insulaire.
 

Urgent crier

Urgent crier

de André BENEDETTO

Poésie contemporaine (LE TEMPS DES CERISES) | Paru le 07/07/2010 | 16,00 €

"C'est déjà d'un autre
que je parle
de celui qui portait un nom
que vous avez connu peut-être
que vous avez vu
marcher
à travers les rues de la ville"

Avec cet ouvrage, Le Temps des Cerises réédite enfin deux recueils d'André Benedetto. Introuvables depuis les années 70, Urgent crier et Les poubelles du ventavaient marqué un tournant dans la poésie française post-68. La poésie d'André Benedetto, revendicative et aux accents incantatoires, frappe par son extrême modernité. 

La presse en parle : 


[…] Petit miracle d’urgence, l’éditeur Le Temps des Cerises a réussi en quelques mois à rééditer ensemble les deux recueils de poèmes d’André Benedetto épuisés depuis longtemps : Urgent crier et les Poubelles du vent. On reste stupéfait par la puissance des textes, alternant l’intime, le sentiment de l’écorché, et l’interpellation politique. André Benedetto poète est un cas : dans un monde, aujourd’hui, avare de lucidité et d’élans, il est celui qui ne laisse rien ni personne en repos. 
Charles Silvestre, L’Humanité, 22 juillet 2010

De la colère en rafales, des mots en tornades revivent dans les écrits de jeunesse du poète et dramaturge [...] Témoin et acteur de son temps, à la ville comme à la scène, [...] s'insurge contre les crimes et les injustices, il vomit la poésie ornementale [...]. Mais la violence du verbe n'exclut ni l'émotion ni la réflexion [...]L'héritage dadaïste et surréaliste est souvent perceptible dans les images insolites, décapantes [...]
Michel Ménaché, Europe, août-septembre 2011

Le huis clos des Eminences

Le huis clos des Eminences

de Robert AZAÏS

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 07/07/2010 | 7,99 €

Livre numérique.

An 1316. La chrétienté est sans pape depuis deux ans. Jugeant la situation insupportable, Philippe, deuxième fils du défunt Philippe le Bel et régent du royaume de France, tend un piège aix cardinaux. Sous le prétexte de célébrer un Te Deum, il les réunit dans la cathédrale de Lyon où il les enferme. Ils ne pourront en sortir que lorsqu'ils auront enfin élu un pape. C'est cet extraordinaire conclave qui sert de cadre à ce roman.
Sur fond d'intrigues et de meurtres, Robert Azaïs, auteur iconoclaste à l'humour décapant, s'amuse à multiplier les situations cocasses dans un joyeux chambardement. Et si la vérité historique en pâtit quelque peu, les lecteurs, eux, ne pourront que s'en réjouir !
 

L'Âme humaine et le socialisme

L'Âme humaine et le socialisme

de Oscar WILDE

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 01/07/2010 | 10,00 €

Le socialisme peut-il être individualiste ? Et sinon, jusqu’où doit-il sacrifier le développement de l’individu et de ses facultés propres aux préoccupations altruistes ? En combattant la cupidité, l’égoïsme et l’exploitation de l’homme par l’homme, les doctrines socialistes ont peut-être été, depuis le 19e siècle, portées à négliger la question de l’individu et de sa capacité à se réaliser en tant que tel. Cette question ne concerne pas seulement les régimes socialistes autoritaires du 20e siècle : elle conserve toute son actualité alors que certains discours contemporains réduisent de plus en plus le socialisme à un éthique compassionnelle, qui devrait substituer à la clarté de principes réfléchis et à la volonté déterminée de changer l’ordre social, l’obscurité problématique – et en tout cas non politique – des sentiments altruistes.

Dans L’âme humaine et le socialisme (publié en 1891), Wilde soulève cette question de manière visionnaire. Il montre que le socialisme peut écraser les hommes, et en particulier les pauvres, aussi sûrement que les mécanismes d’exploitation capitaliste, lorsqu’il tombe, soit dans l’autoritarisme, soit dans la valorisation excessive de la charité. Sa thèse est alors simple et radicale : « le socialisme lui-même n’aura de réelle valeur que dans la mesure où il permettra de développer l’individualisme ». L’enjeu est de montrer que cet individualisme ne doit pas être confondu avec l’accumulation capitaliste. Bien au contraire, selon Wilde, il n’est en rien contradictoire avec l’abolition de la propriété privée. Il peut même en être le véritable but, dans la mesure où celle-ci, libérant les hommes du souci de la possession et des contraintes sociales énormes qu’elle occasionne, pourra les conduire enfin à développer leur « personnalité ». Wilde défend ainsi un socialisme radicalement original, centré sur l’idéal de l’artiste et de l’homme cultivé, contre tout despotisme qui le contraindrait, fût-ce celui du peuple ou des bons sentiments.

(présentation par Matthieu Haumesser, directeur de la collection « Essais »)

Journal d'outre-mort

Journal d'outre-mort

de Jeanne BRESCIANI

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 01/07/2010 | 18,00 €

Jeanne Bresciani, originaire de Corse, vit et travaille à Paris.
Elle a déjà publié quatre ouvrages :
Affriques, aux éditions Tierce, Paris, 1981.
La Danse de ténèbres, aux éditions Fus’Art, Bordeaux, 1997.
Deux rue de la Marine, en collaboration avec Hélène Bresciani, aux éditions Vents Contraires, Aix-en-Provence, 1999.
Les Vestiges de Janvier, aux éditions Pétra, décembre 2004.
ainsi que divers textes, notamment :
– « Doublures », "Fragmentaires", 1982.
– « Troubles de mémoire », "Lieu commun", 1984.



Paris, juillet 1997 : mort de l'écrivain Maxime Desroches dont la plume reprend vie à travers les souvenirs de Vanina Ventiseri, une amie corse avec laquelle il avait « une étrange relation ». Grâce à elle, il poursuit son travail d'écriture inachevé « de concert avec elle, en italiques invisibles ». Vanina passe outre la mort de Maxime, et ce dialogue d'« outre-mort » inspire aux deux protagonistes diverses réflexions sur la mort, l'au-delà, l'amour, l'amitié et l'acte d'écrire. Le style élégiaque et ciselé de Jeanne Bresciani rend parfaitement la puissance évocatrice et la force vitale de l'écriture, que même la mort ne peut annihiler, et nous tient en haleine jusqu'à la révélation finale du secret métaphysique que détient Vanina et qui provoque l'interrogation essentielle sur le sens de la vie et de la mort : « J'attends peut-être aussi qu'elle me livre, à son insu, le secret qu'elle semble retenir à propos d'une expérience peu commune ». Dans ce récit intelligent, érudit, sensible, profond, empreint de mystère métaphysique et émaillé d'humour, l'auteur joue avec brio des différentes tonalités de voix qui se répondent et offre une réflexion profonde et originale sur ses thèmes de prédilection, la mort, la mémoire, la mélancolie, née de la nostalgie, et aussi la difficulté d'écrire.




EXTRAITS


Journal posthume de Maxime :

« Présent ! » Me suis-je écrié, comme à l’école ou à l’armée, en un réflexe oublieux des circonstances, tandis que le prêtre commençant son oraison funèbre prononçait les paroles du Christ : « Quand tu étais jeune tu bouclais toi-même ta ceinture et tu partais où tu voulais, bientôt un autre t’entourera de cordes et te conduira là où tu ne voudras pas aller »… Ils ont entouré de cordes mon cercueil et l’ont fait descendre dans la terre de ce petit cimetière, juste en face de ma maison. « Comme c’est pratique ! » Avais-je ironisé de mon vivant au moment de notre installation en Provence, dans ce village inconnu, avec pour voisinage immédiat ces morts qui n’étaient pas de mes familiers mais qui le deviendraient à fréquenter leurs tombes, déchiffrant leurs noms anonymes, l’énigme de leur regard à travers quelques portraits, imaginant leur histoire… J’ai compté mes proches, mes amis : ils étaient moins nombreux que ces défunts. La saison ne s’y prêtait pas. Certains étaient encore en vacances, d’autres m’avaient précédé dans la tombe : « Après vous mon cher… Oh ! Je n’en ferai rien »… À ces extrémités s’arrêtent les courbettes et la courtoisie… On avait beau me dire que cette fois « j’avais la main », j’aurais bien volontiers passé mon tour mais « La main était au mort. » Je n’y échappai point.
Autrefois, dans mes déserts tourmentés, j’envisageais la mort comme un remède, sachant qu’elle se cachait derrière les mots tel un squelette de papier et je ne m’intéressais qu’à tenter de la débusquer pour ne pas me faire surprendre, explorant à ses heures le silence et l’ombre, guettant dans le miroir son approche furtive, flattant sa convoitise en m’offrant corps et âme, en proie à de macabres obsessions. Je me rendais insupportable pour attirer son attention, agitant le chiffon rouge de mon sang, de ma douleur, sous ses naseaux d’animal sombre, inévitable… Mais le coup fatal ne venait pas.
Je n’étais sûr que d’une chose : que nous serions pardonnés par le fait même d’être morts. (pp. 17-18)


Journal de Vanina :

Je revois une vieille école délabrée où des arbres juvéniles semblaient pousser avec nous. Ils agitaient leur chevelure abondante pour nous faire signe dès le matin, offrant la résistance de leur tronc et de leurs branches à nos jeunes corps avides et maladroits, aux ailes soudain plus grandes que le nid… Si seulement, je pouvais encore ressentir l’intensité de l’enfant que j’étais qui faisait son miel d’une phrase ou d’un événement… Revivre d’un regard à travers la tache d’huile qui s’élargissait sur un sac de papier brun contenant quelques noix qui avivaient sa gourmandise, soupeser à pleines mains les cornets de jujubes acidulés et croquants, lustrés de convoitise, admirer envieuse les « gamines des rues » croquant à belles dents les petits tubes en verre remplis de coco Boer, pour ne rien perdre, au mépris des blessures, de cette poudre brune délicieuse, aux saveurs de réglisse, recrachant au loin le verre se mêlant au magma de morve, de salive noire et de sang, lèvres et langue coupées par un plaisir plus fort que l’interdit… La mort déjà mordait leurs bouches tendres et moqueuses et je ne savais alors de la poudre, de leur insolence joyeuse ou de leur mépris, ce qui me fascinait tant… (p. 31)


Lorsque je t’ai connu, il y avait déjà longtemps que tu ne sortais quasiment plus de chez toi, que tu préférais les pages à tes verts pâturages. On t’avait consacré écrivain d’avant-garde et il te fallait en répondre.
Tu t’enfermais chez toi, dans une pièce unique, rideaux tirés, et je me souviens, avec une impression d’effroi, du cri muet d’une plante verte de ton salon, tordue de désespoir, collée contre la vitre pour recevoir le faible rayon d’un pâle soleil d’hiver : noire et desséchée, elle tentait de s’arracher vainement à son pot de terre pour boire ce filet de lumière que tu lui refusais. Était-ce ta vengeance contre une nature qui ne t’aurait pas livré tous ses secrets ou n’avais-tu de regards que pour toi-même ? Des jours, des années à écrire, à cultiver la précision, l’art de l’introspection, à te prendre inlassablement dans l’objectif de ta chambre noire…
Tu n’avais plus que des aventures intérieures à décrire. Il fallait que tu laisses l’instant éternel te frôler au plus près, que tu permettes à l’épée, à la lance d’Achille ou à la plume acérée de t’adouber près du cœur, quand la raison se tait, pour te figer en quelque phrase de cristal, chevalier de la nuit, Don Quichotte de la syntaxe avec la mort pour Dulcinée…
Tu avais oublié la voix des fleuves et des rivières mais tu ouvrais les vannes de la musique dans le lit de tes solitudes. Purcell ou Monteverdi, tu te laissais emporter par leur flux cuivré, donnant libre cours à ta folie silencieuse dont tu suivais la trace sur la page tel un sismographe sensible aux moindres écarts de notes, aux tremblements de la chair… Pourtant de tous les fleuves sacrés c’est le bourbon qui eut raison de toi.
As-tu recréé, dans l’au-delà, ton intérieur, ta chambre, en rajoutant quelques nouveaux livres dont un seul coup d’œil t’aurait livré le contenu ? La mort est prévenante, pourvu que tu lui cèdes, elle te facilite la vie.
Récemment, j’ai lu qu’un vieux bibliothécaire, mort depuis longtemps continuait à hanter les lieux de son travail. C’est une jeune lectrice qui aurait aperçu son fantôme. Les obsessions des morts hantent toujours les vivants. Sans doute est-ce cette routine post-mortem qui demeure la plus difficile à combattre et que l’on nomme possession… (pp. 65-66)

Je Vois

Je Vois

de Monique LUCCHINI

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/06/2010 | 12,00 €

Je ne pensais pas pouvoir écrire ce livre. Pourtant il était en moi comme une évidence. J’y ai souvent pensé… j’y ai pensé plus que tout. Ce livre c’est l’histoire de cette écriture-là, l’écriture de l’amour qui se fait, qui est en train de se faire… l’écriture des corps qui se frôlent, se touchent… se donnent. C’est l’histoire de ce désir omniprésent qui donne la certitude d’être en vie. C’est un voyage dans l’univers du plaisir, de la possession des corps. C’est l’interrogation sur la liberté d’aimer sans entrave aucune…  sans promesse de lendemain. C'est la mer omniprésente. La musique de la mer, sa force aussi.  C'est l'écriture de la mer comme celle de l'amour.

Dans l'attente d'une réponse favorable

Dans l'attente d'une réponse favorable

de Gilles MARCHAND

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 01/06/2010 | 8,00 €

Vous rêvez d'un emploi d'explorateur à mi-temps, ou d'un stage de zèbre aux haras nationaux. Vous voudriez devenir un super-héros. Une œuvre d'art. Un ange. Un cheveu. Vos désirs sont fous et vos plans de carrière hors normes. Tout cela est bien joli, mais avez-vous écrit votre lettre de motivation ?

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