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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Education(s) et réseaux de sociabilité : Parcours de jeunes en difficulté

de Catherine DELCROIX

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/09/2010 | 23,00 €


Catherine Delcroix est professeure de sociologie, directrice du Centre d'Études et de Recherches sur l'Intervention Sociale (CERIS) et du Master "Intervention sociale, conflit et développement", Université de Strasbourg (Uds), Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (LCSE) CNRS-MISHA.


La rédaction de cet ouvrage a été dirigée par Catherine Delcroix avec le concours d'Elisabeth Callu.

Contributions de :
Claudine Auger, Farid Benfodil, Fatima Bouzembil, Francis Brugaillère, Élisabeth Callu, Marité Cornée, Catherine Delcroix, Anne Joubert, Mina Kezzi, Marie Lafosse, Catherine Miramon, Micheline Moura, Jean-Paul Pujol, Sylvie Roussel, Éliane Viarouge.



RÉSUMÉ

Aider des adolescents "en grande difficulté" à s'inscrire dans une trajectoire d'insertion est un enjeu de taille pour les éducateurs. Ces derniers prêtent-ils suffisamment attention au rôle stimulant ou protecteur que joue souvent leur réseau social, adultes ou jeunes de leur âge rencontrés dans l'entourage familial, le voisinage, le monde scolaire... ou les multiples organismes s'adressant à la jeunesse?
Une recherche-action menée avec cinq équipes socio-éducatives a permis d'identifier dans l'histoire d'une vingtaine dejeunes avec lesquels elles avaient travaillé et qui s'en étaient sortis, l'importance cruciale de personnes jusque là restées invisibles aux yeux de ces professionnels: une tante, un religieux, un artisan, un enseignant, un préfet, une copine... Cette découverte, effectuée par des éducateurs devenus pour un temps chercheurs, souligne l'enjeu que constituent pour eux le repérage de ces personnes ressources, membres de l'entourage des jeunes, et la coopération avec elles: celui d'une action éducative plus efficace et plus durable. En cela, elle ouvre de nouvelles perspectives pour la "coéducation" des adolescents.
 

L'impasse industrielle : Un monde à réoutiller autrement en tous lieux

de Ingmar GRANDSTEDT

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2010 | 22,00 €

Commencer une décroissance de la puissance et de la démesure suppose justement que la créativité qui fait tant défaut à l’élite surgisse d’autres couches de la population, que des gens « ordinaires », où qu’ils soient, se décident à s’aventurer dans une dissidence pratique. Mais cela ne pourra se faire que si la dimension positive de cet immense défi prend le dessus sur l’angoisse et la peur et stimule les esprits. Car c’est le positif de la vie qui révèle le négatif, et non pas l’inverse, c’est le positif qui éclaire et libère. Changer d’échelle est devenu une nécessité dramatique. Mais ce peut aussi devenir l’occasion, en tous lieux, d’un étrange bouillonnement créatif, d’une transformation inespérée au milieu du chaos : reconquérir une indispensable maîtrise locale de nos existences quotidiennes, ouvrir le champ des relations interpersonnelles, se donner d’autres pratiques et d’autres buts dans la recherche scientifique et technologique (comme pour le « FabLab », par exemple), accueillir la surprise joyeuse de faire des choses ensemble, de recréer du lien social dans les cités et les quartiers urbains délabrés, les petites villes à l’abandon, les territoires ruraux ou rurbains disloqués. 

Carabistouilles fiction

de Léonard TAOKAO

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 17/08/2010 | 14,00 €

Après 7 ans d'absence, Silas revient en France. Rues défoncées, chiens errants, militaires omniprésents, enfants pieds nus, vieillards mutilés, partout des dealers et des mendiants... Paris méconnaissable est aux mains de communautés rivales.

Silas réussira à se faire accepter par des squatteurs, miltants d'un mouvement anar de libération. Mais pour espérer fuir vers des cieux plus cléments, il y a un prix à payer.

Robinson et compagnie : Aspects de l'insularité politique de Thomas More à Michel Tournier

de Jean-Michel RACAULT

Des îles (PÉTRA) | Paru le 01/08/2010 | 29,00 €

Professeur émérite des Universités, Jean-Michel Racault a consacré l'essentiel de ses recherches aux îles en littérature (L'Insularité, thématique et représentation, en collaboration avec J.-C. Marimoutou, Paris, L'Harmattan, 1995; Mémoires du Grand Océan. Des relations de voyages aux littératures de l'océan Indien, Paris, PUPS, 2007) et à l'histoire des genres "insulaires" aux XVIIe et XVIIIe siècles (L'Utopie narrative, 1675-1761, Oxford, The Voltaire Foundation, 1991; Nulle part et ses environs. Aux confins de l'utopie littéraire classique, 1657-1802, Paris, PUPS, 2003. Il vit à l'île de la Réunion depuis 1972.



La civilisation des loisirs a fait de l'île un fantasme hédoniste, évocateur de vacances et de soleil, en rupture avec les contraintes de la "vraie vie" soumise à la norme sociale et à la nécessité du travail. L'imaginaire littéraire de l'âge classique n'a pas ignoré ces rêveries qui assimilent le site insulaire à une nouvelle version du Paradis Terrestre et son habitant à un nouvel Adam. Mais l'île dans la fiction est aussi un lieu expérimental, un laboratoire dont la réalité continentale est le véritable point d'application.
Au fil des textes, chronologiquement répartis entre le début de la Renaissance et l'aube des "temps postmodernes", ce livre souhaite montrer que les histoires d'îles lointaines parlent en fait du contexte social le plus proche, que même déserte une île est un espace politique où s'élabore une réflexion sur le droit de propriété et les fondements du pouvoir, sur la légitimité et l'usurpation, sur les divers types de gouvernement et les meilleurs modèles de société.
De L'Utopie de Thomas More (1516), qui inaugure une tradition en déplaçant la réflexion sur la société réelle dans une île imaginaire, à Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier (1967), où la mise en cause au moins apparente de l'Occident accompagne l'effacement du politique, en passant par le Robinson Crusoe de Daniel Defoe (1719), qui donne à la fiction de l'île son scénario-type et son héros emblématique, on suivra ainsi l'émergence, le développement et les transformations de la fable insulaire.
 

Urgent crier

de André BENEDETTO

Poésie contemporaine (LE TEMPS DES CERISES) | Paru le 07/07/2010 | 16,00 €

"C'est déjà d'un autre
que je parle
de celui qui portait un nom
que vous avez connu peut-être
que vous avez vu
marcher
à travers les rues de la ville"

Avec cet ouvrage, Le Temps des Cerises réédite enfin deux recueils d'André Benedetto. Introuvables depuis les années 70, Urgent crier et Les poubelles du ventavaient marqué un tournant dans la poésie française post-68. La poésie d'André Benedetto, revendicative et aux accents incantatoires, frappe par son extrême modernité. 

La presse en parle : 


[…] Petit miracle d’urgence, l’éditeur Le Temps des Cerises a réussi en quelques mois à rééditer ensemble les deux recueils de poèmes d’André Benedetto épuisés depuis longtemps : Urgent crier et les Poubelles du vent. On reste stupéfait par la puissance des textes, alternant l’intime, le sentiment de l’écorché, et l’interpellation politique. André Benedetto poète est un cas : dans un monde, aujourd’hui, avare de lucidité et d’élans, il est celui qui ne laisse rien ni personne en repos. 
Charles Silvestre, L’Humanité, 22 juillet 2010

De la colère en rafales, des mots en tornades revivent dans les écrits de jeunesse du poète et dramaturge [...] Témoin et acteur de son temps, à la ville comme à la scène, [...] s'insurge contre les crimes et les injustices, il vomit la poésie ornementale [...]. Mais la violence du verbe n'exclut ni l'émotion ni la réflexion [...]L'héritage dadaïste et surréaliste est souvent perceptible dans les images insolites, décapantes [...]
Michel Ménaché, Europe, août-septembre 2011

Le huis clos des Eminences

de Robert AZAÏS

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 07/07/2010 | 7,99 €

Livre numérique.

An 1316. La chrétienté est sans pape depuis deux ans. Jugeant la situation insupportable, Philippe, deuxième fils du défunt Philippe le Bel et régent du royaume de France, tend un piège aix cardinaux. Sous le prétexte de célébrer un Te Deum, il les réunit dans la cathédrale de Lyon où il les enferme. Ils ne pourront en sortir que lorsqu'ils auront enfin élu un pape. C'est cet extraordinaire conclave qui sert de cadre à ce roman.
Sur fond d'intrigues et de meurtres, Robert Azaïs, auteur iconoclaste à l'humour décapant, s'amuse à multiplier les situations cocasses dans un joyeux chambardement. Et si la vérité historique en pâtit quelque peu, les lecteurs, eux, ne pourront que s'en réjouir !
 

L'Âme humaine et le socialisme

de Oscar WILDE

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 01/07/2010 | 10,00 €

Le socialisme peut-il être individualiste ? Et sinon, jusqu’où doit-il sacrifier le développement de l’individu et de ses facultés propres aux préoccupations altruistes ? En combattant la cupidité, l’égoïsme et l’exploitation de l’homme par l’homme, les doctrines socialistes ont peut-être été, depuis le 19e siècle, portées à négliger la question de l’individu et de sa capacité à se réaliser en tant que tel. Cette question ne concerne pas seulement les régimes socialistes autoritaires du 20e siècle : elle conserve toute son actualité alors que certains discours contemporains réduisent de plus en plus le socialisme à un éthique compassionnelle, qui devrait substituer à la clarté de principes réfléchis et à la volonté déterminée de changer l’ordre social, l’obscurité problématique – et en tout cas non politique – des sentiments altruistes.

Dans L’âme humaine et le socialisme (publié en 1891), Wilde soulève cette question de manière visionnaire. Il montre que le socialisme peut écraser les hommes, et en particulier les pauvres, aussi sûrement que les mécanismes d’exploitation capitaliste, lorsqu’il tombe, soit dans l’autoritarisme, soit dans la valorisation excessive de la charité. Sa thèse est alors simple et radicale : « le socialisme lui-même n’aura de réelle valeur que dans la mesure où il permettra de développer l’individualisme ». L’enjeu est de montrer que cet individualisme ne doit pas être confondu avec l’accumulation capitaliste. Bien au contraire, selon Wilde, il n’est en rien contradictoire avec l’abolition de la propriété privée. Il peut même en être le véritable but, dans la mesure où celle-ci, libérant les hommes du souci de la possession et des contraintes sociales énormes qu’elle occasionne, pourra les conduire enfin à développer leur « personnalité ». Wilde défend ainsi un socialisme radicalement original, centré sur l’idéal de l’artiste et de l’homme cultivé, contre tout despotisme qui le contraindrait, fût-ce celui du peuple ou des bons sentiments.

(présentation par Matthieu Haumesser, directeur de la collection « Essais »)

Journal d'outre-mort

de Jeanne BRESCIANI

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 01/07/2010 | 18,00 €

Jeanne Bresciani, originaire de Corse, vit et travaille à Paris.
Elle a déjà publié quatre ouvrages :
Affriques, aux éditions Tierce, Paris, 1981.
La Danse de ténèbres, aux éditions Fus’Art, Bordeaux, 1997.
Deux rue de la Marine, en collaboration avec Hélène Bresciani, aux éditions Vents Contraires, Aix-en-Provence, 1999.
Les Vestiges de Janvier, aux éditions Pétra, décembre 2004.
ainsi que divers textes, notamment :
– « Doublures », "Fragmentaires", 1982.
– « Troubles de mémoire », "Lieu commun", 1984.



Paris, juillet 1997 : mort de l'écrivain Maxime Desroches dont la plume reprend vie à travers les souvenirs de Vanina Ventiseri, une amie corse avec laquelle il avait « une étrange relation ». Grâce à elle, il poursuit son travail d'écriture inachevé « de concert avec elle, en italiques invisibles ». Vanina passe outre la mort de Maxime, et ce dialogue d'« outre-mort » inspire aux deux protagonistes diverses réflexions sur la mort, l'au-delà, l'amour, l'amitié et l'acte d'écrire. Le style élégiaque et ciselé de Jeanne Bresciani rend parfaitement la puissance évocatrice et la force vitale de l'écriture, que même la mort ne peut annihiler, et nous tient en haleine jusqu'à la révélation finale du secret métaphysique que détient Vanina et qui provoque l'interrogation essentielle sur le sens de la vie et de la mort : « J'attends peut-être aussi qu'elle me livre, à son insu, le secret qu'elle semble retenir à propos d'une expérience peu commune ». Dans ce récit intelligent, érudit, sensible, profond, empreint de mystère métaphysique et émaillé d'humour, l'auteur joue avec brio des différentes tonalités de voix qui se répondent et offre une réflexion profonde et originale sur ses thèmes de prédilection, la mort, la mémoire, la mélancolie, née de la nostalgie, et aussi la difficulté d'écrire.




EXTRAITS


Journal posthume de Maxime :

« Présent ! » Me suis-je écrié, comme à l’école ou à l’armée, en un réflexe oublieux des circonstances, tandis que le prêtre commençant son oraison funèbre prononçait les paroles du Christ : « Quand tu étais jeune tu bouclais toi-même ta ceinture et tu partais où tu voulais, bientôt un autre t’entourera de cordes et te conduira là où tu ne voudras pas aller »… Ils ont entouré de cordes mon cercueil et l’ont fait descendre dans la terre de ce petit cimetière, juste en face de ma maison. « Comme c’est pratique ! » Avais-je ironisé de mon vivant au moment de notre installation en Provence, dans ce village inconnu, avec pour voisinage immédiat ces morts qui n’étaient pas de mes familiers mais qui le deviendraient à fréquenter leurs tombes, déchiffrant leurs noms anonymes, l’énigme de leur regard à travers quelques portraits, imaginant leur histoire… J’ai compté mes proches, mes amis : ils étaient moins nombreux que ces défunts. La saison ne s’y prêtait pas. Certains étaient encore en vacances, d’autres m’avaient précédé dans la tombe : « Après vous mon cher… Oh ! Je n’en ferai rien »… À ces extrémités s’arrêtent les courbettes et la courtoisie… On avait beau me dire que cette fois « j’avais la main », j’aurais bien volontiers passé mon tour mais « La main était au mort. » Je n’y échappai point.
Autrefois, dans mes déserts tourmentés, j’envisageais la mort comme un remède, sachant qu’elle se cachait derrière les mots tel un squelette de papier et je ne m’intéressais qu’à tenter de la débusquer pour ne pas me faire surprendre, explorant à ses heures le silence et l’ombre, guettant dans le miroir son approche furtive, flattant sa convoitise en m’offrant corps et âme, en proie à de macabres obsessions. Je me rendais insupportable pour attirer son attention, agitant le chiffon rouge de mon sang, de ma douleur, sous ses naseaux d’animal sombre, inévitable… Mais le coup fatal ne venait pas.
Je n’étais sûr que d’une chose : que nous serions pardonnés par le fait même d’être morts. (pp. 17-18)


Journal de Vanina :

Je revois une vieille école délabrée où des arbres juvéniles semblaient pousser avec nous. Ils agitaient leur chevelure abondante pour nous faire signe dès le matin, offrant la résistance de leur tronc et de leurs branches à nos jeunes corps avides et maladroits, aux ailes soudain plus grandes que le nid… Si seulement, je pouvais encore ressentir l’intensité de l’enfant que j’étais qui faisait son miel d’une phrase ou d’un événement… Revivre d’un regard à travers la tache d’huile qui s’élargissait sur un sac de papier brun contenant quelques noix qui avivaient sa gourmandise, soupeser à pleines mains les cornets de jujubes acidulés et croquants, lustrés de convoitise, admirer envieuse les « gamines des rues » croquant à belles dents les petits tubes en verre remplis de coco Boer, pour ne rien perdre, au mépris des blessures, de cette poudre brune délicieuse, aux saveurs de réglisse, recrachant au loin le verre se mêlant au magma de morve, de salive noire et de sang, lèvres et langue coupées par un plaisir plus fort que l’interdit… La mort déjà mordait leurs bouches tendres et moqueuses et je ne savais alors de la poudre, de leur insolence joyeuse ou de leur mépris, ce qui me fascinait tant… (p. 31)


Lorsque je t’ai connu, il y avait déjà longtemps que tu ne sortais quasiment plus de chez toi, que tu préférais les pages à tes verts pâturages. On t’avait consacré écrivain d’avant-garde et il te fallait en répondre.
Tu t’enfermais chez toi, dans une pièce unique, rideaux tirés, et je me souviens, avec une impression d’effroi, du cri muet d’une plante verte de ton salon, tordue de désespoir, collée contre la vitre pour recevoir le faible rayon d’un pâle soleil d’hiver : noire et desséchée, elle tentait de s’arracher vainement à son pot de terre pour boire ce filet de lumière que tu lui refusais. Était-ce ta vengeance contre une nature qui ne t’aurait pas livré tous ses secrets ou n’avais-tu de regards que pour toi-même ? Des jours, des années à écrire, à cultiver la précision, l’art de l’introspection, à te prendre inlassablement dans l’objectif de ta chambre noire…
Tu n’avais plus que des aventures intérieures à décrire. Il fallait que tu laisses l’instant éternel te frôler au plus près, que tu permettes à l’épée, à la lance d’Achille ou à la plume acérée de t’adouber près du cœur, quand la raison se tait, pour te figer en quelque phrase de cristal, chevalier de la nuit, Don Quichotte de la syntaxe avec la mort pour Dulcinée…
Tu avais oublié la voix des fleuves et des rivières mais tu ouvrais les vannes de la musique dans le lit de tes solitudes. Purcell ou Monteverdi, tu te laissais emporter par leur flux cuivré, donnant libre cours à ta folie silencieuse dont tu suivais la trace sur la page tel un sismographe sensible aux moindres écarts de notes, aux tremblements de la chair… Pourtant de tous les fleuves sacrés c’est le bourbon qui eut raison de toi.
As-tu recréé, dans l’au-delà, ton intérieur, ta chambre, en rajoutant quelques nouveaux livres dont un seul coup d’œil t’aurait livré le contenu ? La mort est prévenante, pourvu que tu lui cèdes, elle te facilite la vie.
Récemment, j’ai lu qu’un vieux bibliothécaire, mort depuis longtemps continuait à hanter les lieux de son travail. C’est une jeune lectrice qui aurait aperçu son fantôme. Les obsessions des morts hantent toujours les vivants. Sans doute est-ce cette routine post-mortem qui demeure la plus difficile à combattre et que l’on nomme possession… (pp. 65-66)

Je Vois

de Monique LUCCHINI

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/06/2010 | 12,00 €

Je ne pensais pas pouvoir écrire ce livre. Pourtant il était en moi comme une évidence. J’y ai souvent pensé… j’y ai pensé plus que tout. Ce livre c’est l’histoire de cette écriture-là, l’écriture de l’amour qui se fait, qui est en train de se faire… l’écriture des corps qui se frôlent, se touchent… se donnent. C’est l’histoire de ce désir omniprésent qui donne la certitude d’être en vie. C’est un voyage dans l’univers du plaisir, de la possession des corps. C’est l’interrogation sur la liberté d’aimer sans entrave aucune…  sans promesse de lendemain. C'est la mer omniprésente. La musique de la mer, sa force aussi.  C'est l'écriture de la mer comme celle de l'amour.

Dans l'attente d'une réponse favorable

de Gilles MARCHAND

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 01/06/2010 | 8,00 €

Vous rêvez d'un emploi d'explorateur à mi-temps, ou d'un stage de zèbre aux haras nationaux. Vous voudriez devenir un super-héros. Une œuvre d'art. Un ange. Un cheveu. Vos désirs sont fous et vos plans de carrière hors normes. Tout cela est bien joli, mais avez-vous écrit votre lettre de motivation ?

LGO n°4

de Aurelio DIAZ RONDA, Ana TOT, Olivier LAMARQUE, Eric BOUCHéTY

Revue LGO (GRAND OS (LE)) | Paru le 01/06/2010 | 15,00 €

Reliure spirale sous jaquette couleurs.

Sommaire papier
Frank Melotti / Illes (extraits)
Eric Bouchéty / Labyrinthe des haches
Ana Tot / Colonnes-zé-pâtés
Olivier Lamarque / La poussière générale et autres poèmes  

(traduits de l'occitan par l'auteur)
Sébastien Lespinasse / Poèmes pneumatiques 
Aurelio Diaz Ronda / Autrousansfond et autres nouveaux trous
Ghislaine Chortey  / Huit dessins

+ CD-audio (65 min, 22 pistes)
"Anthologie sonore du festival Les Perforeilles 2009"
Lectures & performances de Edith Azam / André Gache / Olivier Lamarque / Sébastien Lespinasse / Marc Perrin
Conférence de Yves Le Pestipon 

Extraits du spectacle Le palmipède par Pasina et cie / textes de Ana Tot

La tentation de la chair

de Gilles VOYDEVILLE

Locutio (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 07/05/2010 | 18,00 €

" En ces  écrits de mémoire, il faut que je vous dise plus avant la mission que le grand conseil de l'Ordre des chevaliers du Temple m'avait confiée. Je me devais d'aller au-delà des terres les plus lointaines de la païenie, trouver le Père Jean pour lui faire bonne alliance et signer bon traité qui fasse échec à la gent sarrasine."

En route vers les pays du Levant en l'an de grâce 1194 après l'Incarnation, le commandeur Jehans de Rupt de Ville, homme de foi et de conviction, découvre un monde nouveau et fabuleux. Il devra affronter mille et un dangers pour sauver sa vie et sa chaste vertu.

Les Mémoires du Templier Jehans de Rupt de Ville, portés par un souffle épique, sont écrits à partir d'expressions du Moyen-Âge, qui confèrent au récit un charme brut. Un plaisir pour esthète.

Gilles Voydeville est chirurgien. Il vit en Lorraine. " La tentation de la chair " est sont premier roman.

 

 

Equation

de Irina DOPONT

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/05/2010 | 14,00 €

Les calligrammes de ce recueil tracent l’équation de la vie toujours irrésolue.

À la déploration et la violence de la mort du père fait écho l’attente de l’Autre

l’A-venir

l’Ami

l’Amour

Propositions anthropologiques : Pour refonder la discipline

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/05/2010 | 30,00 €


Albert Piette est professeur à l'Université d'Amiens et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS). Ses deux derniers ouvrages, L'Acte d'exister. Une phénoménographie de la présence (Socrate Editions) et Anthropologie existentiale (Éditions Pétra) s'inscrivent dans l'élaboration de ce nouveau projet anthropologique.


Des propositions anthropologiques? Qu'est-ce que cela veut dire? Ce sont des réflexions théoriques, des descriptions de situations, des programmes d'enquêtes, des notes de lecture, avec un objectif commun: ne pas gaspiller le terme "anthropologie", repenser une discipline qui ne soit ni sociologie, ni ethnologie, lui conférer des orientations théoriques, thématiques et méthodologiques. Ce livre déploie ainsi un ensemble de sujets, qui constituent l'univers anthropologique d'Albert Piette, peuplé d'hommes, "Homo sapiens sapiens", de Néandertaliens, de singes, de dieux et de sociétés, d'êtres et d'existences, d'activité et de passivité, de philosophie et de méthodologie, de phénoménographie et de croyance, d'instants et d'évolution. Une diversité qui constitue le beau privilège mais la grande difficulté de l'anthropologie, pour qu'elle soit empirique et générale. C'est un livre destiné à tous ceux qui s'intéressent aux sciences humaines et sociales ou qui s'interrogent sur l'être humain et la spécificité anthropologique.
 

Ubu roi ou la Disparition du tyran polonais

de André STAS

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 30/04/2010 | 25,00 €

C’était l’insoutenable gageure, le salto mortale : récrire un texte fameux, Ubu roi, selon une méthode fameuse, celle de Georges Perec bannissant la voyelle e, la lettre la plus fréquente en français. André Stas triomphe : une ahurissante invention verbale résulte de cette « contrainte », comme l’Oulipo aime à dire. Collages par le même André Stas.

Au secret

de Franck André JAMME

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 29/04/2010 | 17,00 €

 

les pensées
toujours grosses
 
qui n’arrêtent jamais
d’en enfanter d’autres
 
les mensonges salutaires
 
de la mémoire
 
les êtres
qui décident tous ensemble
maintenant
de se mettre
à danser sur la route
et peu à peu
le chemin ne peut plus
s’appeler
que le bal

Je ne suis pas morte

de Sébastien DI SABATO

LE CHANT DES HOMMES (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 15/04/2010 | 16,00 €

En 2010, les violences faîtes aux femmes ont été déclarées cause nationale. Il y a malheureusement loin des mots aux actes. Aujourd'hui encore, une femme meurt toutes les soixante heures sous les coups de son tortionnaire.

Ce document exceptionnel raconte l'histoire vraie de Sarah, victime de violence conjugale et maman d'enfants "différents", atteints de pathologie lourde. Il touchera toute personne sensibilisée à ces sujets.

Sous forme de récit, adressé au fils de la protagoniste, un témoin retrace son long et douloureux parcours, entre indifférence des services sociaux et silence complice de l'entourage. Il montre comment, après quatorze années de martyre, Sarah, enfin libérée, tente de se reconstruire.

Cruise control

de Aliénor DEBROCQ

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 15/04/2010 | 15,00 €

Ils avancent sur une route. Ils suivent une trajectoire. Ils n'en sont pas toujours conscients. Ils roulent. À vitesse de croisière. Vitesse contrôlée. Ils ne savent pas très bien quelle est cette route. Où elle les mène. Ils sont seuls. Parfois, une rencontre, un rapprochement, une complicité inattendue. La sensation que tout est à nouveau possible. Le plus souvent, un dérapage, une dérive, un tournant. La perte des certitudes. La perte de ce régulateur de vitesse qui semblait animer leur vie. C'est tout autre chose qui s'ouvre alors devant eux.

 

Née à Mons en 1983, Aliénor Debrocq vit aujourd’hui à Bruxelles. Historienne de l’art, elle travaille dans le milieu radiophonique et rédige des critiques de livres pour la revue Indications. Elle aime écrire face à sa fenêtre, un chat calé contre son bras, ou dans les trains, les gares, les métros. Ses nouvelles ont été primées à plusieurs reprises. Cruise control est son premier recueil

Les langues ne sont pas des choses : Discours sur la langue et souffrance identitaire en Europe centrale et orientale

de Patrick SERIOT

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 09/04/2010 | 28,00 €

Préface de Virginie SYMANIEC

Patrick Sériot est titulaire de la chaire de linguistique slave à l’Université de Lausanne. Ses nombreux travaux ont d’abord porté sur l’analyse du discours politique en Union Soviétique. Il est maintenant spécialiste de l’histoire et de l’épistémologie du discours sur la langue en Europe centrale et orientale et dirige le CRECLECO, le Centre de recherche en épistémologie des discours sur la linguistique d’Europe centrale et orientale, qui, outre les grands classiques de la linguistique, se consacre à de nombreuses recherches comparatistes et interdisciplinaires sur l’analyse des idéologies, des identités et des instrumentalisations de l’ethnicité au travers des discours sur les langues.

Il y a bien des façons d’étudier une culture étrangère. Les historiens, les sociologues, les spécialistes de sciences politiques, de géopolitique, de droit international, de stratégie militaire, d’économie, de démographie, d’histoire de l’art, de littérature, ont accumulé sur l’Europe orientale une somme de connaissances considérable. Il reste pourtant tout un pan de réalité encore mal élucidé, qui mérite une attention soutenue, phénomènes d’autant plus importants qu’ils sont là, ouverts et offerts à tous les regards pour qui sait les voir, telle la lettre volée d’Edgar Poe : le rapport à la langue, fondement supposé de la communauté. Un universitaire ne peut pas grand chose à la marche du monde, mais il a un devoir civique d’apporter, par son accès à des sources mal connues et à des méthodes renouvelées d’investigation et de comparaison, sa pierre à un édifice qui nous concerne tous : dissiper les ténèbres de l’ignorance… Peut-être serons-nous alors un peu moins sourds et aveugles à cette « autre Europe » qui ne laisse pas d’être un autre nous-mêmes, ou notre part ignorée d’« Européens de l’Ouest » ?

Le combat & autres nouvelles

de Ednodio QUINTERO

ATHISMA (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/04/2010 | 20,00 €

 

 

L’idée de cette anthologie, Le Combat et autres nouvelles, n’est pas de faire une édition des meilleures nouvelles : beaucoup sont susceptibles d’être éditées plus tard pour le même bonheur du lecteur.

Il s’agit plutôt de mettre en perspective une esthétique de la densité, de la musicalité, du rythme et de montrer comment elle peut s’inscrire dans l’extension, sans proliférer mécaniquement.

 

Une partie non négligeable de l’œuvre semble appliquer à la lettre le principe borgésien selon lequel la réalité n’est qu’une modalité du rêve. Il ne s’agit pas, ici, d’une spéculation abstraite donnant lieu à une littérature conjecturale, mais de la matière même de ses nouvelles et romans.

 

Averti ou non, selon les cas, le lecteur est attrapé dans une représentation qui peut prendre des formes multiples, à la frontière entre rêve et réalité, et qui constituent la dimension essentielle du personnage.

 

L’espace-impasse. Quintero reprend à son compte la rêverie en tant que propriété du « moi », où le narrateur découvre ce qu’il est, plus fortement encore que par le réel. « Partie de chasse » est un exemple, où certains verront une influence de Cortazar, de ce que la catégorisation espace/temps prête le flan à la critique par la découverte de porosités inattendues.

 

Cette circulation ne se fait pas seulement dans l’opposition rêve/réalité, mais aussi dans l’opposition des époques (XIIIe /XXe siècles). « Partie de chasse »

Les fictions quintériennes offrent le plus souvent des narrateurs masculins, guerriers ou chasseurs, sur le statut desquels il est permis de s’interroger : héros ou héros dégradés, voire anti-héros. Le fait est qu’ils sont rarement situés dans un contexte socio-politique trop défini, qui briderait la dimension onirique. En conséquence, les personnages féminins, nombreux et contrastés, occupent une place de choix sur des registres allant de  la tendresse à l’érotisme et de la soumission à la tyrannie.

Shopping ! Bang Bang !

de Jean-Marc FLAHAUT, Daniel LEBEDAN

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/04/2010 | 13,00 €

 

 

Le livre vu par l’un de ses auteurs...

Jean Marc Flahaut : Shopping ! Bang bang ! utilise de façon directe ou indirecte certains codes du langage cinématographique, c’est certain. Il est vrai qu’on y croise également quelques guest stars telles que Charles Bronson et Ben Gazzara. De plus, les points de vue et les regards s’affrontent tout du long sous les caméras de surveillance ou de télévision.

Nos personnages ne sont pas des extraterrestres, ils sont inscrits dans un espace social imaginaire au sein duquel ils se rassemblent ou se séparent. Des couples frôlent la rupture alors que d’autres roucoulent comme des tourtereaux. Certains ont envie de tuer tout ce qui bouge alors que d’autres croient fermement qu’on peut encore sauver l’humanité avec l’Amour comme pilier. Mais, ils essayent tous de changer quelque chose avec les moyens dont ils disposent. Comme aime à le rappeler un vieil ami à moi : c’est la même vache qui produit le lait et la bouse. 

Au final, je pense que le roman se situe quelque part entre une comédie romantique et une chanson de Charles Manson.

Entre nous soit dit, j’aime beaucoup le climat du cinéma américain des années 70. L’énergie qui s’en dégage à chaque plan, le travail sur l’espace et les frontières, la dimension contestataire et le propos politique à tous les étages. On sent chez les réalisateurs de cette époque, une véritable envie de faire des films en se positionnant en tant qu’auteurs. Et d’y aller franchement. (extrait de l’interview par Dj Duclock)


 

 

 

 

 

 

                                      

 

 

Quatorze horizons carboniques

de Daniel SYGIT

Poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/04/2010 | 12,00 €

 

«  Les mots de Daniel Sygit...
Des mots qui savent à l'avance l'inutilité de dire et qui disent cependant. L'extrême nécessaire déposé en petites touches, avec grâce, avec la plus parfaite élégance sur une page qui semble respirer en même temps que la phrase. La poésie de Daniel Sygit est plus que belle, elle brûle d'un feu, d'une ardeur et d'une nudité qui ne s'entrevoient que l'espace d'un éclair. Une poésie qu'il faut goûter dans chaque recoin de sa musique et de ses respirations pour ne pas manquer de l'apercevoir. Deuxième ouvrage de cet auteur dans la collection Poésie des éditions À plus d’un titre, après Boeings Laboureurs, Daniel continue son exploration du monde et de sa marche, en formes courtes et très fortement narratives. À l’affût de chaque trace de poésie perdue, dans les paysages, les topographies, mais également dans les objets industriels les plus inattendus — navires super-tankers, satellites, écrans verts des radars aériens… — Daniel Sygit recrée dans ce livre des géographies et des destins, et joue avec la réalité quand des lieux et des personnages savamment imaginaires en côtoient de bien réels. » 

Anne Monteil-Bauer

 

 

REGARDE

 

Regarde 

Coccinelle

qu’on dit 

“ bête à Bon Dieu ”!… 

 

Regarde 

mois de Mai 

qu’on dit 

“ mois de Marie ”!…

 

Et mon frère 

protégé par le blanc

et le bleu…

 

Et ma sœur 

qui fredonne 

l’air de Rina Ketty !

(extrait)

 

La Saveur des figues

de Silène EDGAR

Editions du Jasmin (ÉDITIONS DU JASMIN) | Paru le 01/04/2010 | 16,00 €

La Polynésie où vit Moana est désormais couverte de neige. Et le monde, en proie à un terrible refroidissement, doit être repeuplé de toute urgence. C'est pour cela que Moana devra bientôt se marier et avoir des enfants. Mais Moana a un secret, son arrière grand-Mère, Mémine, qui reste cachée à la maison pour ne pas être envoyée comme tous les Anciens dans une maison du souvenir. Mémine raconte à Moana sa jeunesse, et comment était le monde, avant la terrible catastrophe. C'est probablement ce secret qui donnera la force à Moana de refuser sa vie toute tracée et de partir à l¹aventure...

Dans l'atelier de Henry Michaux

de Marie-Louise TERRAY

Dans les pas (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 15/03/2010 | 16,00 €

Marie-Louise Terray, dans cet essai très personnel, pénètre dans l'atelier du jeune Henry Michaux, non seulement pour comprendre comment naît un artiste, mais pour revivre avec sa propre sensibilité le cheminement de cette naissance. La personnalité poétique de Michaux se forme au travers d'un parcours qui lui fait croiser des personnalités aussi diverses que Valéry, Nietzsche, Georgio de Chirico, mais aussi Rilke et Ernest Hello ; chacune de ses rencontres suscite en lui échos et résistances, dont Marie-Louise Terray cherche les traces dans ses premiers écrits. Au terme de cette genèse surgit un créateur singulier, qui fait du corps le lieu privilégié de l'aventure esthétique, et du même coup le terrain sur lequel le poète et ses lecteurs peuvent entrer en résonance.

Ecchymose

de Anne MONTEIL-BAUER

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/03/2010 | 16,00 €

 

Cette réédition du roman d’Anne Monteil-Bauer, nous a paru nécessaire, presque vitale. Car dans une époque si sûre que l’évolution de sa civilisation implique forcément son humanisation, ce texte nous interroge sur cette part d’ombre terrifiante qui mutile les corps et les esprits, sur l’emprise et la possession de l’autre, sur l’éclatement d’une violence qui dénie l’amour jusqu’à le vider de son sens. Ce livre n’est pas un récit cru, la médiation des personnages, la construction narrative entremêlant trois récits, crée un espace où l’expérience devient à la fois témoignage et poétique de la douleur. Jeanne, une femme blessée se livre à une étrangère - Laura, écrivain publique, elle-même en pleine crise existentielle et amoureuse - pour quelle écrive ce qu’elle a si longtemps retenu dans un mutisme coupable. Une parole devient possible. L’écoute pudique de l’écrivain, qui à la fois questionne et retranscrit, permet une résonnance dans laquelle la compassion joue les notes de la douceur et propose une réconciliation avec l’autre. Relations homme/femme, mais aussi amitiés et solidarités féminines, Ecchymose arpente les terres sur lesquelles germent les histoires de nos vies, nous invitant à les travailler et à les retourner. Mais Ecchymose, c’est aussi l’histoire de la genèse d’une fiction, du passage du réel à la littérature. Une proposition littéraire, un désir d’échapper à l’autofiction et de renouer avec le roman, à réinventer toujours…

 

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