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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Maux de justice

Maux de justice

de Albert LéVY, Iillustrations CHARB

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 12/01/2010 | 10,00 €

 

 

À Paul Didier :

Paul Didier... Magistrat, qui seul contre tous, dans la France de la Collaboration a refusé de prêter le serment de fidélité au Maréchal Pétain, en vertu de l'acte constitutionnel n° 9 du 14 août 1941. Cet homme courageux et malheureusement peu reconnu, est l'emblème du combat perpétuel à mener contre le totalitarisme d'État. Il est l'exemple d'un homme fidèle aux idéaux républicains, qui laisse l'empreinte de sa résistance et de son insoumission à l'Ordre Nouveau, pour la perpétuation de la démocratie contre la trahison et la lâcheté de ceux, qui par le choix de d’identité nationale, avaient fini par céder à la bête immonde.

                                                                                                                                                                                      Albert Léry

 

Avant-propos :

C'est une nuit sécuritaire qui se dessine lentement dans la France dont le Président de la République se nomme Sarkozy. Les libertés publiques sont remises en cause par les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de l'Identité Nationale. Au ceur de cette nuit la vigilance des magistrats est essentielle ; mais I'histoire nous a appris que cette vigilance de la magistrature n'est pas garantie. Un seul magistrat a refusé de prêter serment au maréchal Pétain, silence de la magistrature durant la guerre d'Algérie...

Les erreurs judicaires, que rien ne répare vraiment, les comparutions immédiates qui sont à la justice ce que la musique militaire est à la musique, la justice civile qui trop souvent se pratique comme si la crise économique n'était pas là, sont le lot quotidien des tribunaux pour les justiciables, celles et ceux à qui l'État demande de rendre des comptes pour leur comportement.

Avec Maux de Justice, Albert Lévy, magistrat au tribunal d'instance de Vienne, interroge l'appareil judiciaire mais aussi les magistrats sur l'acte de juger quand la crise économique frappe les plus pauvres et que l'État renforce tous les dispositifs de surveillance. Cet État " sarkozyste " qui repère, fiche, classe, emprisonne, enferme, fait taire, expulse... fonctionne aussi par les silences de celles et ceux chargés de la machinerie étatique. Ces silences qui viennent malheureusement confirmer cet aphorisme de Pascal " la justice sans la force est impuissante ". Il existe une force d'inertie redoutable par temps de crise.

À la lecture du livre d'Albert Lévy, accompagné des dessins de Charb, une question demeure, lancinante :

" Qu'est-ce que la justice ? ”

                                                                                                                                                                              Bruno Guichard                                   

 

 

 

CapharnaHome

CapharnaHome

de Michel BESNIER, Isabelle DOLEVICZENYI, Christophe ESNAULT, Malvina MAJOUX, Gilles MARCHAND, Charlotte MONEGIER, Benjamin PEUREY, Bertrand REDONNET, Olivier SALAUN, Roland THEVENET

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 05/01/2010 | 8,00 €

Home, sweet home... Le thème peut paraître anodin et pourtant les 10 nouvelles qui composent ce recueil d'aNTIDATA autour de la maison embarquent le lecteur dans les contrées singulières de la domesticité. De la masure polonaise aux allures bucoliques qui se transforme en piège de Bertrand Redonnet dans "Sourcière"à la force évocatrice d'une entrée et d'une bouée qui ramènent à l'enfance et à ses terreurs (Olivier Salaün,  "Un vestibule") en passant par cette église orthodoxe, asile précaire d'un vieux Russe blanc prêt à rouler sa famille pour la préserver de la démolition... On entre dans ce recueil comme l'on découvre une à une les pièces d'une demeure où l'on serait invité pour la première fois, avec ce sentiment de pénétrer dans l'intimité de l'autre, tantôt un frisson parcourant notre nuque, tantôt une douce chaleur imprégnant nos muscles.

Nâzim Hikmet : Héritage et modernité

Nâzim Hikmet : Héritage et modernité

de COLLECTIF

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/01/2010 | 25,00 €


SOUS LA DIRECTION DE Michel BOZDEMIR, professeur des universités à l’INALCO. Auteur de nombreux ouvrages sur la langue et société turques, il poursuit ses recherches au sein de l’ERISM-ERMOM, « l’Équipe de recherche interdisciplinaire sur les sociétés musulmanes méditerranéennes » dont il est fondateur.

SOUS LA DIRECTION DE Timour MUHIDINE, chargé de cours de littérature turque à l’INALCO. Chercheur en littérature comparée et traducteur, il travaille sur la littérature turque contemporaine et dirige la collection « Lettres turques » chez Actes Sud.



Cet ouvrage collectif consacré au poète Nâz?m Hikmet (1902-1963) reprend une partie des actes du colloque tenu à Paris en 2002 pour célébrer le centenaire de la naissance de l’artiste, augmenté de plusieurs contributions inédites, concernant en particulier sa réception en Italie, Espagne, Pologne, etc. et de documents iconographiques rares.
Cet ouvrage synthétique présente le bilan des recherches le concernant – l’œuvre du romancier et du dramaturge est aussi abordée – au niveau turc et européen. Une bibliographie très complète accompagne l’ouvrage.

Contes du miel et des Astres Neigeux

Contes du miel et des Astres Neigeux

de Lionel BOUCHET, illustratrice MAUD CHALMEL

Poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 18/12/2009 | 9,50 €

 

Extrait...

 

Le Lac.

 

Je suis une canopée d'angoisse, des rivières de douceur

et dans mon élan rien ne résiste.

Si loin dans l'obscurité de l'eau,

Des eaux mortelles,

Élues dans le lignage.

 

Une main sur l'eau dérive

dans un silence que les courants ne veulent empêcher.

 

C'est la liante évasion qui grandit dans les yeux des plus heureux.

C'est la même grandeur, c'est mon nom criant!

J'ai déguisé, maquillé le flux.

J'ai changé les roches du courant dans l'eau du matin.

Des lanternes folles chantonnent désormais sur l'eau,

des lumières terribles.

Pour que les mondes adjacents

de la pluie et de l'eau polaire dérivent

Sur le blanc manteau des joies perdues du Lac.

Un trou dans la carapace

Un trou dans la carapace

de Nicolas MÉNARD

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 01/12/2009 | 14,00 €

Petit-fils de garde-chasse, Nicolas Ménard a grandi en Sologne. Il vit aujourd’hui à Orléans. À travers ce premier roman policier, il nous livre une intrigue liée aux mystères des légendes régionales. L’auteur nous perd au-delà des lisières, au plus profond des forêts de son enfance. Bastien Guilian a vécu son enfance en Sologne dans le parc animalier de son père où il a partagé des moments inoubliables avec Milla, sa meilleure amie. Dix-sept ans plus tard, il revient sur les lieux en qualité d’inspecteur de police : de terribles meurtres impliquant un animal mystérieux sont commis dans les forêts de Sologne. Pour résoudre cette affaire, il devra déchiffrer d’énigmatiques légendes, mais également faire revivre son propre passé.
Sera-t-il capable de déjouer le complot qui se dessine au fil de son enquête ?

Profil Bas

Profil Bas

de Hélène RUMER

livres français (PBE) | Paru le 30/11/2009 | 17,00 €

Un bref instant leurs regards se croisent, comme deux épées qui se frottent, les yeux sont aigusés, mais les circonstances - plus que la présence de l'enfant - leur inerdisent tout affrontement.

 

Le Mont des Oliviers <br /><small>L'Empire ottoman et le Moyen-Orient, 1914-1918</small>

Le Mont des Oliviers <br /><small>L'Empire ottoman et le Moyen-Orient, 1914-1918</small>

de FALIH RIFKI ATAY

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 10/11/2009 | 18,00 €

Depuis les Balkans jusqu’au Moyen-Orient, de 1913 à 1918, l’Empire ottoman connaît les déchirements d’un déclin auquel la Grande Guerre mettra un terme terrible.

« — Mon pacha, pourriez-vous me dire pour quelle raison nous sommes entrés dans cette guerre ? — Pour pouvoir payer les salaires ! » 

Paroles cyniques, bien réelles, d’un homme, Djamal Pacha, commandant de la IVe armée, qui dirigea d’une main de fer le Moyen-Orient à cette époque. Avec Enver Pacha et Talat Pacha, il fut l’un de ceux qui, à la tête de l’Empire ottoman après la révolution des Jeunes-Turcs, le précipitèrent dans le chaos et causèrent finalement sa débâcle.

Cette débâcle, c’est précisément la plume de Falih Rîfkî Atay, alors jeune officier dans l’état-major de Djamal Pacha basé à Jérusalem, qui va nous la rendre réelle à travers ses récits, ses anecdotes empruntées au quotidien. Un jour, face à une mère qui implore : « — Avez-vous vu mon Ahmet ? » l’auteur avoue son impuissance… « Qu’est-ce qui extermina ton Ahmet ? s’interroge-t-il :les glaciers, le sable, l’eau, les plaies du scorbut ou les poux du typhus ? Même si ton Ahmet avait pu sauver sa peau de toutes ces calamités, il serait tellement méconnaissable que tu lui demanderais aussi : “As-tu vu mon Ahmet ?” » 

Passage émouvant où affleure l’écriture sensible de Falih Rîfkî Atay, matière d’un témoignage rare et panoramique sur une époque, sur une région et sur ses peuples : Turcs, Arabes, Juifs, Arméniens…, tous acteurs d’un front méconnu de la première guerre mondiale.
 

 

Falih Rifki Atay (1894 – 1971)
Considéré comme l’un des plus grands éditorialistes et écrivains turcs, Falih Rifki Atay fit des études de littérature à l’université d’Istanbul. Il se tourna ensuite vers le journalisme et commença en 1913 sa carrière au sein du quotidien Tanin (L’Écho). Pendant la première guerre mondiale, il devint officier de réserve affecté, à la demande du grand Djamal Pacha, au quartier général de la IVe armée. Il fut le triste témoin de ce conflit qu’il vécut sur différents fronts, en Palestine, dans le Sinaï et en Syrie. Après l’armistice, il fonda le quotidien Aksam (Le Soir), soutien actif de la guerre de Libération. Il devint alors un proche de Mustafa Kemal Atatürk qu’il a toujours soutenu dans ses réformes et leur continuité. C’est dans cette même optique qu’il fonda en 1952 le quotidien Dünya (Le Monde). Ses souvenirs, servis par une plume exceptionnelle, sont une source de renseignements importante sur son époque et sur la vie d’Atatürk.

Leïla, fille de Gomorrhe

Leïla, fille de Gomorrhe

de YAKUP KADRI KARAOSMANOGLU

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 10/11/2009 | 18,00 €

Istanbul danse avec l’ennemi. C’est l’occupation après la Grande Guerre. Dans un Empire ottoman démantelé, ne subsiste que ce lambeau. Et bien que détestés, les occupants alliés – anglais, français, italiens – fascinent.

Accumulant conquêtes et prestige, la belle Leïla mène une vie mondaine tumultueuse. Entre le capitaine Jackson Read et son fiancé Necdet, son coeur hésite. Se brûlant les ailes au contact d’un Occident dévoyé, Leïla devient alors la proie idéale d’une époque trouble. De soirées en rencontres, de débauches en désillusions, les destins se croisent : madame Jimson, Nermin, Marlow, Miss Moore, Azize Hanim… Autant de personnages qui s’enivrent de bonheurs futiles et opportunistes.

Mais qu’adviendra-t-il d’eux ? De ces Turcs, de ces Anglais, de ces Français que l’histoire oblige à se côtoyer ? À travers le souvenir de Sodome et Gomorrhe purifiées par le feu, l’espoir subsiste pourtant. Au loin, en Anatolie, des Turcs se battent pour la Libération. Sauvera-t-on Istanbul ? Que deviendra-t-elle ?

Seul roman paru sur la capitale ottomane occupée, Leïla, fille de Gomorrhe est, au-delà de la fiction, un récit singulier sur les bouleversements de cette ville jusqu’ici inexplorés. Et un habile prétexte à la critique de sociétés vouées aux plaisirs faciles, embourbées dans leurs contradictions…

 

Yakup Kadri Karaosmanoglu (1889 – 1974)
Il est l’un des plus grands romanciers turcs du XXe siècle. Ses oeuvres sont marquées par la culture française et fortement influencées par les réalités de l’histoire de son pays, depuis la fin de l’Empire ottoman jusqu’à la République des années cinquante. Deux traductions françaises de ses ouvrages sont déjà parues : Yaban (« Étranger »), éd. Cent Pages/Unesco, et Ankara, éd. Turquoise.

Exil sous le croissant et l'étoile <br /><small>Universitaires juifs-allemands en Turquie pendant le IIIe Reich</small>

Exil sous le croissant et l'étoile <br /><small>Universitaires juifs-allemands en Turquie pendant le IIIe Reich</small>

de DIRK HALM ET FARUK SEN

Document historique (TURQUOISE) | Paru le 10/11/2009 | 22,00 €

Combien d’entre nous savent que la Turquie a accueilli dès 1933 des universitaires allemands et autrichiens révoqués par les nazis pour des raisons raciales, politiques ou idéologiques ? Cette émigration – synonyme de survie pour ces Juifs, ces « non-Aryens », ces opposants déclarés ou supposés – permit à nombre d’intellectuels de continuer leurs recherches, et à la Turquie de poursuivre la modernisation du pays lancée par Mustafa Kemal Atatürk dès 1923.

Publié pour la première fois en français, Exil sous le croissant et l’étoile nous donne accès à une source exceptionnelle : le rapport rédigé par le fonctionnaire nazi Herbert Scurla sur le travail de ces universitaires.

Retrouvé par l’historien Klaus-Detlev Grothusen, le « rapport Scurla » constitue un témoignage unique sur l’ignominie des nazis, appliqués sans relâche à persécuter leurs ennemis, à les empêcher de vivre et de travailler – y compris à l’étranger. Rédigées par différents auteurs, les autres sections du livre sont aussi l’occasion de découvrir le volet étranger de la politique culturelle et scientifique du IIIe Reich, de partager les souvenirs de certains des exilés, et de mesurer la richesse – souvent étonnante – de leurs biographies. Les contributions de Frank-Walter Steinmeier, Klaus-Detlev Grothusen, Edzard Reuter, Fritz Neumark et Christiane Hoss comptent ainsi parmi les éléments les plus précieux cet ouvrage. Quant à l’album de photos de Otto Gerngross, professeur de technologie agricole à l’École supérieure d’agronomie d’Ankara, il apporte le témoignage concret d’une étonnante modernité dans la Turquie des années trente.

 

Dirk Halm
Né en 1971 à Recklinghausen, en Rhénanie du Nord-Westphalie, sociologue de formation, il est collaborateur du « Stiftung Zentrum für Türkeistudien » (Centre d’études turques) à l’université de Duisbourg-Essen et chargé de cours en sciences de l’éducation et sciences sociales à l’université de Münster. Dirk Halm travaille et publie sur les thèmes de la migration, de la politique allemande d’intégration, des relations germano-turques et de l’islam chez les immigrés.

Faruk Sen
Né en 1948 à Ankara, capitale de la Turquie, il est économiste de formation et professeur honoraire à l’université de Duisbourg-Essen (Rhénanie du Nord Westphalie). Engagé dans une carrière politique et associative en faveur de l’intégration des Turcs immigrés en Allemagne, il a été directeur jusqu’en 2008 du « Stiftung Zentrum für Türkeistudien » (Centre d’études turques).

Traités et vanités

Traités et vanités

de Ana TOT

Qoi (GRAND OS (LE)) | Paru le 09/11/2009 | 15,00 €

"nous allons et nous tombons / nous tombons et nous épongeons quelque chose / nous éprouvons quelque chose de bon quand nous tombons"

Arts Ménagers

Arts Ménagers

de Isabelle RENAUD

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 05/11/2009 | 15,00 €

Une alliance que l’on enlève, une poupée maudite trouvée lors d’un déménagement, un fauteuil trop beau pour rester dans le salon… chacune des treize nouvelles de ce recueil s’articule autour d’un objet de la maison. Pourtant ce ne sont pas eux qui occupent ici le devant de la scène, mais les gens. Ces objets ne jouent qu’un rôle de catalyseur : dans un quotidien en apparence plane, ils révèlent à l’improviste la sauvagerie des sentiments.

 

Isabelle Renaud est journaliste et collabore régulièrement à la revue Rue Saint-Ambroise, revue dont l'objectif est la promotion de la nouvelle. Elle vit avec sa petite fille en région parisienne. Arts ménagers est son premier recueil.

Un patrimoine sous influences: Usages politiques, religieux et identitaires de l'image dans le monde slave

Un patrimoine sous influences: Usages politiques, religieux et identitaires de l'image dans le monde slave

de Elisabeth ANSTETT

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/11/2009 | 24,00 €

SOUS LA DIRECTION d'Élisabeth ANSTETT, anthropologue, chargée de recherches au CNRS, membre de l’IRIS et associée au Laboratoire d’Analyse des Problèmes Sociaux et de l’Action Collective du département de sociologie de l’Université de Bordeaux 2. Auteur notamment d’Une Atlantide russe. Anthropologie de la mémoire en Russie postsoviétique (La Découverte, 2007), elle a récemment dirigé (en collaboration avec Luba Jurgenson) Le Goulag en héritage, pour une anthropologie de la trace (Pétra, 2009). Avec Caroline Dufy et Ronan Hervouet, elle dirige la collection Europes : terrains et sociétés, aux éditions Pétra.

COORDINATION d'Aurélie ROUGET-GARMA, diplômée d’histoire mais aussi de langue et civilisation tchèques. Collabore au sein de l’UFR d’Études slaves de l’Université Paris-Sorbonne à l’édition des revues
Cahiers slaves et Cultures d’Europe centrale. Elle est également la traductrice avec Arnault Maréchal et Hana ?íhová-Allendes de Contes tchèques : Cheveux d’Or, Paris, L’École des loisirs, 2002.

CONTRIBUTIONS :

Tatiana BENFOUGHAL est muséographe et anthropologue, chargée de conservation au Musée de l’Homme-MNHN. Elle a notamment dirigé Couleurs d’Ukraine, peinture sous verre d’Anastasia Rak (Éditions MNHN-Musée de l’Homme, 1999). Conservatrice, spécialiste des mondes slaves mais aussi sahariens, elle a également dirigé en 2006 (en collaboration avec Sébastien Boulay) une livraison spéciale du Journal des Africanistes consacrée aux transformations de la culture matérielle saharienne, intitulée : Sahara : identités et mutations sociales en objets.

Benjamin GUICHARD est historien, doctorant à l’Université Paris I. Il achève actuellement une thèse sur la censure en Russie au tournant du XIXe et du XXe siècle.

Lubomir HOSEJKO est historien et critique de cinéma. Il est l’auteur de l’ouvrage de référence Histoire du cinéma ukrainien 1896-1995 (Éditions A Die, 2001), traduit et publié en ukrainien en 2005. Membre de l’union des cinéastes d’Ukraine, il est également le créateur et l’animateur des Soirées du Cinéma Ukrainien à Paris.

Charles STÉPANOFF est anthropologue, maître de conférences à l’École Pratique des Hautes Études. Traducteur et rédacteur, collaborateur des éditions Magellan, il a participé à l’édition de nombreux ouvrages sur le monde russe. Spécialisme du chamanisme dans le monde sibérien, il est également réalisateur de films documentaires dont Esprit nouveau (73 mn, Paris, 2004).

Galina VALTCHINOVA est anthropologue et historienne, directrice de recherches à l’Académie des sciences de Bulgarie. Elle est notamment l’auteur de Laudae Znepolensia ; Religion et identité locale en Bulgarie Occidentale [en Bulgare, résumé français], (Éditions de l’Académie Bulgare des Sciences, 1999) et de Prophétesses et clairvoyantes dans les Balkans au XXe siècle [en Bulgare, résumé anglais] (Éditions de l’Université St. Kliment Okhridski, 2006).



Précieuses et partout reconnues parce qu'exceptionnelles, les images produites par le monde slave représentent un patrimoine tout à fait original, pourtant soumis à de très fortes influences.
En effet, leurs fonctions mnémoniques, didactiques ou leur capacité à faire naître l'émotion, ont depuis longtemps été utilisées pour faciliter la diffusion de la foi, inculquer la morale ou transmettre un sentiment patriotique.
En suivant l'idée que les images constituent - selon les conceptions de l'historien de l'art Aby Warburg - une part essentielle de la mémoire des sociétés, "Un patrimoine sous influences" vise donc à restituer les influences politiques, religieuses ou culturelles auxquelles des formes iconographiques ont été - et sont encore - soumises dans le monde slave, et à mettre en lumière les logiques historiques, économiques et sociales qui les régissent.

L’Adieu aux dinosaures

L’Adieu aux dinosaures

de Fernando ARRABAL

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 31/10/2009 | 25,00 €

« Elle » parle de « Lui », après avoir expédié ses cendres dans l’espace: « Lui », sa jeunesse, son génie, sa guerre contre les « dinosaures » et ses poèmes, Je suis fou de vous et Clitoris. Un monologue illuminé, plein de larmes (artificielles) et de fureur antityrannosaure. Défilé de monstres paléosauriens.

Dessins d'Olivier O. Olivier.

Just Like Home

Just Like Home

de SORENSEN PER

Freestyle (TOUBAB KALO) | Paru le 26/09/2009 | 3,00 €

"This is not a Black people's war / This is not any people's war / This is an oilman's war"

 

"Cette guerre n'est pas la guerre du peuple noir / Ce n'est pas la guerre de quelque peuple que ce soit / C'est la guerre des mecs du pétrole"

Question de l'être et beauté féminine

Question de l'être et beauté féminine

de Jérémy NABATI

Littératures (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 24/09/2009 | 15,00 €

Question de l’être et beauté féminine rapporte les aventures cocasses et poétiques d’Aldo, un jeune homme pensif mais pas mélancolique, qui courtise Flora, une jeune femme. Cette histoire d’amour offre à Question de l’être et beauté féminine l’occasion de s’émanciper des codes du récit amoureux classique pour s’élancer vers la poésie, l’humour et un lyrisme (un peu) surréaliste, écho de Vian, Queneau et Pérec. Question de l’être et beauté féminine est suivi d’un recueil de courtes pièces en prose poétique, Comment errez-vous ? qui se penchent, avec aux lèvres le même sourire sanglant de l’ innocence, sur la fin du monde, les amours passés et les vacances dans le sud.

François Maspero et les paysages humains

François Maspero et les paysages humains

de COLLECTIF

Coédition Fosse aux ours (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 18/09/2009 | 20,00 €

PRÉSENTATION

 

François Maspero, notre allié substantiel

             « Notre héritage n’est précédé  d’aucun testament »

                                                                                               René Char Feuillets d’Hypnos

 

    Il y a cinquante ans, des presses de l’imprimerie « La semeuse » à Etampes, sortait le premier livre des éditions  François Maspero, La guerre d'Espagne de Pietro Nenni. La parution de ce livre était comme une nécessité pour tous ceux qui, comme François Maspero, avaient l’Espagne au cœur. Un an auparavant, François Maspero avait ouvert la librairie « la Joie de Lire ». Depuis l’âge de vingt et un ans il avait choisi de faire du livre son métier. 

 

    Parce que nous pensons, comme le dit Aimé Césaire dans  la revue Présence Africaine de novembre 1956, que : « la voie la plus courte pour aller vers l’avenir est celle qui passe toujours par l’approfondissement du passé. », nous vous proposons avec ce livre de cheminer en compagnie de François Maspero libraire, éditeur de 1958 à 1982, devenu ensuite l’un des écrivains et chroniqueurs contemporains qui porte, lucidement comme une blessure, le chant inachevé de nos espérances. 

 

    En 1959, quand François Maspero crée la maison d’édition qui porte son nom, l’armée française, depuis plus de dix ans, pour maintenir l’ordre colonial, assassine et exécute sommairement. Le Général Giap, en remportant la bataille de Dien Bien Phu, a permis au peuple vietnamien de remporter sa première victoire contre une puissance impériale. L’armée française s’engage alors dans la lutte contre le peuple algérien, cette guerre qui ne voulait pas dire son nom. La gauche politique défaite après son vote des plein pouvoir à Guy Mollet laissait libre le Général De Gaulle de manœuvrer pour son retour au pouvoir. Le peuple algérien subira de 1954 à 1961 les mêmes violences que celles que les armées de Bugeaud exercèrent en 1830 lors de la colonisation. 

 

    Cette dure grisaille, ces temps lourds des années cinquante, étaient parsemés de grains de sable, qui maintenaient l’espoir d’un autre monde, d’un autre universel, d’une autre fraternité. Ces grains de sables seront le sel du fonds des éditions Maspero.

 

    En effet, dans les années cinquante de nouvelles pratiques théâtrales, culturelles et pédagogiques émergent des associations de l’éducation populaire, principalement des CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active), nés durant le Front Populaire, et de Peuple et Culture de Bénigno Cacérès, né dans la résistance. Leur objectif :« former le peuple à une culture ''militante'' pour renforcer une république progressiste en lutte contre les forces réactionnaires et les puissances d'argent »

 

    En 1956, la Sorbonne accueille le premier congrès international des écrivains et artistes noirs animé par Alioune Diop et les éditions Présence africaine . Edouard Glissant, l’un des participants au congrès, analyse cinquante ans après cette rencontre: « Ce qui aujourd'hui me paraît le plus évident à retenir, dans ce premier Congrès des écrivains et artistes noirs, en marge du vaste mouvement d'émergence des pays africains et de leurs diasporas, c'est ceci assurément, que les participants à un tel évènement pour la première fois en venaient à mettre ensemble leur vision et leur conception du monde… les textes des intervenants de la Sorbonne m'ont paru être une succession de confidences qu'ils se faisaient les uns les autres, une même manière de partager enfin leurs différences, et ces textes frémissent d'abord d'une impatience à se révéler mutuellement : " voilà comment nous sommes dans notre lieu, et voilà comment nous sommes debout dans le monde, et non plus sur la face cachée de la terre " »

 

    En 1955, à Montgomery en Alabama aux USA, une femme noire Rosa Parks, refuse de céder sa place dans le bus à un blanc comme la loi ségrégationniste américaine l’exige. Après sa condamnation à dix dollars d’amende, la communauté noire décide du boycott des bus de Montgomery, il va durer un an, avant que la cour suprême juge illégale cette ségrégation. De cette action Eldrige Cleaver, l’un des fondateurs du Black Panthers Party dira : « A ce moment, quelque part dans l’immense mécanisme de l’univers, un engrenage de la machine s’enclencha »

 

    En janvier 1959, le renversement de la dictature de Batista par la guérilla dirigée par Fidel Castro et Che Guevara offrait de nouvelles perspectives aux peuples dominés. Car depuis le début de « la guerre froide » toute velléité d’émancipation des peuples, soumis au partage du monde né de la seconde guerre mondiale, était étouffée dans le sang comme au Guatemala en 1954 ou à Budapest en 1956. La victoire de Fidel Castro a permis de lancer un débat qui allait traverser toute l’Amérique latine, et au-delà, tous les mouvements de libération nationale. Quelles sont les voies d’accès au socialisme ? Dans l’histoire de la seconde moitié du XXème siècle, la rencontre des organisations des luttes anticoloniales, prises dans l’urgence des combats, des résistances, et celle des organisations d’émancipation sociale au cœur des empires occidentaux, aux USA et en Europe de l’Ouest, qui aurait pu construire une alternative aux impérialismes, n’a pas abouti. Les divers congrès et rencontres de La Havane ont tenté de porter cette alternative politique, sociale et culturelle. Des femmes et des hommes ont espéré changer le monde, François Maspero en fut.

 

    Pendant plus de vingt ans, la librairie et la maison d’édition de François Maspero ont été au carrefour des interrogations et des espérances pour la construction d’un autre monde. Aussi bien le temps des espérances des années 60, que le temps des défaites et de la reconquête par les forces conservatrices à partir du milieu des années 70. Le catalogue des éditions que nous publions dans son intégralité, c’est une première, démontre ce travail extraordinaire réalisé sans sectarisme. Avec cette volonté de faire comprendre, de faire connaître, quand nécessaire, de réhabiliter des écrivains essentiels comme Paul Nizan et de placer au plus haut la poésie, avec la collection « voix » et cela dès le début de la vie des éditions.  Parce que dans la vie des hommes tout commence par un poème et que nous espérons toujours que la fréquentation des poètes permettra de changer le monde. Comme le dit Chris Marker dans la transcription du film Les mots ont un sens (ce film de 1969 était une commande de l’ORTF, mais il sera déprogrammé ): « Maspero, c’est quelqu’un pour qui les mots ont un sens. C’est bizarre à dire d’un éditeur, mais pour lui les mots ont un sens, les livres ont un sens ». 

 

    Dans un entretien à La femelle du requin  Fanchita Gonzalez Batlle, qui occupa une place si importante dans la vie des éditions, exprimera le plus justement ce que furent les éditions: «  […] Les Éditions Maspero, précisément parce qu’elles n’obéissaient aux ordres de personne, se sont fait coller des étiquettes par ceux qui trouvaient leur liberté suspecte. Traîtres au communisme pour les uns, trotskistes pour les pro-chinois et inversement, marchands de la révolution pour les situationnistes, ou platement tiers-mondistes. Toutes ces étiquettes sont aussi fausses que réductrices. La seule qui conviendrait, mais elle n’est pas idéologique, serait "dérangeante " ».

    En 1982, François Maspero cesse toute activité au sein de la maison d’édition. La fatigue, la lassitude, l’épuisement ont eu raison de lui. L’injure épuise, François Maspero fut beaucoup injurié ; devoir se justifier fatigue, et François Maspero dut beaucoup se justifier. Devant les salariés de la librairie et des éditions, devant la presse, devant la justice et finalement face à ceux, auxquels, il avait cédé au franc symbolique le fonds des éditions pour créer les éditions de la Découverte. Qui déclarèrent que le fonds Maspero n’avait aucune valeur ! Aujourd’hui encore ils rééditent régulièrement nombre de titres de ce fonds…

 

    En 1982, devenant écrivain et chroniqueur, François Maspero reprend sa liberté, il n’aura de compte à rendre à personne, sauf à lui-même. Et comme le dit Edwy Plenel dans la préface de L’honneur de Saint Arnaud ( livre si important pour comprendre la dynamique violente de la colonisation de l’Algérie) : «  Les "salauds de tous les partis" ont sans doute crié victoire quand, en 1982, ils ont vu François Maspero renoncer à son métier d’éditeur. Mais il se sont réjouis trop vite, ils avaient oublié l’auteur. » 

 

    Patrick Chamoiseau, dans l’entretien qu’il nous a accordé,  reprend l’idée que le nom Maspero est amarré à celui de liberté : « Maspero, pour moi, c’est d’abord une légende. Comme un mantra d’initiés, un vocable qui accompagnait l’interdit, le subversif, le marronnage, la résistance qui se prépare au bond. C’est aussi comme un bout de formule secrète qui inaugurait la mise en transformation de moi-même et du monde. »

 

    Ce livre ne se veut pas exhaustif, nous savons les chemins seulement ouverts, à peine effleurés. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont accompagné dans ce voyage. En ouvrant un chantier aux mille figures, ce livre nous parle aussi de demain, des espérances qui ne sont pas mortes, contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire ; il nous faut seulement en chercher les nouvelles formes. We shall overcome…someday !

Bruno Guichard, la Maison des Passages.

Alain Léger, À plus d’un Titre.

Pierre Jean Balzan, La Fosse aux ours.

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Bosnie Élégie

Bosnie Élégie

de Adrian OKTENBERG

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 17,00 €

Traduction : Séverine Weiss

Préface : François Maspero

 

« Ce jour-là à Srebenica

l'aube a été d'un noir de jais »

Demain l'apparence occultera l'apparition

Demain l'apparence occultera l'apparition

de Carole DARRICARRèRE

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

À ce moment-là elle dit : « Si, sur ton chemin, tu rencontres la réalité, coupe-lui la tête. »

Phasmagoria

Phasmagoria

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

 

Tout ce temps en lignes décomposé est propice au leurre 
fondamental. Le présent vous installe confortablement 
et puis vous dégage d’un coup d’hypothèse, et puis 
vous assomme d’un coup d’avenir tandis que l’imparfait 
vous donne l’impression d’exister. Votre vie s’épaissit 
en 673 lignes parce que vous voulez y croire parce 
que vous n’êtes pas de votre temps.
On ne sait pas qui du temps conjugué ou du vôtre est dupe.
Le Banc

Le Banc

de Stéphane CRéMER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 13,00 €

 

Au petit matin, mes trois fenêtres ouvertes en grand et l’encore plus grand air du monde s’y faufilant par les pièces, entre leurs murs enduits de mon sommeil avec ses rêves ou ses morts feintes et aussi mes arpents secrets hors du temps, j’ai vu comme le ciel n’a échangé sa place de la veille, que les arbres ne se sont déracinés pour d’autre nid, que la terre pourtant battue du square ne s’est envolée et comme les maisons n’ont davantage lézardé les murs de leurs familles, et j’ai su, au même tac-tac de l’invisible grive musicienne, au toujours proche tambourin du bouleau sous l’épeichette, QUE RIEN N'ARRÊTE PLUS LE COURS SANGLANT DES HOMMES.
 
Un léger défaut d'articulation

Un léger défaut d'articulation

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

en classe de biologie j’ai disséqué un œil de bœuf il y a des parricides, des enregistrements, des primes je n’ai jamais demandé à mes parents pourquoi ils m’avaient donné ce prénom des jupes fendues, des soutenances de thèse, des museaux j’ai touché des cailleteaux morts depuis plusieurs jours des boucs, des autotamponneuses je m’indemnise comme je peux des ânesses, des marcassins, du camembert au lait cru

Contretemps

Contretemps

de Charles MARIE

Littératures (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 02/09/2009 | 15,00 €

Contretemps rapporte les aventures poétiques et crépusculaires de Melvin Epineuse, dandy par vocation et détective par nécessité. Melvin est engagé par une étrange société secrète pour retrouver Bruno Bar, un excentrique de ses amis, dont la principale occupation consiste à baptiser, contre leur volonté, les militants anticléricaux. Les recherches de Melvin le mèneront de Paris à Florence, de Florence à Budapest ; jamais il ne prendra l’avion, mais toujours le train ; jamais il ne mangera d’autre met que les plats les plus fins, ni ne boira autre boisson que les breuvages les plus nobles. Il rencontrera aussi des femmes, explorera des catacombes, se fera tirer dessus sans riposter et s’efforcera de terrasser ses adversaires à coups d’aphorismes improvisés.

Un rêve de Beyoglu

Un rêve de Beyoglu

de Demir ÖZLÜ

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 01/09/2009 | 9,00 €

Traduit du turc par Célin VURALER

 

Né en 1935 à Istanbul, résidant alternativement à Stockholm et en Turquie, Demir Özlü s'impose dès la fin des années 1950 comme le principal représentant d'une littérature de l'angoisse existentielle. Ses recueils de nouvelles puis la trilogie des villes, Un rêve de Beyoglu (1985), Hallucination à Berlin (1987) et Canaux (1991) pousuivent cette thématique.


Fasciné par les ombres du passé cosmopolite de la ville, sous la houlette du Comte de Lautréamont et de la Nadja d'André Breton, le narrateur de cette errance sentimentale et architecturale plonge dans les mystères des quartiers francs d'Istanbul. Entre le Péra d'autrefois et le Beyoglu d'aujourd'hui, il fait l'expérience de la solitude et croise un amour aussi sombre que les façades des immeubles rongés par le temps...
 

Anthropologie existentiale

Anthropologie existentiale

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2009 | 20,00 €

Professeur à l’Université de Paris X - NanterreMembre du Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Paris Nanterre - CNRS) et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS).

Il est également le directeur de la collection "Anthropologiques"; Cette collection est partie d’un constat. Les sciences sociales qui ont pour objet d’étudier la vie collective des individus se détournent, au cours du processus de recherche, de ce qui est pourtant la cible inéluctable de leur regard : l’homme comme présent et existant. Ainsi, à travers cette collection, l’objectif est de promouvoir des ouvrages qui, sur base du savoir-faire méthodologique des sciences sociales, en particulier d’observations rapprochées, entrent en résonance avec d’autres disciplines comme la philosophie, les sciences cognitives, la préhistoire, l’éthologie ou la primatologie, pour construire une anthropologie, science de l’homme.



Depuis plusieurs années, en photographiant les détails de la vie, en réfléchissant su rles méthodes d'observation ou en analysant le fait religieux, Albert Piette construit un travail véritablement anthropologique qui affronte directement la spécificité humaine plutôt que la diversité des cultures.
Dans ce livre, il commence par une comparaison des modes de présence des hommes et des singes et constate que la particularité des humains est la présence-absence et l'attention détachée. L'homme serait-il le seul animal à être minimal? Albert Piette s'interroge alors sur les origines de cette caractéristique à travers un détour dans les sites préhistoriques, commes les abris d'Homo erectus et les sépultures de l'Homme de Neandertal. Progressivement, les étapes-clés de la généalogie de la minimalité apparaissent : l'habitat, les objets, la perception subsidiaire, le langage, le marquage social et l'acte de croire. Albert Piette fait ensuite de cette caractéristique humaine un argument pour repenser l'anthropologie selon deux axes principaux: la méthode phénoménologique à travers l'observation rapprochée du cours de l'existence des hommes mais aussi d'autres êtres (comme les dieux, la société ou les animaux) et l'anthropologie existentiale comme théorie des modes d'exister, articulant action et présence.
Le livre se termine par une "rêverie" anthropologique qui montre l'enjeu éthique de ne pas oublier cette originalité de l'homme minimal et la nécessité d'une pédagogie de la minimalité.
 

Talus

Talus

de Michel BUTOR

Grand Plomb (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 01/09/2009 | 16,00 €

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