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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

François Maspero et les paysages humains

de COLLECTIF

Coédition Fosse aux ours (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 18/09/2009 | 20,00 €

PRÉSENTATION

 

François Maspero, notre allié substantiel

             « Notre héritage n’est précédé  d’aucun testament »

                                                                                               René Char Feuillets d’Hypnos

 

    Il y a cinquante ans, des presses de l’imprimerie « La semeuse » à Etampes, sortait le premier livre des éditions  François Maspero, La guerre d'Espagne de Pietro Nenni. La parution de ce livre était comme une nécessité pour tous ceux qui, comme François Maspero, avaient l’Espagne au cœur. Un an auparavant, François Maspero avait ouvert la librairie « la Joie de Lire ». Depuis l’âge de vingt et un ans il avait choisi de faire du livre son métier. 

 

    Parce que nous pensons, comme le dit Aimé Césaire dans  la revue Présence Africaine de novembre 1956, que : « la voie la plus courte pour aller vers l’avenir est celle qui passe toujours par l’approfondissement du passé. », nous vous proposons avec ce livre de cheminer en compagnie de François Maspero libraire, éditeur de 1958 à 1982, devenu ensuite l’un des écrivains et chroniqueurs contemporains qui porte, lucidement comme une blessure, le chant inachevé de nos espérances. 

 

    En 1959, quand François Maspero crée la maison d’édition qui porte son nom, l’armée française, depuis plus de dix ans, pour maintenir l’ordre colonial, assassine et exécute sommairement. Le Général Giap, en remportant la bataille de Dien Bien Phu, a permis au peuple vietnamien de remporter sa première victoire contre une puissance impériale. L’armée française s’engage alors dans la lutte contre le peuple algérien, cette guerre qui ne voulait pas dire son nom. La gauche politique défaite après son vote des plein pouvoir à Guy Mollet laissait libre le Général De Gaulle de manœuvrer pour son retour au pouvoir. Le peuple algérien subira de 1954 à 1961 les mêmes violences que celles que les armées de Bugeaud exercèrent en 1830 lors de la colonisation. 

 

    Cette dure grisaille, ces temps lourds des années cinquante, étaient parsemés de grains de sable, qui maintenaient l’espoir d’un autre monde, d’un autre universel, d’une autre fraternité. Ces grains de sables seront le sel du fonds des éditions Maspero.

 

    En effet, dans les années cinquante de nouvelles pratiques théâtrales, culturelles et pédagogiques émergent des associations de l’éducation populaire, principalement des CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active), nés durant le Front Populaire, et de Peuple et Culture de Bénigno Cacérès, né dans la résistance. Leur objectif :« former le peuple à une culture ''militante'' pour renforcer une république progressiste en lutte contre les forces réactionnaires et les puissances d'argent »

 

    En 1956, la Sorbonne accueille le premier congrès international des écrivains et artistes noirs animé par Alioune Diop et les éditions Présence africaine . Edouard Glissant, l’un des participants au congrès, analyse cinquante ans après cette rencontre: « Ce qui aujourd'hui me paraît le plus évident à retenir, dans ce premier Congrès des écrivains et artistes noirs, en marge du vaste mouvement d'émergence des pays africains et de leurs diasporas, c'est ceci assurément, que les participants à un tel évènement pour la première fois en venaient à mettre ensemble leur vision et leur conception du monde… les textes des intervenants de la Sorbonne m'ont paru être une succession de confidences qu'ils se faisaient les uns les autres, une même manière de partager enfin leurs différences, et ces textes frémissent d'abord d'une impatience à se révéler mutuellement : " voilà comment nous sommes dans notre lieu, et voilà comment nous sommes debout dans le monde, et non plus sur la face cachée de la terre " »

 

    En 1955, à Montgomery en Alabama aux USA, une femme noire Rosa Parks, refuse de céder sa place dans le bus à un blanc comme la loi ségrégationniste américaine l’exige. Après sa condamnation à dix dollars d’amende, la communauté noire décide du boycott des bus de Montgomery, il va durer un an, avant que la cour suprême juge illégale cette ségrégation. De cette action Eldrige Cleaver, l’un des fondateurs du Black Panthers Party dira : « A ce moment, quelque part dans l’immense mécanisme de l’univers, un engrenage de la machine s’enclencha »

 

    En janvier 1959, le renversement de la dictature de Batista par la guérilla dirigée par Fidel Castro et Che Guevara offrait de nouvelles perspectives aux peuples dominés. Car depuis le début de « la guerre froide » toute velléité d’émancipation des peuples, soumis au partage du monde né de la seconde guerre mondiale, était étouffée dans le sang comme au Guatemala en 1954 ou à Budapest en 1956. La victoire de Fidel Castro a permis de lancer un débat qui allait traverser toute l’Amérique latine, et au-delà, tous les mouvements de libération nationale. Quelles sont les voies d’accès au socialisme ? Dans l’histoire de la seconde moitié du XXème siècle, la rencontre des organisations des luttes anticoloniales, prises dans l’urgence des combats, des résistances, et celle des organisations d’émancipation sociale au cœur des empires occidentaux, aux USA et en Europe de l’Ouest, qui aurait pu construire une alternative aux impérialismes, n’a pas abouti. Les divers congrès et rencontres de La Havane ont tenté de porter cette alternative politique, sociale et culturelle. Des femmes et des hommes ont espéré changer le monde, François Maspero en fut.

 

    Pendant plus de vingt ans, la librairie et la maison d’édition de François Maspero ont été au carrefour des interrogations et des espérances pour la construction d’un autre monde. Aussi bien le temps des espérances des années 60, que le temps des défaites et de la reconquête par les forces conservatrices à partir du milieu des années 70. Le catalogue des éditions que nous publions dans son intégralité, c’est une première, démontre ce travail extraordinaire réalisé sans sectarisme. Avec cette volonté de faire comprendre, de faire connaître, quand nécessaire, de réhabiliter des écrivains essentiels comme Paul Nizan et de placer au plus haut la poésie, avec la collection « voix » et cela dès le début de la vie des éditions.  Parce que dans la vie des hommes tout commence par un poème et que nous espérons toujours que la fréquentation des poètes permettra de changer le monde. Comme le dit Chris Marker dans la transcription du film Les mots ont un sens (ce film de 1969 était une commande de l’ORTF, mais il sera déprogrammé ): « Maspero, c’est quelqu’un pour qui les mots ont un sens. C’est bizarre à dire d’un éditeur, mais pour lui les mots ont un sens, les livres ont un sens ». 

 

    Dans un entretien à La femelle du requin  Fanchita Gonzalez Batlle, qui occupa une place si importante dans la vie des éditions, exprimera le plus justement ce que furent les éditions: «  […] Les Éditions Maspero, précisément parce qu’elles n’obéissaient aux ordres de personne, se sont fait coller des étiquettes par ceux qui trouvaient leur liberté suspecte. Traîtres au communisme pour les uns, trotskistes pour les pro-chinois et inversement, marchands de la révolution pour les situationnistes, ou platement tiers-mondistes. Toutes ces étiquettes sont aussi fausses que réductrices. La seule qui conviendrait, mais elle n’est pas idéologique, serait "dérangeante " ».

    En 1982, François Maspero cesse toute activité au sein de la maison d’édition. La fatigue, la lassitude, l’épuisement ont eu raison de lui. L’injure épuise, François Maspero fut beaucoup injurié ; devoir se justifier fatigue, et François Maspero dut beaucoup se justifier. Devant les salariés de la librairie et des éditions, devant la presse, devant la justice et finalement face à ceux, auxquels, il avait cédé au franc symbolique le fonds des éditions pour créer les éditions de la Découverte. Qui déclarèrent que le fonds Maspero n’avait aucune valeur ! Aujourd’hui encore ils rééditent régulièrement nombre de titres de ce fonds…

 

    En 1982, devenant écrivain et chroniqueur, François Maspero reprend sa liberté, il n’aura de compte à rendre à personne, sauf à lui-même. Et comme le dit Edwy Plenel dans la préface de L’honneur de Saint Arnaud ( livre si important pour comprendre la dynamique violente de la colonisation de l’Algérie) : «  Les "salauds de tous les partis" ont sans doute crié victoire quand, en 1982, ils ont vu François Maspero renoncer à son métier d’éditeur. Mais il se sont réjouis trop vite, ils avaient oublié l’auteur. » 

 

    Patrick Chamoiseau, dans l’entretien qu’il nous a accordé,  reprend l’idée que le nom Maspero est amarré à celui de liberté : « Maspero, pour moi, c’est d’abord une légende. Comme un mantra d’initiés, un vocable qui accompagnait l’interdit, le subversif, le marronnage, la résistance qui se prépare au bond. C’est aussi comme un bout de formule secrète qui inaugurait la mise en transformation de moi-même et du monde. »

 

    Ce livre ne se veut pas exhaustif, nous savons les chemins seulement ouverts, à peine effleurés. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont accompagné dans ce voyage. En ouvrant un chantier aux mille figures, ce livre nous parle aussi de demain, des espérances qui ne sont pas mortes, contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire ; il nous faut seulement en chercher les nouvelles formes. We shall overcome…someday !

Bruno Guichard, la Maison des Passages.

Alain Léger, À plus d’un Titre.

Pierre Jean Balzan, La Fosse aux ours.

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Bosnie Élégie

de Adrian OKTENBERG

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 17,00 €

Traduction : Séverine Weiss

Préface : François Maspero

 

« Ce jour-là à Srebenica

l'aube a été d'un noir de jais »

Demain l'apparence occultera l'apparition

de Carole DARRICARRèRE

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

À ce moment-là elle dit : « Si, sur ton chemin, tu rencontres la réalité, coupe-lui la tête. »

Phasmagoria

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

 

Tout ce temps en lignes décomposé est propice au leurre 
fondamental. Le présent vous installe confortablement 
et puis vous dégage d’un coup d’hypothèse, et puis 
vous assomme d’un coup d’avenir tandis que l’imparfait 
vous donne l’impression d’exister. Votre vie s’épaissit 
en 673 lignes parce que vous voulez y croire parce 
que vous n’êtes pas de votre temps.
On ne sait pas qui du temps conjugué ou du vôtre est dupe.

Le Banc

de Stéphane CRéMER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 13,00 €

 

Au petit matin, mes trois fenêtres ouvertes en grand et l’encore plus grand air du monde s’y faufilant par les pièces, entre leurs murs enduits de mon sommeil avec ses rêves ou ses morts feintes et aussi mes arpents secrets hors du temps, j’ai vu comme le ciel n’a échangé sa place de la veille, que les arbres ne se sont déracinés pour d’autre nid, que la terre pourtant battue du square ne s’est envolée et comme les maisons n’ont davantage lézardé les murs de leurs familles, et j’ai su, au même tac-tac de l’invisible grive musicienne, au toujours proche tambourin du bouleau sous l’épeichette, QUE RIEN N'ARRÊTE PLUS LE COURS SANGLANT DES HOMMES.
 

Un léger défaut d'articulation

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2009 | 15,00 €

en classe de biologie j’ai disséqué un œil de bœuf il y a des parricides, des enregistrements, des primes je n’ai jamais demandé à mes parents pourquoi ils m’avaient donné ce prénom des jupes fendues, des soutenances de thèse, des museaux j’ai touché des cailleteaux morts depuis plusieurs jours des boucs, des autotamponneuses je m’indemnise comme je peux des ânesses, des marcassins, du camembert au lait cru

Contretemps

de Charles MARIE

Littératures (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 02/09/2009 | 15,00 €

Contretemps rapporte les aventures poétiques et crépusculaires de Melvin Epineuse, dandy par vocation et détective par nécessité. Melvin est engagé par une étrange société secrète pour retrouver Bruno Bar, un excentrique de ses amis, dont la principale occupation consiste à baptiser, contre leur volonté, les militants anticléricaux. Les recherches de Melvin le mèneront de Paris à Florence, de Florence à Budapest ; jamais il ne prendra l’avion, mais toujours le train ; jamais il ne mangera d’autre met que les plats les plus fins, ni ne boira autre boisson que les breuvages les plus nobles. Il rencontrera aussi des femmes, explorera des catacombes, se fera tirer dessus sans riposter et s’efforcera de terrasser ses adversaires à coups d’aphorismes improvisés.

Un rêve de Beyoglu

de Demir ÖZLÜ

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 01/09/2009 | 9,00 €

Traduit du turc par Célin VURALER

 

Né en 1935 à Istanbul, résidant alternativement à Stockholm et en Turquie, Demir Özlü s'impose dès la fin des années 1950 comme le principal représentant d'une littérature de l'angoisse existentielle. Ses recueils de nouvelles puis la trilogie des villes, Un rêve de Beyoglu (1985), Hallucination à Berlin (1987) et Canaux (1991) pousuivent cette thématique.


Fasciné par les ombres du passé cosmopolite de la ville, sous la houlette du Comte de Lautréamont et de la Nadja d'André Breton, le narrateur de cette errance sentimentale et architecturale plonge dans les mystères des quartiers francs d'Istanbul. Entre le Péra d'autrefois et le Beyoglu d'aujourd'hui, il fait l'expérience de la solitude et croise un amour aussi sombre que les façades des immeubles rongés par le temps...
 

Anthropologie existentiale

de Albert PIETTE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2009 | 20,00 €

Professeur à l’Université de Paris X - NanterreMembre du Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Paris Nanterre - CNRS) et membre de l'Institut Marcel Mauss (EHESS-CNRS).

Il est également le directeur de la collection "Anthropologiques"; Cette collection est partie d’un constat. Les sciences sociales qui ont pour objet d’étudier la vie collective des individus se détournent, au cours du processus de recherche, de ce qui est pourtant la cible inéluctable de leur regard : l’homme comme présent et existant. Ainsi, à travers cette collection, l’objectif est de promouvoir des ouvrages qui, sur base du savoir-faire méthodologique des sciences sociales, en particulier d’observations rapprochées, entrent en résonance avec d’autres disciplines comme la philosophie, les sciences cognitives, la préhistoire, l’éthologie ou la primatologie, pour construire une anthropologie, science de l’homme.



Depuis plusieurs années, en photographiant les détails de la vie, en réfléchissant su rles méthodes d'observation ou en analysant le fait religieux, Albert Piette construit un travail véritablement anthropologique qui affronte directement la spécificité humaine plutôt que la diversité des cultures.
Dans ce livre, il commence par une comparaison des modes de présence des hommes et des singes et constate que la particularité des humains est la présence-absence et l'attention détachée. L'homme serait-il le seul animal à être minimal? Albert Piette s'interroge alors sur les origines de cette caractéristique à travers un détour dans les sites préhistoriques, commes les abris d'Homo erectus et les sépultures de l'Homme de Neandertal. Progressivement, les étapes-clés de la généalogie de la minimalité apparaissent : l'habitat, les objets, la perception subsidiaire, le langage, le marquage social et l'acte de croire. Albert Piette fait ensuite de cette caractéristique humaine un argument pour repenser l'anthropologie selon deux axes principaux: la méthode phénoménologique à travers l'observation rapprochée du cours de l'existence des hommes mais aussi d'autres êtres (comme les dieux, la société ou les animaux) et l'anthropologie existentiale comme théorie des modes d'exister, articulant action et présence.
Le livre se termine par une "rêverie" anthropologique qui montre l'enjeu éthique de ne pas oublier cette originalité de l'homme minimal et la nécessité d'une pédagogie de la minimalité.
 

Talus

de Michel BUTOR

Grand Plomb (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 01/09/2009 | 16,00 €

Itinéraire de l'écrit

de Monique LUCCHINI, Marie-Pierre FORRAT

Carnets Poésie / Photographies (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/07/2009 | 12,00 €

Photographies©Marie-Pierre Forrat

 

Ce livre je l’ai souhaité comme un voyage, le voyage de l’écrit à travers l’image. Des clichés immédiats sur lesquels les mots, les phrases naissent de l’émotion de l’instant. La photographie m’est apparue comme un cahier de musique, une portée où peu à peu les notes s’inscrivent pour aboutir à l’harmonie d’une composition musicale, à sa tonalité, ses différents mouvements. La musique de l’écrit, la musique de la vie. C’est sur les murs de la cité qu’apparaît l’écriture primitive comme un cri, un témoignage, une trace de ce qui est. La trace d’une existence qui ne sait pas, pas encore, quel chemin emprunter pour entamer son voyage intérieur. Sur le béton de la ville en perpétuelle démolition et reconstruction, sur les haubans d’un pont noyé dans  un brouillard impénétrable le voyage se dessine. Il nous éloigne peu à peu de ce paysage artificiel.L’empreinte des pas du voyageur se forme sur la mouvance du sable pour disparaître, emportée par le temps qui s’écoule. Le corps retrouve sa nudité le regard se tourne vers la mer,vers cet infini à atteindre. Le voyage intérieur est en marche, l’écriture apparaît comme une évidence, dénudée de tout artifice. S’impose alors la simple volonté de partir, vers un autre paysage, vers le possible, à la rencontre de soi-même, plonger dans une solitude consciente, s’imprégner du dénuement complet de ce paysage, de sa beauté, de sa rudesse. Se nourrir de ça pour que l’écrit devienne réalité, pour qu’à l’aube du jour à venir l’écriture continue dans d’autres lieux, ailleurs comme autant d’amour à donner, à partager, à vivre. 

Le couloir des âmes

de Pascal DUPIN

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 03/06/2009 | 7,99 €

Livre numérique.

Victime d’un complot, le chercheur Arnaud Vallogne, sur le point de faire une découverte capitale pour l’humanité, voit sa vie familiale et professionnelle basculer. L’étudiante Marie Desjardin s’initie malgré elle au spiritisme. Sous l’emprise du terrifiant Trincanato, elle va connaître une expérience douloureuse dans les couloirs de l’au-delà.
Entre meurtres, complots et disparitions, le commandant Fleugard tentera de sauver ce qui peut encore l’être, au risque de perdre ses convictions les plus cartésiennes.

Simon le mage

de Antoine BREA

Lgo (GRAND OS (LE)) | Paru le 01/06/2009 | 9,00 €

" Dans la lune séjournent la poésie la mort et les morts séjournent dans la lune / dans la mort résident la peinture l'amour les morts et les morts se recueillent sur les os de la poésie "

Jean-Luc Moulène

de Nathalie DELBARD

Esthétique appliquée (PÉTRA) | Paru le 01/05/2009 | 25,00 €


Nathalie Delbard est maître de conférences en Arts Plastiques et membre du CEAC (Centre d’Etude des Arts Contemporains) à l’Université Lille 3.


Qu’est-ce qui relie la photographie d’un arbre ou d’une fleur, à celle d’une prostituée ou d’un faux billet de banque?? C’est au creux de cette simple interrogation, constat d’un « grand écart » apparent dans l’œuvre de Jean-Luc Moulène, que cet ouvrage trouve son origine. S’il est unanimement reconnu au travail de l’artiste sa dimension politique – les Objets de grève ayant largement et légitimement contribué à ce qu’il en soit ainsi – quelle place donner en effet à ces autres images, ancrées dans un rapport au monde ordinaire, qui tiennent cependant une place essentielle dans la démarche de J.-L. Moulène??
L’auteur propose ici un premier ouvrage de synthèse sur l’œuvre photographique de Jean-Luc Moulène, une œuvre trop peu envisagée jusqu’alors dans sa cohérence générale, ?alors même qu’elle constitue l’une des plus déterminantes de ces dernières décennies.
 

Protopoèmes

de Christophe MANON

ATELIER DE L'AGNEAU EDITEUR (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 15/04/2009 | 15,00 €

Ce matin le rouge-gorge

"proclamé l'indépendance

de son nid et de l'air qu'il respire"

Manuel pratique de danse classique

de Jacqueline CHALLET-HAAS

Pas à pas (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/04/2009 | 30,00 €

Comme son nom l’indique, ce livre est destiné aux professeurs de danse, danseurs et élèves pour leur permettre une meilleure compréhension des mécanismes de la technique de la danse classique et de sa parfaite architecture. Il s’efforce de montrer les bienfaits que cette technique est susceptible d’apporter au corps et à l’esprit, si elle est pratiquée avec discernement, développant simultanément force et souplesse, équilibre et harmonie. Ce n’est assurément pas une méthode qui est proposée mais un guide auquel se référer.
Fruit d’un cours sur l’analyse des principes de la danse académique, professé pendant de longues années, le contenu de cet ouvrage s’appuie sur la décomposition rigoureuse qu’apporte la notation du mouvement inventée par Rudolf Laban et qui a permis de mettre en lumière la structure équilibrée de la danse classique, celle-ci étant conçue selon des directions stables et définies dans lesquelles s’inscrivent tous les pas.
La classification des pas par « genres » facilite la compréhension de leur destination et de leur insertion dans le déroulement d’un cours ; une liste alphabétique des pas nommés et transcrits en « cinétographie Laban » fait de ce volume un aide-mémoire facile à consulter.

Mottes mottes mottes

de Ana TOT

Lgo (GRAND OS (LE)) | Paru le 01/04/2009 | 10,00 €

" Ne rien faire / voilà qui est beau / rien d'autre ne peut l'être / ou alors c'est que beau / ne veut rien dire / ou bien tout dire "

77 micro-poèmes. Reliure spirale. Dessin de couverture : Valeria Pasina.

AUX VENT !

de Marc PELLACOEUR

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/03/2009 | 19,00 €

« À les regarder loin derrière, nos vies souvent prennent du lumineux, on leur découvre après coup un sens que sur le moment elles étaient loin d’avoir. »
Et c’est de sens qu’il s’agit, pour le personnage de cette histoire, Max, en quête d’une direction et de la meilleure façon d’aborder la vie. Voilà un type classé délinquant tendance petite arnaque qui se retrouve impliqué dans un meurtre. Parce que Max a un pote qui s’appelle Joseph. « D’abord un corps, donc, Joseph, et remarquable, ensuite un esprit, mais moins puissant, et le tout au service d’une absolue absence de morale, d’une évolution dans le mal avec une aisance, une légèreté telles que muni d’un peu de bienveillance on aurait pu là au moins lui trouver des grâces. » Là où nombre d’auteurs de thrillers vous dépeignent le mal à coup de phrases toutes identiques, Marc Pellacœur change la donne.
« Les gens, souvent, leur vie, c’est l’histoire d’un contexte. Ils bougent à l’intérieur, gigotent, s’excitent, mais n’en sortent jamais. Ils ont des destins de poissons rouges avec lesquels ils s’arrangent au bonheur, et pour les voir, les voir vraiment, ce n’est pas difficile : il faut trouver le bocal. »
Tout y passe, le monde du travail, les expressions toutes faites, les petites cases prévues par la société, les gens qui s’en éloignent, les codes sociaux et la prétendue « fraternité ». L’amour, la sexualité, les communistes et la guerre, le cinéma, les westerns et les gangsters, y’a des bouts de plein de chose dans Aux vents !

 

l'économie à l'épreuve de l'évangile

de François DE RAVIGNAN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 17/02/2009 | 14,00 €

 

Extrait... 

Vocation et misère de l’homme

À l’expérience négative de Babel, la tradition biblique chrétienne oppose le mystère de la Pentecôte. Réunis à Jérusalem après le départ de Jésus vers son Père, les Apôtres reçoivent l’Esprit Saint. Il y avait à ce moment à Jérusalem une grande foule de pèlerins venus de tout le pourtour de la Méditerranée et des régions avoisinantes: « Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Égypte et de Cyrénaïque, Romains en séjour ici, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes. Et tous entendent publier dans leur langue les merveilles de Dieu » (Ac 2, 9-11). Une réponse est ainsi donnée à l’impasse de Babel. Qu’en est-il de nos jours ? À la condamnation de notre civilisation, ou du moins de sa prétention universaliste, la foi chrétienne doit donner réponse, ou consentir à disparaître. Mais pouvons-nous transposer dans le présent, dans notre présent, la leçon de la Pentecôte ? Et comment ? Nous avons déjà développé, dans un autre ouvrage, le souci qu’a eu la foi chrétienne, très peu de temps après sa naissance, d’avoir à s’exprimer dans des cultures différentes de celles du creuset juif où elle était née. Ce fut sans doute une extraordinaire révolution, pour les Juifs qui avaient adhéré au christianisme, que d’accepter que les païens venus à cette même foi, n’aient pas à se soumettre à la Loi de Moïse, en particulier à la circoncision et aux prescriptions alimentaires pour devenir chrétiens. Leçon partiellement oubliée par l’Église, notamment au XIXe siècle où, devenir chrétien, pour un Africain par exemple, signifiait en même temps devenir occidental. Le souci de l’inculturation qui se développe actuellement chez les chrétiens d’Afrique et d’Amérique latine peut paraître une nouveauté de ces dernières années. En fait, il renoue avec une des traditions les plus anciennes de l’Église et qui a d’une façon radicale orienté son histoire. Cette ouverture culturelle n’est qu’un aspect d’une autre tradition plus générale et plus fondamentale, constamment oubliée dans l’Église, mais aussi constamment réaffirmée, à savoir le refus de toute exclusion, et de tout ce qui peut la provoquer. 

 

les tremblements du monde

de Patrick CHAMOISEAU, COLLECTIF

Les merles moqueurs (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 17/02/2009 | 8,50 €

 

Extrait...

 

Mondialisation, mondialité, pierre-monde. (par Patrick Chamoiseau)

   Le cheminement - Un écrivain c'est quelqu'un qui chemine de manière singulière vers un inatteignable nommé "littérature". Dans le cadre de cette proposition, on peut admettre que le poète suit des pistes de voyance vers la poésie, et que le romancier s'invente une trace vers l'idée du roman. Ce qui produit une œuvre, c'est ce cheminement qui n'aboutit jamais mais réalise deux choses.

Si l'on à affaire à un grand important, la première vertu de ce cheminement serait d'augmenter l'histoire de la littérature d'une trace singulière, innovante, pleine de ce bouleversement inattendu où surgit la beauté. La seconde serait de permettre à ce créateur de régenter un chaos intérieur, une catastrophe intime, où les désirs d'exploration de soi, de l'humain, du Vivant et du monde, s'érigeraient en instances essentielles. Ainsi, de livre en livre, et si tout va pour le mieux, l'écrivain élabore pour lui-même un mieux-vivre, tout comme il peut, bien entendu, exacerber une impossibilité de vivre.

Tout artiste chemine ainsi vers une compréhension de l'art qui est le sien. Et il passe généralement sa vie à cheminer sans fin, à se construire dans ce chemin. Le plus extraordinaire, c'est que si la lirtérature (ou I'Art en général) demeure inatteignable, c'est parce que ces cheminements solitaires qui se rapprochent d'elle, ne font que l'éloigner. Ils l'éloignent d'autant plus, qu'à chaque pas véritable, ces cheminements la redéfinissent, lui ouvrent des horizons, des impossibles, des indécidables, et la préservent, de génie en génie, de la stérilisation d'une réussite et des abîmes d'une certitude.

C'est pourquoi, il y a toujours un inabouti dans les oeuvres de l'Art, comme dans la littérature, comme dans l'élaboration d'un roman. Pour évaluer ses ouvrages, Faulkner mesurait l'éclat de leur échec. Plus l'échec était grandiose - à force d'audace, de courage, d'endurance opaque - mieux l’œuvre ouvrait à la consolation et à l'amorce d'une nouvelle tentative. Car, en la matière, la perspective la plus feconde est celle qui maintient, et qui approfondit, l'indécidabie, l'indéfinissabie, les perspectives toujours fecondes de l'inatteignable. En fait, on chemine vers son art pour ne pas y arriver : on demeure désirant...

Le paysage de la mondialisation - Pour l'écrivain d'aujourd'hui, le contexte du cheminement est celui d'une mondialisation. Le paysage dans lequel il chemine, ce n'est pas sa seule langue, sa société de référence,sa seule urgence localisée, même si tout cela peut constituer ( comme le dit avec raison Milan Kundera) un "petit contexte". Il se trouve désormais en face du monde, comme  au débouché d’un immense paysage. Un paysage indéchiffable, avec ses possibles, ses écrasements, ses vertiges de souffles et de possibles à définir.

LGO n°3

de Antoine BREA, Patrick DUBOST, Marc PERRIN, André GACHE

Revue LGO (GRAND OS (LE)) | Paru le 01/02/2009 | 15,00 €

Reliure spirale sous jaquette couleurs.

Il y a un trou dans votre CV...

de Olivier SALAUN

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 21/01/2009 | 8,00 €

Les gens au projet professionnel élaboré finissent toujours pas trouver un emploi. L'auteur de ce recueil n'a pas encore bien défini son projet professionnel.  Il procède par élimination et sait qu'il ne sera ni chasseur de rats ou plieur de mouchoirs. Vous n'avez aucun projet professionnel ? Cet ouvrage s'adresse à vous.

Alfred Dreyfus, un homme court dans la nuit

de Anne MONTEIL-BAUER

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 05/01/2009 | 11,00 €

 

 

Une traversée poétique inspirée du journal tenu par Alfred Dreyfus durant les cinq années de sa déportation sur l’île du Diable en Guyane.

  « Car enfin, il n’y avait pas seulement le procès Dreyfus. L’erreur judiciaire avait un corps. Là-bas, à des milliers de kilomètres, un innocent torturé succombait sous une accumulation presque inouïe de souffrances. Il fallait délivrer ce malheureux en même temps que la vérité. La vérité aurait pu attendre, à la rigueur, pas l’homme  ».

                                                                                   Léon Blum

  C’est qu’Alfred Dreyfus n’est pas seulement gênant parce que spectaculairement incorrect, il l’est aussi parce qu’il refuse de se poser en victime de la haine antisémite, jamais il n’entrera dans le discours des antisémites, il se bornera inlassablement aux faits qui lui sont reprochés, on l’accuse de trahison, il n’a pas trahi, point. On aurait voulu qu’il pleure, il se tient droit et raisonne. C’est un être profondément rationnel, profondément laïque, ses valeurs sont celles de la justice et de la démocratie, c’est à elles qu’il s’accroche. La laïcité ne nous dit-elle pas que si nous avons des convictions religieuses, celles-ci sont du domaine du privé, de l’intime ? La démocratie ne se porte-t-elle pas garante d’une justice appliquée équitablement à tous ? 

 

Extrait...

Monsieur le Président de la République,

 

Accusé, puis condamné sur une preuve d'écriture...

 

Monsieur le Président de la République,

Je ne viens solliciter ni grâces, ni faveurs, ni convictions morales ;

Je demande, je supplie qu'on fasse la lumière pleine, entière sur cette

machination.

Je vous demande justice !

 

Monsieur le Président de la République,

Je ne parle pas des souffrances physiques, elles ne sont rien ; les peines

du coeur sont tout.

 

Il est pris d'un vaste fou rire.

Comme dans les glaces des fêtes foraines, une image démultipliée de lui-même, des lettres tendues dans les main, s'échappe à l'infini sous son regard.

Tout son corps est chahuté par un hoquet nerveux, entre la fièvre et les larmes, il se lève, il plie la lettre, il sourit, fractions bleu ciel gagnées sur l'enfer, ses yeux sont brûlants, droits, perdus dans le

lointain ; il tend l'enveloppe à ses gardiens.

On a enfin prévenu ma famille que les lettres devaient passer par la voie du ministère!

Toujours rien, le coupable n'est pas découvert.

Mais je ne lâcherai pas pied !

Il pleut, les pluies torrentielles de Guyane que la chaleur dessèche mais qui pourtant transpercent.

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