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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le Goulag en héritage : Pour une anthropologie de la trace

de Elisabeth ANSTETT, Luba JURGENSON

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 24,00 €

Contributions de :
Elisabeth Anstett, Pavel Chinsky, Elena Jemkova, Luba Jurgenson, Nadine Marie-Schwartzenberg, Hélène Ménégaldo, Ivan Panikarov, Geneviève Piron, Arseni Roguinski, Leona Toker, Nicolas Werth



L'objectif de cet ouvrage est de s'intéresser aux traces matérielles et symboliques du Goulag, à ces traces qui ont façonné, affecté ou influencé les façons de dire et de faire la mémoire des camps, de réfléchir à leurs formes, leur nature et leurs implications.
Nous avons choisi de nous arrêter sur la question de la trace, dans la mesure où elle présente une pertinence toute particulière dans le contexte contemporain des recherches réalisées par les sciences politiques, le droit, la littérature ou l'anthropologie sur les violences de masse du XXe sicle, bien au-delà du seul exemple soviétique.
Car ce collectif ne souhaite pas seulement procéder à un premier inventaire des traces qu'a laissées le Goulag, il propose aussi de s'engager dans une réflexion commune sur les problèmes méthodologiques que pose un tel objet et les perspectives qu'il fait naître.

Heinrich Mann : Le Roman d'Henri IV et les relations d'amitié avec Félix Bertaux

de Hans HARTJE

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 25,00 €


Textes réunis par Hans HARTJE


La gloire de Thomas Mann (1875-1955), le romancier de La Montagne magique (1924) et prix Nobel de littérature en 1929, a rejeté dans l’ombre l’œuvre de son frère aîné, Heinrich (1871-1950). Or celui-ci, francophile et démocrate, admirateur des idées révolutionnaires de 1789, était dans l’entre-deux-guerres l’un des écrivains allemands les plus célèbres, et pas seulement en tant qu’auteur de Professeur Unrat, roman de 1905 adapté très librement au cinéma en 1929-30 par Josef von Sternberg sous le titre L’Ange bleu, avec Marlène Dietrich. Dans le public lettré français, sa réputation était même bien plus grande que celle de Thomas, grâce surtout au germaniste Félix Bertaux à qui il doit sa « rencontre », au cours d’une visite commune du château de Pau en 1927, avec le roi Henri IV « que son époque qualifiait de grand ».
Aussi, en 1933, est-ce en France qu’il émigre d’abord pour fuir l’Allemagne nazie. Il y écrit notamment, réfugié à Nice, Le Roman de Henri IV (2 volumes parus en 1935 et 1938, à Amsterdam), une œuvre s’appuyant sur l’Histoire tout en étant, via un parallèle aussi audacieux que pertinent, un roman engagé contre le Nazisme. Ayant gagné les États-Unis en 1940, il est mort en Californie le 12 mars 1950, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en Allemagne où il avait été élu, l’année précédente, président de l’Académie des Arts de Berlin-Est.
 

Quelles hiérarchies sociales en Europe ?

de Elisabeth ANSTETT, Caroline DUFY

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 01/01/2009 | 20,00 €


Contributions de :
Élisabeth Anstett, Murielle Bègue, Pierre-Marie Chauvin, Caroline Dufy, Jeanne Hersant, Ronan Hervouet, Cécile Plessard, Marie Plessz, Fabien Reix et Alina Surubaru.


À travers le thème des hiérarchies sociales, cet ouvrage collectif aborde les questions de l'identité et de la composition de l'espace social européen. Les auteurs s'interrogent sur la mobilité sociale, les dynamiques statutaires, l'importance des réseaux sociaux et les conséquences politiques du déclassement social dans différentes sociétés européennes.
La spécificité et l'originalité de cet ouvrage résident dans la variété des terrains d'enquête (Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Russie), les méthodes utilisées, l'actualité des données récoltées, le caractère inédit des contributions rassemblées et le comparatisme mené à un double niveau, au sein des textes et entre les contributions
 

ça tourne !

de Yves NEYROLLES

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 17/12/2008 | 19,00 €

 

« Pour sortir de l’usine, il fallait emprunter un escalier de bois au-dessus duquel était la grande courroie de cuir, reliant la « roue » (installée sur la rivière dans le cœur le plus sombre d’un hangar sombre) à une grosse poulie de métal, placée juste au-dessus de la porte du premier atelier, l’atelier du devant, en tête d’un axe qui traversait presque toute l’usine et que ponctuaient d’autres poulies, de métal ou de bois, pour transmettre, à l’aide de courroies de cuir plus fines, la force motrice que nous offrait plus ou moins généreusement l’eau de la Doye, née à peine plus haut, sous les éboulis qui retiennent le lac de Sylans… La commande de la "roue" — principe classique du moulin à eau — c'était une tige de métal, fichée entre deux grandes baies à même la paroi de l'atelier, comparable à ces signaux d'aiguillage qu'on trouve au bord des voies ferrées. Tirée vers le bas, la tige commandait la déviation des eaux de la rivière vers le chenal de la roue dont les godets, se remplissant peu à peu, provoquaient l'entraînement de la grosse bête ronde tapie dans son éternelle nuit, ombre encore plus impressionnante dans l'ombre dès qu'elle entamait son éructation quotidienne, grâce à laquelle l'usine "tournait". » (extrait)

Telles sont les premières lignes de ce retour sur sa jeunesse qu’Yves Neyrolles construit au fil des pages. Inventaire, ré-invention, à partir de l’usine familiale, de l’éducation reçue, des rêveries adolescentes, avant la fuite vers d’autres horizons…

 

Haïku Gags

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 27/11/2008 | 5,00 €

Le bébé/reçoit une lettre/Sans savoir lire

 

Thym/Lapins sautillants/Le retour d'Ulysse

 

J'écris sur la neige/mon numéro de téléphone/pour l'ami absent

Une vie pour... Ici et là-bas, solidaire

de Alain DESJARDIN

Agora (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 26/11/2008 | 25,00 €

Alain Desjardin, militant ayant mené des combats pour la dignité qui intègrent aussi les valeurs de l’écologie politique. Un parcours jamais raisonneur, surtout pas donneur de leçon, et où se trame de l’espoir.

Contes libertins du Maghreb

de Nora ACEVAL

Contes et nouvelles du Maghreb (AL MANAR) | Paru le 04/11/2008 | 18,00 €

Ces contes licencieux, rassemblés et traduits de l'arabe (Algérie) par N. Aceval, ont la saveur d'une culture authentiquement populaire ; leur parole est subtile, et dit plus qu'elle ne dit : sous la grivoiserie émerge une critique sociale n'épargnant ni l'ordre politique, ni l'ordre religieux.

"On s'étonne, on rit, on s'amuse de la verve licencieuse de ces contes des Hauts-Plateaux. Un plaisir."

Leila Sebbar

 

Nora ACEVAL est née en Algérie, d'un père espagnol et d'une mère algérienne. Conteuse traditionnelle, elle récolte en Algérie les contes populaires qu'elle traduit avec bonheur et publie en français. Elle intervient souvent dans les bibliothèques et médiathèques de l'Hexagone, participe à des "conteries" et donne des spectacles de contes au théâtre et au café-théâtre. Le dernier en date de ces spectacles, "La science des femmes", enchâsse les uns dans les autres mille contes raffinés et évocateurs et les enchaîne, une heure et demie durant, sans trève ni baisse de tension. Quel souffle ! une belle performance.

Atlas potentiel

de Thieri FOULC

Bibliothèque oupeinpienne (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 31/10/2008 | 30,00 €

Le cartographe potentiel raboute des lambeaux de régions éparses en assurant une continuité entre le plus possible de routes, de rivières, de rivages, de frontières. Pour le potentialiste, la carte ne rend compte d’aucun territoire. Elle est son propre territoire, elle est le monde et c’est en elle que le spectateur voyage.
Trente-neuf collages cartographiques reproduits en couleurs.

Quelque chose se passe

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/09/2008 | 14,50 €

Tout se mêle dans ses visions, les fleuves, les bois, les arbres, les feuilles des arbres, les herbes, les visages, les vivants, les morts, tout, l’inconsistance, le plus léger, le plus lourd, les choses plastiques, la poussière, la pluie, les cochons qu’on égorge, le trou du sang sur le carrelage, tout s’entremêle dans ses visions. Rien n’échappe.

Prolégomènes à toute poésie

de Stéphane CRéMER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/09/2008 | 12,50 €

 

1           Chaque matin, choisir quelle plus grande urgence que de vivre.
 
2           Marquer chaque jour d’une pierre blanche : chacun sa pier­­re, chacun sa blancheur.

Prêts longtemps

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/09/2008 | 12,50 €

 

Et la pudeur aboie
Avec le dégagé du ciel
Me laisse
Sa caresse, le silence un peu
Plus grand, plus claire
Cette persévérance

Raccommoder me tourmente

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/09/2008 | 15,50 €

 

Un écho me dit que je ne suis pas vierge car je sens le romarin et l’acrylique, que mon cœur commence à se montrer mauvais. Je n’ai pas cru au cœur mauvais. À l’acrylique au romarin pourquoi pas.
Goutte à goutte, le corps vibre de griffures d’hématomes d’ecchymoses d’eczéma d’urée saliveuse. Je ne suis pas une nature morte.
La jupe rouge passe dans le courant d’air. Le haut de la cuisse se soulève. L’odeur d’un sexe passe.

Curtis

de Dominique SALON

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/09/2008 | 7,00 €

 

Le texte...

« Curtis est sec et rapide, essentiellement visuel, expressionniste. La psychologie y est quasiment inexistante, du moins dans le sens habituel qui sert à camper un personnage-narrateur, à le suivre, à s'identifier. On relit Curtis comme on se repasse un film, en choisissant le moment opportun. Il y a toujours quelque chose de nouveau qui échappe à la compréhension et se déplace, un peu comme dans les livres de Vischer, dadaïste. »

 

Extrait...

Curtis connaissait rien d’autre que la nausée. Curtis était black.

Curtis se la pétait black.

Curtis était fier.

Curtis était beau.

Curtis écrasait tout tellement ça le faisait.

Curtis avait la classe.

 

Les histoires démarraient train-train, les rails droits devant, tout allait bien. Ça inventait un âge d’or, le paradis pas perdu et merde ! Le tragique. On connaissait la chanson, ça surgissait sans crier gare. Le trou noir. Tout refaire. Lutter sans autre choix. Rester à la surface. Les pieds moulinaient dans la mer pour garder la bouche en l’air. Ça durait des heures. Une vie. S’en sortir encore et encore. On y croyait. On faisait la planche. On se disait « j’y suis ». On se surprenait à être bien. C’est pour moi, vous êtes sûrs les mecs ? L’état de grâce, bon sang. Tout collait. Les flux apaisés. Les reflux en caresses. L’esprit et le corps ensemble. Mais non, les travaux d’Hercule, la bataille avant le prochain arrêt. Les Marquises à peine entrevues. En finir pour du qui mieux mieux et rebelote. À la mort, à la vie. Hop ! Hop ! Conclusion, fallait creuser un trou au milieu de ce merdier, un énorme trou, une tombe, un abri où se réfugier et laisser passer la vague. Carburer tête baissée. Pire encore, tenir le rythme, se consumer, arriver au bout et vite et bien. Rêver d’un trou. Ensevelir cette tumeur narrative. Garder les contours. Juste la coquille. La forme parfaite. Fuir le tragique. Du banal sans le romanesque. Fuir le cinéma. Prendre le pognon, mon frère.                                      

 

Introduction aux sciences génériques

de François LARUELLE

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/09/2008 | 20,00 €

François Laruelle, professeur émérite de l'Unversité de Paris X-Nanterre, est le fondateur de la "non-philosophie" et a publié une vingtaine d'ouvrages dont Une biographie de l'homme ordinaire (Aubier), Principes de la non-philosophie (PUF), Éthique de l'étranger"(Kimé), La Lutte et l'utopie à la fin des temps philosophiques (Kimé), Mystique non-philosophique (L'Harmattan).



Le terme de "générique" a toujours fait entendre d'autres nuances que philosophiques, il a même servi à renouveler voire à renverser la philosophie. Il s'oppose selon les cas à général et à universel, à global et à particulier, à total et à singulier. Sa nouvelle jeunesse est dans la phénoménologie de la vie courante, quelconque, moyenne ou ordinaire, dans la pratique réelle du "métissage" des connaissances. Il cherche à se faire une place dans le commerce des biens de consommation, dans la production épistémologique des savoirs, et pas seulement à travailler à la marge de l'ontologie.
Sur cette base d'exemples, on décrit certains usages nouveaux de ce prédicat puis on forge le concept radical d'une Science Générique - fusion de la science et du sujet sous la science. Cette science-sujet est non positive, se consomme comme science de la philosophie et prend ainsi le relais de la "non-philosophie". De descriptif, le générique devient un nouvel enjeu entre les penseurs qui s'en servent pour défendre une fois de plus la suffisance philosophique et ceux qui se décident enfin à mettre la philosophie sous la condition déterminante d'une vraie science subjective.

La Légende de Chico Rei

de Béatrice TANAKA, Maria-Augusta RODRIGUES

Livres-CD KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/09/2008 | 25,90 €

Livre-CD bilingue franco-portugais

Titre brésilien: A Historià de Chico Rei

Sous-titre : Un roi d'Afrique au Brésil

 

Dans ce récit transmis par la tradition orale afro-brésilienne depuis le XVIIIè siècle, un roi d'Afrique et son peuple, réduits en esclavage dans les mines d'or du Brésil, rachètent solidairement leur liberté sans combat armé.

De la poudre d'or recueillie dans l'eau d'une fontaine, un défilé de roi du Congo dans les rues de l'ancienne capitale du Minas Gerais (Vila Rica, aujourd'hui Ouro Preto), la première église construite par des Noirs libres sur une colline de la ville : histoire et légende se croisent et se confondent pour tisser la mémoire d'un héros mythique de l'histoire du Brésil et des luttes anti-esclavagistes.

 

CD : 60 minutes                                                                                                                                                   

Récit en français Mamadou Dioume. Récit en portugais et samba Chico Rei Martinho Da Vila. Percussions Djalma Correa. Bateria du Salgueiro. 

 

 

" École de samba, une école de la vie"

Le récit est suivi d'une courte introduction aux écoles de samba, écrite et enregistrée en français pour les jeunes auditeurs, dans laquelle ils apprennent à reconnaître les instruments de percussion brésiliens. Puis, le Professeu Maria-Augusta Rodreigues (spécialiste du carnaval, juge du Carnaval de Rio de Janeiro) raconte l'origine, la fonction et l'organisation des écoles de samba.

Enfin, dans un "Cahier de souvenirs de l'auteur", Béatrice Tanaka raconte la genèse du livre, sa passion pour les écoles de samba et le rôle important que ce héros afro-brésilien a joué dans sa vie.

 

Entre mondialisation et décroissance : L'autre Afrique

de Serge LATOUCHE

La ligne d'horizon (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 22/07/2008 | 12,50 €

 

Ce livre est un recueil d'articles ou de conférences qui revient utilement sur la question de l'Afrique informelle, celle des naufragés du développement, suite à la faillite économique de l'Afrique « officielle » : en 1998, la part de l'Afrique noire dans l'économie mondiale représentait moins de 2 %. Les différents chapitres donnent des éclairages divers sur les rapports entre l'Afrique et la mondialisation, tout en situant le continent africain par rapport à des débats contemporains, tels ceux sur la décroissance, et en revenant sur des questions plus anciennes, comme celle de l'aide au tiers monde. Basé notamment sur des expériences de terrain, le propos de l'auteur tente de cerner comment « l'autre Afrique » peut être considérée comme un « laboratoire de la postmodernité », c'est-à-dire une alternative viable à la débâcle économique induite par la mondialisation.

                                      

Petits contes macabres

de Gérald DUCHEMIN

Rouge et Noir (LE CHAT ROUGE) | Paru le 01/07/2008 | 22,00 €

La mort... Combien de fois lui ai-je envié sa dextérité, ses litotes, et le poème donné aux âmes qu'elle emporte ? Si la vie rédige nombre de contes, seule la mort corrige et veille à la ponctuation. Vais-je risquer ce soir, en racontant mon histoire, à lui ouvrir une porte ? (...) De mon prénom, Isidore, je ne suis pas encore guéri. Mais avec le temps, et beaucoup d'abnégation, je pardonne à mes parents de l'avoir choisi. C'était, à l'évidence, un acte d'amour désespéré...

Gérald Duchemin, l'auteur de Carmélia, signe ici son premier recueil de nouvelles. L'on y croise un fantôme, un obèse, des faits divers, une tombe loquace et philosophe, un fleuve d'âmes, et une chouette aveugle.

« Un vrai talent d'écrivain » MARIE CLAIRE, avril 2008

La Mémoire, Outil et Objet de Connaissance

de David MEULEMANS

Essais (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 01/07/2008 | 20,00 €

La mémoire, outil et objet de connaissance, recueil pluri-disciplinaire rassemblant quinze articles de jeunes chercheurs, chacun s’intéressant à l’usage du concept de mémoire dans sa discipline propre et montrant, en creux, quelles sont les différentes dimensions de la mémoire.

Textes de : Ariane Bilheran, Véronique Bontemps, Simon Bréan, Julien Clément, Cédric Clouchoux, Caroline Duburcq, Nathanaël Dupré la Tour, Marion Lafouge, Aurélie Ledoux, David Meulemans, Alexandra Oeser, Coline Perrin, Maël Renouard, Alexandra Sippel, Aurélie Thiria et Jérémy Viale.

Ankara

de YAKUP KADRI KARAOSMANOGLU

Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 01/07/2008 | 18,00 €

De ville millénaire, au milieu de la steppe anatolienne, dont l’histoire se confond avec celles de civilisations prestigieuses, hittite, romaine et byzantine, Ankara se perd au fil des siècles Et la voilà emportée à la fin de la Grande Guerre dans la débâcle de l’Empire ottoman largement battu, ruiné et envahi par les Alliés. Et pourtant…

C’est à Ankara que bat dans les années vingt le cœur de la Révolution turque menée par Mustafa Kemal Atatürk. Jeune patriote idéaliste, Selma est alors prise dans la tourmente.

La ville devient le théâtre de ses ambitions, de ses amours exaltées. Une âme aussi fervente peut-elle se contenter d’un mari falot ? Elle l’abandonne et épouse un officier. Mais avec la République, plus attiré par le faste des honneurs, ce dernier y perd son âme et délaisse sa jeune épouse. Qu’en est-il alors de la soif d’absolu de Selma ? Et si au lieu d’être une femme émancipée, elle n’était qu’une femme égarée dans le tourbillon de l’Histoire ? ?Puis elle rencontre Neset Sabit, et sa vie s’en trouve bouleversée.

Capitale méconnue d’une Turquie dont on parle souvent, Ankara apparaît pour la première fois au cœur d’une fiction. C’est alors l’occasion pour l’auteur, Yakup Kadri, à travers la vie amoureuse d’une jeune Stambouliote, de décrire la naissance de cette grande métropole moderne. ?C’est aussi l’occasion pour lui, dans un style romanesque à l’envi, d’évoquer successivement la période mouvementée de la guerre de Libération, les premières annéesde la République et les métamorphoses de la nouvelle société turque, avant de clore son roman en se projetant dans un avenir, qu’il voudrait lumineux, à travers la rêverie de Selma.

 

Yakup Kadri Karaosmanoglu (1889 – 1974)
Il est l’un des plus grands romanciers turcs du XXe siècle. Ses oeuvres sont marquées par la culture française et fortement influencées par les réalités de l’histoire de son pays, depuis la fin de l’Empire ottoman jusqu’à la République des années cinquante. Une traduction française d’un de ses ouvrages est déjà parue : Yaban (« Étranger »), éd. Cent Pages/Unesco.

Le léopard des neiges

de Tchinghiz AÏTMATOV

LE TEMPS DES CERISES (LE TEMPS DES CERISES) | Paru le 11/06/2008 | 20,00 €

Journal d'une jeune fille irlandaise (1845-1847)

de Hélène Élisabeth

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/06/2008 | 19,00 €


Née en 1968, Hélène Elisabeth réside la majeure partie de son enfance en Allemagne puis à Tahiti à l'adolescence. Elle interrompt une première sa carrière pour un séjour de plusieurs mois en Australie. De retour en France comme juriste d'entreprise, elle effectue divers aller-retour entre Paris et Bischkek (Kirghizstan) et séjourne à Bakou le temps d'une saison.
Hélène Elisabeth vit aujurd'hui aux Etats-Unis, où elle se consacre à l'écriture et à sa petite famille (quatre enfants et un mari hors du commun).



À travers le journal d'une jeune fille aisée en quête d'indépendance, ce roman retrace l'histoire et les conséquences de la Grande Famine ("An Gorta Mor" en gaélique) qui frappa l'Irlande entre 1845 et 1849, entraînant la mort de près d'un million de personnes.
Au fil des pages, le lecteur partage le destin de la famille d'Ann Mahoney et le sort des deux millions d'Irlandais embarqués au péril de leur vie à la recherche d'une vie meilleure au-delà des océans, en l'occurrence ici l'Australie et ses quatre mois de voyage en mer où la mort règne au quotidien.

 

Les ruines de la future maison

de Hélène DASSAVRAY

A CHARGE (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/05/2008 | 12,50 €

 

“ Auprès d’un cerisier au tronc bleu, une femme a élu domicile dans une cabane, entourée de ses enfants et de leurs pères ; parce que les gens qui entrent dans mon cœur n’en ressortent jamais. Une vie sur pilotis qui grandit plus sûrement que la construction de cette maison qu’elle espère. Cette chimère que les enfants surnomment les ruines de la future maison, c’est aussi le défi d’une mère, d’une amante, plus déterminée à sauvegarder l’Amour, à veiller à ce qu’il se ramifie à ciel ouvert, qu’à l’ensevelir dans une existence conformiste. Dans ce récit drôle et tendre, on apprend ce qu’est la quête de chaque jour pour manger, boire, réclamer le R.M.I ou des aides à la Caisse d’allocations familiales, chercher entre les planches disjointes du plancher la monnaie qui manque pour le pain… Précarité, pauvreté, misère ne sont que des mots pour travailleurs sociaux. Rien de cela ne flotte sur la corde à linge autour de la future maison. C’est l’art de la débrouille qui prime et permet à la narratrice d’offrir aux siens une flambée d’amour quotidienne car elle semble plus apte à célébrer la vie sous toutes ses formes qu’à la domestiquer. On maraude aussi dans ce campement de fortune, des bonheurs à portée de mains, les nuits d’amour dans la caravane, le vin de l’amitié, les mots d’enfant. Les saisons et les fêtes se suivent au rythme des surprises de la nature… et des visiteurs au grand cœur qui approvisionnent le frigidaire et nourrissent les rêves des enfants autour de la grande tablée. Une belle liberté revendiquée et honorée par une femme qui n’est pas près de vieillir. “

                                                          Paola Pigani   

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