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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

D’un fils d’alligator et d’une fille d’esclave

de Jean-François ROUZIÈRES

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 17/06/2021 | 17,00 €

Un château, une campagne désertée, une île de l’atlantique. Des adultes absents ou violents. Deux enfants à l’orée de l’adolescence. Tom admire son père, riche, puissant, brutal. Sa rencontre avec Adèle, jeune fille farouche et tenace, changera sa vie. Des années plus tard, il se souvient et révèle ce qui aurait dû rester secret. C’est le prix à payer pour retrouver son paradis…
Aux jeux de la sauvagerie, les gagnants ne sont pas forcément ceux qu’on croit.
D’un fils d’alligator et d’une fille d’esclave est le roman d’enfants pas sages.

Louves

de Béatrice PAILLER

fibre.s (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 15/06/2021 | 6,00 €

Unholy Movie

de Vincent EPPLAY, Daniel FOUCARD

ARTDERIEN (ARTDERIEN) | Paru le 15/06/2021 | 30,00 €

Unholy Movie, est une édition inspirée des films de Vincent Epplay, associée à une fiction originale - en parallèle -  de Daniel Foucard: « S O L ». Livre de 228 pages, noir et blanc & bichromie bundle avec K7.

Vincent EPPLAY est un musicien/ plasticien qui élabore depuis le début des années 90 un travail d’expérimentation à partir d’une pratique indissociée des arts visuels et de la musique. Son travail propose des situations d'écoute à travers la réalisation de parcours ou d’espaces d’immersion sonore et visuelle. Ces dispositifs ont été montrés dans de nombreux centres d’art en France et en Europe. Il se produit régulièrement en concert en solo ou en groupe, notamment avec Jac Berrocal, David Fenech, Sayoko Papillon, Bader Motor.

Daniel FOUCARD,  écrivain, a publié une dizaine de romans : Peuplements, Novo aux éditions Al dante, Container chez Sens & Tonka, Cold, Civil, Casse chez Léo Scheer, Bill, Nudism, Sexes, Seule chez Inculte  et de multiples publications en revues.

C'est à dire

de Bernard PINGAUD

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 11/06/2021 | 15,00 €

«Ce dernier livre, je n’en ai encore qu’une idée confuse. Je le vois comme une sorte de roman où les personnages seraient remplacés par des questions, l’intrigue par des raisonnements, écrit un peu à la diable (tout juste «griffonné») et fertile en digressions ou détours.»
C’est ainsi que Bernard Pingaud envisage le texte auquel il allait travailler jusqu’au dernier jour de sa longue vie, interrogeant moins la mort à venir (dont on ne sait rien) que le parcours qui le conduisit du statut un peu méprisable de «griffonneur» à celui d’écrivain véritable. Doutant toujours d’avoir jamais touché au but — être l’auteur d’une seule phrase «exacte» —, souffrant encore de s’être consacré si longtemps à cette «tâche sans fin» à laquelle il ne pouvait néanmoins échapper : écrire.
«Ce livre testamentaire ouvert à tous les vents n’aura plus vraiment la forme d’un livre. Ce sera, tout au plus, je l’espère un plaisant fouillis. Mais ce fouillis, rien qu’à l’imaginer, me paraît beaucoup plus vrai et intéressant que tout ce que j’ai publié jusqu’ici.»

L'Art à bras-le-corps

de David SYLVESTER

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/06/2021 | 30,00 €

Outre l’exceptionnelle acuité de ses analyses des œuvres des artistes qui ont marqué la scène artistique londonienne depuis la seconde guerre mondiale, David Sylvester est l’un des premiers en Europe, à avoir saisi l’importance et la portée du renouvellement artistique opéré outre-Atlantique par les représentants de l’expressionnisme abstrait et leurs descendants. Ce regard tourné vers l’Amérique ne l’a pas empêché de porter, tout au long de sa vie, une attention très vive aux artistes du vieux continent, attention nourrie d’une part d’une profonde connaissance des pionniers du modernisme et, d’autre part, d’un lien privilégié à Paris où il n’a cessé de revenir depuis la fin des années 1940. En dépit de cette proximité et de son attachement à la France, son œuvre prolifique et très largement commentée dans les milieux académiques anglosaxons n’est que peu, et très partiellement, connue du lectorat francophone. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en proposant un corpus de textes critiques et d’entretiens d’artistes qui offre un aperçu rétrospectif de la façon dont Sylvester a regardé, pensé et écrit sur l’art du XXe siècle.

L'Envers de la médaille. Mondrian, Dubuffet, les pouvoirs publics et l’opinion

de Germain VIATTE

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/06/2021 | 25,00 €

Peut-on l’oublier ? La vie d’artiste est un combat. Contre soi-même, contre les conventions et le goût, contre les pouvoirs économiques et parfois politiques, mais surtout contre la suffisance des parvenus, l’indifférence et l’aveuglement.
En voici deux exemples auxquels Germain Viatte s’est attaché. Rien ne semble réunir Mondrian et Dubuffet — cependant, pour tous deux, il leur a fallu atteindre la quarantaine pour révéler leur personnalité artistique, radicale et singulière, et en affirmer le développement et l’importance, malgré les difficultés, les rejets, et grâce à la clairvoyance de certains, peu nombreux, artistes, écrivains, marchands, complices et ou amateurs, et finalement des pouvoirs public eux-mêmes, qui permirent à leur œuvre de s’imposer.
En suivant très précisément la chronologie des données documentaires, Germain Viatte, sans craindre de révéler des moments pénibles ou scabreux, illustre dans cet essai un aspect méconnu ou masqué de la vie artistique en France, depuis les débuts du XXe siècle.

Les hommes en moins

de Pascal TÉDES

Théâtre (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 11/06/2021 | 16,00 €

Rwanda. 7 Avril-17 juillet 1994. Trois mois de génocide des Tutsis. Plus tard, la justice rwandaise instituera des commissions de justice et de réconciliation à la suite desquelles les meurtiers reviendront au village...
C’est à ce moment que se situe la pièce de Pascal Tédes. « Les hommes en moins » traite de cette insupportable situation où les autorités appellent au pardon et où bourreaux et victimes doivent faire front commun à la reconstruction d’une nation…
Au cœur de la question, une figure magnifique de femme, restée debout malgré les atrocités : « La peur c’est ce qu’on offre au vainqueur pour le remercier d’être encore vivant », lance-t-elle à la fin de la pièce.

La Maison loin de la mer Fragments

de France BURGHELLE-REY

La Diagonale de l'écrivain (DOURO) | Paru le 10/06/2021 | 15,00 €

Ce texte sensible, La maison loin de la mer, Fragments I, se veut intime, voire confidentiel, dans la discontinuité des souvenirs, avec le parti pris intéressant de l’alternance prose, poèmes. Poésie-journal ? précisons reconstruction intemporelle à partir des expériences fondatrices de l’enfance et de la jeunesse. L’écriture s’impose dans ce texte comme réparation de soi, des blessures intimes : « Chez lui je suis sans fenêtre, prisonnière de l’air... » « nous resterons jumeaux » « Amputée de moi-même »... Et cet étonnement, comme une déchirure intérieure : « Voici que pour la première fois j’écris un livre au féminin... » Un traumatisme à peine évoqué, mais qui semble un repère biographique essentiel : « Belle cousine que j’aimais tant / Je l’appelais ma fille » ... Autocensure ? Pudeur extrême ? La parenté avec l’écrivain Colette s’impose : attachement à la terre, à la maison d’enfance, au premier jardin... comme une terre entremetteuse. L’écriture est « le lieu de la répétition, du bégaiement » pour France Burghelle Rey qui signifie que « le poetae est un glaneur quotidien » ( de Fernando Pessoa à Agnès Varda !) Le travail psychanalytique sur soi ou l’écriture de soi comme révélateur de ce qui advient (Jacques Ancet), de ce qui est refoulé, etc., traverse l’ouvrage de France Burghelle Rey : une autobiopoésie écrit-elle.

TDA

de Imad IKHOUANE

Fiction (5 SENS) | Paru le 04/06/2021 | 17,90 €

Marjolaine est une jeune femme qui souffre d’un trouble de l’attention. Comme beaucoup de TDA, elle est surdouée mais aussi inadaptée à la vie en société. À vingt ans, son ami Patrick disparaît et Marjolaine fuit Lausanne. Douze années plus tard, le squelette de Patrick est retrouvé par une plongeuse au lac Léman. Marjolaine décide alors de revenir à Lausanne. Elle se fait embaucher par ceux-là mêmes qu’elle soupçonne d’avoir assassiné son ami. De leur côté, ses employeurs ont aussi leur propre plan. Ce n’est plus pour la vérité que Marjolaine va devoir se battre, mais pour sa propre survie. Si tant qu’un TDA attache beaucoup d’importance à la notion de survie.

Imad Ikhouane

Imad Ikhouane est né à Safi, sur la côte Atlantique du Maroc. Il réside depuis 2007 en Suisse où il est consultant en nouvelles technologies. Son roman « Le dernier Amghar » est disponible chez 5 Sens éditions. Gauche Hebdo : « Le dernier Amghar » Vaste fresque de la société berbère.

Wolkensturz

de Violaine BéROT

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 03/06/2021 | 22,00 €

ich sagte Sie irren sich, bei meinen Tieren existiert der Mutterinstinkt, aber bei mir, sie ließ noch einmal eine sehr lange Zeit verstreichen, dann sprach sie ganz leise zu mir, ohne jede Hast, wie man ein Wiegenlied summt das die bösen Träume vertreiben soll

Al Jhamat, Pour les rendre éternels Tome 3

de Laurence VAGNIER

Jeune adulte (5 SENS) | Paru le 03/06/2021 | 21,20 €

A Barney, à Stefan, à leurs compagnons, la Pyramide de Dojraha a livré son terrifiant secret. Il leur faut convaincre des Autorités vacillantes que ce secret conduira à l’effondrement d’Al Jhamat. Pendant ce temps, Olympe poursuit son itinéraire imprévisible, qui la confronte à l’histoire tourmentée de sa famille et au passé enfoui d’Al Jhamat. Déviants ambigus hésitant à livrer leur savoir, Gardiens impitoyables, rebelles irréductibles menacés dans leur éblouissante cité perdue, fantômes issus des rêves et des visions d’Olympe, tous apportent leur pièce d’un puzzle qui s’assemble lentement, méthodiquement. Jusqu’aux révélations dont résulteront les promesses d’un avenir pour Al Jhamat ou de nouvelles destructions. A Barney qui a promis à ce peuple de le rendre éternel, reviendra le choix final, entre la mémoire et l’oubli.

Laurence Vagnier

Avec Al Jhamat, Pour les rendre éternels, Laurence Vagnier clôture sa trilogie mettant en scène un groupe d’adolescents cherchant à comprendre le monde sans repère d’Al Jhamat.

Trois mois, trois semaines et trois jours

de Claude RAMIREZ

Fiction (5 SENS) | Paru le 03/06/2021 | 16,20 €

Sandrine est une artiste qui n’a pas rencontré le succès qu’elle estime mériter. Dans un temps circonscrit elle va s’obliger à l’atteindre. La gloire cependant à l’instar des sommets ou des abysses, provoque par­fois de dangereuses ivresses.

 

Cette fiction montre plusieurs facettes, tantôt loufoque, pleine d’humour, qui peut paraître légère, tantôt profonde et en pleine folie, surprenante d’originalité.

 

Claude Ramirez

Après avoir raccroché son brassard « police » et écrit la petite histoire d’un grand amour entre un père et sa fille, Claude Ramirez récidive et il ne s’agit toujours pas d’un roman policier.

Le Thé se boit sans sucre

de Marie HOURTOULE

D'Ici et d'ailleurs (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 21,50 €

Ces chroniques se veulent des réflexions sur notre temps où déjeuners et dîners constituent autant de prétextes à des anecdotes. Des tranches de vie suspendues entre l’ici et l’ailleurs où il est prouvé que tout ce que l’on traverse s’avère souvent aussi inattendu que ce que l’on éprouve. S’attachant à transcender l’ordinaire, l’auteur amène le lecteur à Madagascar puis dans le Cantal et en Belgique en passant par Rio de Janeiro, Pékin, La Havane, Helsinki, Alger, Santiago, etc. La table comme lieu où le temps se dilate, les langues se délient, les idées se confrontent, la vie palpite. Le rideau s’ouvre : le temps et le lieu, plus encore que ce qui le compose, contribuent alors à faire d’un repas ce qu’il devient pour nous. Une jolie manière de laisser filer le temps si tant est que nous soyons en bonne compagnie, car, pour l’Homo sapiens, la commensalité va de mise avec la convivialité. Chaque récit est une invitation, quelquefois facétieuse, saugrenue ou rêvée, à retrouver le goût de la légèreté pour célébrer la jubilation du carpe diem, des voyages et des rencontres.

Rose

de Patricia RYCKEWAERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/06/2021 | 18,00 €

« Patricia Ryckewaert se glisse dans le corps de Rose pour nous la donner avec sa chair blessée et son âme vierge, elle nous transporte dans cet amour qui fait grésiller les tendresses, répare les plaies et donne à l’extase des voiles brillants de lumière. » (Anne-Marie Derèse)

Elle est à la rosée du monde

Rose

à broder de l'amour et à ourler du désir sur l'étoffe des jours froids et sur la peau des hommes

au premier matin qui s’ouvre à la lumière et aux regards ébahis, là, à écarter les voiles de brume

au surgissement de la vie dans le moindre frottement dans la moindre succion des bouches après le cri.

Elle est là à l'éclosion de toute chose

dans ce qui est à naître et appelle à être dit

au déploiement des ailes dans la force du souffle et le murmure des anges.

Elle est là à aimer ce qui vient et n'en finit pas d’éclore.

Lumière des limites

de David JAUZION-GRAVEROLLES

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/06/2021 | 18,00 €

Certains aspects du monde, semble-t-il, ne peuvent se dire que dans une autre langue. Imaginons que c'est celle du poème. Ces textes parcourent les états de l'été, du nord au sud, des côtes aux crêtes, rencontrant des lieux qui se disséminent, se fracturent, s'estompent. Archipels, rocailles, plis montagneux, faubourgs. Des lieux où l'on oublie l'idée du centre et par là même, le rêve du sens. A chaque fois apparaissent les limites de notre perception, et de notre prétendue communion avec le monde. Et l'idée s'affirme peu à peu que celui-ci n'est pas aussi « fait » pour l'homme qu'on le pense, et qu'on continue à le penser aujourd'hui, même en critiquant l'empreinte de l'homme sur son environnement.

Rien que le risque du rien

Cette langue qui revient et se noie

je la connais

entraînant

sa musique et son ombre

Une fois entendue

tu n'en démords pas

Cette langue revient et s'en prend

au sommeil du monde

J'en connais la sève

et le vide qui m'est cher

un deuil aimé qui ne tarit pas

Je la parle avec le vent

je la parle avec mon ombre

je la tais pour les vivants

Publié avec l’aide du Fonds national de la littérature

Joies

de Emilie PANISSET-BARACHANT

Poésies au présent (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 16,00 €

Aussi loin que remonte sa mémoire, Emilie Panisset se souvient avoir voulu faire de l’écriture son métier, sa seule passion, sa respiration. Alors, comme c’est souvent le cas, elle s’est laissée aller à poursuivre des études qui, pour nombre d’entre elles, n’étaient pas la voie toute désignée pour aller à la rencontre de son désir le plus cher. Pour autant… Pour autant, ce désir, ce besoin de mettre noir sur blanc ce qu’elle avait dans les tripes ne l’ont jamais quittée, au point qu’elle prétend avec un sourire ne pas avoir passé une journée sans écrire, ne serait-ce que quelques mots. Le présent recueil est son 8ème ouvrage publié. Et les mots qu’elle y «?crache?» sans jamais aucune haine, mais avec une force propre à abattre toutes nos défenses sont à la mesure de ses précédents opus. Remarquables.

Renaissance et tour du monde à moto

de mark HOLMES

litteraire (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 21,50 €

Fin 2016, l’entreprise que ma femme et moi avons dirigé pendant 28 ans est passée en liquidation judiciaire. Onze jours plus tard, à la suite d’un long combat contre le cancer, elle est décédée. Je suis parti de Londres pour attirer l’attention, transmettre des messages au monde et partager des passions. J’ai demandé au monde de me livrer quelque chose en retour, mais dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pas pu imaginer ce qui allait m’arriver. Les gens, les lieux, les images, les sons et les odeurs m’ont rempli chaque jour de joie. Les routes non goudronnées, les pannes, les passages frontaliers, les armes à feu, les machettes, la sueur et les larmes, ainsi que l’entrée illégale aux États-Unis, faisaient partie des défis quotidiens. Mais une rencontre improbable, une continuation impossible et une conclusion totalement imprévisible m’ont fait passer du chagrin au bonheur. Cette parenthèse inattendue m’a amené à réapprendre ce que je savais déjà être vrai, que la plus grande chose dans la vie est d’apprendre à aimer et à être aimé en retour. Faire le tour du monde, du chagrin au bonheur, sur la plus grande moto de série au monde.

La mondialisation des configurations d’en-bas

de brahim LABARI

litteraire (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 19,00 €

La mondialisation prise pour objet dans le présent travail est celle des gens ordinaires?; ceux qui s’inscrivent dans des configurations mutantes en passant d’un contexte à un autre et en transitant dans des espaces transfrontaliers générateurs de faits sociaux transnationaux. Privilégiant la sociologie compréhensive dans l’appréhension de ces faits, l’auteur observe de près comment les personnes se mêlent et se démêlent dans des configurations transfrontalières : une jeune femme qui quitte, «?par effraction?», son village natal pour une ville-monde à la recherche d’un travail?; un patron étranger qui délocalise son unité et en vient à «?bricoler?» son établissement en terre d’islam?; un salarié qui se déplace, à l’intérieur d’un quartier industriel, d’une entreprise à une autre pour travailler, s’engageant ainsi dans une sorte de «?nomadisme salarial?»?; des jeunes double-nationaux d’ici et de là-bas souffrant d’une «?indétermination identitaire?» qui se voient comme des ex-colonisés?; un porteur qui attend « l’opportunité?» d’être enrôlé au travail dans des métiers d’exportation?; un vendeur ambulant commercialisant des marchandises «?made in somewhere?» et se revendiquant «?passeur?» des produits et des marques internationales?; des domestiques qui assurent le service dans des maisons d’hôtes détenues par une «?classe transnationale?» d’acquéreurs?; un chercheur lui-même, Brahim Labari, avec ses multiples regards et sa libido sociologica, pour approcher et comprendre toutes ces figures.

Crimes et présomptions

de francois BELLAVANCE

litteraire (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 19,00 €

Au Canada, la Charte des droits et libertés vient d’être amendée afin d’inverser la présomption d’innocence en matière d’agression sexuelle, et les femmes contrôlent l’appareil judiciaire à tous les niveaux. C’est dans ce contexte qu’un homme d’affaires réputé est accusé, puis défendu bec et ongles par une avocate perçue comme une traîtresse par les groupes de pression associés au mouvement MeToo. Ève Williams, une jeune et courageuse journaliste indépendante, veut tirer cette affaire au clair. Son enquête la mènera jusqu’au Grand Nord canadien, chez les Cris, ces fiers autochtones ayant obtenu le contrôle du territoire de la Baie James et qui refusent obstinément d’adhérer à la Charte.

Cinéma Méphisto

de Philippe THIREAU

litteraire (DOURO) | Paru le 01/06/2021 | 15,00 €

La jolie Abricot, rescapée de la virée mortelle du marieur fou, reprend du service et embarque ses chéris dans le monde du cinéma argentique, qui fait de la résistance : évasion, cavalcade entre deux flics, course poursuite à travers la France avec le buste au nez cassé d’Henri Langlois sous le bras… Jean-Luc Godard suit l’affaire de loin. Terminus chez le réalisateur Jean-Pierre Stévenin, pile à la douane franco-suisse de La Cure, dans un drôle de café coupé en deux par la frontière?! Ça fait mal?!... mais c’est pas fini?! Gabon et Abricot filent vers Lausanne en taillant des croupières à quelques méchants, nuit tombante?; ils ont l’idée, et la réalisent, d’enlever Jean-Luc Godard pour «?emmieller?» la Cinémathèque française. L’affaire est rondement menée à travers le canton de Vaud et se résout dans le camping le plus déjanté et convivial de la Confédération helvétique. Attention au Walther PP de Gabon, façon pétoire James Bond : il ne fait pas bon se trouver sur son chemin, surtout si on est un nuage.

Travailler la terre

de AEHMO

Cahiers d'Histoire du mouvement ouvrier (EN BAS) | Paru le 01/06/2021 | 16,00 €

Le monde paysan et les travailleurs/travailleuses de la terre occupent une position singulière dans le monde du travail et ils ont peu retenu l’attention des historien·ne·s du monde ouvriers et des mouvements sociaux. Même si la question agraire a parfois fait l’objet de réflexions de quelques penseurs socialistes, ces historien·ne·s, en Suisse comme ailleurs, ont très souvent prêté au monde rural une réputation d’archaïsme, de conservatisme, d’absence totale de conscience sociale, de capacité réflexive ou émancipatrice, rejoignant Marx dans ces considérations féroces du Dix-huit Brumaire : les petits paysans « ne peuvent se représenter eux-mêmes, ils doivent être représentés. Il faut que leurs représentants apparaissent en même temps comme un pouvoir gouvernemental illimité qui les protège contre les autres classes et leur dispense d’en haut la pluie et le beau temps ». Il faut dire que la bourgeoisie a su souvent mobiliser le monde paysan à son service, et que les occasions d’opposition voire de confrontation entre monde ouvrier et monde paysan sont bien réelles. À cela s’ajoute le fait que l’image du paysan, petit propriétaire et maître sur son domaine, continue à être une représentation structurante de la profession, qui rend l’alliance avec les salarié·e·s difficile, quand bien même l’accroissement de la dépendance des agriculteurs et des agricultrices vis-à-vis de l’industrie et du capital (fourniture des intrants et des machines, écoulement de la production, crédits) les met dans une position qui n’est pas sans présenter certains traits communs avec celle des travailleurs et travailleuses de plateforme.

Pourtant, l’histoire des rapports entre le mouvement ouvrier et la « classe difficile » des paysan·ne·s, « awkward class » pour reprendre le titre célèbre d’un ouvrage du sociologue britannique Teodor Shanin, est non seulement une histoire de conflit et de confrontations, mais aussi une histoire de collaborations et de convergence d’intérêts. Le monde paysan n’est pas un bloc homogène, il est plus divers qu’on ne le postule parfois, avec des aspirations elles aussi diverses. Les historien·ne·s du mouvement social auraient certainement avantage à y accorder plus d’attention.