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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Journal, 1908-1943

de Käthe KOLLWITZ

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/03/2018 | 25,00 €

De 1908 à 1943, Käthe Kollwitz commente dans son Journal la vie de son entourage, le progrès de ses travaux et les vicissitudes, lointaines ou infiniment proches, d’une Europe qui s’enfonce rapidement dans le cataclysme. Autant de lignes croisées, chez cette artiste à qui la guerre enleva un fils, et qui ne cessa jamais de croire aux vertus politiques de l’art.
Cette édition, premier livre publié en France consacré à cet artiste, est augmentée de la reproduction de 48 œuvres significatives de son parcours (dessins, estampes, sculptures).

Salons

de Giorgio MANGANELLI

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/03/2018 | 20,00 €

À côté de sa prodigieuse fiction, Giorgio Manganelli a poursuivi avec assiduité une œuvre d’essayiste et de critique. Publié pour la première fois en Italie en 1987, « Salons » regroupe un choix de sa réflexion dans le domaine des Beaux-Arts, réalisé de son vivant par son auteur lui-même. L’ouvrage offre un choix de thèmes et d’artistes et de genres extrêmement variés : Edvard Munch, René Lalique, Honoré Daumier, Benedictus, Cecil Beaton, etc. À côté des grands artistes, il accorde une place importante aux arts dits « mineurs » : tabatières, peintures sur éventails, verreries, tissus, photographie, etc. De sorte que l’ensemble frappe par la variété de ses thèmes et la qualité proprement encyclopédique de son information. L’acuité du regard de Manganelli étonne : il n’imite jamais personne, ses analyses sont toujours fortement originales, dérogent à l’historicisme.

Les marathoniens exècrent les giratoires

de Patrice THIRY

Locutio (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 09/03/2018 | 20,00 €

Que se passe-t-il dans la tête du marathonien ? Quelles émotions, observations, digressions, quels délires ? Et dans son corps ? Muscles, tendons, coeur, vaisseaux ? Et si vous étiez là, à souffrir avec lui, à jubiler avec lui, à persévérer avec lui jusqu’à apercevoir enfin l’arrivée ?

Les marathoniens exècrent les giratoires outre le récit d’une performance sportive, est une performance littéraire où le plaisir de la langue, l’érudition et la fantaisie, conquièrent le lecteur.

Patrice Thiry vit et travaille en belgique. Les marathoniens exècrent les giratoires est son premier roman

La nuit réconcilée

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 07/03/2018 | 17,00 €

Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête

Des mots de source
de brise de poussière

Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d’eau est passée

Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent
au bord du chemin

Ne garde que la lumière

 

Spirale vers l'enfer

de Jean-Luc HOSTE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 05/03/2018 | 13,40 €

Corine. Bernard. Elle sort de l’adolescence, est en terminale du secondaire dont la suite programmée sera le supérieur en secrétaire de direction. Il est étudiant en faculté de pharmacie. La fenêtre du studio de Bernard est en vis-à-vis de celle de la chambre de Corine. L’amitié s’en vient par des sourires réciproques, des petits gestes de la main. Puis des rencontres, des soirées passées ensemble. De l’amitié naît l’amour. Au départ par attirance physique, dans l’ignorance du passé, de la famille, de la culture de l’autre. Corine, d’une famille de bourgeoisie moyenne, sort d’une enfance à couleur de solitude. Bernard, issu d’un milieu familial baignant dans le monde de la ferraille et la récupération. S’ensuit le mariage de l’eau et du feu. Rapidement suivi d’une relation de maître à esclave. Le maître, Bernard, héritant du triste héritage familial de déséquilibre mental. L’esclave, Corine, femme soumise subissant la schizophrénie de son mentor diabolique, au risque d’y perdre également la raison.

Jean-Luc Hoste

Jean-Luc Hoste, né en 1947. Etudes secondaires en filière « latin-grec », supérieures en Droit (ULB – UCL en autodidacte). Parcours professionnel éclectique. Aux heures de bureau, successivement correcteur pour le journal « La Libre Belgique », commercial en banque et assurances, créatif en publicité, journalisme et enfin littérature. En soirée : peinture, sculpture, artisanat d’art.

L'ami perdu

de Gilles LA CARBONA

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/03/2018 | 16,60 €

Deux amis d’enfance partagent tout. Leur mariage réciproque ne les a jamais éloignés, bien au contraire. Chacun a suivi sa route, à l’approche de la soixantaine, arrive l’heure du bilan… « mais qu’ai-je fait de ma vie… »

Les deux hommes commencent à comparer leur parcours, leurs situations. Les doutes apparaissent, les certitudes chancèlent. Une petite voix se manifeste et tente d’éclairer et d’apaiser ces consciences troublées. Là où l’interrogation s’invite, le doute apparaît. Pour autant ce n’est pas forcément le plus angoissé qui est le plus à la dérive.

À travers cette recherche de sérénité se révèlent des secrets, des plaies s’ouvrent au risque de voir les âmes se perdre. L’amour, l’amitié. Vont-ils sortir indemnes de cet examen de conscience ?

Gilles La Carbona

Né à Villeneuve les Avignon en 1963, l'auteur vit actuellement dans le Vaucluse. Auteur depuis plus de 20 ans, dramaturge depuis peu, il signe là son cinquième roman.

Actos de habla/Actes de parole

de Jaime SILES

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 01/03/2018 | 9,80 €

Auteur d’une oeuvre internationalement connue, Jaime Siles est considéré en Espagne comme l’un des grands noms de la poésie contemporaine et l’un des principaux représentants du mouvement poétique des « novísimos ». Cet universitaire qui a une chaire de philologie classique à l’université de Valence, est non seulement poète mais également linguiste, épigraphiste, essayiste et traducteur de neuf langues différentes. Ses essais traitent de l’Antiquité gréco-latine, de la poésie espagnole, baroque ou contemporaine, de différentes poésies étrangères et du théâtre. Quant à son oeuvre poétique, plusieurs fois primée, fondée sur une quête langagière, ontologique et esthétique, elle s’étend sur plus de quarante ans et compte à ce jour quinze livres : Genèse de la lumière, Biographie seule, Canon, Allégorie, Musique d’eau, Poème à l’envers, Columnae, Le Glyptodon, Sémaphores, sémaphores, Hymnes tardifs, Pas dans la neige, Actes de parole, Collection de tapisseries, Nus et aquarelles, Heures sup. Selon les propres termes de Jaime Siles, Actes de parole, qui a obtenu en 2008 le prix de poésie Ciudad de Torrevieja, est « une analyse de la mémoire et de l’émotion faite depuis les mécanismes de la perception et du langage » .

Désir d'utopie au pays de ambivalences

de Cikuru BATUMIKE

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 27/02/2018 | 11,70 €

Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Les récits contenus dans « Désir d’utopie… » tiennent d’une actualité poignante. Avec ses éclairages. Elle se décline sur divers axes : intolérance, dictature, manipulation, fanatisme, exils forcés, cruauté envers les animaux, pouvoir, domination, etc. Elle traduit l’image désastreuse d’une planète. La nôtre. Dans des espaces circonscrits. Dans cette somme de récits, j’essaie de saisir les différentes facettes d’une préoccupante dystopie. Qui produit des corps détruits et des esprits étouffés. Au nom d’un bonheur interdit. Pour s’en sortir, je suggère quelques éléments utopiques. Ils restent un instrument d’optique pour une nouvelle approche de notre existence. « Désir d’utopie… » ou quand se mêlent le rêve, la poésie, l’appel de la forêt, voire le carnaval. Un autre monde, juste et humain est-il possible ? À ce jour, j’ai commis deux recueils de Nouvelles et trois recueils de poésie. « Désir d’utopie… » est mon premier récit. Un miroir des accointances du journalisme avec la littérature. Un objet, s’il en faut, de la réduction du fossé qui sépare les deux disciplines.

Cikuru Batumike

Essayiste, poète et journaliste, Cikuru Batumike est de nationalité suisse. Né à Bukavu (Rd Congo) des parents congolais. Membre de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) et de la Société des poètes français. A son actif, des textes publiés et inédits.

Le démon de saint Jérôme

de Lucrèce LUCIANI

Les Billets (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 24/02/2018 | 14,00 €

Entre Homère et Montaigne, il existe un chaînon manquant. Lucrèce Luciani fait revivre saint Jérôme,  figure bien connue de la peinture occidentale, sorte de Borges du IVe siècle entièrement voué au culte des livres. Elle réveille autour de lui les premières bibliothèques, les scribes, les lecteurs et dévoile d’une manière saisissante, à partir de ce Jérôme aussi ardent qu’insatiable, l’aube de l’écrit.

Écrire. Un caractère

de Christiane VESCHAMBRE

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 14,00 €

C’est une œuvre totalement habitée que Christiane Veschambre signe ici en s’attelant à l’écriture, sa pratique, au point de faire de l’acte d’écrire un caractère : Écrire, un sujet à l’existence propre, un organisme vivant. Au long de textes d’une page la plupart du temps, on suit un être physiquement présent aux côtés de l’auteure, qui, enfant buté et sauvage, à l’image de l’Ernesto de Duras, « ne veut pas travailler », « aime ce qui surgit », « veut un certain sommeil », « tout à coup ne veut plus », « n’apprend rien », « parfois fait le mort », bref, « n’aime pas composer ».… Portrait d’Écrire, donc, d’une intransigeance extrême, qui ne cesse de travailler l’écrivant, de l’entraîner loin de la posture de « quelqu’un-qui-écrit », hors de tout confort. Christiane Veschambre rend ainsi avec justesse « l’accès de vie » la traversant par l’écriture, ce qui « passe » par elle pour la « déloger » de son moi, comme le grondement en elle de la basse langue (titre de son précédent livre), cette langue « souterraine », étrangère à toute légitimité extérieure, et par là impérative et fondamentale.

Nous vivons cachés

de Ceija STOJKA

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 27,00 €

Traduction : Sabine Macher

Ceija Stojka (1933-2013) est née en Styrie (Autriche), cinquième d’une fratrie de six enfants, dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovara-Roma. Pendant la guerre, son père est assassiné par les nazis, et toute sa famille déportée dans plusieurs camps de concentration. Ceija en réchappe avec sa mère et quatre de ses frères et sœurs. À partir des années 1950, elle s’établit à Vienne et vit du commerce de tissus puis de tapis. Dans les années 1980, elle entame un travail d’écriture et de peinture qui retrace son parcours avant et après guerre, puis tout au long du xxe siècle, qui très vite la fait reconnaître comme ambassadrice de la communauté rom dans la société autrichienne et lui vaut plusieurs distinctions, dont le prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.

 

Paru en Autriche en 2013, pour les quatre-vingts ans de son auteure, ce volume rassemble les récits écrits par Ceija Stojka et originellement publiés en 1988 et 1992, revus et enrichis par Karin Berger (documentariste qui a accompagné Ceija Stojka tout au long de son travail de mémoire) de deux entretiens menés avec Ceija en 1987 et 1992 et d’un témoignage sur l’importance de cette rencontre.

Tout au long de ces pages, Ceija Stojka, revenant sur sa vie entière, se souvient, avec une fraîcheur et une précision saisissantes. Présent et passé ne cessent de se télescoper, tantôt portés par la fillette tantôt par l’adulte, naïveté et lucidité mêlées — une voix éminemment libre et singulière, que la traduction de Sabine Macher rend avec une grande justesse de ton. Loin de n’évoquer que la douleur et l’âpreté du passé, elle est portée, et nous porte avec elle, par un amour inconditionnel de la vie. Comme l’a noté Der Spiegel à la sortie du livre en Autriche, Ceija, « sans sentimentalisme, imperturbable et terriblement juste », est « une femme fière, et forte ; ses livres s’érigent contre l’oppression et le silence ».

Le banquet de plafond

de Jules VIPALDO

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Le banquet de plafondest le nouveau livre de Jules Vipaldo, auteur et personnage papillon, évadé notoire et natatoire du ghetto poétique, et nageant depuis à contre-courant du gotha germanopralin ; et ce, bien qu’il ne soit jamais à court de pralines ni de formules ! En voilà d’ailleurs une (« Un projet de livre est un projet de vivre » !) plus sérieuse que d’habitude ; et l’on peut se demander, assez légitimement ma foi : Mais quel apiculteur l’a mouché Ou encore : Que lui est-il passé par le texte / la tête, cette fois ?

Aussi vrai que Jules semble faire ici feu de toute brindille comme de tout brin de fille ! Qu’il chevauche une phrase de plus en plus désinvolte et capricieuse, la lançant dare-dare au cul de son sujet, puisqu’il paraît qu’il en tient un, voire plusieurs ; 

               et on ne s’étonnera donc plus de le voir, non sans ruades ni embardées, tirer (sur) les rênes de son opus tel un « Roi Lire », dont il paraît, hélas, se réclamer ; car il n’est pas à une bêtise (à un délire ou une outrance) près.

 

Jules Vipaldo vit et travaille dans le Bas-Berry ; il lui arrive de séjourner dans le Finistère ou sur la Côte d’Azur, à laquelle il vient de consacrer un opuscule féroce et, fort heureusement, tellement peu diffusé qu’il ne devrait pas se voir frapper d’interdiction de territoire. Pauvre Baudelaire, son incontournable chef-d’œuvre, on ne peut plus belge et décapant, a été publié aux bien nommées éditions Les doigts dans la prose. Notons qu’il a reçu, en autres distinctions, le prix Marie-Chantal Nobel pour l’ensemble de son œuvre pourtant en grande partie inédite, ce qui constitue, de fait, une première dans la littérature mondiale du Bas-Berry.

Le trille du diable

de Dominique PRESCHEZ

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Quel trille ? Quel diable ? Il suffit de voir. Il suffit d’écouter. Et des romans, oui. Au pluriel. Ceux de la vie, et ceux de la littérature – ou encore ceux de la musique. Dominique Preschez parcourt, reparcourt ses chemins. D’hier et de toujours. Et d’aujourd’hui. Et de demain.

La vie fait des cadeaux. Mais ne fait pas de quartier.

Alors, dans ce livre qui, d’une écriture qui s’étoile sans cesse, appelle, rappelle, fait signe, encore et toujours, il multiplie les plans et multiplie les écritures. Il fait d’un parcours de mémoire un parcours d’inventions. Danse du feu, et sacre du printemps. Du printemps perpétuel. Et du feu perpétuel. Incandescence. Cœur absolu.

 Jean Durançon

Des jours à tes côtés

de Adeline YZAC

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 19/02/2018 | 12,00 €

Une histoire d’amour qui s’égraine au fil du temps.

Une danse au rythme des jours et des nuits.

Des images, des mots et une voix tissent le chemin d’une vie à deux.

 

  des crépuscules

  des nuits

  des jours et des nuits

 

  avec

  sans

  gorgés de sens

 

  des saisons

  des aubes de neige

  des midis au zénith

Corderie

de Christophe GROSSI

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 16/02/2018 | 25,00 €

Lors d’un séjour sur l’Île de Ré, un homme, qui s’apprête à devenir père pour la seconde fois, se met à bâtir un atelier, rebaptisé « corderie », dans lequel il va tendre toutes sortes de fils, de cordes et de câbles. Dans ce nouvel espace, s’animera toute une communauté composée de ceux qui l’entourent mais aussi de ses aïeux, d’artistes d’hier et d’aujourd’hui, de silhouettes ou encore de personnages de fiction.

Si la première voix de ce texte est celle d’un « père-fils » du XXIe siècle, une deuxième, celle de la « corderie » – plus intemporelle et lyrique –, rassemble des dizaines de récits possibles. Sur le fil des jours, au rythme des congés, la voix des vivants, tel un chœur antique, s’entremêle à celle des morts.

Nous sommes de grands chiens bleus

de Laurence ALBERT

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 15/02/2018 | 8,00 €

Ce livre n’est pas un recueil de nouvelles classique, mais plutôt un ensemble de textes très courts - certains comptent quelques lignes - qui tantôt captent des images ou des sensations profondes, mais fugaces, des expériences intérieures à la limite de l’indicible, tantôt racontent de drôles d’histoires ou font revivre des souvenirs. La matière du livre est constituée de ces instants où quelque chose survient, qui laissera une empreinte durable. La langue est concise, le ton souvent empreint d’une mélancolie détachée, presque toujours relevée d’une pincée d’humour noir ou d’ironie.

Ciel de traîne

de Gilles VIDAL

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 15/02/2018 | 17,90 €

Un cadavre est retrouvé en lisière de forêt, un os d’oiseau dans une main. La victime a visiblement été torturée pendant plusieurs jours avant d’être égorgée. Mais qui est-elle ? aucune disparition n’a été signalée récemment.
Une jeune femme disparaît du jour au lendemain laissant son compagnon désespéré. Est-elle prisonnière de cet homme qui prétend la détenir et le harcèle au téléphone ?
Un scénariste revient dans la maison de son enfance dont il a hérité. Ce n’est pas sans réticence qu’il entreprend ce retour aux sources. Que vient-il y chercher ?
Quel est le lien, et y en a-t-il un, entre ces personnages ? Le lieutenant Kamensky saura-t-il assembler les pièces du puzzle ?

Débris sur le rivage

de Lionel RICHARD

PÉTRA (PÉTRA) | Paru le 14/02/2018 | 10,00 €

Après Marchandise non dédouanée (Prix François Coppée 2002, décerné par l’Académie Française) et Terrain de manoeuvres (2008), ce recueil, Débris sur le rivage, vient conclure une trilogie.
Ici trois étapes, face aux assauts des événements collectifs qui scandent le déroulement de la vie. Constructions chimériques. Rêveries. Dégradations. Et au fil de ce retour d’impressions, de réminiscences, les mésaventures d’une figure imaginaire, Abel Zéfirin. Car personne ne cesse jamais de se raconter des histoires, d’être un amateur de mensonges. Paraboles, ou plutôt montages métaphoriques, sur l’Idéalisme, la Justice, la Liberté, le Temps, l’Espérance.
Les certitudes épiques s’effondrent sous la dérision. Les envolées lyriques se fracturent. Les artifices des strophes rimées et de la chanson narguent l’appel assommant à la “modernité”. Les apologues éternels tremblotent d’ironie.
Même si les mots n’y sont pas poussés jusqu’à perdre leur sens, Débris sur le rivage met à mal l’écriture-ronron. Sans excès de voix. Sobre combinaison d’émotions et d’incitations à réfléchir sur les environs du monde.

Les ancêtres d’Ulysse

de Adam BIRO

Exils (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 10/02/2018 | 19,00 €

Quand j’ai écrit ce livre, Ulysse, mon petit-fils à qui je m’adresse avait deux ans. Aujourd’hui il en a dix-sept. Si le monde a changé, le passé, celui de ma famille et celui de l’Europe Centrale, reste identique?: douloureux, tragique. C’est ce passé-là que je voulais raconter dans ce livre, roman vrai oscillant entre dérision et émotion, désespoir optimiste et joie de vivre pleine de larmes, entre Est et Ouest, entre un monde disparu et un présent incertain. Mais Ulysse — et le lecteur — pourront deviner à travers les portraits des membres de ma famille qui ont vécu et souffert dans une Europe bouleversée puis détruite par deux guerres et écrasée par des dictatures, une enfance émerveillée… la mienne.
— A. B.

Un bâtard en Terre promise

de Ami BOUGANIM

Exils (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 10/02/2018 | 16,00 €

Comme tant d’autres de la diaspora juive marocaine dans les années 60, le narrateur, bâtard judéo-berbère, et sa mère quittent les terrasses heureuses de Casablanca pour rejoindre la Terre promise d’Israël. Du mellah, de la casbah et du quartier colonial français, de cette diversité culturelle il ne leur reste rien. C’est le désert qui les accueille. L’apprentissage est rude, ascèse militaire pour se défaire du passé et rejoindre l’idéal communautaire du kibboutz.
Mais pour lui, sa mère est sa seule patrie, son seul lien avec le monde, pour elle il est son seul devenir. Lorsqu’elle meurt il l’embaume.
Le récit passionnel de cette inadaptation est une sourde charge contre l’administration israélienne, contre ses dirigeants politiques, religieux et militaires, contre l’éthique nationale expansionniste. Mais faut-il prendre un roman à la lettre ?

De face, de profil, de dos

de George BESSON, Henri MATISSE

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/02/2018 | 25,00 €

Entre George Besson, jeune Jurassien autodidacte, éditeur (chez Braun ou chez Crès où il fonde Les Cahiers d’aujourd’hui), puis critique d’art (dans L’Humanité ou Les Lettres françaises entre autres), et Henri Matisse, peintre au succès encore fragile, va s’établir, de 1913 à 1953, une relation de confiance qui se traduira par un échange d’environ deux cents lettres.
La très grande majorité de cette correspondance est inédite et constitue certainement le dernier ensemble important de lettres du peintre : on y découvre un artiste attentif aux regards et aux discours que l’on peut tenir sur son œuvre, soucieux de son image sociale, mais surtout fortement engagé intellectuellement dans les sujets qui sont au cœur de ses recherches : le dessin, la couleur – brouillons d’articles, réponses à des critiques d’art, corrections de textes sont ici présentés pour la première fois.
C’est une facette inédite du personnage que l’historienne de l’art Chantal Duverget a voulu ainsi cerner et faire partager à un public désireux de mieux comprendre le peintre de « La Joie de vivre ».

Rome mise en scènes

de Edouard DOR

Ciné voyage (ESPACES & SIGNES) | Paru le 09/02/2018 | 14,00 €

Rome ville éternelle, ville sensuelle, a inspiré les plus talentueux cinéastes. Grâce à eux, elle fait désormais partie de notre imaginaire. Mais quelle Rome ? Celle de Fellini ou celle de Pasolini ? Celle de Woody Allen ou celle de Nanni Moretti ?

Plus de soixante-dix films sont évoqués dans cet ouvrage, qui sont autant de regards de cinéastes sur la capitale italienne, autant de souvenirs aussi pour ceux qui les ont vus et aimés. Un livre enrichi de nombreuses cartes illustrées recensant lieux de tournage et parcours de films emblématiques.

Au coeur de l'errance

de Patrick CHAMOISEAU, Leïla SLIMANI, Loïc BARRIÈRE, Eric-Emmanuel SCHMITT, Laurent GAUDÉ, Jean-Paul MARI, Abdellatif LAABI, Erri de LUCA, Mahi BINEBINE, Maïssa BEY, Magyd CHERFI, Intagrist EL ANSARI, IDOUMOU, Yahia BELASKRI, Laurence VILAINE, Bios DIAL

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/02/2018 | 19,00 €

Ce numéro Hors série est le fruit de la collaboration avec Monique Sérot-Chaïbi, membre actif de Coup de Soleil, qui a sollicité de nombreux auteurs dans le but de créer un recueil dont le produit des ventes sera entièrement reversé à SOS Méditerranée.

Depuis l’année 2000, environ 50 000 candidats à l’exil se sont noyés en Méditerranée. Cette association, créée en 2015 a sauvé plus de 26 000 vies depuis février 2016 en affrêtant l’Aquarius, un bateau qui coûte 11 000€ par jour.

Du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, de Palestine, de Haïti, de Belgique, d’Italie, de Martinique et de France métropolitaine, des écrivain.e.s ont offert leur plume et des artistes leurs œuvres pour cette cause commune.

L'apprenti dans le soleil

de Franck André JAMME

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 06/02/2018 | 17,00 €

« l'aubaine

de pouvoir s'échapper

en prenant un chemin

parsemé de curieux éclairs »

Le Lent Baiser des acrobates

de Élisabeth GAUMET

Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 02/02/2018 | 14,00 €

Le Lent Baiser des acrobates réunit la condition d’étrangeté, l'érotisme, le paganisme et le mysticisme, en tant que parties intégrantes du rapport au monde.
Fonctionnant comme une mosaïque ou un puzzle, ce recueil prend appui sur l'aspect fondamental de la parole qui exhorte à vivre avec intensité et urgence, sans pour autant faire l'éloge d'un ailleurs ou d'un hors-temps. Les vers s’enchaînent comme s'ils examinaient le lieu où s’interpénètrent les sens et les émotions, la passion, la beauté, l'action, le rapport entre l'intime et l'Histoire de la culture.
Pour Élisabeth Gaumet, l'écriture ressemble à un cheminement, une "solution intégrale" où les mots recouvrent un aspect magique, propitia-toire ; des mots destinés à intercéder entre une réalité sensible et un idéal abstrait, symbolique.
D’une manière capiteuse tout autant que subtile, ces textes témoignent du vertige de la vie, des tensions entre faire et croire ; ils montrent une contemplation mais aussi une agitation utilisant le verbe comme voie privilégiée d'exploration.

Élisabeth Gaumet (1973), vit et travaille à Perpignan.