Parutions récentes et à venir
Quelle école voulons-nous? La passion du savoir
de Edgar MORIN
Hors collection (EDITIONS SCIENCES HUMAINES) | Paru le 01/01/2020 | 9,90 €
Jean-Michel Blanquer et Edgar Morin partagent tous les deux un même idéal : celui de « l’école de la vie ».
Mais qu’est-ce que cela veut dire ? L’école doit-elle préparer les enfants à affronter les épreuves de la vie ? À choisir une profession qui leur convienne ? Doit-elle former des citoyens ? L’école peut-elle permettre de s’émanciper ou de s’épanouir par le savoir ?
De ces grands idéaux découlent des questions tangibles : quels apprentissages fondamentaux doivent acquérir les élèves ? Quelle est la place respective des humanités (l’enseignement de l’histoire, de la littérature, des langues anciennes), des sciences, des arts ou encore de la pratique, dans le parcours des élèves ?
Et ces interrogations débouchent sur un enjeu plus concret encore : comment transformer l’école ? Par le haut ou par le bas ? Par les initiatives locales et l’autonomie, ou par la loi et les grandes réformes ? Quelle place les familles, les enseignants, les chefs d’établissements ont-ils dans les transformations de l’école ? Ou bien encore, quel est l’apport des neurosciences, ou des pédagogies actives, dans l’élaboration des programmes ?
Avec respect, beaucoup de points d’accord mais aussi des divergences, le savant et le politique dessinent dans ce dialogue les contours de l’école dont ils rêvent pour demain.
Gueules
de Andréas BECKER
Littérature (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 10,00 €
« Gueules » est un récit composé de photos d’origine (faites en 1916 et miraculeusement préservées) et de textes (les dessins de l’auteur se trouvent dans la version grand format). L’une des gueules, Charles de Blanchemarie, présente ses « colocataires » d’un hôpital où ces grands blessés sont soignés par une infirmière qui prend les soins très à corps. Naissent alors, au-delà de la solidarité de blessés, amitié, amour et tendresse dans un endroit où l’on ne s’attend qu’à abrutissement. Puisqu’avec des gueules abîmées il n’est plus possible de s’exprimer dans un français « correct », on fait comme on peut, avec des mots inventés, abrégés ou rallongés selon les facultés physiques de chacun. Mais l’incapacité de prononciation traduit aussi la perte de la dignité qu’ont vécue ces blessés de la face, que ce soit des mutilés de la guerre ou des accidentés d’aujourd’hui. Elles font peur ces gueules, alors que dans Gueules, ces êtres qu’on a érigés en héros pour les éloigner le plus loin possible de la réalité (pour d’évidentes raisons de propagande en préparation de guerres futures) se montrent telles qu’elles sont, aimables parfois, espiègles, joueurs… tout simplement humaines.
« Ce texte d’Andréas Becker surprend, désarçonne, effraie même, avant d’engendrer la sidération et de démontrer à quel point cet auteur est un très rare inventeur de langage. » Hugues Robert – Blog de Charybde
« J’ai rencontré une musique, de nouvelles résonances, une langue singulière et plastique dans son renouvellement, dans sa râclosité intranquille. Du grand Art. » Philippe Bouret – La règle du Jeu
« Un ouvrage saisissant qui interroge : où sont les gueules cassées des guerres d’aujourd’hui ? » – Nils Anderson – Le Monde Diplomatique
« ‘Gueules’ est un livre qui saisit. Pour donner une voix aux jeunes anonymes défigurés dans les tranchées en 1916, le romancier Andréas Becker a inventé une langue aux syllabes malaxées, triturées, une langue en lambeaux. » Jean-Bernard Vuillème – Le Temps
« Becker apporte un souci multiple à la recréation des mots, à la refonte des syntaxes, travaillant sur plusieurs fronts, s’emparant du langage populaire, voire vernaculaire, de la prose du début du siècle, mais à l’aune d’une poétique qui concasse le lexique ou l’agglutine, insufflant une verve tantôt rabelaisienne, tantôt célinienne à ces portraits. » Claro – Le Clavier Cannibale
Auteur
Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable », « Nébuleuses » et « Les Invécus », tous 3 réédités aux éditions d’en bas (2019) et « Ulla ou l’effacement », en bas (2019).
Françoise Hoffmann, artiste, qui vit à Lyon, a hérité ces photos de gueules cassées allemandes de son grand-père (via son oncle), Joseph, qui a été blessé en 1916 sur le front Russe et a été soigné dans un hô- pital à Dresde. Joseph s’est installé à Saint-Etienne en 1919 avec trois camarades. Ce récit est donc une fiction historique où ces gueules sont françaises dans le texte et allemandes dans les photos, et franco-allemandes dans les dessins!
Le dernier des six
de Werner BAUMGARTNER
Ethno-Doc (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 20,00 €
Le livre relate bien la progression du métier d’agriculteur : un Bernois s’intègre dans le canton de Vaud, devient propriétaire, défriche un terrain, crée un domaine cultivable. Ce récit de vie paysanne est universel, avec la présence absente de la femme du protagoniste ; à la fin, un résumé montre à quel point il est fier d’avoir transmis son amour de la terre et son savoir-faire à son fils.
Cette trajectoire paysanne suit le grand mouvement « d’industrialisation » de la paysannerie en Suisse. En filigrane, il mentionne l’importance des écoles d’agriculture dans ce processus.
Ce texte est ainsi fort intéressant du point de vue de l’évolution du métier d’agriculteur au XXe siècle et par rapport à aujourd’hui alors que la paysannerie est dans un état critique.
Validation des Acquis de l'Expérience et Éducation Tout au Long de la Vie
de Pascal LAFONT
Pédagogie et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 23/12/2019 | 25,00 €
L’ambition portée par cet ouvrage est de mettre en exergue les enseignements tirés de l’étude de l’évolution historique de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).?L’analyse est fondée en partie sur l’appréhension des discours politiques et l’observation des dispositions législatives. Pour cela, l’auteur s’est également appuyé sur l’interprétation des écarts observés entre les intentions des acteurs politiques et les pratiques en matière de VAE. L’objectif vise à démontrer comment les discours sur la VAE sont traversés par des enjeux sociaux, économiques et culturels, voire individuels et collectifs, et comment ils contribuent à la reconnaissance d’un nouveau droit à la formation tout au long de la vie. L’analyse des conditions d’émergence et de mise en œuvre de dispositifs de VAE fournit des éléments de compréhension des processus d’ajustement opérés depuis la loi de modernisation sociale (2002) jusqu’aux dernières dispositions législatives (2018).?Elle permet aussi d’identifier des déterminants de la négociation, de la transaction sociale, vecteurs de transformation sociale.?En ce sens, la VAE offre l’opportunité d’une interrogation renouvelée de la représentation d’une société en devenir, dans un contexte d’incertitude où la sécurisation des parcours professionnels et sociaux tend de plus en plus à occuper le devant de la scène.
Musique contemporaine en Ouzbékistan
de Lucille LISACK
Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 20/12/2019 | 30,00 €
Quelle « musique contemporaine » pour la nouvelle république indépendante d’Ouzbékistan ? Avec la chute de l’URSS, c’est tout un pan de la vie musicale de Tachkent qui se trouve bouleversé. L’arrivée d’une musique d’avant-garde perçue comme occidentale, l’interprétation d’un répertoire vingtièmiste jusque-là très rarement joué et inconnu du grand public, et l’ouverture d’échanges artistiques avec l’Europe et les États-Unis contribuent à l’impression d’un choc parmi toute une génération de musiciens, musicologues et compositeurs. Les instances de jugement et les sources de financements qui, à l’époque soviétique, venaient de l’État ouzbek et des institutions centrales de Moscou, sont désormais majoritairement issues des fondations étrangères. Entre continuité des personnes et nouvelle donne économique et politique, entre rejet et regret des institutions musicales soviétiques, entre accusations d’opportunisme et conviction de créer la musique du futur, entre stratégies de captation des financements et revendications de désintéressement, la création musicale contemporaine d’Ouzbékistan concerne certes un nombre d’acteurs quantitativement restreint, mais elle offre une perspective originale sur les problématiques complexes des premières décennies de l’Ouzbékistan indépendant. C’est toute la fabrication d’une catégorie musicale, celle de « musique contemporaine » (au sens de la création musicale savante issue des avant-gardes occidentales du XXe siècle), et les jeux de miroir entre orientalisme occidental et représentation de l’Occident en Ouzbékistan qui sont questionnés dans cet ouvrage.
Cette étude se fonde sur un travail de terrain échelonné entre 2008 et 2012 et une étude de la littérature musicologique ouzbèke soviétique et post-soviétique. Les nombreux entretiens menés avec des acteurs clés ainsi que l’observation et l’analyse de situations de répétitions et de concerts mettent en lumière la création, par les acteurs de la « musique contemporaine » à Tachkent, de tout un cercle fondé sur les milieux intellectuels et artistiques de la fin de l’époque soviétique. De manière plus générale, il s’agit d’offrir une perspective locale sur un phénomène de globalisation musicale afin d’en saisir les processus à différentes échelles et d’en comprendre les mécanismes institutionnels et les motivations individuelles.
Île, mémoire, enfance
de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY
Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 19/12/2019 | 25,00 €
Pour l’écrivain(e) qui cherche à faire remonter et exprimer avec le moins de pertes possibles les images, émotions, perceptions et sensations fragmentées du passé, celui de l’enfance tout particulièrement, l’île n’est-elle pas la métaphore unificatrice par excellence ? N’est-elle pas susceptible de suggérer le bercement nostalgique du proche et du lointain, les tempêtes des émois, la clôture du refuge, le labyrinthe des jeux ?
N’y a-t-il pas en elle cette ambiguïté dynamique qui organise le rapport de l’enfant au monde adulte comme de l’île au continent, celui de la coupure et du lien tout ensemble, du lointain et du proche ? De surcroît, l’île est un espace fini, comme l’enfance est un temps achevé lorsqu’on se met à l’invoquer : leur richesse tient à la multiplicité foisonnante de leurs espaces mais aussi à la double focalisation interne vs externe qu’elles impliquent. Vues de l’extérieur, l’île comme l’enfance semblent marquées au sceau d’un secret qui paraît être d’ordre immanent. Est-ce l’enfance qui dira l’île ou l’île qui rappellera l’enfance ? Dans bien des cas, il en va d’un rapport difficile et exigeant à l’écriture pour exprimer, pour traduire dans la langue de l’adulte les expériences d’un espace-temps si différent, sans en trahir l’aura ni en déformer les images. Au même titre que l’autobiographie, ne faut-il pas sortir de l’île comme de l’enfance pour pouvoir y venir et en revenir ?
Paroles et images sur le commencement : le discours des peintures de la chapelle de Merléac
de Xavier-Laurent SALVADOR, Jeanette PATTERSON
Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 19/12/2019 | 22,00 €
Des études sur les inscriptions illustrées qui figurent sur les lambris de la chapelle Saint-Jacques, en Bretagne, étayées par une comparaison avec plusieurs décors du même type en Angleterre, en Bohême ou en Allemagne. Des enquêtes sur les sources philologiques qui ont servi aux textes ou sur les questions de préservation et de diffusion des connaissances, sont par exemple proposées.
C'est moi Le Petit Dernier
de Paul-Henry VINCENT
Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 18/12/2019 | 13,00 €
Oui. C'est pour toi jeune complice que j'ai écrit ces pages. C'est de toi que je parle. C'est en pensant à toi. À tous ceux qui comme nous. Afin d'expliquer à ces autres qui nous prennent pour. Nous jugent vraiment peu intéressants parce que trop silencieux. Parce qu'ils ne savent pas écouter au-delà du silence. Parce qu'ils ne savent pas lire. Entre les lignes. À ce moment à cet endroit précisément où nous commençons à dire.
Paul-Henry Vincent
En corps et en corps
de Adeline YZAC
Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 18/12/2019 | 13,00 €
Adeline Yzac nous offre ici une gourmandise de la langue et du mot. Le poème est sonorité, langue parlée, entendue… celle de l’autre. Parole du corps. Les mots se croisent, se déconstruisent, donnent à entendre au-delà de…
Miroirs en échos
de François-H CHARVET
L'orpiment (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 15/12/2019 | 15,00 €
Maux d'amour
de Bernard MERY
Récit de vie (5 SENS) | Paru le 14/12/2019 | 17,80 €
L’écriture est un questionnement permanent où les questions sont parfois plus intéressantes que les réponses. Face à la perte d’un amour, l’auteur, creuse le passé qui le retient et le harcèle. Il est celui qui s’interroge, se cherche, se trouve et qui, en tout cas, ne voudrait plus s’égarer. Des dialogues viennent heurter une solitude pour en apaiser les effets. Au travers d’une échappée due à une persécution professionnelle, pour avoir dénoncé les réseaux, créateurs d’injustices, l’avocat un temps défroqué, use des voyages pour rebondir, et tente de mettre en lumière les beautés et les laideurs de la rencontre amoureuse. Il relate la magie que procure la femme aimée, de Marie à Athéna, à Élodie... jusqu’à l’inverse d’un possible pour Christina, l’handicapée interdite d’amour, qui draine son passé au travers sa terrible souffrance et des remugles de la seconde guerre mondiale qui, pour ne pas désespérer totalement, mise sur la réincarnation. Toute rupture amoureuse, aussi douloureuse soit-elle, ne doit jamais conduire au suicide. L’auteur constate in fine la suprématie du site des rencontres sur le hasard et la constante chez l’être d’une aptitude à aimer.
Bernard Mery
Bernard Mery est né le 18 février 1942, en pleine guerre mondiale. Il exerça la profession d’avocat jusqu’en 2016. Il fut outrageusement condamné par ses pairs après avoir dénoncé l’existence des réseaux au sein de la justice française, ceux-ci le radièrent du barreau de Paris, mais un an plus tard, la Cour de cassation le rétablit totalement au grand damne des bâtonniers. Il est l’auteur de quatre livres.
Dernières nouvelles de Montaubout
de Thierry MORAL
Fiction (5 SENS) | Paru le 14/12/2019 | 9,40 €
Mythe, légende, rumeur ? Non, la République Indépendante et Autonome de Montaubout existe bien, quelque part en Afrique. Les lecteurs sceptiques trouveront ici les réponses à toutes leurs questions et surtout à celles qu’ils ne se sont jamais posées. Comment une telle utopie absurdo-politique a-t-elle pu voir le jour ? Tout simplement en s’ouvrant à tout et n’importe quoi et en accueillant tout le monde, sans tri sélectif. Attention, chacun des propos tenus dans cet ouvrage s’appuie sur des études scientifiques sérieuses (établies par le Professeur Tout-de-Biais, lui-même) et sur des faits réels, dont les témoins ont souhaité garder l’anonymat. Si après cette lecture, les incrédules demeurent perplexes, il ne vous reste plus qu’une chose à faire. Rendez-vous à Montaubout ! Amateurs d’absurde, de délire, de loufoque, de non-sens et de grand n’importe quoi, bienvenus chez vous !
Thierry Moral
Conteur, comédien et auteur, il a publié une vingtaine d’ouvrages chez différents éditeurs (Lys Bleu, Spinelle, IS Édition, Lunatique, Téètras Magic…) dans différents registres (poésie, nouvelle, théâtre, albums jeunesse). Son domaine de prédilection reste le roman social, mais rester dans une seule case ne semble pas vraiment lui convenir. Pour en savoir plus : www.thierrymoral.fr
Coupable
de Serge RADOCHéVITCH
Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 12/12/2019 | 18,00 €
Coupable
Cold Case
Vingt ans après qu’une jeune fille a été retrouvée morte, au cours d’une soirée arrosée entre ados, des consciences se réveillent. Le meurtrier présumé, Jimmy, un jeune black, s’est suicidé peu après les faits. Cold Case ? Rien n’est moins sûr.
Simon Bielik, journaliste free-lance, reprend l’enquête et exhume petit à petit, secrets et arrangements entre amis.
À trop déranger le passé, il risque bien de se venger.
L’auteur excelle ici à analyser les trahisons et lâchetés qui jalonnent des vies pourtant bien ordinaires.
Serge Radochévitch, né à Nancy, vit dans le Pays-Haut. Coupable est son cinquième roman publié chez ETT.
Et le ciel deviendra pourpre
de Anne MULPAS
La diagonale de l'écrivain (Z4 EDITIONS) | Paru le 12/12/2019 | 10,00 €
Je ne crois pas au hasard, je ne crois qu’aux rencontres, disait René Char. Billie Holiday, Emilie Dickinson, Malala Yussafzai sont des rencontres. Alors, réunir ces trois portraits de femmes que j’aime et respecte en un livre, c’est réaffirmer mes tentatives de ne pas/plus dissocier le désir intime du devenir artistique, inscrire mon chemin dans ce qu’il révèle de tours et détours, d’errances aussi, et le partager en une « diagonale » imprévue. Et c’est très bien.
Diagonale brute, bifurcation sensible qui m’offrent la possibilité de réunir certains de mes propres fragments, d’affirmer une identité ouverte au devenir, au mouvement – et donc à l’imprévu, à l’imaginaire.
Barnum - Chroniques
de Virginie SYMANIEC
Histoire et histoires (SIGNES ET BALISES) | Paru le 10/12/2019 | 0,17 €
Le temps du voyageur ²
de Syrine KRICHEN
La Bleu Turquin (Z4 EDITIONS) | Paru le 09/12/2019 | 12,00 €
Robin et Tom dans le Marais poitevin
de Julien AUCLAIR, JAP
Art (LA NAGE DE L'OURSE) | Paru le 07/12/2019 | 26,00 €
Julien Auclair - prononcez JAP - signe à 20 ans cette BD fresque. JAP est artiste, autiste aussi. Il reçoit le prix 2019 de la Ville d'Angoulême, catégorie BD scolaire, pour JAP vu par JAP. avec Robin et Tom, ses héros, il nous invite dans un univers prodigieux, foisonnant de vie, à la rencontre d'êtres surprenants.
Robin le lapin et Tom le chien partent du port de Coulon explorer le Marais poitevin. Un monde grouillant de vie s’ouvre à eux : ils croisent des animaux et de fantastiques visiteurs venus d’ailleurs. Le lecteur progresse dans le paysage en variant les points de vue.
Conçu en accordéon, l’album offre une double lecture. On feuillette d’abord ces planches qui, reliées, forment une frise qui se déroule sur environ quatre mètres. Le récit est libre et joyeux. Le dessin foisonne de détails, de scènes enchevêtrées. L’élégance du trait s’allie à la fantaisie et à l’humour
Entendez-vous… cette chaleur jaune ?
de laëtitia GAND
Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 05/12/2019 | 16,00 €
Le zizi sous cloture inaugure la culture
de Robert DEHOUX
Critique de la civilisation (ÉDITIONS LIBRE) | Paru le 05/12/2019 | 16,00 €
Nous ne sommes pas faits pour vivre comme nous.
Allez donc dire au lion que si on le tient en cage,
C’est pour qu’il n’aille pas se perdre en brousse…
Les veaux se vendent au poids,
Les hommes se vendent au mois
Le train-train quotidien va bientôt dérailler,
Qui veut rester dedans n’a qu’à bien s’accrocher
… et autres réflexions dignes d’intérêt sur l’esclavage
imposé à soi et aux autres par la civilisation du profit.
L’irréductible Robert Dehoux signe ici, avec beaucoup d’humour, un percutant brûlot contre notre société et un magnifique plaidoyer en faveur de la liberté. En remontant aux origines de la glorieuse Civilisation, de notre servitude moderne, en exposant l’absurdité de l’idée de Progrès, du travail ou encore de la religion, il nous montre comment notre ancêtre Cro-Magnon, libre, joyeux et rêveur, a justement été travaillé pour devenir ce sapiens — vanité oblige — destructeur, aliéné, dépossédé, captif.
Robert Dehoux nous invite, et toujours jovialement, à résister, à renouer avec cet ancêtre des temps précatastrophiques en recouvrant notre amour du sauvage, du libre et du bigarré, des étoiles et des forêts, de la boue, de la brousse, du partage et du rêve.
Petites fables affables des champs d'en face
de Christian SATGÉ
Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 05/12/2019 | 15,30 €
Pourquoi, nous direz-vous, alors que de Grands Anciens se sont illustrés à produire d’inoubliables fables s’engager dans cette voie apparemment sans issue ? D’abord, parce que « rien n’est plus ridicule que de vouloir interdire un genre du moment où il a produit des chefs-d’œuvre. On a fait des poèmes après Homère, des tableaux après Raphaël, et nous ne sommes pas fâchés que l’on fasse des comédies et des tragédies après Molière et Racine. Sans sortir de l’apologue, nous sommes bien forcés de convenir qu’on a fait des fables charmantes depuis La Fontaine, et que plusieurs fables de La Fontaine ne sont pas dignes de lui » comme l’écrivait François-Benoît Hoffman (Fables russes).Ensuite car cette littérature, hélas tombée en désuétude ou dans le cartable de nos chers bambins, a toujours été des plus prisées. Esprit faible ou forte tête, qui n’aime voir ici les petits travers de son prochain ou entrevoir là les gros défauts de ses proches dans des récits moins édifiants que clairvoyants, plus plaisants que méchants ?Critiques bon enfant produites par de sales gosses, ces contes courants, souvent animaliers mais jamais bêtes, patinés par une langue vieillie, riche de mots d’hier et parfois de la veille, ne sont ni infantiles ni puérils. Ils composent, « une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l’univers » (Jean de La Fontaine, Le bûcheron et Mercure) car sous la métaphore perce l’éternel et point l’universel.
Christian Satgé
Quinqua’ quinteux d’un quintal ayant vu le jour dans la ville rose, Christian Satgé, moins écrivain qu’écrivant, est un rimeur solidaire aimant ces brèves de conteur nommées apologues, pas toujours poétiquement corrects. Plus humeuriste qu’humoriste, après avoir roulé sa bosse plus que carrosse, ce drôle de professeur d’histoire(s) vit en famille depuis plus de vingt ans dans les Pyrénées dont il aime à photographier la faune et la flore.
Déviance Tome 3
de Christine BARSI
Science Fiction (5 SENS) | Paru le 05/12/2019 | 21,20 €
Crois en moi ! Les mots l’atteignaient jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle tels des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. Tel un mot-clef l’incitant à se reprendre en main. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. Parfois, même l’époque dans laquelle elle vivait se mêlait à d’autres censées n’avoir jamais été. Mais chaque fois, l’antique castel sur les berges de la Water of Leith y apparaissait. Pour une raison obscure, la vieille demeure sur son socle rocheux la fascinait. Elle n’osait plus franchir les grilles rouillées de son parc en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient. Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie.
Christine Barsi
L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. L’auteure travaille dans les ressources humaines, l’informatique et l’ingénierie, écrivant en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif sept romans publiés à compte d’éditeur.
Alors, c'est du jazz
de Marc MENU
QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 03/12/2019 | 10,00 €
Poète maintes fois déprimé, Marc Menu arpente les méandres de son existence avec la curiosité tranquille du passant. De temps en temps, il s'arrête pour prendre note d'un paysage, d'une idée, d'une rencontre – le plus souvent, avec un sourire amusé. Parce qu'il serait assez peu convenable de prendre tout ça au sérieux.
Voilà déjà quelques années qu'il laisse à son chien le soin d'écrire ses textes à sa place. Celui-ci manie l'ironie avec assez bien de bonheur et tout en remuant la queue – ce qui, reconnaissons-le, de la part d'un auteur, serait inapproprié.
Maintenant qu'il y pense - voilà déjà quelques années qu'on lui dit qu'il écrit mieux.
La rive s'éloigne...
de Eliane VERNAY
POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 02/12/2019 | 18,00 €
« Ce que le poète ne pourra jamais dire le hante
et le fait écrire », dit Éliane Vernay.
Dire, en même temps, l’absence et la lumineuse présence, la séparation et l’étreinte. Le mystère (l’approcher) :
non là-bas, mais ici, au plus profond de l’être.
Et trouver les mots qui font voir ce qu’on ne voit pas...
Des murs suinte l’absence.
S’éloigne un peu plus la rive
s’enfonce un peu plus
la barque.
Redresser la barre ?
L’aube traîne
des bouts d’âmes mal éteintes.
Parfois pourtant
les heures s’élargissent
quand la douleur se pose telle une source
au creux de la main.
Allégeant l’obscurité.
La
déployant
La femme au chien jaune
de Alixe SYLVESTRE
Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 01/12/2019 | 19,00 €
Quand Irène, institutrice tout juste retraitée, sage, effacée, mal dans son couple, revient d‘un stage de reliure, la voilà optimiste, regonflée, prête à des efforts pour séduire à nouveau son mari. Mais la maison est vide.
La femme au chien jaune est l’histoire d’une femme qui se rebiffe. Sa vie monotone dans une bourgade cancanière au bord d’un canal lui est soudain intolérable. Elle prend enfin son destin en main, accompagnée d’Icare son chien couleur vanille et s’invite sur une péniche. Peu à peu elle reconquiert sa liberté, redécouvre le plaisir, la joie et le désir. Jusqu’à ce que le passé resurgisse.
Au cours de ce voyage intérieur, l’autrice dresse une galerie de personnages sans complaisance et traduit avec finesse les intermittences et la complexité des sentiments.
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