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l'autre LIVRE

A PLUS D'UN TITRE

 

Fondée à Lyon en 2005, la maison d’édition est restée jusqu’en 2010 fortement liée aux activités de la librairie À plus d’un titre sur les quais de Saône. Elle s’est implantée en Savoie, dans le Parc de la Chartreuse. Elle invente, entre montagne et ville, une structure ouverte à tous les paysages… humains ou poétiques. Sa volonté d’alterner littérature et poésie, essais et témoignages, sociologie et histoire, dessine une mosaïque de six collections sans fermer la ligne éditoriale à d’autres ouvrages.

Adresse : 66 chemin de bande
La Curiaz
73360 La Bauche
Site web :http://www.aplusduntitre.com/
Courriel :nous contacter
Diffusion :PAON DIFFUSION
Distribution :SERENDIP LIVRES
Représentant légal :Nathalie LÉGER
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :9782917486
Nombre de titres au catalogue :80
Tirage moyen :800

Saionji, l’ami japonais de Clémenceau

de Philippe PIVION

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/09/2023 | 22,00 €

  Saionji Kinmochi a été ami intime de l'empereur du Japon qui ouvrira la période Meiji. Il fut guerrier, convaincu de bousculer l'ordre des Shoguns et des samouraïs, envoyé de l'empereur aux Etats Unis, en France et dans presque tous les pays de l'Europe. Ministre de l'éducation, premier ministre en 1906, genro en 1913, plénipotentiaire du Japon lors de la conférence de la paix en 1919. Il est ami avec Georges Clemenceau dès 1872 et leur parcours est similaire.
   Passionné d'art, il est ami avec Claude Monet, avec Judith Gauthier avec laquelle il écrira des poèmes et côtoie tous les salons parisiens, souvent en compagnie de Georges Clemenceau.
   Et si derrière cette paroi, se cachait un crime horrible, une facette ignorée du personnage historique. C'est ce à quoi oeuvre l'auteur avec le talent d'un romancier policier.

4 ème de couverture :

  Durant les années d’apprentissage de Saionji, ces années parisiennes, il fut un ami fidèle de Georges Clemenceau. Les deux hommes ont eu une complicité, une intimité pourrait- on dire, dont ils ne déferont jamais. Très curieusement, nous n’avons, là encore, plus trace de leurs échanges épistolaires; ils ont, semble-t-il d’un commun accord, fait disparaître leur correspondance. Que pouvait-elle recéler qui nécessitât qu’elle fût détruite ?
    
    Saionji et Clemenceau sont les deux personnages historiques principaux de ce récit. Il m’a paru nécessaire de cerner le contour des événements qui les conduisirent à se cramponner à certains principes plutôt qu’à d’autres. En s’imprégnant des bouleversements des années 1870, le lecteur pourra, je l’espère, déceler les ressorts de leur cheminement. Ainsi, comment expliquer que Clemenceau en 1918 se soit à ce point obstiné pour que la Conférence de Paris, destinée à élaborer le traité de paix avec l’Allemagne notamment, s’ouvrît le 18 janvier 1919 et que le traité lui-même fût signé à Versailles, si nous ne faisons pas un retour en arrière au 18 janvier 1871 ?
   

     Ce faisant, nous nous éloignons du sujet, penserez- vous. Il se peut, mais pouvons-nous aborder l’évolution intime de ces hommes qui ont marqué l’histoire si nous ne mesurons pas les contradictions d’alors ?
    
    Mais si se cachait aussi une autre vérité derrière le masque impénétrable des photographies officielles, un secret enfoui dans les tréfonds de l’histoire, un secret partagé avec Clemenceau ? Alors la narration peut prendre l’allure d’un puzzle, le roman devenir un récit. Le lecteur en sera peut- être troublé, décontenancé, mais c’est le choix de l’auteur, de découvrir cette autre possible vérité.

Critique de la raison gazeuse

de Jean-Pierre BOUDINE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 26/01/2023 | 12,00 €

Entre le camp du travail et celui du capital, l’auteur a pris fait et cause pour le premier. Si l’idée d’un grand parti de gauche démocratique devait aujourd’hui tomber en désuétude, il ne croit pas que ce serait une bonne chose, ni un bon signe.
Il n’approuve pas que le mouvement créé par la campagne présidentielle de Jean- Luc Mélenchon, la France Insoumise, soit gazeux plutôt que démocratique. Il explique que les nécessités du combat exigent la démocratie, dont le fondement est l’égalité, tant dans le mouvement que dans la République.
Il soutient et participe au mouvement qui, de l’intérieur de la France Insoumise exprime aujourd’hui cette exigence démocratique.

 

Les saisons sur la colline de l’Hermitage

de Yves NEYROLLES

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 05/10/2022 | 30,00 €

Les saisons sur la colline de l’Hermitage

Une approche photographique et poétique de la colline dromoise et de son vignoble par le photographe Yves Neyrolles
La nature et la culture, quand elles s’allient et se complètent, donnent naissance à des lieux qui tiennent du prodige, traversant les siècles et les mémoires, invitant le regard et l’esprit à s’arrêter, à s’ouvrir à quelque chose de plus que l’admiration, que la contemplation : la célébration. La colline de l’Hermitage, avec ses vignes qui surplombent le Rhône, fait partie de ces paysages qu’une fois découverts on ne peut oublier. Ce livre invite à une flânerie au fil des saisons, découvrant, aux pas lents du photographe, le rite de la vigne et de celles et ceux qui l’accompagnent tout au long de l’année, qui l’entretiennent, la cultivent, s’exercent, en gestes subtils patiemment repris de celles et ceux qui les ont précédés, à faire de ce don primordial de la nature le nectar prodigieux qui, irrésistiblement, enchantera les palais, suscitera le bonheur et la vie.
Extrait :
« Mai, juin, juillet. Après ce festival des couleurs, c’est à présent le vert, avec ses nuances et ses sous-nuances, qui domine, ancré définitivement dans le paysage. La colline est devenue cette vague immense, immobile mais frémissante, à travers laquelle, chaque jour, les soins des hommes et des femmes se multiplient, dans le seul souci d’assister la vigne, ces milliers de milliers de plants dressés de plus en plus fièrement, de plus en plus follement pourrait-on dire, sur les pentes, dans le seul but de veiller à ce que toutes les conditions soient constamment réunies pour l’organisation de vendanges fructueuses. Après la fleur, bref moment du développement des tiges nouvelles, les grappes se forment en grand nombre à la base de chaque pied, la vigne montrant, comme je l’ai déjà écrit, sa vigueur et sa générosité.
Hommes et femmes, répartis dans les rangées d’une verdure de plus en plus ample et envahissante, houle dans laquelle leurs silhouettes semblent plonger et se fondre, tempèrent cette surabondance, éliminant les rameaux secondaires par « épillonnage », selon l’expression de Patrick Janvier, du Domaine Guigal, ainsi que nombre de feuilles qui empêchent l’air et la lumière de pénétrer au mieux en chacun de ces « corps » dont la hauteur tend à les dépasser. Ils et elles reprennent et poursuivent le patient travail de relever les tiges conservées et de les lier de nouveau, plus haut, toujours plus haut, à l’échalas devenu quasi imperceptible dans l’immense étendue vivante.
Confirmant leur vigueur, les ceps ne cessent de dresser de nouveaux jets garnis de feuilles d’un vert plus tendre et qui, à contre-jour, paraissent presque jaunes, comme solaires : un coup de cisaille bien administré suffit à réduire la pointe de ce nouvel élan de la plante - décidément vivace. »

 

Sur une colonne absente

de Anaïs BON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 22/08/2022 | 19,00 €

La faim fait trembler les jambes,

rend les articulations précaires.

Elle ne loge pas au niveau du ventre,

mais dans l’être tout entier en défense,

dans sa frontière avec un monde inquiètant.

 

La créature dans la nudité de la faim est place faible,

terrain refu à la conquête.

 

 

La faim interrompt les mains dans leurs décisions,

introduit des zones fatales de maladresse.

Les membres, ignorants de ce qui pourrait les nourrir,

refusent toute collaboration.

prendre devenu compliqué,

il y a de bonnes chances que la faim persiste.

 

 

Cet ouvrage est un recueil de poèmes qui laissent crier certaines douleurs, douleurs liées aux pertes ou aux absurdités de l’existence. Anaïs de sa plume sensible et belle nous invite à voyager dans les pensées et les émotions qui la traversent pendant son deuil, une plongée en eaux sombres. La grande maturité de l’écriture et l’élaboration de cette colonne absente propose de mettre des mots sur le vide.

Anaïs propose une poésie délicate et puissante, une poésie écrite et à travers son prisme elle offre une possible consolation.

À travers ses doutes et sa détresse, elle questionne le sens des choses ou leur absurdité sans nous entrainer dans une noirceur de romantique.

Le talent des poètes est bien de nous faire supporter la douleur de l’existence en l’éclairant d’une beauté insoupçonnée.

.

 

Née en 1982, Anaïs Bon vit en Ile-de-France où elle travaille comme traductrice, formatrice et facilitatrice graphique. Elle publie son premier recueil, Dominicales, à 21 ans aux Éditions Mémoire Vivante. S’ensuivront Abside (2005) et Tapis d’Ivraie (2009). En 2015, elle publie avec François Heusbourg le recueil Seul / double, construit par échanges successifs de poèmes par courriels sur onze mois. Ayant pris goût à l’écriture en collaboration, elle poursuit les expériences avec le poète Arescourt (TAROT et 2018 et ARBRE en 2019).  En 2018, elle mène une autre expérience d’écriture croisée avec le poète et photographe Hervé Naillon, dans Dialangues. Sa pratique artistique se frotte volontiers au théâtre, comme metteur en scène au sein de la Compagnie de l'Arme Blanche qu'elle a co-fondée en 2006, et de plus en plus au dessin, comme croqueuse et illustratrice.

 

Et Maintenant !? Histoire non autorisée d’une aventure collective (Longo maï)

de COLLECTIF

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 27/07/2022 | 20,00 €

Quatrième de couverture :

À la suite du mouvement de 68 il y eu énormément d’entreprises et de communautés de vie et de production autogestionnaire qui ont eu la prétention d’essayer des formes solidaires dans le vivre ensemble et de créer des espaces de liberté dans une société qui en nie l’existence.

Quelques unes d’entre elles existent encore aujourd’hui. Parmi elles, le mouvement européen Longo maï dont les coopératives sont présentes dans différents pays.

Fondé en 1973 Longo maï va fêter son cinquantième anniversaire. À cette occasion nous rendons à nouveau disponible le livre De l’Atelier Populaire International édité en 2014 pour qu’un plus large public y accède.

Walter Lack, qui appartenait à la génération des fondateurs de Longo maï, a accompagné et commenté de sa plume acérée durant un période de trente ans la petite histoire de Longo maï mais également la “grande“. De ceci est né une quantité énorme de dessins, d’affiches, de caricatures mais aussi quelques textes qui n’ont pas épargnés les problèmes et les conflits de la maison. Pour ce livre nous nous sommes donnés la liberté d’agencer les dessins dans un certain ordre pour pouvoir raconter ce projet collectif à contre-courant qui se doit d’être en perpétuel mouvement dans ce monde qui change constamment.

Walter Lack 1955-2006 :

Entre autre dessinateur, illustrateur, maquettiste, imprimeur, mécanicien, conducteur de camion et de tractopelle, bâtisseur.

Il a vécu dans les coopératives de Longo maï en Suisse, en France, en Autriche et en Allemagne.

 

La galerie du Tournant - 10 ans d'art contemporain

de COLLECTIF

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/04/2022 | 25,00 €

Sylvie Friess et d’Alexandre Vidal, tous les deux respectivement photographe et architecte, ont créé cette galerie à la sueur d’un chantier partagé, poursuivant avec pugnacité la réalisation d’un projet de réhabilitation d’une grange en galerie d’art contemporain, un grand bâtiment en bordure de la route qui longe le lac d’Aiguebelette, là au milieu de la nature. Ce très bel espace lumineux articulé sur plusieurs niveaux accueille depuis 2012 de grandes expositions. Seul ou à deux, les artistes ont tout loisir d’occuper l’immense espace et la hauteur incroyable de la grange ainsi restructurée. Les grandes ouvertures dans les murs à l’étage, proposent des tableaux ouverts sur le changement saisonnier de la végétation qui borde le lieu. Avec l’association de nombreux amoureux des arts, ils ont ainsi accueilli dans cet espace incroyable, vingt-quatre artistes, et monté une vingtaine d’expositions gratuites et ouvertes à tous.

Ils ont aussi accueilli des lectures, des concerts ou des spectacles. Dix ans qu’ils œuvrent à ouvrir nos regards, nourrir nos émotions, déranger nos cerveaux, élever nos esprits, chahuter nos sensibilités…
La galerie accueille le public d’avril à octobre pendant les expositions, les vendredi, samedi et dimanche de 14H30 à 19H00.

 

La passion selon Ravensbruck suivie de La vie Normale

de Micheline MAUREL

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/04/2022 | 20,00 €

Micheline Maurel (1916-2009), écrivaine et résistante, survivante de Ravensbrück, témoigne dans La Passion selon Ravensbrück en une série de poèmes composés pendant les interminables appels de son quotidien au camp. En 1950, elle revient sur cette épreuve et celle du retour en un fulgurant poème qui donne son titre au recueil.

La vie normale raconte la vie après les camps, la déception du retour, le décalage, la présence permanente en soi de celles qui ne sont pas revenues, mais aussi la prise en main de son destin de femme.

Ces deux titres, publiés respectivement en 1965 et 1958 par les éditions de Minuit étaient épuisés depuis des années, le public va enfin pouvoir les redécouvrir illustrés de dessins inédits de l’autrice.

Cette nouvelle édition est accompagnée d’une présentation sensible et de notes de l’autrice, comédienne et metteuse en scène Anne Monteil-Bauer, fondatrice de Si/si, les femmes existent. https://www.sisilesfemmes.fr/

 

Ed Lacy-Un inconnu nommé Len Zinberg

de Roger MARTIN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/02/2022 | 20,00 €

Qui était-il cet écrivain juif, communiste, marié à Esther, une Noire avec laquelle ils adopteraient plus tard Carla, une petite fille noire originaire des Antilles britanniques ?

Qui était-il ce « juif non-juif », passionnément new-yorkais, qui avait embrassé à vingt ans la cause des laissés-pour-compte de la socièté et des victimes du racisme, noires ou hispaniques ?

Qui était-il vraiment ? Len Zinberg, auteur de nouvelles dans la presse communiste ? Ed Lacy, qui publiait ses récits dans lAfro-American et le Pittsburgh Courier et passait pour Noir ? Ou encore Steve April, Russell Turner ou Mark Haggstrom qui signeraient des centaines de nouvelles ?

Qui était-il, ce soldat mobilisé ? en Italie qui deviendrait correspondant de Yank, un hebdomadaire « écrit par des soldats pour des soldats » tiré à 2 700 000 exemplaires ? Ce collaborateur du prestigieux New Yorker, qui publia en 1940 Walk Hard-Talk Loud que Langston Hughes et Ralph Ellison jugeaient extraordinaire ?

Qui était-il ce Blanc qui créa, en 1957, le premier personnage de détective privé noir, Toussaint Marcus Moore, dans Traquenoir (Room to Swing), auquel les Mystery Writers of America décernèrent lEdgar du meilleur roman policier de lannée ?

Qui était-il, cet écrivain talentueux dénonce ? comme rouge et victime de la Chasse aux sorcières, qui sévanouit en 1949, avant de se réincarner, deux ans plus tard, en un certain Ed Lacy et décrire une trentaine de romans noirs jusquà sa mort tragique en 1968, sans jamais cesser de de?fendre des valeurs de liberté ?, de tolérance et dhumanité ?

Ed Lacy (Un inconnu nommé Len Zinberg) en même temps que la singulière destinée dun auteur qui mérite pleinement dêtre redécouvert, est une passionnante plongée au cœur de lhistoire des États-Unis, des luttes sociales et politiques, du combat pour leégalité raciale et de lunivers de la littérature noire.

FIASCO

de COMBOR

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 08/11/2021 | 15,00 €

La plupart des lecteurs reconnaitront en Fiasco le petit pantin de Carlo Collodi. L’auteur Combor, rend en effet hommage au personnage de Pinocchio (dont la finalité n’est pas de distraire la jeunesse), en s’emparant de ce conte fantastique (et presque merveilleux puisqu’il respecte presque les codes du genre avant de les brouiller) et en proposant une version pertinente et contemporaine. L’épaisseur et le mystère de la marionnette et des personnages rencontrés au cours d’une aventure aussi philosophique que vitale, sont tissés de complexes métaphores et d’une réflexion profonde sur la question de la liberté et de l’espace que nous délimitons autour d’elle. Derrière ce déroulement d’épisodes fantaisistes se cachent des significations multiples que les exégètes les plus sérieux s’appliqueront à commenter et déchiffrer. Cette matière narrative abondante forme l’essentiel du livre et s’applique à brouiller les pistes, à déjouer les attentes, à subvertir les modèles, à cultiver l’ambiguïté.

D’une écriture musicale, avec un attachement particulier pour l’oralité, l’auteur nous entraine dans une version haletante, drôle des aventures absurdes de Fiasco. Représentation anthropomorphe investi de compétences magiques, son petit anti héros se distingue par une évidente aspiration à la révolte, à l’aventure, à la désobéissance, car il entend critiquer une société qui voudrait le soumettre. Fiasco est un enfant qui, préférant une fois pour toutes le plaisir au devoir, réveille en nous quelques désirs, que la raison ou la morale ont bien éteints.

 

Nous ne regarderons pas ailleurs

de Anne MONTEIL-BAUER

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2021 | 7,00 €

Nous ne regarderons pas ailleurs, récit et impressions, a éte écrit par Anne Monteil- Bauer, membre du Collectif lyonnais de Solidarité avec Pinar Selek à son retour d’Istanbul où s’était tenu, le 19 deécembre 2014, le quatrième et dernier procès de Pinar Selek. L’autrice retrace le moment particulier qu’est un procès, ainsi que le parcours de la sociologue et militante, Pinar Selek. Elle rend également hommage aux chaînes de solidarité qui se mobilisent pour maintenir en alerte l’attention internationale et demander justice.

Si nous vous invitons à lire (et faire lire) ce texte aujourd'hui, c'est parce que le calvaire de Pinar Selek n'a toujours pas pris fin.

« Mon procés » , écrit-elle, « est un exemple de la continuité historique du système répressif. » (de l'État turc).

Ce récit, comme chaque marque de soutien petite ou grande, rejoint l'ensemble des voix qui demande l'acquittement définitif de Pinar Selek.

L'opéraïsme italien au crible du temps suivi D'opéraïsme et communisme d'Oreste Scalzone

de Jacques WAJNSZTEJN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2021 | 20,00 €

Si l’Internationale situationniste a pu dire, un peu présomptueusement, qu’elle était « la théorie de son temps », en résonance avec le Mai-68 en France, l’opéraïsme comme théorie de l’autonomie ouvrière s’est révélé être la théorie de son temps en Italie. À travers le mai rampant, il a imprégné de larges secteurs de la jeunesse étudiante et ouvrière, tout particulièrement celle issue de l’immigration interne en provenance du Mezzogiorno. En cela, l’opéraïsme a constitué le dernier maillon théorique de la chaîne historique des luttes de classes. Il a maintenu le lien entre d’une part, l’affirmation d’un pouvoir ouvrier pendant l’automne chaud de 1969, et d’autre part son possible dépassement vers une révolution à titre humain à travers le vaste mouvement de refus du travail des années 1970 (absentéisme, sabotage, grèves antihiérarchiques pour un salaire indépendant de la productivité). Ce mouvement trouvera son point culminant en 1977 dans une rupture définitive avec les syndicats et le PCI. C’est cette démarche théorique et ses pratiques que nous appréhendons ici à partir de notre propre saisie.

Pour sa part, Oreste Scalzone, alors directeur du journal homonyme du groupe Potere operaio, intervient dans Opéraïsme et communisme, non pour faire revivre un opéraïsme fantasmé ou au contraire englobé dans l’album de famille d’un mouvement communiste en général, mais pour mettre en avant, par-delà ses éléments de continuité et de discontinuité, en quoi il s’est avéré être un mouvement hérétique.

Le meilleur des mondes végan

de Paul ARIèS

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2021 | 20,00 €

Le Meilleur des mondes végans est le premier roman d'anticipation consacré au mouvement antispéciste et à ses liens avec le transhumanisme et les biotechnologies alimentaires. L'auteur, connu pour être un des meilleurs connaisseurs de ces mouvances, a choisi cette forme romanesque pour introduire directement au cœur des théories extrêmes de ces milieux et?décrire ce qu'il pourrait advenir si ces dangereux phantasmes passaient dans le réel... Ce voyage, en compagnie de la sous-commandante-en-Chef, de sa Conseillère-spéciale Miss Tobor, des Grands- Prêtres végans et antispécistes, des Gentilles Firmes Véganes, est aussi l'occasion de découvrir les résistants écolo-omnivores, campant résolument du côté des passions joyeuses et du vivant. Ce roman se lit comme un thriller. L'humour et la dérision (et même l'autodérision) sont au menu. À lire sans modération, avant d'accepter toute augmentation humaine ou animale, toute panspermie dirigée et toute terraformation funestes.

ÉCRINS

de Martin TRONCHON

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 24/08/2021 | 15,00 €

Certains instants s’attardent sur nos

chemins tangibles De ceux que l’on retrace À l’encre halluciné de la mémoire
Des secondes chavirées dans la bourrasque des esprits

Maquillées au fard blême dans le silence des songes

Le témoins du temps et autre traces

de Salah OUDAHAR

Cahiers de poésie (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 24/08/2021 | 15,00 €

Le poète déroule un récit éclaté sur plusieurs dimensions dans une trame serrée autour de la question de l'identité. Celle-ci est déclinée à travers ses différents attributs maintenus sous une oppression et une négation séculaires, valeurs, langue, histoire et territoire semblent subir dans un mouvement de reflux une désertion qui prépare à son anéantissement. Serions-nous devant l'irréversible ? L'inerte et le vivant sont sollicités dans un soliloque évocateur qui sonde la mémoire et interroge le destin. Des mots ruisselants de poésie et de sens brisent le silence de la pierre, de la terre et de la mer pour témoigner du passé, oublié, nié ou perverti par les circonvolutions de l'histoire et l'arbitraire des hommes. Le récital aurait pu aussi s'intituler "De quelles vérités sommes-nous fait ?", car le voyage auquel nous convie l'artiste est une introspection sur nous mêmes, ce que nous fûmes et ce que nous sommes devenus à notre insu. Les pierres antiques parlent, racontent et font méditer ceux qui les observent. Salah Oudahar les côtoie dès son premier éveil à la vie, elles font partie du décor de son enfance, elles captivent sa sensibilité. Il s'empare de leurs murmures et pénètre le mystère du temps qui passe qu'elles portent dans leur silence éternel. Que reste-t-il des temps héroïques plein de gloires et de promesses ? Un vol de mouette au-dessus des plages muettes ? Des pierres figées dépouillées de leur histoire par l'indifférence générale qui les condamne à devenir poussière des rêves en ruines délaissés par des hommes jadis libres ? Une mer qui n'appelle qu'aux départs ? Tous les combats seraient-ils vains quand la souffrance, l'exil et l'errance pèsent sur les jours présents et menacent ceux à venir ? Que vaut un retour d'exil quand la rupture est déjà consommée ? L'aède déclame son ire et sa douleur, mais ne se résigne ni à l'impuissance ni à l'abandon. La pierre, la terre, la mer, les hommes et les femmes de son pays lui collent au verbe dans un monologue qui rejette toute tentation de renoncement par humanité et amour de la liberté hérités de ses ancêtres.

Mokrane Gacem .

Chaleur-Patio de mémoire

de Abdellatif CHAOUITE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 24/08/2021 | 22,00 €

Ce magnifique ouvrage poétique et philosophique explore la langue et plus précisément les langues, celles qui parlent et se parlent, en rémanences, ressentis et rêveries méditatives. Le fil de la pensée, de la langue parlée ou écrite, comme celui des souvenirs, métaphore du fil de l’eau qui de la source à l’océan est transformation permanente.

Ces langues tracent les chemins de traverse des unes aux autres, comme des cours d’eau tumultueux qui s’alimentent de multiples ruisseaux.

L’auteur nous propose deux textes qui s’entremêlent, qui cheminent en résonances, en flux ou en fragments à travers deux contextes. L’un de près, suscité par la proximité de la mort rôdeuse puis faucheuse, l’autre de plus loin dans le temps et dans l’espace. Délibérément, ils se sont croisés en flots de souvenirs, réminiscences et pensées volantes.

Les poèmes comme des respirations viennent fragmenter ces textes vertigineux, les ponctuer de quelques blancs où l’espace se dilate et propose au lecteur une forme de divagation plus lente, un souffle, une surface apaisée comme celle d’un lac. L’auteur nous invite ainsi chaque fois, comme dans une nouvelle boucle, vers une nouvelle source et le sens des mots, des pensées reprennent un déroulé, se rapprochent et s’éloignent dans une même danse, un maillage délicat, une dentelle précise et à la fois un foisonnement riche et précieux. La pensée élaborée d’Adellatif Chaouite, ce cheminement intime qu’il nous propose à travers ses langues est aussi une invitation à prendre la route, à créer, construire et reconstruire notre propre langue, à acquérir une forme de liberté et d’autonomie de penser, à dessiner un imaginaire nouveau, multiple commun et pourtant singulier.

Couteaux et liteaux

de Collectif SOUS LA DIRECTION DE JÉREMY RITT ET NATHALIE LÉGER

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/06/2021 | 25,00 €

Ce livre est adressé à tous et particulièrement aux jeunes collégiens et leurs proches, il est dédié aux élèves, aux professionnels et aux enseignants qui ont participé, ainsi qu’à l’ensemble de l’équipe pédagogique du lycée Lesdiguières. Résultat de rencontres riches, d’échanges autour des métiers de la restauration, autour de la cuisine et de repas conviviaux que nous avons partagés, il est un ouvrage collectif destiné à faire découvrir de très belles formations professionnelles. Les métiers de bouche suscitent des vocations, des passions et représentent un large éventail de parcours professionnels.
Pour la petite histoire, le lycée a ouvert ses portes en octobre 1917 et la première location de l’hôtel Lesdiguières, actuellement utilisé, date de septembre 1919. De nos jours, il possède trois sites distincts, et prépare aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Il est connu des Grenoblois comme l’École Hôtelière Lesdiguières, du nom du Lieutenant général du Dauphiné.
Réaménagé en 1934, il est aujourd’hui l’un des rares établissements en France à posséder son propre hôtel d’apprentissage, accueillant 850 élèves dont 260 en internat. Un nouveau chantier se prépare : regroupés en un même lieu, les différents sites se verront dotés d’un nouvel internat et d’une brasserie gastronomique.
Parmi les multiples formations que l’établissement propose, du CAP au BTS, nous avons choisi de vous présenter une classe associant deux BACS professionnels complémentaires, le BAC PRO Cuisine et le BAC PRO Commercialisation et Services en Restauration. Cette classe compte en effet vingt-quatre élèves, douze cuisiniers et douze serveurs.
Nous avons suivi ces jeunes et leurs professeurs sur une année civile, ils étaient en première lors de notre rencontre, nous les avons quittés en début de terminale. Il nous a paru naturel de partager cet ouvrage en quatre parties, une pour chaque saison.
Nous présenterons les quatre grands moments forts de la formation de ces élèves, à savoir le choix du lycée et de la filière à la fin de la troisième, l’acquisition des bases, la formation en milieu professionnel à travers les stages et le choix de leur avenir en fin de terminale.
Ce livre rend compte de formations qui permettent à la plupart des élèves, d’acquérir en trois ans, les compétences nécessaires et suffisantes pour trouver un emploi après l’examen du BAC. Pour se spécialiser, certains choisiront de poursuivre en BTS ou en BACHELOR. Collectivité, restaurant traditionnel, gastronomie, hôtellerie, hébergement touristique, la liste est longue et les carrières possibles diverses.
L’ambition de cet ouvrage, est de redonner à ces formations toutes leurs lettres de noblesse, la filière générale n’étant pas la seule voie pour aller vers un avenir prometteur. Entrer dans la vie active avec un baccalauréat professionnel, c’est avoir les bases d’un métier. Les ateliers de Travaux Pratiques sont un enseignement primordial des gestes, des espaces, des règles, des subtilités et des évidences. Les stages en entreprise permettent une immersion dans le monde professionnel, une prise en compte de la réalité des métiers. Les jeunes devront découvrir des milieux divers : cuisine de collectivité, gastronomie, hôtellerie et restaurant classique, l’éventail est large et promet à chacun de trouver sa place.
Les photographies d’Yves Neyrolles et celles des élèves illustrent le propos de ce livre et les échanges avec les jeunes et les professeurs. Cet ouvrage est aussi un livre délicieux de recettes, une histoire de produits AOP et une succession de conseils utiles. Vous y trouverez même les «accords vins» pour certains plats plus élaborés. Les élèves ont mis leur énergie, leur passion, leurs talents, leurs rêves et quelques touches d’humour pour vous entrainer, à leur suite, dans leur parcours singulier, celui de la restauration et de l’hôtellerie.
Après la journée de Travaux Pratiques du mois de février, dont le but était la mise en œuvre d’un service en soirée pour une cinquantaine de personnes, notre projet fut bouleversé à l’image du monde, par la pandémie de covid 19. La fermeture des écoles, des restaurants nous ont contraints à renoncer à nos séances photo, nos partages en cuisine, et nous nous sommes retrouvés confinés comme le reste du pays. Heureusement, nous avons su inventer une nouvelle façon de travailler et sommes restés en lien. Le chef Rit a créé un espace de travail en ligne et nous avons pu échanger avec les élèves et poursuivre ce projet de livre. Les jeunes l’ont enrichi en apportant une belle contribution, à travers leur autoportrait et leurs recettes.
Je salue leur courage, la qualité de leur investissement, mais je souligne non sans un pincement au cœur, que leur stage de fin d’année a dû être annulé, que l’ensemble de la profession a été particulièrement touché, puisque tout rassemblement fut rigoureusement interdit pendant de longs mois.
Ces jeunes se sont véritablement accrochés à ce projet et, en dépit du contexte difficile, ils ont su se projeter vers un avenir plus riant. Pour certains d’entre eux, la pratique s’est poursuivie dans la cuisine familiale prolongeant ainsi leur apprentissage. Pour d’autres la période fut moins heureuse, j’ai une pensée particulière pour le « frigo vide » qui en a désespéré quelques-uns.
Je suis aussi particulièrement touchée par l’engagement de leur enseignant, qui s’est ingénié à poursuivre le projet du livre de cuisine. Plus d’une fois son énergie remarquable a su remobiliser les troupes.
Ce livre a donc une double saveur, car nous avons bravé tous les obstacles qui auraient pu empêcher son élaboration ou sa parution. Paradoxalement, cet étrange confinement a rendu le temps plus souple, donnant loisir à un travail remarquable, dans un échange constant entre tous, enseignant, éditrice et élèves. Cela nous a également permis de converser avec le réalisateur Philippe Deschamps, l’historien Patrick Rambourg, des chefs cuisiniers ou des chefs de rang. Leur collaboration enrichit le livre de la plus belle des manières. Aux autoportraits des élèves s’ajoutent donc les portraits/rencontres de ces professionnels, dans lesquels ils rendent compte de leur parcours et de leurs expériences diverses et variées. La pandémie a chamboulé la profession, l’obligeant à se réorganiser. Aujourd’hui tous les restaurants sont encore fermés pour une période indéterminée. Espérant leur réouverture prochaine, nous souhaitons, à tous les jeunes que nous avons suivis, de trouver leur place et d’accomplir leurs rêves.
Nathalie Léger

 

François MASPÉRO, Les chemins de la liberté

de Yves CAMPAGNA, Bruno GUICHARD, Jean-François RAYNAUD

DVD (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 14/04/2021 | 17,00 €

François Maspéro
Les chemin de la liberté

Un film de  Yves Campagna - Bruno Guichard et Jean François Raynaud

François Maspéro est un écrivain engagé dans le siècle refusant d’être un spectateur du  monde. Au lendemain de la seconde Guerre mondiale, des femmes et des hommes ont espéré changer le monde. Françoie Maspéro en fut.

C’est dans sa famille qu’il a appris très tôt le sens du mot Résistance. Cette exigence a façonné sa conduite d’homme libre défendant la liberté de parole, la liberté d’exiger de celles et ceux que l’oppression voulait r réduire au silence. Les combats de l’éditeur d’hier coulent dans les mots de l’écrivain d’aujourd’hui. Il est devenu ce « voyageur étonné » pour qui tous les murs et toutes les frontières doivent être traversés.

Ce film portrait de François Maspéro nous invite à marcher avec lui sur les chemins des paysages humains et de la liberté.

DVD 92 mn Production Les Films du zèbre
Diffusion Librairie : Éditions À plus d’un titre 17,00 €

Patrick Chamoiseau - Ce que nous disent les gouffres

de Yves CAMPAGNA, Bruno GUICHARD, Jean-François RAYNAUD

DVD (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 14/04/2021 | 17,00 €

Patrick Chamoiseau
Ce que nous disent les gouffres

Un film de Bruno Guichard - Yves Campagna et Jean François Raynaud
musique de Lionel Martin et voix d’Isabelle Fruleux

 

Écrivain martiniquais forgé dans la créolité et grandi sur les cendres de l’esclavage, Patrick Chamoiseau est né en 1953 en Martinique dans l’archipels Antilles.

Nous découvrons là quelques uns des alliés substantiels de Patrick Chamoiseau : Édouard Glissant, le « commandeur suprême », Ernest Breleur artiste-peintre, et Jean Luc de Laguarigue le photographe des habitantes et habitants des caraïbes.

Les auteurs nous offrent un voyage au coeur de la pensée et des émotions créatrices de l’artiste-écrivain Patrick Chamoiseau qui nous propose quant à lui, une poétique de la résistance. Il pose à chacun d’entre nous la seule question qui vaille comme le dit le visu guerrier, le guerrier de l’imaginaire, dans la dernière phrase d’Écrire en pays dominé : le Monde a-t-il une intention ?

Migration, métissages, créolisation, errance, dessinent nettement aujourd’hui l’avenir de notre monde.

Patrick Chamoiseau, dresse un réquisitoire contre la mondialisation et le capitalisme et défend l’esthétique comme chemin poue esquisser la voie d’un autre imaginaire du monde.

DVD 82 mn Production VDH

Diffusion Librairie : Éditions À plus d’un titre 17,00 €

 

Plume-Patte

de VILLARD PHILIPPE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/01/2021 | 15,00 €

Ce projet littéraire, ce roman, n’est pas seulement mon livre. Il est le livre de ces gens de peu, de ces petites gens, d’une certaine « France d’en bas » comme disait l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Il est le livre de ces personnes que j’ai eu la chance de côtoyer parce que ce livre parle aussi d’un voyage transclasse. Ce livre parle du pays d’où je viens. Voici quelques années, j’ai lu avec intérêt le reportage « undercover » au long cours de Florence Aubenas intitulé « Le quai de Ouistreham ». Elle évoquait ces gens qui, flirtant avec les lisières de la précarité, pratiquaient, vivaient, plus qu’ils ne l’inventaient, une solidarité qui passait par l’échange de services. Longtemps après avoir refermé ce livre, j’ai été poursuivi par son souvenir. Pourquoi m’avait-il finalement tant marqué ? Pourquoi l’ai-je conservé longtemps aux rayonnages de ma bibliothèque ? Puis, dans un registre un peu différent, j’ai aussi apprécié le documentaire « Casse » de Nadège Trébal, et je me suis souvenu de ces moments où j’accompagnais mon père chez les démolisseurs d’automobiles afin de récupérer des pièces pour ses voitures. Et moi-même, avec mes amis de jeunesse, je les ai fréquentés dans le même but... Entre la pression ultralibérale et les foudroyantes évolutions technologiques, entre l’émergence des communautarismes et les replis identitaires, j’ai voulu rendre compte, dire, témoigner, peindre ce monde englouti dans lequel, je ne sais pourquoi, je me suis toujours senti en position d’observateur. Je me suis toujours demandé si ces gens se posaient les mêmes questions que moi. Je m’interrogeais pour savoir comment ils faisaient pour « être ». Je sentais qu’un coin nous séparait peu à peu et aujourd’hui, je constate que je ne sais rien faire de ce qu’ils savaient faire. J’ai accompli autre chose qui, pour eux, est devenu plus inaccessible, plus incompréhensible, plus illisible et plus intellectuel. Je les ai perdus de vue, mais ils ont laissé en moi une trace profonde.

Extrait de la postface

 

Bruno Boëglin, une vie dans le désordre des esprits

de Collectif A.A.B.B., Jean-Pierre LEONARDINI

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/01/2021 | 20,00 €

Il n'a pas d'âge. Un éclat d'enfance l'en protège. Il fait du théâtre depuis l'adolescence. Son talent est tissé d'humour et de poésie voyageuse. Son caractère aussi fantasque qu'obstiné l'ont écarté d'un parcours balisé par l’institution. Il a longtemps dirigé l'Eldorado à Lyon, théâtre aux allures de music-hall décrépi, où il a monté Malcolm Lowry, Shakespeare, Dostoïevski...

Puis, entre les œuvres originales présentées dans les plus grandes institutions, il s'est tourné vers ses projets nicaraguayens, jouant le long du Rio Coco pour les indiens Miskitos et dans les casernes Sandinistes, il n’a ainsi cessé de brouiller les pistes. Ami de l’écrivain Bernard-Marie Koltès, Bruno Boëglin est le premier à lui commander l’écriture d’une pièce : Sallinger qu’il crée en 1977.

En 1991, il créera sa pièce posthume Roberto Zucco qui va déclencher une polémique dont dit-il « je me serais bien passé... » Parmi ces mises en scène Pan Theodor Mundstock , un spectacle splendide, adapté du roman de Ladislas Fuks, récompensé par le prix du meilleur spectacle créé en province en 1994, décerné par le Syndicat de la critique dramatique.

« Son œuvre quoique dérangeante pour certains, a contribué à l’évolution du théâtre moderne autant en France qu’à l’étranger. »

Depuis quelques années il se consacre à la peinture. Là aussi il revisite les œuvres de ses semblables : il met en scène ce qu’il trouve chez les autres, « voleur » et bricoleur d’images il révèle par un regard énigmatique ce que nous n’avions pas vu. Sur bois, sur papier, sur tissu, il aime les petits formats, et pour chacun si vous l’interrogez il vous racontera une histoire.

 

Rescapé ?

de Yves NEYROLLES

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 15/01/2021 | 15,00 €

La pandémie de corona virus à bouleversé le monde comme jamais peut-être une maladie contagieuse ne l’avait encore fait. Bouleversant la vie du monde et celle de chacun d’entre nous.
Comment affronter une telle menace de mort, comment faire face, sinon en recourant à l’écriture ? Surtout si cette loft, omniprésente dans notre quotidien, fait renaître un cortège de hantises plus ou moins assoupies…
Ayant quitté Lyon pour vivre le temps du confinement à Tain l’Hermitage, j’ai eu tout loisir – terme magnifique de polyvalence – à me consacrer entièrement aux mots et aux images, les mots traversant les peurs enfouies, les images saisissant en contrepoint l’éveil du printemps et de la vigne dont la prestigieuse colline qui domine le Rhône est recouverte.
Rescapé ? est né de ce temps de confinement, mais il prolonge aussi, « naturellement », le texte Ça tourne !, livre où je relate mon enfance et dont la publication remonte à 2008. Je m’étais assez vite rendu compte, à la relecture, qu’entre les lignes « vivait » une multitude de scènes que je n’avaient pas évoquées. Celles-ci ne demandaient qu’à poursuivre l’ouvrage. Au fil des années, j’avais entrepris de les écrire petit à petit.
Ces différents textes forment la trame de ce nouveau livre, les photographies sont celles évoquées au fil des pages

YN   

 

 

L'OUROBOROS N°1

de COLLECTIF, SILBERMANN JEAN-CLAUDE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/12/2020 | 25,00 €

L’Ouroboros…
…ou serpent qui se « mord » la queue, est le symbole quatre fois millénaire qui relie les quatre coins du monde : de la Chine antique au Quetzalcoatl ailées Aztèques, en passant par les papyrus de l’ancienne Égypte, il a été le glyphe purifiant de l’alchimie avant d’être consacré en archétype jungien. Il parle de totalité (son corps bouclant l’unité du divers donné), de croissance & de vie, il annonce l’Éternel Retour nietzschéen qui ne garde que l’affirmatif. il délivre le temps de sa plate linéarité, et le mouvement très-fécond qui l’anime l’oppose à la st édilité mortifère de son auto-cannibalisme apparent. Il est souvent lemniscate dressé en 8, symbole connu de l’infini. Sa souplesse, inouïe, scelle un mystère qui invite à rêver, à inventer sans fin dans un réel qui ne demande qu’à changer de peau…
Notre logogramme s’autorise une couronne qui vient inverser la valeur du signe Ø.

 

L'homme n'est grand que dans la paix - Il faut tuer la guerre

de CHEIK OUMAR SISSOKO

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 07/08/2020 | 5,00 €

L’homme n’est grand que dans la paix. Il faut tuer la guerre ! *

 

Salif KEITA (Extrait de la préface) :

    [...] Parce qu’il est difficile voire impossible pour quiconque aime son pays et son Peuple de se taire devant tant d'humiliations, tant de crimes et de mensonges de la classe politique et de l'armée française sur notre sol. Il est tout aussi difficile de se taire devant l'abandon de souveraineté de l’État du Mali et le mutisme de la classe politique malienne.
    [...] Pour me discréditer, une campagne orchestrée par les Autorités françaises tente de faire croire aux opinions publiques que je suis anti-français et travaille à propager ce sentiment au Mali et au Sahel. Quelle allégation fallacieuse! Les faits sont éloquents: tout mon parcours, mes liens familiaux et mon réseau relationnel montrent que, comme la quasi-totalité des Maliens, je ne suis pas anti-français et ne l’ai jamais été. Il est de notoriété publique que mes enfants sont Français et que beaucoup de Français aussi comptent parmi mes meilleurs amis.
    [...] Nos États sont mis sous tutelle, vassalisés. Nos dirigeants, dociles, béni-oui-oui, se mettent à plat ventre devant la France et les autres puissances étrangères alliées dans cette entreprise de recolonisation sauvage.

 

Cheick Oumar SISSOKO :

    [...] Comment nous en sommes arrivés là ? nous Peuples du Sahel à l’histoire pétrie des valeurs de solidarité, d’amour, de tolérance et de respect de notre riche diversité culturelle. Elle nous taraude tellement l’esprit, cette question, que nous n’en dormons plus. En fait nous sommes désemparés de ne pas pouvoir imaginer des solutions de sortie de crise. Terrible situation !
    [...] en plus des certitudes déjà établies sur l’existence et l’immensité de richesses du sous-sol sahélien et saharien, dont certaines sont connues depuis la période coloniale, les nouvelles technologies révèlent que tout notre territoire national possède un sous-sol aux potentialités minières, hydrauliques énormes, fabuleuses que la France convoite et qu’elle ne veut pas céder aux autres pays très présents au Mali : la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, la Turquie et l’Afrique du Sud, pays émergents aux dents tout aussi longues pour dépecer nos pays. Ne céder ni les terres, ni les marchés, ni les produits du sous-sol, ni l’immense étendue d’eau douce sous le Sahara et encore moins la base stratégique de Tessalit, qui permet de contrôler les routes maritimes des mers et océans autour de l’Afrique, plus d’autres régions riches de ce continent comme l’Afrique centrale, voilà les objectifs de la France néocoloniale et du capital financier international en perte de vitesse [...]
    [...] Au 19e Siècle, le développement du capitalisme avait eu ses exigences: trouver, après la traite négrière, des marchés et des matières premières. La mission «civilisatrice» de l’Europe et de l’Église, argument fallacieux pour tromper leur opinion publique, a conduit dans le feu et le sang la politique de colonisation de nos terres. Au 21e Siècle, le déclin des anciens empires coloniaux a aussi ses exigences: maintenir en Afrique, devenue le coffre-fort du monde de par ses potentialités, leurs « PROPRIÉTÉS DE FAIT », et dessiner une nouvelle géopolitique. La nouvelle mission, cette fois «humanitaire», est en train de conduire, comme la première mission, dans le feu et le sang leur politique de recolonisation qui passe par la stratégie du chaos mise en place depuis la fin du 20e siècle. [...]
    [...] Le Peuple du Mali, mobilisé partout, et debout sur les remparts, peut et doit:

a) Faire la mise en demeure à la France, aux Nations unies, au Qatar, à la Mauritanie et à l’Algérie devenue amnésique, d’arrêter leurs jeux de soutien aux rebelles qui font corps avec Iyad Ag Ali, et ils le savent.

b) Exiger la transparence sur les dépenses militaires, les équipements militaires, les recrutements de soldats. La Société civile et l’Assemblée Nationale doivent y veiller.

c) Exiger la révision sur le territoire Malien de l’Accord d’Alger, le désarmement et le cantonnement des rebelles, et, bien sûr, la révision du Traité de coopération en matière de défense avec la France. Nous avons certes besoin d’aide et de soutien militaire, mais nous n’avons pas besoin des bases militaires étrangères sur notre sol. Nous avons un État qui doit s’assumer. [...]
    
    Dans la lettre ouverte Cheick Oumar Sissoko mentionne une autre figure importante de l’Histoire de l’Indépendance du Mali : Modibo Keita qui déclarait le 21 août 1964, lors d’une conférence de presse : « Nous sommes persuadés que ce qui sera mortel pour l’Afrique, donc pour nous tous, ce sera le développement de l’intervention étrangère. Or, nous savons qu’aucun peuple ne peut accepter d’être humilié, de se sentir chaque fois sous la domination d’une puissance étrangère, d’un autre peuple. C’est le cas actuel du Congo. Personnellement, je dois vous dire que je suis très inquiet de cette situation, non seulement pour le Congo lui-même, mais aussi pour les États voisins et plus tard pour nous tous ».


Cheick Oumar Sissoko s’adressait à Emmanuel Macron dans une lettre le 8 déc. 2019

Monsieur le Président de la République française,
    Vous vous offusquez des voix africaines qui s’élèvent contre votre État dans la partition qu’il joue dans la tragédie que les populations du Sahel vivent. Vous exigez de vos homologues africains qu’ils fassent taire ces voix, au moment où l’expression plurielle des Français se fait entendre dans vos rues contre votre politique. Cette liberté chèrement acquise par le Peuple de France vous contraint au dialogue avec la société civile. La société civile africaine selon votre philosophie de ce continent ne mérite que la chicotte comme sous le colonialisme. [...]
    [...] Les dirigeants français et européens manquent-ils de vision et d’intelligence? Ils ne comprennent toujours pas le mieux qu’ils peuvent tirer de bonnes relations avec notre continent assurément le plus riche et le plus proche de vous par la culture et la distance. Vous avez les finances, la science et les technologies dont nous avons besoin. Nous avons les ressources humaines (70% de nos populations ont moins de 35ans), la terre, l’eau et d’énormes potentialités dans le sous-sol toutes choses qui font de notre continent le coffre-fort du monde
Comment ne pouvons-nous pas coopérer dans des échanges mutuellement avantageux et dans le respect de l’un et de l’autre. Nous ne sommes plus en 1885. [...]

 

de Jean Ziegler (Extrait de la postface) :

    [...] Cheick Oumar Sissoko fut un des leaders majeurs de l’insurrection populaire des journées de mars 1991 qui renversa le régime dictatorial du Général Moussa Traoré et permit l’avènement de la démocratie au Mali. C’est lui qui prit alors l’énorme risque physique de filmer avec une équipe de cameramen les événements émaillés de massacres perpétrés par le pouvoir. Il réunit les associations et organisations démocratiques à la Bourse du Travail à Bamako (le vendredi 22 mars à 12h ) pour créer un front uni afin de faire face collectivement et avec efficacité à la répression sanglante. Son initiative aboutit à la création de la « Coordination des Associations et Organisations démocratiques », qui devint, par la suite, la composante essentielle du CTSP (Comité de Transition pour le Salut du Peuple), l’organe dirigeant du Mali jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions suite aux élections libres et démocratiques tenues en juin 1992. [...]
    [...] Cheick Oumar Sissoko nous adresse dans la Lettre un message de colère mais à la manière d’un homme d’État. Je m’y retrouve dans ce cri comme son frère de l’âme. Il persévère et continue de défendre contre vents et marrées l’idée de démocratie, les principes régulateurs de la véritable république et les droits de l’homme malgré l’expérience amère de l’histoire, parsemée de crimes, de racisme, de mensonges, de duperies politiques, de cynismes et de brutalités. [...]
    [...] Dans ces conditions les pays africains souverains au sous-sol richissime, pourraient faire jouer la concurrence et ne vendre leurs matières premières qu’aux plus offrants. C’est pourquoi, la France, l'Europe et son allié les USA estiment qu’ils doivent utiliser la violence armée pour se repositionner dans leurs anciennes zones d’influence et en acquérir de nouvelles afin d’en contrôler l'accès, décider des conditions d’exploitation et s’offrir des marchés préférentiels et des situations de rente garanties
    Pour les Africains démocrates, ce sont des opérations de reconquête coloniale et des agressions néocolonialistes aux conséquences dévastatrices. [...]


* Co-édition : Éditions EBENA, Éditions À plus d’un titre, Éditions du MANDÉ.
avec le soutien de :
Écosociété,  Éditions Yves Michel,  Éditions HOP-FROG,  % attac, afrique-europe-interact (ae act) et Forum Civique Européen.

... NI TRIBUN. L'avenir de nos idées

de Jean-Pierre BOUDINE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 20/04/2020 | 8,00 €

Dans … Ni Tribun l’auteur pose la question du leader.

Peut-on en finir avec la cinquième république en conservant le paradigme du chef omnipotent qui est sa signature ?

Tirant les leçons des demi succès des campagnes présidentielles du candidat Jean-Luc Mélenchon, et de l'échec flagrant du même, comme dirigeant politique d'un mouvement, Jean-Pierre Boudine répond par la négative.

Il analyse les dégâts causés par la posture du sauveur suprême, du tribun, puis plaide pour l'esprit d'équipe et la participation large des citoyens partisans du progrès social et humain dans une structure démocratique.

Jean-Pierre Boudine a bénéficié, dans sa jeunesse trotskiste, d'une formation politique approfondie. Dans son domaine, les mathématiques, il a participé à diverses innovations dédiées à la popularisation de cette discipline et à sa "mise en culture". Il est également musicien.

 

Je suis Maurice de Vlaminck

de Odile NGUYEN-SCHOENDORFF, Pierre WIDMAN

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 01/10/2019 | 10,00 €

Nous les Fauves (Extrait du texte)

Au XXIe Salon dautomne de 1905, aux yeux des critiques, majoritairement hostiles, qui nous accusent de mépriser le public, de juxtaposer au hasard « deffroyables empate-ments docre, de rouge, de chrome, de violet et dorange », nous représenterons, avec Henri Matisse, Andre Derain et Raoul Dufy, ce que le critique Vauxcelles nomme la  Cage aux fauves. Nous nous emparons de cette boutade et assumerons l’étiquette de Fauvisme. Mais le scandale causé par notre présence est tel que le président de la République Émile Loubet refuse d’inaugurer le Salon !

On peut dire que cest Henri Matisse qui nous porte surles fonts baptismaux. Cest grâce à lui que nous pouvons exposer au Salon. Il est le spécialiste de la forme, et moi lamoureux de la couleur. Mais loriginalité du mouvement consiste à faire naître lune de lautre, à faire surgir lobjet de la couleur. Pour moi, la couleur passe avant tout. On
en
finit avec les nuances et les délicats jeux de lumière des Impressionnistes.

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